Champagne Selosse rosé :
Beaucoup de finesse , un style aérien , une belle acidité , des notes de roses . Un joli champagne de repas 16.5/20

Meursault Genevrières François Jobard 00 :
Un style austère , précis , sur l’amande , avec une belle matière , mais un plaisir absent . Moyen quand même . 14/20

Meursault Charmes Rémi Jobard 00:
Du gras , de la finesse , beaucoup d’ampleur . Belle tension , grand équilibre. Magnifique . 17/20

Clos de la roche Hubert Lignier 04 :
Belle matière , beaucoup de race , boisé un peu trop marqué . Beau vin quand même . 16.5 /20

Pouilly Fuissé tournant de Pouilly C.Ferret 00 :
Gros volume en bouche mais bien équilibré avec de la tension et de beaux arômes mentholés . Niveau surprenant 15.5/20

Chablis Les Preuses Dauvissat 04 :
Tension , puissance , notes crayeuses d’école . La classe , tout simplement . 17.5 /20

Chateaux Margaux 99 :
Nez magnifique , beaucoup de complexité . Matière dense et tannins superbe . Grand vin . 18 /20

Haut Brion 99 :
Assez fermé dans l’ensemble . Matière compacte et juteuse .Beaucoup de fruits et Jeunesse insolente . Plus fermé que Margaux , mais un côté force tranquille surprenant . 17.5 /20

Bollinger grande année 96 :
Belle matière , bulles fines , de belles notes citronnées . Un cran en dessous de l’excellentissime RD 96 mais au niveau auquel on l’attendait . 16.5 /20

Meursault Perrières 96 Lafon :
Nez assez évolué mais aucune oxydation . En bouche une belle tension , de la densité , mais un manque cruel de complexité . Beau vin mais pas immense . 16 /20

Clos Ste Hune Trimbach 96 :
Un nez ciselé , une bouche tranchante , précise , bien équilibrée par une fine note beurrée . Grande race et très grand vin . 18 /20

Pauillac Pichon Baron 89 :
Grosse matière , beaucoup de jeunesse , puissance et race évidente . A l’aube de sa vie . 17.5 /20

Romanée- st- vivant 02 domaine Charles Thomas :
Peu de coloration mais de belles notes chocolatées , un fruit éclatant , une puissance sur la race et la minéralité . Superbe vin qui fait honneur à son terroir . 17.5/20

Meursault Clos de la Barre Lafon 01 :
Grand équilibre , bouche pleine et grasse , beaucoup de finesse . Superbe . 16/20

Meursault Narvaux JFCD 01 :
Nez puissant sur la noisette grillée . Bouche tendue et racée . Puissance incroyable pour un village . 17/20

Rayas 98 :
Un style aérien , à l’ancienne , sans extraction . Une bouche fine , bien équilibrée , et relativement grasse pour Rayas . Un fruit bien présent mais pas exubérant . La classe pour un style unique et émouvant . 17.5 /20

Encore une fois une série magnifique, bravo !
Il me reste tout de même toujours le même regret de ne voir que trop rarement, dans ce genre de série prestigieuse, un vin un peu moins huppé, d'une région un peu moins renommée, mais cependant choisi avec soin, pour tenter de démontrer qu'il n'y a pas que deux ou trois régions en France où on peut produire de grands vins. A force de ne jamais les comparer avec des chalengers moins prestigieux, on en arrive à avoir la certitude que les hiérarchies communément établies sont indéfectibles.

Luc

Un beau Saumur Champigny par exemple ?

Florian

Luc,
j'ai quand même fait un effort ; j'ai réussi inextremiste à placer un Pouilly Fuissé .....surprenant par ailleurs !
En plus j'ai réussi à écrire qu'un Perrières de Lafon n'était pas un sommet ; tu vois , je suis en phase de guérison !

Dailleurs la dégustation comparative et à l'aveugle il y a peu entre un Perrières 04 Lafon , un Perrières 04 JFCD , et un Perrières 04 Roulot n'a pas tourné non plus en faveur du Lafon , loin de là !

Waoooh, quelle serie Arnaud! Un bon week-end pluvieux finalement c'est plutot bien

Cela me fait d'autant plaisir que cela me donne une bonne idee de la qualite des bouteilles en cave.

Didier

Belle série

Merci pour ce compte rendu instructif.

Finalement, vive la pluie!

Christophe

Quelle belle série effectivement. Bravo Même si ça énerve un peu ...

Je me souviens avec nostalgie de Pouilly tête de Cru perrières dégustés il y a quelques années, je n'arrive pas en trouver dans ma région (sud est): avez vous une idée de où je peux trouver les vins de ferret assez facilement ?

Arnaud Seigneurgens.

Merci mille fois à notre hôte à la gentillesse et à la générosité inégalables : Nidal, un ami très rare.

Très belle rencontre de Bertrand (Legoffe), amateur exigeant et mélomane averti.

Une petite précision : tous les vins furent bus à table en prenant tout notre temps au cours de 4 repas successifs.

