Entretien
Rencontre avec Vincent Chaperon, chef de caves de Dom Pérignon : «Un vin ne peut pas mentir en finale».

avis-vin.lefigaro.fr...

Bu ici

Champagne Dom Pérignon rosé 1990

En Magnum.

Magnifique nez de fraise écrasée, rose, et fumée.

Bouche remplie de plénitude, l’attaque en bouche est douce, tout en délicatesse, sur un fruit rouge éclatant. A aucun moment on ne peut dire que ce vin a 34 ans d’age. Effervescence fine et belle acidité, ce rosé est vraiment harmonieux, un vrai bourguignon. Puis les saveurs florales prennent le relais, sur fond de pierre mouillée. C’est un vin magnifique, tout en élégance et en contraste. Chaque gorgée révèle une nouvelle facette mais je dois avouer que j’ai rarement eu un rosé si floral. Belle finale fumée sur la fraise, grande longueur saline.

Grand rosé, profond, délicat et encore si jeune! Je me souviens l’avoir bu une première fois en 2016 et ce champagne m’avait laissé un peu sur ma faim, ce ne fut pas le cas cette fois-ci où il a tenu son rang.

Champagne Dom Pérignon - Lady Gaga - 2010

 

Bue à l'aveugle chez un ami non connaisseur qui avait reçu cette bouteille en cadeau de son fils. Un beau cadeau si j'en juge par le vin, mais surtout par le prix sur Internet !
Il s'agit semble-t-il d'une cuvée spéciale, avec un assemblage pour moitié de chardonnay et moitié de pinot noir.
Pas d'information sur la contre-étiquette, sauf ce qui ressemble à un n° de lot : LAMG6...

La robe se présente sous un or clair.
Intense sans plus, le premier nez  est très grillé, on ne sent que cela. Mais ces arômes de réduction vont vite laisser la place à une aromatique plus complexe avec des fruits secs, des fruits blancs, des épices et une touche citronnée.
Mais avec la bouche on va voir l'autre côté du miroir, en passant d'un joli nez à une bouche formidable.
Celle-ci frappe en effet par son ampleur et son grand raffinement. Une tension pierreuse se marie bien à la bulle crémeuse et la finale d'une persistance extraordinaire se teinte d'amers fins et nobles.
Très Bien ++ / Excellent

Jean-Loup

Bonjour, Dompé 2010 est en forme en ce moment, certes. Mais juste pour chipoter : cette bouteille n'a de lady gaga que le design du coffret et de l'étiquette. Ou de gaga le prix complètement déconnecté de la qualité du vin. Très bonne au demeurant. Mais à plus de 60/70 euros, c'est quand même intrinsèquement exagéré , hein.

Je reste abasourdi devant le fait que Dom Pérignon fasse une "cuvée Lady Gaga" (en fait je croyais à une blague en lisant le titre) : mais pourquoi ?!?

M.

vinozzy écrit:

Bonjour, Dompé 2010 est en forme en ce moment, certes. Mais juste pour chipoter : cette bouteille n'a de lady gaga que le design du coffret et de l'étiquette. Ou de gaga le prix complètement déconnecté de la qualité du vin. Très bonne au demeurant. Mais à plus de 60/70 euros, c'est quand même intrinsèquement exagéré

, hein.
 

Tu as oublié un zéro à droite

Il y a des cuvées Lady Gaga, comme il y a des cuvées Lenny Kravitz ou encore Jeff Koons. Il y aussi les cuvées « luminous » dont les étiquettes sont fluorescentes. 

C’est le virage pris par Dom Pé depuis le début de ce millénaire, c’est ainsi. Cela fait écho au fil actif « le vin est-il devenu un truc de vieux? » et en l’occurrence, Dom Pé à un volume significatif de cols à écouler, et aucune clientèle n’est à négliger d’autant que les années millésimées s’enchaînent dernièrement! 

denaire écrit:

Je reste abasourdi devant le fait que Dom Pérignon fasse une "cuvée Lady Gaga" (en fait je croyais à une blague en lisant le titre) : mais pourquoi ?!?

M.

