Pas très loin de Langon ...

Champagne Drappier La Grande Sendrée rosé 1998 : 15,5/20 – 31/12/07
On détecte des notes d’épices, de fraise, de fumée (cendre ?) dans cette exhalaison très fruité mais pas trop raffinée. Bouche robuste, virile, presque rustique, avec un dosage un peu prononcé (ce côté confiserie à la fraise)

Champagne Bruno Paillard NPU 1990 : 17,5/20 – 31/12/07
Cuvée Nec Plus Ultra, dégorgée en décembre 2003. Finement oxydée (oxydative, donc ?), fraîche, dense tout autant que raffinée pour des flaveurs principales d’agrumes (citron, orange). Un beau champagne goûteux, pour la table. Mon voisin me glisse : ce vin aurait du être bu dès sa sortie.

Champagne Guy Charlemagne Mesnillésime 2000 : 17/20 – 31/12/07
BdB, GC Le Mesnil. Très beau nez dégageant des notes expansives de crème au citron, de brioche sortant du four, de noix, de curry, de bouquet de fleurs fraîches. Bouche minérale, puissante, expressive, stricte mais parfumée. Voilà un champagne peu dosé comme je les aime. Beau rapport Q/P.

Muscat de St-Jean de Minervois Perna-Batut 1995 : ED – 31/12/07
Muscaté (orange), avec des notes fortes de marc et de géranium. Bouche brûlante, manifestement défectueuse.

Riesling Hugel VT 1988 : 15/20 – 31/12/07
Nez délicat, en retenue, associant des senteurs typées : pastille vichy, kumquat. Bouche à la liqueur modeste, équilibré par une belle acidité, portée par des amers de qualité. Profil délibérément peu jovial.

Vouvray Foreau Moelleux Réserve 1995 : 13/20 – 31/12/07
Difficile de deviner un chenin. Bouche épaisse, safranée, sur des goûts de citron vert et de cire. L’harmonie n’est pas au rendez-vous en raison d’une osmose ratée entre sucre et acidité rendant le vin sensiblement abrasif. Tester une autre bouteille.

Jurançon Souch Marie Kattalyn 2004 : 17/20 – 31/12/07
Nez « concentré » prodiguant des notes de gelée de coing, de fleurs, de fruits confits, de truffe surtout. Bouche ciselée, parfumée, bénéficiant des vertus de goût et d’acidité du cépage. Un grand et beau Jurançon. Même satisfaction pour un petit manseng pur et dur qu’en octobre 2007.

Graves Château Léhoul 2004 cuvée normale : 14,5/20 – 31/12/07
Notes d’agrumes et de végétal pour une expression à poigne, minérale, à la limite du mordant. On peut aussi penser à Chablis.

Riesling Gresser Kastelberg 2004 : 15,5/20 – 31/12/07
Un vin tendu, strict, sans fioritures. La force acide et minérale du Riesling (un peu comme chez Kientzler ou Kreydenweiss pour ne citer qu’eux).

Colli Orientali del Friuli Miani Tocai Friulano 2006 : (13,5/14) – 31/12/07
Un nez très fermentaire (fleurs blanches, coco, notes muscatées) qui peut évoquer un viognier. Bouche peu en place, épaisse, coupable d’une certaine violence (alcool). Un domaine très réputé. Vraiment difficile à appréhender en l’état. A revoir dans quelques années.

Chablis Dauvissat 1er cru La Forest 2000 : 17/20 – 31/12/07
Typé en diable : minéral, mellifère, pralin, gui. Grosse sève marquée par son terroir et grand plaisir pour ce vin de garde déjà relativement accessible.

Coche-Dury Meursault Rougeots 2000 : (15,5/20) – 31/12/07
Signature aromatique du domaine (mais on peut également penser à Leflaive), très boisée, peu sophistiquée en l’état : notes très grillées (je me rappelle de ma maman qui enlevait le duvet du poulet en le brûlant au gaz), citron. Bouche très puissante, très boisée, ferme, mutique, avec une acidité prononcée. A revoir dans quelques années …
Même boisé fort prononcé que dans le Rougeots 1996 bu en août 2007 chez l’ami Eric.
Plus satisfaisant que l’étrange Rougeots 2000 bu en novembre 2005 chez l’ami Eric (et un grand Corton-Charlemagne 1996 découvert au domaine en mars 2006).
Le vin souffre certainement beaucoup de la proximité avec le très beau Chablis La Forest 2000 de Dauvissat, parfumé, typé, (qui lui dévoile déjà une grande partie de son potentiel).

