c'est surtout une affaire de personnalité : personnellement plus le temps passe moins j'ai besoin de "savoir"... juste apprécier (et positivement ou pas).

Je déterre ce très vieux sujet (enterré trop vite à mon avis car il y aurait beaucoup à dire sur les contre-étiquettes, il y en a de toutes sortes et parfois de très insolites !) avec cette contre-étiquette du rosé Saint Saturnin Roc & Lune du Mas de Bertrand.
Rien à redire sur le vin, c'est un rosé bien plaisant.
La contre-étiquette m'apprend notamment que c'est un rosé de saignée (c'est ceux que je préfère) et que c'est un vin biodynamique (je n'ai rien contre). Bon, ces informations sont intéressantes, c'est toujours bon à savoir.
Mais là où cela devient plus amusant, c'est que la contre-étiquette m'apprend aussi :
- que c'est un rosé couleur Rhodochrosite ! Ah oui ! Très bien aussi de le savoir; j'ai dû aller voir sur le Net des photos de rhodochrosite, minéral des plus courants, comme chacun sait, pour vérifier que ce rosé avait, effectivement, une très belle couleur de rhodochrosite !
 
- que pour la saveur, on ne me dit pas quels arômes on retrouve dans ce rosé mais on me dit simplement qu'il a la "fraîcheur de l'"umami" ! Ah bon ! Si on ne me l'avait pas dit, je ne m'en serais jamais aperçu ! J'ai bien aimé ce rosé mais savoir que c'est un vin umami, voilà qui enrichit grandement ma culture oenologique 😁 ! 

Selon que vous serez francophone ou anglophone :

Les contre-étiquettes sont parfois rédigées en plusieurs langues. Généralement, les traductions respectent le texte source, parfois en le résumant mais sans le modifier sensiblement.
Mais j’ai quand même été surpris en lisant la CE de ce vin blanc IGP Ardèche produit par les Vignerons Ardéchois (bien plaisant soit dit en passant) : dans les conseils pour accorder ce vin, en français on a : « A déguster 12°, à l’apéritif, sur un risotto aux châtaignes et girolles ». Cela me semble un accord sympathique.

Par contre, en anglais, c'est devenu : « Best served at 12° C as a cocktail wine or paired with grilled river fish. »
Les Ardéchois considéreraient-ils que les Anglo-saxons n’ont aucune idée de ce que peut être un rizotto ? 

Les contre-étiquettes sont tout de même pittoresques, parfois !
Celle-ci figure sur une bouteille de vin chilien « DIABLO Volcanic Cab 2020 » de la Vallée de Rappel, produit par Concha y Toro.
Le vin est passable, surtout après une douzaine d’heures d’aération, mais sans rien de transcendant.

Mais là n’est pas mon propos. Intéressons-nous à ce que nous raconte la contre-étiquette (texte traduit de l’anglais) :« Ce Cabernet-Sauvignon provient d’anciens et mystérieux (Diantre !) sols d’origine volcanique, offrant des arômes de cassis et de cerises avec des notes fumées rappelant le bois brûlé. Dans la bouche, il a des tanins marqués qui conduisent à une finale avec des notes de craie et de subtiles touches de cendre volcanique. »

Pour la description des arômes, rien à redire, c’est à peu près cela. Pour le goût, par contre…
Des tanins, il y en a mais je n’ai jamais goûté de craie (même s’il en existe de la comestible : Qu'est-ce que la craie comestible? (chalkineurope.com) ).
Quant à la cendre volcanique, vous en avez déjà goûté, vous ? Moi pas !

Vu que j'utilise régulièrement le terme crayeux pour décrire des finales, je peux répondre. Il n'est pas question de goût, mais plutôt du côté astringent qui donne l'impression d'avoir de la craie en bouche. Parfois, ça colle avec le terroir (par ex sur des blancs de blancs champenois avec sols crayeux affleurant), parfois pas. C'est juste les tanins qui font ça, sans que la craie y soit pour quelque chose. 

Lu sur une bouteille de blanc Morago IGT Veneto 2021 de chez Pasqua :
"Excellent with seasoned cheeses, as aperitif or with recipes inspired by your creativity."

En d'autres termes : Sers-le avec tout quoi c'que tu veux ! 😁