Fred est venu...avec un muscat sec du MAS LAS CABES fait par Gardiès, éminent producteur du Roussillon (dont ,je dois l'avouer, je ne connais pas les vins):
Rond mais sec, bien équilibré, sans dérive, la finale est me^me +tot rafraichissante ! une belle surprise !
Ce vin a été dégusté le dimanche.
Concernant le samedi soir, nos fatigues respectives nous ont fait nous limiter à 2 bouteilles, mais quelles belles bouteilles !!!
1er vin en apéritif avec des toasts de foie gras d'oie entier : Champagne BILLECART-SALMON cuvée nicolas François 1990 : Habituellement, avec Fred', nous ouvrons à chacune de nos rencontres un RD 1990 de bollinger et cette entorse fut méga-bienvenue ! Nous avons dégusté un grand champagne de 17 ans qui s'est comporté comme un jeune labrador, plein de vie et de fougue ! Des fines bulles franches s'échappant en cordon jusqu'à la dernière goutte de la bouteille ! Et si les aro^mes du début furent simples (citron), ils évoluèrent vers les agrumes, s'accompagnèrent rapidement d'une densité en bouche rarement égalée ! tot était là, on était tout simplement devant un grand champagne, fin, élégant, plein, complètement différent de notre bollinger "habituel" mais tellement + facile et tout aussi complexe !! Bravo !! Bien sur, il fut meilleur à la fin et donc, j'aurais certainement du le carafer ou bien le servir dans mes gros Spiegelau...
Puis vint le temps du monstre!! Ni le + réputé, ni le meilleur millésime mais quel régal : Pessac-Léognan Ch La mission Haut-Brion 1994
Le carafage fut salutaire car le premier nez était outragesement dominé par de la planche !! Mais ensuite, ce fut un véritable festival ! (j'ai souvent eu de bonnes surprises avec les 94, trés taniques à la base et qui pour les grands châteaux vieillissent à merveille!)
On est trés vite passés du bois à la muiscade, qui elle s'est anoblie en humus et vieux cuir tout en conservant une trame dense, un poil sévère mais correspondant bien au millésime et à l'appellation ! Cette bouteille bue à deux dura 2 heures tant les sentations à chaque gorgée était régénérées et complexes! Poser des noms sur toutes les saveurs ressemblait à un véritable dictionnaire, ce qui faisait tendrement sourire nos épouses, nous comparant à deux gamins devant la nouvelle console de jeux vidéos PS VIII !! Notre élocution devenait + libre et tel la tirade du Cid, nous ne cessions de chercher des images extravagantes et excessives mais exprimant tellement notre jubilation !!
Je passerais vite sur les vins bus le lendemain car le souvenir de ce vin entera tout !!
Nous bumes :
-priorat IDUS de vall Llach : 15.5°, du pruneau, beaucoup d'alcool, trop jeune et trop désiquilibré
-IGT Véronese d'Allegrini : équilibré, 2001, finale un peu courte mais plaisant et rafraichissant aprés le Priorat
- collioure côté Mer de la Resctorie : beaucoup de grenache et donc puissant mais limité en aro^mes et en longueur
- Sylla 2001 : j'aime toujours autant ce vin qui ne connaissant pas le bois garde une fraîcheur et une buvabilité époustouflante (mais je ne suis guère objectif!!)
;..voilà, je confirme que malgré mon amour pour tous les vins, les grands Bordeaux m'ont toujours offerts un truc en + , je ne pense pas être influencé par les prix ou l'étiquette, c'est je pense cette finesse des vieux et grands qui me surprend et m'émeue à chaque fois !!
a+