Merci JB pour le CR.
Tu as oublié Moutabal (Caviar d’aubergine libanais) et graine de courge torréfié avec le kefta
Sinon effectivement top soirée, les planètes étaient alignés et le météo parfaite.
Le
Champagne Shaman 17 de B Marguet (aveugle pour moi) était effectivement très réconfortant, matière "d’édredon",aromatique flatteuse sur les fruits blanc à la vanille (la belle vanille), bulle bien crépitante et malgré quelques signes d'élevage (arôme vanille et un peu d'amertume " boisée" en finale) a gardé une superbe pureté de fruit sur le jus de fruit blanc. Facile Emile mais très loin d'être dénué de fond et excellentissime starter.
Le
Puligny-Montrachet 2006 d'AC Leflaive m'a inquiété à l'ouverture, l'aromatique évoluée était très expressive mais la bouche sur les première gorgées malgré le gras, semblait fluide, aqueuse. Comme l'écrit JB l'air l'a sauvé, lui donnant avec le temps de plus en plus de chair, d'allonge et de verticalité. Comme on l'a dit en live c'est un des grands intérêts de ne pas être 10 ou 12 sur une bouteille.
Il était bien temps de le boire (la précédente bue avec les foréziens il y a 2 ans environ était bien frétillante) mais çà avait encore de belles choses à raconter.
Le Pouilly-Fumé Silex 2008 de Dagueneau était lui très en forme, nez complexe et expressif, cassis, framboise, groseille à maquereau, feuille de cassis, menthe fraiche, pointe exotique. Bouche puissante, large, enrobée et au milieu de çà une magnifique allonge, structure très verticale en colonne vertébrale et fins amers d'agrumes en finale. Grosse quille à mon goût.
On a bien choppé le
Barral Valinière 2005 (carafé 5 heures) , premier nez un peu animal (viande froide) avec des notes de marrons chauds et puis il va déployé ses ailes (comme quoi la carafe ne vaut pas les verres) et nous faire la total en expressivité et en complexité. Bouche avec une très grosse matière ultra concentrée, dense, puissante, mais sans agressivité (toucher de bouche au top) mais la fraicheur à la fois aromatique (thym, origan) et acide (celles des grandes syrah du Nord) transperce le monstre, lui donne allonge, digestibilité, longueur. C'est à la fois sauvage et domestiqué, puissant et confortable. On est au sommet de l'appellation et au sommet tout court dans le style. Une nouvelle preuve que les Valinières doivent s'attendre
Le
Vouvray demi-sec 2008 de Foreau (aveugle pour moi) fait quant à lui un très beau partenaire des fromages de brebis. Effectivement nez très pierre à fusil, sylex avec en fond le coing, la poire. Bouche peut-être un poil agressive (çà "mordille" un peu avec une acidité un chouilla saillante je trouve mais l'avenir est grand devant lui) mais avec un joli coeur de fruit, beaucoup d'allant, de structure, d'allonge et donc un vin très très digeste et "frais". Avec le gras du fromage çà matche, çà rince merveilleusement. Joli Joli bouteille d'une grande jeunesse.
On finit donc avec un
Sauternes 2001 du Chateau d'Arche. Quel millésime bénit des dieux...et on le sent dans le vin. Nez très profond, abricot confit et rôti, orange amère, miel, verveine...et surtout, surtout quelle fraicheur en bouche !!! Une acidité et une fraicheur incroyable sur de telles matières. Ca donne une élégance folle et une digestibilité incroyable à cette bouche grasse, pleine, juteuse. Je suis fan et je vois mal comment dans cette appellation on peut faire beaucoup mieux.
Finale musicale de folie en after (les watts à donf jusqu'à 3H30 n'ont pas empêché JB de pioncer comme un bébé
) pour conclure une soirée encore une fois empreinte d'une joie immense de partager ensemble ces beaux moments de vie (tu nous as manqué Flo !!!!!).
Merci de m'avoir lu et à bientôt pour de prochaines aventures
PS : et ma ventrèche (ikejime au passage) de thon ne venait pas de méditérannée moaaaaa Monsieur JB