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Bienvenue chez les Chti's Lillois

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Bienvenue chez les Chti's Lillois a été créé par Fredimen

Celle-là ça faisait bien un an qu’on l’attendait. Ma première rencontre avec Alex et Val, parti d’un simple échange sur LPV avec l’ami Alex, quelques échanges par SMS, un échange de pif… Consolidation avec l’ami Val sur un groupe Whatsapp en début d’année 2021, qui doit compter environ 1000 messages à la semaine aujourd’hui, il était grand temps d’immortaliser une première rencontre, et comme disaient les inconnus dans leur sketch, « cette fois-ci, on allait pas s’rater ».

Une expédition Chronopost chez Alex la semaine précédente, me voilà dans l’avion le vendredi soir en direction du NooOooOOOOrDDdDDdDDDd. J’avais jamais fait gaffe sur une carte de France à quel point le nord c’était haut. Je disais à Alex à quelques centimètres près ils finissaient dans l’eau, sans déconner.

AirBNB à 300 mètres de chez Alex, me voilà à sonner chez ce Lorrain aussi attachant que précis dans ses CRs à 19h30. Avant de rentrer dans le cœur de la dégustation, je tenais à remercier chaleureusement Alex, de m’avoir pris sous son épaule à mon arrivée sur LPV comme pour son grand cœur, et la simplicité / sincérité de nos échanges. Encore une fois LPV démontre qu’il est un formidable moteur de recherche en matière de richesse de rencontres humaines.

Comme d’habitude sur des dégustations aussi gargantuesques (19 bouteilles sur 4 repas…), je compte sur votre indulgence sur l’exhaustivité des comptes rendus, préférant me concentrer sur l’essentiel.

Retour au vendredi soir, à l’aveugle donc, 3 blancs pour démarrer servis dans 3 verres différents sur un assortiment de pâté en croute / les rillettes démoniaques de l’épouse d’Alex, puis 3 rouges sur un superbe rôti d’Angus. Liquoreux pour rincer les papilles, sans oublier les deux petites bières de confort Lilloise pour se mettre dans un bain mousseux avec option sel de bains et dents qui trempent.  

A l’aveugle je suis généralement une buse, encore plus quand on me sort des trucs que j’ai jamais testé. On attaque avec un Egon Müller Scharzhofberger Riesling Kabinett 2013 ; un vin d’une insolente jeunesse, mon premier Allemand. La robe est jaune paille à blanc / verdâtre, joli nez avec une pointe de résiduel et un terpé class. Notes de miel, pêche, d’acacia, d’agrumes et floral type chèvrefeuille, c’est frais. La bouche est fougueuse à l’attaque mais la matière enrobe rapidement l’ensemble pour offrir un vin à l’équilibre tension / gourmandise avec ces beaux SR sur une matière crémeuse et légèrement perlante hors norme. Superbe découverte, 17/20. A boire comme à attendre paisiblement.  Champagne ! J’ai le millésime et le cépage ? Ca calme hein ? Non mais c’est un coup de cul, clairement.

Sans transition, la suite, avec un Chablis Grand Cru de Vincent Dauvissat, Les Preuses 2007. Robe or, presque ambrée étincelante au possible. Le nez est tout ce qu’on aime sur un Chardo évolué. Je pars personnellement sur un grand climat bourguignon, si ma tête me souffle « souviens-toi de Raveneau Blanchot 13 », ma bouche cite Montrachet, ou un climat proche du quatuor. Magnifiques notes de miel, beurre, pointe citron qui amène beaucoup de fraîcheur, amande, et quelques notes tropicales / minérales qui me font revenir à mon idée de Chablis, même si ma bouche a déjà fourchée sur Montrachet. Aux premières gorgées la bouche révèle pour moi une attaque assez austère, jusqu’au milieu de bouche ou la matière arrive sur un plateau et s’étire en longueur avec une superbe persistance aromatique sur une rétro caramel beurre salé / hydromel. Un verre plus tard, la bouche s’assagit, on touche la magie et l’équilibre sur une belle minéralité en bouche / un côté ciselé et une matière enrobante à la longueur diabolique. 18/20, mon premier preuse, un souvenir impérissable.  

A boire, sur un beau plateau de maturité je pense.  2ème de champagne, j’ai le millésime et le cépage ? A noter qu’à J+1 le vin sera littéralement métamorphosé, civilisé, assagit, à point. Il regagne en tension et se positionne plus facilement à Chablis, plus ciselé, minéral, c’est superbe.  