Salut Mathieu,

Dom Pérignon ont commencé à sortir chaque année une "Edition Limitée" avec un coté étiquette et packaging réalisé par ou dans l'esprit d'une personnalité du monde de l'art, de la culture ou de la musique, ainsi les années précédentes , il est sorti :
- Millésime 2000 - Andy Warhol (3 étiquettes - 3 coffrets de couleurs différentes (La 1ère fois que cela est fait chez Dom Pé)
- Millésime 2002 - de Nouveau Andy Warhol 
- Millésime 2003 Blanc - Design par David LYNCH 
- Millésime 2003 Rosé et Millésime 2004 blanc - Design par Jeff Koons - Avec une série limitée présentation de la bouteille à l'intérieur d'une sculpture de Jeef Koons 
- Millésime 2004 Rosé - Design par Michael Riedel
- Millésime 2004 Rosé - Design par Bjork
- Millésime 2004 Blanc - Design par Iris Van Herpen
- Millésime 2005 Rosé - Design par Tokujin Yoshioka
- Millésime 2006 Blanc - Design par Björk
- Millésime 2008 Rosé - Design par Lady Gaga
- Millésime 2008 Blanc & Rosé - Design par Lenny Kravitz
- Millésime 2008 Blanc - Edition Legacy - co-signé et étiquette spéciale par Richard Geoffroy & Vincent Chaperon
- Millésime 2009 Blanc - Design par Tokujin Yoshioka
- Millésime 2010 blanc & Rosé - Design par Lady Gaga - Avec une série encore plus limitée avec une sculpture Lady Gaga
- depuis PLUS RIEN EN EL - cela devrait revenir cette année - connu à partir de Juin / septembre

C'est sur le millésime 2012 Blanc que cela a été transféré chez Veuve Clicquot et la Grande Dame avec un Design de Yayoi Kusama (qui a aussi fait le design d'une série de Sacs Vuitton - Vous savez les petits points de couleurs...) 
- Millésime 2015 Blanc toujours chez Grande Dame - design de Paola Paronetto

Voili, voila

Eric 

 

Il est prévu un 2013 avec Lady Gaga. 

Sinon, à la question "pourquoi Lady Gaga ?"

Voici la réponse de LVMH

L'élaboration de Dom Pérignon est un acte de création renouvelé à chaque millésime par son maître de chai, Vincent Chaperon. Son processus créatif est en résonance avec celui de Lady Gaga, car tous deux considèrent leur art comme une forme de travail. Au-delà de l'éclair d'inspiration, il y a le travail, le dévouement et l'artisanat. C'est un travail, mais c'est un travail exceptionnel et passionné qui nous élève vers le sublime.

Plutôt qu'un élan fugace, la création pour Lady Gaga et Vincent Chaperon est la poursuite patiente d'une vision esthétique initiale.

L'idéal esthétique de Dom Pérignon est né lorsque, au XVIIe siècle, 
Dom Pierre Pérignon s'est donné pour objectif de "faire le meilleur vin du monde", un objectif toujours affiné, mais jamais définitivement atteint. A chaque millésime, c'est l'ambition de créer l'émotion par l'harmonie qui fait avancer Dom Pérignon.

Pour Lady Gaga, cette quête est motivée par le désir de toujours franchir les frontières et d'expérimenter de nouvelles formes d'art, sans jamais s'arrêter sur ce que signifie être une artiste musicale. Elle varie ses personnages, expérimente avec sa voix, crée de la poésie avec ses paroles et se transforme par le biais du théâtre. Comme Lady Gaga l'a elle-même proclamé, "la seule constante dans la vie est le changement" 
 

Branlette, quand tu nous tiens...

mgtusi écrit:

Branlette, quand tu nous tiens...

Clairement ! 

Merci à tous pour vos réponses et ces précisions. J'avoue une forme de fascination. Acte de création, éclair d’inspiration, dévouement, artisanat, « élévation vers le sublime », idéal esthétique, « émotion par l’harmonie ». On ne se paye pas que de mots, dans le monde de la Champagne conquérante, mais il faut saluer l'effort de hisser la richesse du champ lexical à la hauteur de celle du producteur (ou de ses actionnaires). 

