Un post d'Yves sur Palvié m'avait fait beaucoup réfléchir sur des constatations passées; et puis l'appréciation sur 24 heures de Cambon La Pelouse 2000 me fait vous poser la question.
N'avez-vous pas le sentiment que vos appréciations peuvent varier en fonction du moment, de l'humeur, de la fatigue, de la saison et d'autres facteurs? Et pourquoi pas en fonction du dernier vin goûté?
Personnellement j'en suis persuadé et cela fait bien réfléchir sur la crédibilité de notes de dégustation prises à  la va-vite, publiées définitivement.
Qu'en pensez-vous?

Je suis absolument du meme avis que toi Jerome, la perception d'une bouteille est liee bien evidement a ses qualites intrinseques mais aussi a une multitude d'elements externes :
- son ordre de passage dans la degustation : il est plus difficile d'apprehender la premiere et la derniere bouteille que celles qui passent au milieu.
- les personnes avec qui l'on deguste : n'etant qu'un modeste amateur je sais que je cerne et j'apprecie mieux un vin lorsque qu'un amateur eclaire ou un professionnel guide mes pas.
- les espoirs que l'on porte sur la bouteille : un precedent post nous demandait de choisir LA bouteille que l'on attendait le plus ... nous misons tellement d'espoir sur ce flacon que nous tolerons difficilement le moindre defaut.
Pour essayer de prendre en compte ces effets dans mes notes de degustation, je rajoute toujours le plat qui accompagnait la bouteille, les personnes avec qui la bouteille a ete bue et enfin le lieu de la degustation.
Amicalement,
jpfre

Aucun doute!!! C'est pour cela qu'une note ou un post ne peut être absolu pour moi et reste totalement subjectif. Ceci étant cela donne une tendance.

Les conditions de dégustations, de conservation de la bouteille, l'attente de celle-ci quand nous ne sommes pas à  l'aveugle comme le dit JPFRE et la comparaison entre les bouteilles sans parler de notre état vont clairement influencer notre opinion. Nous sommes donc d'accord et puis le goût les couleurs comme on dit!

Cela nous rappelle juste de rester humble quant à  nos conclusions.

Amitiés,
Didier

Je crois qu'en fait, c'est davantage sur la perception des tannins et de l'acidité qu'il arrive qu'il y ait des différences à  deux moments différents, en tout cas en ce qui me concerne. Mais c'est crucial puisque ce sont deux aspects qui peuvent rendre un vin plaisant ou franchement désagréable.

Je crois aussi à  l'influence de la dernière bouteille bue, et à  la mémoire qu'on en garde, même inconsciemment.

Absolument ! C'est vrai qu'il est trés subjectif que donner un avis sur un vin. De la conservation à  la dégustation, de nombreux paramètres changent d'un amateur à  un autre. Sans compter l"es gôuts et les couleurs".
En revanche je crois que les post sont d'excellents repères quant à  l'état d'avancement de la maturité des millésimes.
Bien à  vous.

Jérôme,
Tout à  fait d'accord avec toi.
Dans les dégustations d'un cépage, il est d'ailleurs frappant de constater l'importance du passage de la bouteille. Je m'explique. Imaginons une dégustation des crus bourgeois Ht-Médoc du millésime 1999.
La bouteille X arrive droit après 3 bouteilles franchement décevantes. La note (ou l'appréciation) donnée à  cette bouteille sera (qu'on le veuille ou non) légèrement supérieure à  sa valeur. La même bouteille X qui arrive juste après un super vin verra de la même manière sa note ou son appréciation légèrement inférieure. On le consate à  chaque dégustation et il est toujours difficile de faire abstraction de ce phénomène.

D'autre part, et pour une fois nous pièger, il suffit de faire déguster à  l'aveugle 3 bouteilles identiques du même vin, provenant de la même caisse, à  la même température. C'est un exercice amusant, chaque dégustateur trouvant soit le 1er meilleur, soit le 2ème, soit le 3ème et surtout (bien souvent) ne pensant pas qu'il s'agit du même vin !

Allez, je file, dégustation à  09h00 ce matin. Compte rendu des belles choses dès lundi sur la rubrique vin du Valais.

Pascal