mgtusi écrit:

Personnellement, je me ferai une opinion la semaine prochaine basée sur mes propres dégustations.


 

et alors ????  

Ralf

Alors ?

En blanc tout ce que j'ai goûté était très bon (maconnais, côte chalonnaise, quelques bourgognes génériques) ; en rouge, je n'ai pas pu en goûter beaucoup mais c'était bon sans trop d'acidité ni de végétal.
En beaujolais il y a du très bon mais aussi du pas mûr. Il fallait vendanger au bon moment, ni trop tôt (pas mûr), ni trop tard car il a beaucoup plu à partir du 25 septembre.

Il fallait vendanger au bon moment,


je me faisais la réflexion ce matin que j'ai souvent entendu cette phrase dans la bouche de vignerons 
mais que par contre je n'en ai encore jamais rencontré qui disait avoir vendangé au mauvais moment 


concernant les Bourgogne rouges, si 2018 n'est certes pas mon millésime préféré, j'aime beaucoup 2019 ...
2020 est, disons, surprenant ...
2021 ? ... franchement entre l'augmentation des prix et la qualité tout de même décevante -même pour les non-syrahphiles- ...
comment dire,  je vais réduire mes achats au strict minimum 

claudius écrit:

Il fallait vendanger au bon moment,


je me faisais la réflexion ce matin que j'ai souvent entendu cette phrase dans la bouche de vignerons 
mais que par contre je n'en ai encore jamais rencontré qui disait avoir vendangé au mauvais moment 



 

Réflexion non pertinente car on se vante rarement de ses échecs...et surtout auprès de simples amateurs, aussi éclairés fussent-ils.

Réflexion non pertinente

Au contraire, c'est la voix de la raison briscarde !
Tous les vieux renards de cave savent parfaitement que pour connaître l'avis d'un vigneron sur un millésime, il faut attendre qu'il n'ait plus rien à vendre qui en soit issu.
Les langues, c'est comme le vin, ça se délie !
Suffit de savoir attendre.

oliv écrit:

Tous les vieux renards de cave savent parfaitement que pour connaître l'avis d'un vigneron sur un millésime, il faut attendre qu'il n'ait plus rien à vendre qui en soit issu.

 

Quant ça ne sert plus à rien donc ?

Tout ça pour dire que 2021 n'est pas à jeter aux chiens ; pour les prix, ce sont toujours les mêmes domaines/appellations qui exagèrent, il suffit de ne plus y aller mais là, je me répète.

Les 2021 que j'ai goûté coûtent entre 15 € (bourgogne côte chalonnaise domaine de la Luolle) et 41 € (Aloxe-Corton 1er cru les Lozières du domaine Maillard).

Rien d'extravagant.

mgtusi écrit:

Quand ça ne sert plus à rien donc ?

 

C'est bien pour ça qu'il vaut mieux se fier à ce qu'on goûte en cave qu'à ce qu'on y écoute !

On est bien d'accord ; je pense que c'est très compliqué de généraliser (dans un sens comme dans l'autre) sur un millésime comme cela.

Et puis nous avons tous des sensibilités différentes, notamment sur l'acidité qui est supérieure en 2021 à 2020 et 2022, aucun doute là dessus, ce qui en fait à mon avis un vrai millésime à pinot noir.
Je le rapprocherai bien de 2008 ce millésime en Bourgogne rouge.

2008 en rouge ? C'est faible à ce point là 2021 ?

Marc

Marc C écrit:

2008 en rouge ? C'est faible à ce point là 2021 ?

Marc

Marc C écrit:

2008 en rouge ? C'est faible à ce point là 2021 ?

Marc

C'est rassurant on sait ou on va

Mes camarades et moi avons approché 2021 aux domaines où nous nous rendons régulièrement. Nous n’avions pas commencé les dégustations sur fûts en 2008, mais 2021 ne semble pas aussi strident.

Super-Pingouin écrit:

Nous n’avions pas commencé les dégustations sur fûts en 2008, mais 2021 ne semble pas aussi strident.

Comment le sais-tu alors ?

Je partage chaque mot posé par Claude plus haut sur le millésime 2021.
Toujours difficile de poser des jugements qui peuvent sembler définitifs.
Mais pour avoir fait un tour de manège lors des Grands Jours puis un tour de caves plus tard dans l'année, le millésime ne donne pas envie de faire des folies.
Les maturités m'ont souvent semblé souvent très faibles, les matières confinant à la maigreur.
Et ce, en blanc, depuis Chablis jusqu'à la Côte de Beaune et en rouge, de Gevrey à la Côte Chalonnaise.
Au mieux, on sera sur un millésime qui rappellera aux vieux machins un équilibre à l'ancienne.
Vous savez, ce genre de typicité bourguignonne qui fait illusion sur fût.
Mais qui vous colle souvent la grimace quelques années plus tard.
Et comme les prix poursuivent leur course à la débilité, la logique du service minimum exprimée par Claude sera aussi la mienne.

