Mon retard chronique de rédaction de CR ne risquant pas de s'améliorer en 2008, je vous livre en vrac quelques rapides impressions sur les bouteilles dégustées lors des fêtes de fin d'année (il était temps, mais comme on a tout le mois de janvier pour présenter ses voeux...
)
Dans la série "bon sang de bonsoir qu'est ce que c'est bon", j'ai nommé :
Krug Grande Cuvée :
Tout a déjà été dit sur cette cuvée, toujours aussi bonne...
Veuve Cliquot Ponsardin – La Grande Dame 1996 :
Et bien je l’ai trouvée très en forme cette Grande Dame, bien mieux que lors de ma dernière rencontre, tendue, très longue, à la hauteur de ce qu’on est en droit d’attendre d’un vin de cette réputation.
Domaine Zind-Humbrecht – Riesling GC Rangen de Thann Clos St Urbain 2004 :
Quelques grammes de sucres résiduels, mais se goûte sec, tendu, fumé et très long, le meilleur blanc goûté pendant ces quelques jours.
Mount Horrocks - Cordon Cut - Riesling Clare Valley 2006 :
C'est australien, c'est bouché à la capsule à vis, c'est une espèce de riesling moelleux, passerillé sur pied, assez peu alcoolisé, et qu'est-ce que c'est bon !
Guigal - Saint-Joseph Vignes de l'Hospice 2001 :
Je sais que le style Guigal a ses détracteurs, mais j'ai personnellement beaucoup de mal à comprendre comment on peut ne pas aimer ce style de vin, surtout dans un millésime aussi bien équilibré que 2001.
Château Pontet Canet 2001 :
Oui, je sais que je commence à vous gonfler avec le millésime 2001, mais cette bouteille fait assurément partie des meilleurs exemples des sommets insoupçonnés qu'il était possible d'atteindre dans ce millésime béni pour les amateurs de bonnes affaires.
Château Rayas 2002 :
Parfait aujourd'hui, à se demander comment il est possible d'avoir produit un vin de ce calibre dans un tel millésime.
Guigal - Côte-Rôtie La Mouline 2002 :
Certains ronchons pourraient dire que le boisé est un peut-être un peu trop perceptible, certains biobos pourraient lui trouver un manque de naturel, de la technicité, avoir du mal à trouver son âme, mais l'hédoniste que je suis ne peut que s'incliner devant ce modèle de suavité et de plaisir à l'état brut.
Dans la série j'ai beaucoup aimé, j'ai nommé :
Larmandier-Bernier – Vertus – Champagne brut 1er Cru :
Un très beau Champagne frais, élégant, fin et de belle longueur, ce que j’attends d’un beau vin d’apéritif.
Domaine Roger Belland –Chassagne-Montrachet 1er Cru Morgeot Clos Pitois 2000 :
Une belle maturité, du volume, de la tension, une belle longueur, c’est simple le vin quand c’est bien fait.
Domaine Vincent Dureuil-Janthial – Rully 1er Cru Chapitre 2004 :
Très beau vin, qui a réussi à combiner la grande fraîcheur des 2004 avec un gras étonnant pour nous offrir beaucoup de plaisirs.
Domaine Leflaive – Puligny-Montrachet 2004 :
Dans un style plus tendu et plus fumé, une très belle bouteille également, et même davantage pour ce niveau de classement.
La Grange des Pères blanc 2004 :
Un peu boisée à ce stade, ce sera une très belle bouteille dans quelques années, dans un style riche et opulent.
Cru Barréjats - Sauternes 1996 :
Pas au mieux de sa forme à l'ouverture, il n'a cessé de s'améliorer et était superbe trois jours plus tard, dans un style frais et long, inférieur cependant au 2001 dégusté récemment.
Bouchard Père et Fils - Volnay 1er Cru Caillerets Ancienne Cuvée Carnot 1998 :
Classique, fin, tout en dentelles, je n'en attendais pas autant dans ce millésime.
Domaine Font de Michelle Cuvée Etienne Gonnet 2000 :
Un très beau profil aromatique, fruité et épicé à souhait, frais, soyeux, long, peut commencer à se boire.
Le Vieux Donjon 1998 :
Un CNP dans un style on ne peut plus classique, qui démontre par sa grande finesse, son équilibre et sa longueur, que le classicisme parfois, ça a du bon.
Château Lagrange 2001 :
Et oui, je sais, encore un 2001... Moins complet que Pontet Canet, il est cependant d'un très bon niveau et pourra se comparer sans crainte aux autres beaux millésimes de Lagrange.
Dans la série "j'ai aimé mais peut mieux faire", j'ai nommé :
Dom Pérignon 1996 :
Je passe sur la première bouteille bouchonnée, même si ça fait mal au portefeuille, et en ouvre une autre le lendemain, pour ne pas rester sur cette déception. On ne peut pas dire que ce soit mauvais, ce serait mentir, mais ça manque de finesse et de longueur, dans un style très dosé et un peu putassier. Je n’ai dorénavant plus de Dom Pérignon en cave, et il y a peu de chances que cela change…
Franz Hirtzberger - Smaragd 2004 - Grüner Veltliner Spitzer Axpoint :
C'est autrichien, très aromatique sur l'ananas, avec une pointe de sucre résiduel, bien mais la concurrence était un peu rude pour lui...
Château de Villeneuve - Saumur Les Cormiers 2000 :
Très mûr, il évoque un moelleux au nez, il se montre sec, riche et gras en bouche, mais manque malheureusement un peu de tension.
Domaine Marcel Deiss – Riesling GC Altenberg de Bergheim SGN 1997 :
Décevante à l’ouverture, elle est meilleure le lendemain, dans un style plus moelleux que liquoreux, minéral, mais qui manque cependant un peu de longueur et de tension.
Domaine de Trevallon 1999 :
Pas très puissant dans ce millésime, plus axé sur la finesse et marqué par le cabernet, il est équilibré et de longueur correcte, mais n'est pas aussi complet que dans les meilleurs millésimes.
Château Pontet Canet 1990 :
Très fumé, voire caoutchouc brûlé, tabac et sous-bois au nez, il présente un beau touché de bouche, du soyeux, de la puissance, mais une longueur moyenne qui combinée à son manque de finesse aromatique ne me convainc pas totalement.
Mas Amiel – Maury Vintage cuvée Charles Dupuy 2002 :
Est-ce la fatigue de fin de soirée, est-ce une bouteille en moins grande forme ? Toujours est-il que celle-ci ne m'a pas vraiment convaincu, avec une volatile qui m'a semblée quelque peu excessive.
Dans la série "ne revenez pas en deuxième semaine", j'ai nommé :
Autréau de Champillon – Champagne brut 1er Cru (magnum) :
Bof, pas désagréable au nez, mais inconsistant en bouche.
Veuve Cliquot Ponsardin – Champagne brut :
Rebof, c’est la cuvée de base, et la base n’est pas très éloignée du sol…
Au final, beaucoup plus de satisfactions que de déceptions, et c'est tant mieux !
Luc