Là sur le Rougeard quasi aucune dureté, tu sens les tannins un poil ferme (çà se sent un peu en finale) mais très fins et la bouche est fraiche, assez juteuse et finalement assez déliée. Pour info carafé plus de 3 heures.
Pour le reste globalement on s'est éclaté !!
Sinon quelques mots sur les vins :
Dom Ruinart 2002
Un nez très grillé, pétard, toasté, sésame à travers lesquels pointent à l'air des notes d'agrumes (pamplemousse en tête).
En bouche le vin est "enrobé", à tendance surcharge pondérale, un peu paresseuse (on sent un peu de dosage)...je trouve la bulle grossière bien que peu présente et l'amertume marque la bouche assure la longueur mais devient pregnante en finale marquée par le bois. Mouais...bof bof et le rapport qualité / prix est pour moi déplorable
Champagne inflorescence la parcelle Côte de Bechalin 2006 - Cédric BOUCHARD
Nez sur le mélange fruits rouge et pâtisserie, raisins secs... gourmand et expressif.
En bouche le vin attaque mur, gourmand mais sans la sensation d'embonpoint du précédent et surtout c'est structuré par une forme de "minéralité" qui tend le vin, lui donne de l'explosivité, de la longueur, de l'allant...ce mélange gourmandise, vinosité et tension "minérale" est parfaitement à mon goût. J'aime beaucoup.
Corton Charlemagne 2008 Domaine Boudet Naudin
Nez "lourd", puissant, miellé, encaustique avec une pointe de citron confite.
Bouche lourde, puissante, large mais manquant de structure, de tenue...c'est lourdaud, pataud, chiantaud
Savagnin ouillé du Jura, "Les chalasses marnes bleues' 2010 GANEVAT
Très beau nez floral et jus de fruits blancs (poire, pomme).
Bouche fine mais très mure en son "centre", belle pureté de fruit (la mirabelle évoquée par JB me parle aussi), sensation de transparence (zéro bois, zéro difficulté)...c'est plein, puissant mais facile, juteux, long, vraiment délicieux tout simplement même si çà manque un poil de "fond".
CLOS ROUGEARD -Les Poyeux- 2006
Nez complexe, puissant sur les fruits noirs, la ronce, l'écorce d'orange, beaucoup d'épices et un côté "viandé".
Bouche également puissante mais matière dense, ultra fraiche, avec un très très beau "travail" de tannin, une matière précise, structurée mais qui reste juteuse et racée grâce à une très belle acidité, parfaitement intégrée, qui fait le travail et donne du "style" (à prononcer à l'anglaise
) à ce côté "travaillé" et structuré. Superbe et irrésistible pour moi même si il manque un truc pour le niveau supérieur.
MOINE HUDELOT Chambolle Musigny 1er cru "les charmes" 1988.
Nez de pinot évolué, délicat, avec des notes de "marée" fraiche, pot pourri, rose fanée, floral marqué par de la volatile assez présente...
Bouche délicate, fine, limité décharnée toutefois et une acidité haute, voire très haute qui rend le vin ultra digeste même si la matière quasi anorexique peut donner le sentiment de peiner à la supporter (il faut aimer comme moi les acidités marquées ou avoir du GAVISTON en stock
). Sur la pente descente mais j'aime bien ce style. (j'ai logé rapidement Moine Hudelot et 1988*
)
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DENIS MORTET Chambolle Musigny 1 er cru "Aux beaux bruns" 2011
Nez intense, bien défini sur le jus de cerise, la crème de cassis, le poivron très mur, le tout marqué par un élevage affirmé (café, toréfaction).
En bouche c'est dense, mûr, avec un beau travail de tannins qui restent très fin...la trame est très "structuré", "sérieux" , mais derrière il y a un beau jus (la cerise) avec une pointe de végétal "noble" (ce côté queue de cerise que j'évoque souvent) et malgré ce sentiment de "travail" le vin reste délié, avenant... Superbe mélange de "modernité" avec ce coté élevé et de jus car il y a du "vin" dans ce...vin
Rien à dire les vins de D. Mortet restent pour moi un véritable tour de force, j'adore.
"Les Blanderies" Coteaux du Layon 1996 La Sansonnière
Nez très intense sur une "entêtante" truffe, un poil monolithique au début où pointeront par la suit des belles notes exotiques confites.
La bouche est large, "enrobante" mais paradoxalement la matière donne un sentiment de légèreté, de fraicheur, d'équilibre...alors certes çà tourne un peu "court", çà manque de "structure" mais il y a un beau "jus" et une belle pureté dans ce vin qui donné un beau plaisir à ce stade de la dégustation.
Welschriesling TBA 1994 de Willy Opitz
Nez mur, intense puissant sur la datte, le pruneau, la figue sèche, un coté pistache (?)
Bouche très fraiche en attaque avec une très belle acidité, une matière dense bien que moyennement large mais sensation de "brulure" en deuxième partie à cause d'une sucrosité et/ou d'alcool (j'ai eu du mal à définir le taux de sucre et d’alcool tellement l'acidité était "positivement" présente) qui manque(nt) d'intégration. Heureusement l'acidité sauve l'ensemble et l'aromatique est très belle. Plutôt pas mal donc pour terminer cette belle série
Voilà pour les sensations liquides...pour le reste superbe repas on s'est "cassé" le ventre avec les apports solides de chacun (j'ai compté 17897 Kcal
) et surtout un grand moment de partage, d'échanges (dans tous les sens du terme), d'amitié entre nous...indéniablement le "coeur" de notre petit groupe n'est pas prêt de cesser de battre. Bon anniversaire à nous et merci à LPV d'avoir permis tout çà.