C'est qui les vieux machins ici ? 

Marc

J'ai goûté quelques 2021 en côte de Beaune il y a quelques semaines, rouge et blanc.
Si on a déjà vu plus de volume, rien de très acide ni de végétal, l'équilibre est là. Les prix en côte de Beaune c'est un autre sujet.
2017 c'est encore un autre profil, même si il y a des similitudes. Les 17 ont été immédiatement sur le fruité et la gourmandise, les 21 seront à attendre un peu plus pour moi. Pas d'effet dilué dans ceux que j'ai goûté.

herve2 écrit:

Reconnaissons tout de même une qualité à ce millésime. Il y en a très peu à la vente...

Cordialement,

Hervé


 

Cela va servir d'argument de vente pour une fois de plus augmenter des prix déjà éxorbitant... 

@Michel
Je précise, parce que ma phrase peut être incomplète: la comparaison faite est 2021 sur fûts vs. 2008 en bouteilles.
Autant sur ce dernier millésime, nous avons souvent grimacé, autant sur le plus jeune non. Bien entendu, et c’était le sens de mon précédent propos, toute réserve émise d’un stade différent de dégustation. Et Oliv a raison sur l’avenance souvent supérieure des vins en tonneaux.

Je garde cependant en tête que 2021 est une parenthèse fraîche dans une série de millésimes solaires qui s’allonge. Et l’effet séquence peut jouer un rôle dans cette recherche d’une parenté à un millésime antérieur.

Quand on voit ce que certains pinots 96 ont donné au vieillissement, faut vraiment être un fan de Giacometti version anorexique pour apprécier !
Ceci étant, les techniques ont sans aucun doute évoluées et le vieillissement des 2021 sera sans doute plus harmonieux.

Marc

Un pro me résumait la situation en disant qu'avec 2021, on retrouve un style en pinot souvent rencontré dans les années 80/90 mais avec des tarifs de 2023.
Avec une conclusion déjà écrite plus haut, heureusement qu'il n'y en a pas beaucoup !

Cela va dans le sens de ce que j'avais pu entendre sur place à l'automne 21 : "ça ressemble à 94 pour l'été mais avec beaucoup moins de volume grâce à cause du gel printanier et plus de technicité acquise en près de 30 ans" 

Sinon attention au prisme des CR de visites sur LPV.
D'une part ils sont moins nombreux qu'habituellement ( j'imagine que certains contributeurs n'ont pas envie d'écrire de propos mitigés sur des domaines qu'ils apprécient) et d'autre part ils se passent généralement dans des domaines tenus par d'excellents vignerons.

Mais 2021 a le mérite de faire débattre les passionnés.

mgtusi écrit:

claudius écrit:

Il fallait vendanger au bon moment,


je me faisais la réflexion ce matin que j'ai souvent entendu cette phrase dans la bouche de vignerons 
mais que par contre je n'en ai encore jamais rencontré qui disait avoir vendangé au mauvais moment 





 

Réflexion non pertinente car on se vante rarement de ses échecs...et surtout auprès de simples amateurs, aussi éclairés fussent-ils.

non on ne s'en vante peut-être pas, mais l'honnêteté et l'auto-critique sont les seuls et uniques moyens pour progresser alors ...

Hello à tous,

Je parcourrais le thread, et j'ai trouvé intéressante la comparaison 21 avec 08 car ce n'est pas celle-ci que j'avais intuitivement (j'étais plutôt sur 13, 11).
J'avais gouté les 08 sur fût (et vu que c'était la naissance du petit dernier, avec déception...)
J'ai été relire ce que j'avais écrit à l'époque, et... ce que j'espérais (que les vins ne se décharne pas, ne laissant qu'une acidité agressive dominée, comme 96 déjà écrit à l'époque ;-) @MarcC), ne s'est pas réalisé comme anticipé.
Et pourtant il y a avait de la matière en 2008, pas à la maturité optimal mais y'avait du volume, ce que j'ai moins trouvé dans 21.
Sur 2021, on a des acidités fortes, peut-être pas aussi forte que 08 quand même, et s'il y a de la matière (sa concentration est plus dû au gel,  qu'intrinseque au millésime), et, elle est quand même re-dilué par les pluies, cette matière n'est pas non plus d'une grande maturité, et ne présente pas énormément de volume/densité. 
Dans mon esprit avant de vous lire, 21 avait moins d'acidité, et une matière concentré mais moins de volume que 08.
Plus proche de 13 ou 11.
Mais après cette lecture, et reflexion du matin, la comparaison à 2008 a du sens aussi :-)

De toute façon, cela reste un millésime de transition pour attendre 18, 19, 20 et le futur 22 :-)
Et cela tombait bien que les alloc soit divisé par 2. Par contre les prix constants, sur un millésime comme ça, ca fait mal...