Coteaux du Languedoc Prieuré de St-Jean de Bébian 1998 : 12/20 – 31/12/07
Contrairement à nous, ce vin n’est ce soir pas à la fête. On démarre par des notes de cerise, de garrigue et de cuir, barrées tout de même par pas mal de végétal (style petit pois). Cela se corse ensuite dans une bouche malgracieuse, qui tend à sécher. Harmonie en berne, plaisir forclos avec de plus une amertume finale peu encourageante. Voir tout de même un autre échantillon.

Madiran Viella 1998 : ED – 31/12/07
2 bouteilles défectueuses, coup sur coup. C’est ballot !

Châteauneuf-du-Pape La Mordorée Reine des bois 1998 : 13,5/14 – 31/12/07
Nez dans un registre solaire, confit : garrigue, fraises des bois, anchoïade. La bouche, particulièrement ardente, devenant agressive, rappelle presque un vin muté (goûts et finesse alors sous l’étouffoir). Un vin trouvé excellent en juin 2007 (17,5/18).

Ribera del Duero Valsotillo (Ismaël Arroyo) 1995 : 14,5/15 – 31/12/07
Nez évoquant le bourbon, le piment d’Espelette, l’amande, le camphre. Indices ibériques s’il en est. Bouche correcte, un peu chaleureuse, plutôt acide, pour une finale très légèrement piquante. Déjà noté 14,5/20 en février 2000.

Musigny Mugnier 1994 : 14,5/20 – 31/12/07
Nez fruité, légèrement évolué. Senteurs simples de roncier, de noyau (gevrey ?). Une bouche qui ne rigole vraiment pas. Elle est solide mais très carrée, gustativement simple, à la limite de la rigidité. Plaisir en sourdine. Alors on est loin de l’excellent 2001 et très loin du voluptueux Musigny 1990.

Haut-Médoc Sociando-Mallet 1990 : 15,5/16 – 31/12/07
Allure un peu renfrognée, médocaine : herbes aromatiques, réglisse puissante, cassis. Puissance, raideur pour un vin qui en a encore apparemment sous la pédale mais qui ne peut prétendre au niveau des meilleurs 1990 bus cette année (Lynch-Bages, Las Cases, …) en termes d’élégance, de finesse, d’équilibre aussi (vin un chouïas capiteux). Moins abouti qu’en novembre 2001 (16,5/20) et surtout mars 2005 (17,5/20).

Corton Michel Mallard 1988 : 15/20 – 31/12/07
Nez évoquant la griotte lactée, les fleurs, le noyau. Bouche marquée par son millésime, puissante, austère. Elle est sérieuse mais ne me laissera pas un souvenir particulier.

Sauternes Rieussec 2003 : 17/20 – 31/12/07
Très belles senteurs lactées de sémillon botrytisé : crème à la vanille, cointreau, sauge, beurre. Encore pas mal de bois (comme dans Yquem 1997). Bouche plantureuse, riche mais fine, en devenir.

Barsac Climens 1980 : 15/20 – 31/12/07
Notes évoluées (mais sans plus) : abricot, orange amère, épices, gentiane. En bouche, la liqueur est modeste, peu voluptueuse mais fine et cohérente. Soulignée d’amers subtils, elle se déroule en fraîcheur sans faire la queue de paon mais sur une longueur raisonnable. Il est temps d’imaginer un Climens d’une petite année (1978 ?, qui n’est pas non plus une bête à concours).

Sauternes Rayne-Vigneau 1962 : 16/20 – 31/12/07
Riche, frais, encore jeune, ce vin d’agrément propose des senteurs vitalisantes de gentiane, d’abricot sec, d’orange amère. Bouche fruitée, vivante, parfumée, dotée d’une liqueur patinée plus généreuse que celle de Climens 1980. Cohérente, savoureuse, elle peut se targuer de plus que de beaux restes.

Banyuls Domaine du Mas Blanc La Coume 1996 : 13/20 – 31/12/07
Nez chaud de porto : bois humide et chaud (sauna), cerise chocolatée, épices. Le fruit n’est pas vraiment en goguette. Bouche manquant singulièrement de retenue alcoolique, un poil sèche malheureusement.

Montilla Moriles Alvear PX 1927 Dulce Viejo : 16,5/20 – 31/12/07
Belle interprétation de ce genre de vin de méditation. L’arsenal aromatique est là, dominé par le cachou et la figue. Le vin, d’allure visqueuse comme il se doit, préserve un équilibre andalou caractéristique. Cela dit, nulle extase en termes de complexité et de queue de paon.

Porto Fonseca Vintage 1980 : 16/20 – 31/12/07
Assez simple aromatiquement : épices, guignolet. En bouche, les 21° d’alcool sont plutôt bien intégrés dans une trame un peu simpliste et sans dénivelé notable mais fine et longue, stylée, pas (trop) saturante.