Clos Sainte-Hune 1996 est un merveilleux vin... de table ! J'irai plus loin : ce vin n'existe que pour la table comme son petit frère d'ailleurs...

Je considère que Rayas est un vin d'une absolue singularité.

Moi je dirais plutôt, un ami qui se fait rare...

Franchement, snober "Anges Vins" pour ces vins, je ne comprends pas.

Laurent,

Vous vous méprenez !

Vous auriez dû écrire : franchement, snober "Anges Vins" pour ces amis, je ne comprends pas.

Voyez-vous, Nidal fait passer l'amitié avant l'étiquette...

On voit qu'il manquait Xtof : pas de belles photos

Belle dégustation, comme d'habitude. Il manque, comme le fait remarquer Luc, peut-être quelques épices "exo-étiquettes" pour l'agrémenter et lui apporter de la profondeur didactique pour le commun des mortels (dont je suis).
Mais après tout, celle-ci est-elle dédiée à l'étude, à l'analyse du vin ? Y'a-t-il eu de fortes divergences d'appréciation sur certaines bouteilles ?
Quand je lis le compte-rendu d'Arnaud, à la qualité sur le papier des flacons, j'ai la sensation que ce qui importe, c'est de se faire plaisir, en communauté, entre amis qui partagent des visions proches. Pourquoi pas ?
Aux autres de confronter les Loire, les Jura et d'autres régions généralement moins recherchées avec les flacons les plus réputés ; Laurent le fait à merveille .

Charles, j'ai aussi beaucoup de chance : j'ai associé "amitiés et Angevins" dès la création de ce merveilleux salon (et on y mange bien). Pourquoi ne venez-vous pas l'année prochaine avec Arnaud, Nidal et tous vos amis ? je vous assure que vous serez dépaysés. La culture et l'acte de civilisation passe aussi par l'ouverture aux autres (je m'efforce de l'appliquer chaque jour ).

Charles,
Ne te méprends pas, mon message était juste un clin d'oeil à notre ami Nidal.

J'avais pris soin auparavant de lui demander, si il serait présent à St Aubin, désolé, il m'a dit qu'il était déjà engagé sur une autre aventure...

en effet on s'est bien occupé pendant de week end maussade qui ne l'était que par le climat
pour le reste, ce fut un festival orchestré par Nidal notre hôte délicieux qui nous a comblé tout simplement!!
pour les vins Arnaud a tout dit et très bien dit! mais il a oublié les deux sauternes qui se battaient en duel
climens 88 vif argent avec cette belle acidité citronnée, traçante, si noble, contre fargues 86 opulent mais un peu grassouillet et sur l'ananas; bref tout les opposait mais deux très grands liquoreux assurément!
beaucoup de musique également au programme nous permettant de nous recueillir devant l'interprétation de rudolf serkin dans les sonates de beethoven: référence!
un moment de grand bonheur suspendu le temps d'un week end d'amitié sincère.
grand merci à Nidal,Charles,Arnaud et Emilie..
bertrand

LEGOFFE écrivait:

---

> beaucoup de musique également au programme nous
> permettant de nous recueillir devant
> l'interprétation de rudolf serkin dans les sonates
> de beethoven: référence!

L'une des références

En ce moment, je découvre et me régale de l'intégrale de Stephen Kovacevich : brio, intériorité, maîtrise. Belle Waldstein ! (Gulda insurpassable, néanmoins).

Phil:)

"En ce moment, je découvre et me régale de l'intégrale de Stephen Kovacevich "....alors là Phil , je sens que tu vas devenir copain avec Bertrand !
Fargues 86 véritable petit frère d'Yquem 86 . Climens 88 incomparable de buvabilité ; une fois de plus un sommet absolu !

Eric, Phil,

Nous avons substitué la musique à l'image... en l'occurrence évidemment moins tournés vers la communication sur ce site !



Phil,

Je vous lis toujours avec une grande attention. Je comprends parfaitement votre position même si je ne la partage pas.

Nous avons aussi évoqué Y. Nat et W. Gieseking...

l'interprétation de rudolf serkin dans les sonates de beethoven

Il est tout aussi génial dans les Diabelli

Magnifiques Diabelli, Serkin est un must. Je précise que j'aime Serkin autant dans Beethoven que dans Schubert (merveilleuses dernières sonates) et Brahms. Je boirais volontiers un Cornas Reynards 99 d'Allemand avec les Diabelli de Serkin : du "sans concession", presque sauvages, mais quels génies !!!
Et vous, quels étaient vos accords lors de ce w.e. pluvieux ? X(

Puis-je ajouter, puisque nous évoquons les grandes versions "historiques" des sonates de Beethoven, l'immense Solomon (que j'aime écouter en parallèle de Nat, même urgence, même feu intérieur), ainsi que l'intégrale poétique et maîtrisée de Kempff (celle des années 50, en mono). Willhelm Backhaus est aussi à conseiller, pour son pianisme qui constitue une véritable leçon d'intégrité et de hauteur de vue.
Et celle d'Aldo Ciccolini n'est pas loin d'atteindre les mêmes sommets, d'un calme et d'une maîtrise apoliniens.
Pourvu que Martha Argerich suive l'exemple de son maître Gulda et de son ami Nelson Freire, qu'elle se décide à enregistrer au moins les plus belles.