Mathieu

denaire écrit:

mais il faut saluer l'effort de hisser la richesse du champ lexical à la hauteur de celle du producteur (ou de ses actionnaires). 

Mathieu
 

Itaque branlette me semble tout à fait adapté

mgtusi écrit:

Branlette, quand tu nous tiens...
 

Quel cynisme, Michel. Alors que ces gens se mettent, de manière passionnée et désintéressée, au service,de la création, l’Art et du Beau, faisant du même coup briller notre pays, celui des Lumières et de la gastronomie raffinée.

Mathieu

Tu te demandes s'ils sont sincères (et ça pose question) ou s'ils ont conscience du bullshit total (et ça pose encore plus question). 

denaire post= écrit: Merci à tous pour vos réponses et ces précisions. J'avoue une forme de fascination. Acte de création, éclair d’inspiration, dévouement, artisanat, « élévation vers le sublime », idéal esthétique, « émotion par l’harmonie ». On ne se paye pas que de mots, dans le monde de la Champagne conquérante, mais il faut saluer l'effort de hisser la richesse du champ lexical à la hauteur de celle du producteur (ou de ses actionnaires). 

Mathieu

Featuring Éric Verdier.

Moui, c'est un peu sobre pour du Eric Verdier  .

Mathieu 

Champagne Dom Pérignon - Plénitude 2 - 2002

J’avais déjà croisé cette bouteille il y’a peu en préambule d’un repas au domaine de Trevallon, et j’avais été assez déçu. Ça n’est pas cette seconde rencontre qui remontera la côte du domaine à mes yeux.

La robe se présente sous un jaune plutôt clair et terne.
Je retrouve au premier nez des arômes évoquant le terroir chablisien sous des notes iodées et d’agrumes, avant qu’une grillé/toasté n’apparaisse et prenne clairement le dessus.

En bouche, la bulle présente une finesse d’un champagne qui se patine avec l’âge mais n’est pas ni crémeuse ni ultra fine, l’ensemble fait encore très jeune avec un milieu de bouche qui sonne creux et une finalle molle et sucrallieuse qui traduit un dosage trop élevé, ne donnant pas envie de se resservir. Clairement un des champagnes les moins plaisants de ces derniers mois, et quand on voit le prix demandé, on bascule clairement dans l’indécence pour une qualité si médiocre.



Champagne Dom Pérignon - Vintage 1996

La robe est lumineuse, sur un or prononcé d’une grande brillance.

Au nez, l’aromatique est marquée par des notes oxydatives dominantes tout en gardant une certaine fraîcheur.

Le premier verre est agréable, au travers d’une bulle fine et fugace, donnant un champagne agréable et complexe se terminant par une belle finale. Avec l’aération, la bulle va en revanche vite s’estomper et laisser place à un vin tranquille où l’oxydation prendra le dessus. Sur cette bouteille, on sent un vin qui aurait dû être bu il y’a quelques années mais ça n’en reste pas pour autant inintéressant. Quoi qu’il en soit, ça n’est pas ces deux bouteilles qui redoreront le blason de Dom Perignon à mes yeux[/b]

La dernière bouteille de DP 1996 bue avec les amis @Oliv et @Galinsky était elle aussi bien évoluée! 

L'Oenothèque 1996 est par contre très fringant, encore. 

Moët Hennessy condamné à cause de sa publicité avec Lady Gaga pour le champagne Dom Pérignon
www.lunion.fr/id5859...

Champagne Dom Pérignon Vintage 2010

Luc:
La robe est jaune or.
Le nez est beurré et les bulles sont fines. Un vin excellemment bien équilibré, dosage minimal. Champagne ciselé et tendu.
Très bien à excellent. Champagne à la limite du caractère racé.

Sylvain:
Une bulle fine et élégante.
Aromatique typé chardonnay, un peu floral et citronné.
Une bouche confortable et bien équilibrée avec juste ce qu'il faut de tension sans aucune aspérité ni le moindre amer disgracieux.
Comme pour ma première rencontre avec un 2008, je pense qu'il s'agit plus d'un champagne d'apéritif que de gastronomie.
Parfait pour débuter notre soirée et ma femme semble même l'apprécier plus que moi.