La Grande Bouffe dans le Forez!!!
La Grande bouffe (La grande abbuffata) est un film franco-italien réalisé par Marco Ferreri en 1973. Présenté en compétition au 26e Festival de Cannes, il remporte le Prix FIPRESCI, ex-æquo avec La Maman et la Putain de Jean Eustache. Satire du consumérisme et de la décadence de la bourgeoisie, le film raconte l'histoire d'un groupe d'amis qui décident de manger jusqu'à la mort. Très controversé à sa sortie, il est depuis devenu un film culte.
[1]
Synopsis (légèrement amendé...)
: 5
(grands et beaux!!!)
hommes, au beau milieu de l'hiver, fatigués de leurs vies ennuyeuses et de leurs désirs de Romanée Conti inassouvis, décident de s'enfermer chez l'un d'entre eux pour ce qu'ils appellent un
"Séminaire Gastronomique" (=soirée LPV...)
le temps d'une soirée...Chaque protagoniste était chargé d'amener quelque chose de frugal pour le repas, que se soit en solide et liquide...
Au menu!:
- Feuilleté aux Champignons
- Pavé de Sandre sauce au Yuzu, raviolis à la courge
- Terrine de Foies de Volaille (Gras et Maigre de Porc, Pistaches, Poivre de Sichuan et Sauternes)
- Boeuf Bourguignon et son Gratin Dauphinois
- Plateau de Fromages variés (7 au total...)
- Entremet à la Mangue et Coco
On tourne...Silence!...Action!!! Clap!
Vin 1: Domaine Larmandier-Bernier, Champagne 1er Cru, Terre de Vertus, 2010
Non à l'aveugle
Ouverture immédiate
Robe d'or, à la belle effervescence. Le nez est beurré, avec de l'amande, des fruits jaunes, une pointe de mirabelle et un fond crème pâtissière. La bouche est assez fine, avec une effervescence à l'unisson, sans grosse structure, mais avec un déroulé agréable et d'une grande lisibilité. L'ensemble paraît assez mûr, non dosé, un peu strict mais sans amers dérangeants, ce qui lui donne du peps et une vivacité certaine. L'aromatique retrouve de la prune, de la mirabelle, des raisins secs, avec un fond crémeux et brioché. Il finit un peu court. Au total, c'est vin est très facile d'accès, presque trop, tellement tout paraît en place et s'articule bien.
Très Bien à Excellent (16,5/20)
Vin 2: Domaine Dard & Ribo, Saint Joseph, Pitrou, 2017
La robe est d'or. Le nez est assez neutre, puis l'aération libère des notes d'allumette, puis de menthe/chlorophylle, de thé Earl Grey. La bouche est dense, très grasse et réglissée. Cette matière quasi visqueuse tapisse énormément le palais, grâce à un volume assez conséquent. On retrouve une aromatique glycérinée, assez fraîche, sur le bourgeon de cassis, avec des notes presque pétrolées et terpéniques. Il finit assez long. C'est un vin au caractère affirmé, que j'imagine bien naturel, et que j'aurais placé en sauvignon de Loire.
Très Bien à Excellent (16,5/20) avec un accord assez neutre sur le feuilleté.
Vin 3 : Domaine Jules Desjourneys,Pouilly Vinzelles, Les Longeays, 2014
La robe est jaune claire. On a un nez assez précis de citron vert, complété par quelques notes réglissées et de pierre à fusil. La bouche se montre vive et tendue, portée par une grosse acidité au sein de laquelle on retrouve un beau citron vert. La finale est sèche et salivante. Cet ensemble est nerveux, musculeux, dans un style
« poids plume ». J’étais sur un chardonnay bien né du Jura, voire du Chablisien.
Excellent (17/20) et très bon accord avec le pavé de Sandre. Il me réconcilie avec ce domaine après un
Saint Véran 2014
décevant.