Messieurs les modérateurs, je vous présente mes plus plates excuses pour ce hors-sujet éhonté !

Phil:)

ICI , pour un moment de douceur dans un monde de brute...

phil,
parfaitement d'accord pour les versions de stephen bishop kovacevich et de friedrich gulda qui sont aussi des monuments d'interprétation de beethoven=incontournable:mieux que brendel, mieux que pollini(à mon goût)
incroyable comme ces grands vins se mariaient avec ce beau piano
amitiés
bertrand

Cela fait plaisir de lire des nouvelles de Nidal, hôte incomparable et ces compte-rendus de dégustations de pure plaisir entre amis, mélomanes.

Arnaud, très beau compte-rendu concis, précis. Où l'on retrouve Clos St Hune...

J'aime beaucoup la version de Kempf qui, à la façon de Cortot, attachait peu d'importance à la volonté parnassienne d'une maîtrise technique virtuose pour privilégier le travail sur la sonorité et le climat d'une oeuvre.
Dans les trois dernières sonates, l'interprétation de Brendel est magistrale ; ce qui me touche, c'est sa capacité à raconter une histoire. Souvenir de cette narration au Chatelet dans les Variations Diabelli, captivante.

Jean-Philippe Durand

Ah le piano ...
Tiens, je suis du Même avis de Jean-Philippe: j'adore l'intégrale par Kempf. Je préfère Kovacevich dans les concertos du même Beethoven.
Les trois dernières sonates Opus 109-111 par Brendel sont magiques, magistrales, d'autant que j'ai eu la chance de les écouter en concert il ya bien une dizaine d'années : précision horlogére, retenue, etc etc ...

Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à siroter un bon verre vin après le diner en écoutant du piano, dans une demi obscurité ....

Vincent

Phil,

En ce qui me concerne, je n'ai pas pu proposer grand chose car je suis un inconditionnel du vinyle. Vous admettrez qu'il n'est pas simple de se déplacer avec une LP12 !

Bel accord toutefois entre le Bollinger GA 1996 et le trio de Bill Evans au Village Vanguard juste avant le décès de l'inoubliable Scott LaFaro (un tournant dans l'histoire de la contrebasse).



Pour aller au bout de l'émotion, je recommande sur le même enregistrement Bollinger RD 1996... mais Arnaud l'a déjà très bien écrit !

Je me retiens depuis hier c'est pourquoi je suis obligé de la faire: je suis dans la 4eme dimension avec vos posts depuis hier sur la musique classique: je n'arrives pas à savoir si vous plaisantez ou pas: je n'ai pas l'impression !!! Donc je dis bravo, des échanges de ce type sur la LPV, je mourrais moins idiot j'apprends plein de mots depuis hier

Arnaud (qui ne connait rien en musique classique, vous l'aurez compris)

Arnaud,

Bill Evans c'est du jazz... Sainte-Hune 1996 à table, ça swingue !

Merci de cette précision charles... >< Je suis effectivement catastrophique... Mais j'aime bcp l'analogie d'un vin avec le fait de swinguer..

Un petit message pour Raymond : le Cohiba Siglo VI fumé avec Arnaud n'arrivait pas au petit doigt de pied du H. Upmann magnum 50 edicion limitada 2005.

J'en suis à me demander si ce cigare n'est pas un OVNI...

J'ai voyagé en me délectant de la Traviata de 1953 avec Callas (Violetta) et Albanese (Alfredo), version moins estimée mais mieux enregistrée que celle de 1955 avec Callas et Di Stefano.

"...Un petit message pour Raymond : le Cohiba Siglo VI fumé avec Arnaud n'arrivait pas au petit doigt de pied du H. Upmann magnum 50 edicion limitada 2005...."

Un peu sévère Charles . Le Siglo VI peut être aussi un très beau cigare .

Je ne suis pas loin de penser que non seulement ce UPMANN edition limitada 2005 est exceptionnel mais que la boite que j'ai eue est elle même exceptionnelle.!

Mais quel beau repas de mélomanes !
Charles , j'ai une tendresse particulière pour Gulda qui date de mon séjour en Allemagne ou j'avais un très bon professeur .

"....Que reste t il de ces beaux jours ...., un vinyl, un vieux vinyl de ma jeunesse......"

Raymond,

Tu as raison le H. Upmann magnum 50 edicion limitada 2005 chez toi était exceptionnel... au carré ! Comme avec certains vins que nous partageons, le problème est de se maintenir sur ces cimes...

... j'ai une tendresse particulière pour Gulda qui date de mon séjour en Allemagne ou j'avais un très bon professeur.

Mon petit doigt me dit qu'il s'agissait d'une professeur(e) particulièrement attentionnée... Il y a prescription, n'est-ce pas ?