Mes analyses d'époque :
2008 :
Je dirai simplement qu'à pareil époque le millésime 2007 se goutait beaucoup plus souple, donc plus facile et gourmand que le 2008. Ce millésime 2008, récolté fin septembre dans la plus part des cas, soit une date de vendange classique pour les millésimes pré 2000 mais plutôt un peu plus tard pour les millésime post 2000, possède une personnalité forte.
Dans l'ensemble, j'ai trouvé les vins rouges avec des structures tendues, fraiches, droites. Beaucoup présentent des matières serrées avec des tanins assez ronds mais parfois la fraicheur prend un peu le pas sur la chair, ce qui peut donner des finales traçantes, voir un peu agressives avec des tanins un peu saillants. Actuellement, les vins de la côte de Nuit sont un peu plus marqués de ce caractère que ceux de la côte de Beaune qui semblent un petit peu plus équilibrés, ou en tout cas, le caractère marqué frais se sent un peu moins. Si la matière s'étoffe avec le temp, cela pourrait donner de très jolis vins dans quelques années. De ma petite et faible expérience, je souhaite que la matière enrobe la fraicheur pour éviter un type 96 et que la densité s'épanouisse pour être plus "gourmand", "moelleux" que 2001. Mais c'est ma petite expérience !

2021 :
Les 2021 (Vidéo 1:20), beaucoup mieux que la météo difficile du millésime ne le laissait escompté (gel au printemps, pluie a l'été, maturité difficile à obtenir). Car finalement si les faibles rendements dû au gel ont fait exploser les prix (de 10 à 40% d'augmentation), ils ont aussi permis d'avoir des concentrations suffisantes (chez certains, hein, pas tous...) pour enrober des acidités vives. Mais surtout, ce millésime que la presse dira classique, offre un peu plus de matière qu'un 2017, bon moins de friandise quand même, mais plus de fond. Moi j'ai beaucoup aimé le fait qu'on retrouve une bonne lisibilité des terroirs. Après 18,19 et 20 dont les fortes maturités gommaient un peu cette lisibilité (les vins se ressemblaient beaucoup), là les terroirs sont plus vites identifiables et les niveaux aussi :-) Grands crus, 1erC...

Amicalement, Matthieu

Super-Pingouin écrit:

@Michel
Et Oliv a raison sur l’avenance souvent supérieure des vins en tonneaux.

Je garde cependant en tête que 2021 est une parenthèse fraîche dans une série de millésimes solaires qui s’allonge. Et l’effet séquence peut jouer un rôle dans cette recherche d’une parenté à un millésime antérieur.

Oui, la dégustation sur fûts est toujours avantageuse (les arômes fermentaires je pense) ; et je crois que 2021 va faire un peu de bien après la série 18-19-20.
Peut-être dans dix ans regrettera-t-on qu'il n'y ait plus de profils 2021 !

claudius écrit:

non on ne s'en vante peut-être pas, mais l'honnêteté et l'auto-critique sont les seuls et uniques moyens pour progresser alors ...

Claude, je suis intimement persuadé qu'ils le font mais entre pros. En quoi un amateur le ferait-il progresser ?

Ceci dit, un viticulteur du beaujolais m'a fait déguster ses 21 en me disant que ce n'était pas bon.

Sur 2021, on a des acidités fortes, peut-être pas aussi forte que 08 quand même, et s'il y a de la matière (sa concentration est plus dû au gel,  qu'intrinseque au millésime), et, elle est quand même re-dilué par les pluies,

Ce dernier point Matt n'est absolument pas général. Il dépend comme déjà dit de la date des vendanges.

Sur les 2021 goutés, de belles réussites en blanc mais vraiment mitigés pour les rouges.
Les meilleurs rouges que j'ai dégustés provenaient du beaujolais sur ce millésime.

Cela m'inquiète pour les domaines sur allocations chez qui je n'ai pas pu goûter ce millésime…

 

Si les CR sont moins nombreux c’est peut être aussi que les dégustations des années précédentes se résument souvent à un simple enlèvement au domaine ...

Manque de volume invoqué,  sûrement...redouter de faire goûter eu égard à la qualité des jus ...peut être...

 

Si les CRs de dégustations sont moins nombreux de mon côté c’est surtout parce que je suis complètement à la bourre, boulot oblige. J’ai toute la Bourgogne de l’automne dernier et celle de ce Printemps 2023 à restituer. Et du 2021, nous en avons grandement goûté, même chez les domaines qui n’en vendront pas aux particuliers.

A la même époque l'an dernier y avait-il plus de CR sur les 2020 ?