Les Gunthards ne sont pas morts, ils boivent encore !
A tous ceux qui s'inquièteraient de l'intégrité immorale de notre Président Galinsky, de celle plutôt physique du bondissant MarathonFlo ou encore de la luisance de la casquette en peau de fesses du Gui le soir au clair de lune et même si cette bande de bois-sans-soif me semble de plus en plus prompte à lever le coude et de moins en moins à vider les cartouches d'encre, je peux rassurer le monde inquiet d'une dépression post bibitum, ils glougoutent encore !
Même s'il faut reconnaître que si on remplissait les valises que certains ont sous les yeux, on pourrait faire un tour du monde sans repasser chez Bloomingdales, quand il s'agit de s'hydrater le toboggan, rien à craindre, ce sont des hommes d'honneur et de confiance, des motivés de la descente, des toujours prêts du partage.
On en profitera pour saluer nos chers anciens comme exilés en leur rappelant qu'on ne les oublie pas et qu'on espère les revoir en forme pleine et chopine(s) en main très bientôt.
Allez, il commence à faire soif... En piste !
Champagne Vouette et Sorbée, Blanc d'Argile, Extra Brut
Dégorgé le 12/01/2016
Robe sur un léger doré.
Très joli nez, pur et franc, sur les fleurs blanches, le lait d'amande.
Attaque acérée et très nerveuse, un peu trop tranchante et qui manque un peu de confort à mon goût mais pas à celui des copains.
Ensemble frais et bien tenu, sur une matière sans creux, une bulle très fine et agréable et un charme aromatique certain.
Finale un peu sévère, sur une acidité mordante. L'extra brut annoncé est bien là.
Un vin un peu strict à mon goût.
Domaine François & Antoine Jobard, Meursault 1er cru Poruzots, 2002
Robe sur un jaune gris vert très clair.
Nez très discret, à la limite du mutique.
Si la bouche présente un bon volume et une acidité certaine, elle est incroyablement cadenassée, muette et rétive à tout expression, en mode Auberge du Cul Tourné avec Cadenas *** sur la Lingerie !
Aucun plaisir possible face à ce glaçon impénétrable.
J'ai d'ailleurs rarement croisé un vin aussi illisible, sans qu'il ait l'air pour autant fatigué ni défectueux.
Domaine Vincent Dauvissat, Chablis 1er cru, La Forest, 2005
Robe jaune paille.
Nez qui ne laisse absolument aucun doute sur ses origines chablisiennes, immédiatement franc et ouvert, sur la coquille d'huitre, les fleurs des champs, de fines notes miellées. Ensemble terriblement appétissant !
Bouche riche, d'un volume et d'une densité certaine, sur une puissance de constitution encore à fondre même si une belle acidité mobilise l'ensemble. Aromatique un peu plus fermée que le nez mais néanmoins très agréable.
Finale d'une grande présence, étirée par de fins amers.
La réserve de potentiel que possède ce vin semble considérable.
Très beau même s'il semble sage d'attendre encore pour plus de fondu et de complexité.
Catena Alta, Mendoza, Chardonnay, 1999
Robe très nettement dorée.
Nez puissant et riche, sur la noisette grillée, la confiture d'orange, la cire.
Bouche d'une épaisseur certaine, avec de la sucrosité mais aussi une belle acidité, déroulant une aromatique complexe d'évolution, sur des goûts d'abricot sec et de cire d'abeille.
Finale ample dont la richesse est sauvée de la lourdeur par une amertume qui fait saliver et rafraichit bien l'ensemble.
Un style de vin un peu large à mon goût.
Château Haut-Bailly, Pessac Léognan, 1996
Robe assez sombre.
Nez froid, sur l'encre de Chine, des notes épicées, l'aération ramenant de nettes senteurs de poivron.
La bouche propose néanmoins un joli volume, sur une attaque franche avec une vraie chair tranchée par une acidité assez élevée.
L'ensemble se gâte un peu à compter du milieu de bouche avec l'apparition de tanins fermes qui donnent au vin un côté assez austère.
Finale serrée qui doit pouvoir encore se bonifier car le vin ne semblait pas fatigué.
A suivre, pour voir.
Château Haut-Bailly, Pessac Léognan, 1976
Bouchonné !
Décidément...
Domaine Jean Grivot, Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Pruliers, 2008
Robe claire, sur un rubis foncé sans trace d'évolution.
Très beau nez bien mûr, sur le coulis de fruits rouges (fraise des bois) enrobé d'une pointe épicée très agréable. L'ensemble allie fraicheur aromatique et une belle gourmandise.
Bouche moins charnue que ce que le nez pouvait laisser espérer, sur une attaque délicate mais dont l'acidité ferme grignote assez vite le corps un peu trop léger pour permettre un point d'équilibre plus avenant.
Les tanins assez saillants participent à rendre la finale un peu trop ferme pour être vraiment agréable, même sur l'excellente côte de boeuf du Gui.
Plus un vin de nez que de bouche.
Domaine Thibault Liger-Belair, Vosne Romanée, Aux Réas, 2011
Robe profonde et jeune, sur un grenat nettement bleuté.
Magnifique nez, à la fois puissant et frais, sur de splendides notes de gelée de cassis, de sucre cuit, doté d'un boisé léger qui apporte vraiment quelque chose de complexe au vin.
La bouche est d'un équilibre impeccable, à la fois juteuse et charnue, d'une maturité remarquable et pourtant élancée et fraiche grâce à une acidité très bien intégrée.
Son charme aromatique participe à cette impression de plénitude gourmande très réussie, lançant une finale aux tanins gras et soyeux de très belle classe.
Beaucoup de plaisir sur ce vin qui s'exprime déjà très bien !
Domaine Robert Chevillon, Nuits Saint Georges 1er Cru, Les Cailles, 2007
Robe grenat clair avec une petite évolution roussie.
Nez très élégant, complexe et charmeur, sur les petits fruits rouges croquants et des notes de thé noir très agréables.
Belle attaque à la fois suave et nerveuse, sur un jus franc qui déroule un charme aromatique certain, en totale continuation des senteurs du nez.
La finale est un peu bridée par une certaine amertume qui lui fait un tout petit peu perdre en gourmandise.
Un beau vin quand même.
Château d'Arlay, Côtes du Jura, 2008
Robe claire, sur un jaune à peine doré.
Joli nez délicat et ouvert, très marqué par la pomme verte mais aussi par de belles senteurs florales qui lui apportent une certaine complexité.
La bouche est simple mais d'une grande franchise, construite autour d'une acidité mûre et d'un corps délicat et juteux qui produit un vin gourmand et très facile.
La finale est assez courte mais sans déséquilibre et très désaltérante.
Un vin d'une grande lisibilité et qui dessoiffe.
Château Doisy-Daëne, Sauternes, 2005
50cl
Robe sur un doré léger.
Nez agréable, assez ouvert, sur la mangue et l'ananas et des notes de praliné assez puissantes.
Bouche riche et ample, à la texture épaisse mais pas trop saturante, sur une acidité un peu masquée par une sucrosité un peu riche à mon goût.
Finale franche, avec de jolis amers.
Un vin un peu jeune encore, autant aromatiquement que structurellement et qui doit encore pouvoir gagner en finesse au vieillissement.
Un grand merci à Cécile et au Gui pour leur accueil jusqu'au début du bout de la nuit.
Et mes plus sincères confuses au Président Galinsky pour le lâche abandon en pied de périph' à des heures que la morale bacchusienne approuve.
On ne peut décidément faire confiance à personne...
A très vite à tous, portez-vous fort !
Oliv