Vin 4 : Weingut Claus Preisinger, Burgenland, Buehl, 2009
La robe est grenat violacée. On a un nez amylique, avec de la prune, un fond fumé et floral, et un peu de volatile. La bouche est portée par une haute acidité, qui répond excellement bien avec le gras de la merveilleuse terrine. L’aromatique est étonnante, plutôt évocatrice d’éléments que l’on peut retrouver dans un vin blanc, tels que la banane, les fruits jaunes, la pêche…complété par un fond floral, empreint de violette et de pivoine, ainsi qu’un fond végétal. L’ensemble est plutôt effilé, avec des tanins d’une finesse superlative, rendant le toucher de bouche très fluide pour cet ensemble joliment délié, 100% Blaufränkisch d’une belle buvabilité. Seul bémol: la finale qui se conclue un peu vite. J'étais sur un vin hors de France, plutôt Italien (Langhe? Barolo?)
Très Bien à Excellent (16/50)
Vin 5: Domaine Robert Michel, Cornas, La Geynale, 2004
La robe est grenat à reflets rubis. On a un nez sanguin, suivi de la prune, de la myrtille, pour finir sur des notes d'évolution: suie/âtre de cheminée. C'est assez complexe et sympathique. La bouche présente une matière assez dense, marquée par des tanins poudrés mais encore bien présents, signe d'une grande puissance initiale. C'est assez musclé et tendu, avec une impression assez rectiligne dans l'ensemble. L'aromatique retrouve des épices (clou de girofle), un fond végétal le rendant assez frais et digeste et une sensation pierreuse/graphite. La aussi, la finale est un peu molle. J'imaginais bien un Cornas d'une petite dizaine d'année. Je suis heureux d'avoir pu goûter cette cuvée, très propre, qui m'attirait depuis un moment. Néanmoins, à la levée de l'étiquette et bien que celà soit
Très bien (16/20), je ne suis pas aussi enthousiaste que peuvent l'être certains vis à vis de cette bouteille, j'aurais aimé plus d'émotion.
Vin 6: Domaine de Trévallon, IGP Alpilles, 2008
Non à l'aveugle
Carafage 4 heures
La robe est grenat foncée à reflets rubis. On a un nez fumé, sur le pneu, le grillé, l'orange sanguine et un peu de floralité. C'est complexe mais manquant probablement de finesse. La bouche est puissante, mentholée, tenue par une grosse colonne vertébrale acide. La matière est dense, marquée par des amers un peu brouillon et une masse tannique, bien que fine, non encore fondue. On retrouve des fruits rouges et des agrumes, ainsi qu'un peu de poivron vert, mais l'ensemble ne paraît pas en place, faisant dire à JB:
"Le cépage Cabernet, je ne comprend pas qu'il existe encore!!!..." . Nous sommes d'accord autour de la table pour dire qu'il est un peu
"chiant" en l'état, même s'il y a indéniablement du vin. Il me semble à titre personnel dans une phase entre deux: il est par conséquent urgent d'attendre. C'est seulement
Bien (15/20) et significativement moins bien goûté qu'il y a
3 ans
Vin 7: Domaine Jean Marc Bernhard, Alsace, Sélection de Grains Nobles (Gewurztraminer), 2010
Non à l'aveugle
Ouverture 4 heures
La robe est dorée, légèrement ambrée. On a un nez de figue, de fruits exotiques, d'orange confite, d'épices et de raisin de Corinthe. C'est complexe, précis et loin des marqueurs variétaux que peut prendre le cépage. La bouche est équilibrée, entre puissance, sucrosité et juste acidité. Bien qu'assez riche, le sucre est finalement bien enveloppé par cette maturité de fruit, rendant le vin relativement digeste. On retrouve une touche florale, ainsi que de beaux fruits exotiques, la finale étant légèrement chaleureuse, marquée par quelques amers réglissés. L'accord avec le dessert
(bien que j'en ai peu mangé...) est excellent. C'est
Très Bien (16/20), et finalement assez peu typé Gewurztraminer.
Le Line-Up!!!
Et voici pour le Clap de fin
(faim...) de cette première séance forézienne en 2019…et gageons qu’il y aura de nouveaux épisodes ! Plus que les vins, se sont vraiment les moments passés ensemble qui soudent l’équipe de ce tournage sans fin. En parlant de vins, ils avaient tous une histoire à nous raconter. Concernant le scénario, outre les rires, le repas a été réellement gargantuesque, à tel point que j’ai fini par avoir un sacré mal au ventre ! Promis, pour la prochaine session, nous serons plus raisonnable…ou pas !!!
Merci de m’avoir lu !!!
[1]:
www.wikipedia.fr