Haut Brion Blanc 2017,  non à l’aveugle eu égard de l’histoire de cette bouteille (voir : www.lapassionduvin.c...). Le nez est assez élevé, mais d’une complexité folle. Première pour moi de sentir autant de bourgeon de cassis dans un verre, d’ailleurs je me limiterai à cette expression du nez : une complexité boisée démoniaque et un bourgeon de cassis d’une finesse et précision folle (à tel point qu'on a l'impression de sentir l'échantillon olfactif de bourgeon de cassis du nez du vin). La bouche sera du même acabit. Un vin d’une puissance indescriptible, de l’attaque, au milieu de bouche jusqu’en finale. Les mots me manquent pour qualifier ce purulent étron mais dans les grandes lignes retenez le vin à la fois le plus fin et le plus puissant, le plus musclé mais le plus délicat, le plus long que vous n’ayez jamais gouté. J’aurais adoré pouvoir revoir cette bouteille dans 10 ans, mais ne suis pas passé à côté, 19,5/20, exceptionnel, et grand vin.

J+1 le nez conserve cette belle fraîcheur de bourgeon de cassis, pipi de chat plus pregnant, un léger côté iodé, mais la bouche s’est civilisée, beaucoup plus de gras sans compromettre cette tension démoniaque, la puissance s’est transformée en gourmandise, moins linéaire et plus « vivant », grand vin. Je revois ma note, pour outrageusement dépasser les 19,5, 19,75/20.

On passe aux rouges et on attaque fort, en repartant à l’aveugle.  

Chambertin Grand Cru Clos de Beze d’Armand Rousseau 2011 ; Magnifique robe grenat à l’éternelle brillance. Au premier nez on sent un vin somme toutes assez austère, assez fermé, sur une belle cerise, la ronce, mais pas d’une grande complexité avec un végétal à la limite du mal intégré (malgré une ouverture 5h plus tôt). Primabord en bouche même logique, un léger trait végétal pas vraiment dérangeant mais là et altérant la bonne perception de la matière. Evidence en revanche,  une longueur démoniaque, mais malgré tout un vin qui me fait l’effet de ne pas être en place.

Un verre plus tard, c’est un tout autre visage qui s’offre à nous. Le nez s’ouvre sur de belles notes de cerises éclatantes, la fraise, une belle pointe de cuir frais, de ronce, de végétal noble, un côté floral pas encore abouti mais déjà présent type pivoine léger, rose. La bouche intègre désormais plus de douceur à l’attaque, c’est souple, velouté, pur, la matière d’une profondeur incroyable, avec une densité et finesse typique des très grands vins de bourgognes.  La finale s’étire à l’infinie sur une finesse / dentelle indescriptible. Un vin d’une grande pureté, aux tanins parfaitement fondus. Grand vin, 19,75/20.



Dur de se remettre, d’autant qu’on change diamétralement de registre, avec un Château de Fonsalette SYRAH ! 2000. Robe assez palé à l’intensité soutenue, légèrement patinée. Un vin qui nous aura donné un mal fou à positionner, surtout sur les premiers échanges. L’ouverture du vin offrira beaucoup plus de poivre nous faisant confirmer petit à petit une belle syrah. Mais une syrah d’où ? Pas du Rhône nord, mais du Rhône sud. Bordel mais qui fait une syrah aussi fine, profonde, aboutie en CDP ? Bah Manu bien sûr ! Superbe nez sur la mure, la prune, des notes de cuir, la tapenade, notes d’écorces d’orange, une pointe de violette et les épices. L’attaque est assez souple, la matière impénétrable, c’est rond, mais fin, c’est puissant, mais délicat, seul petit défaut éventuel, une tombée un peu courte je trouve.

Assez exceptionnel de goûter cette cuvée rarissime. 17,5/20. La perso suis dans les choux, j’étais même parti initialement sur un cabernet, un vin extrêmement compliqué à positionner sans les marqueurs habituels / démonstratifs de la maison j’ai trouvé.  

Ici aussi, on voyage direction Bordeaux, avec un Cos Estournel 2001. Magnifique robe grenat à l’intensité soutenue, sans aucun signe d’évolution. Je ne sais pas si l’assemblage compte du cabernet franc, mais je sens au départ quelques notes. L’analyse du bignou me fait partir sur la rive gauche avec un poivron plus vert que rouge, et je cite assez rapidement Saint Estèphe. Par contre niveau millésime, c’est dire à quel point ce vin est d’une insolente jeunesse, je cite 2009 et me plante lamentablement. Superbes notes de havane, tabac, chocolat, les fruits rouges (cerise), le poivron, c’est superbe et sur un plateau de maturité absolument dingue. La bouche est assez vive, la matière profonde, dense, légèrement talquée, l’équilibre est indéniable et le vin plutôt que de s’alourdir s’allonge sur une bombe de fruits à maturité. Un grand Bordeaux plein d'énergie, superbe, 17,5/20.

Pour conclure, domaine Zind Humbrecht Clos Jebsal Pinot Gris 2007 ; le premier nez nous fait partir rapidement avec Val sur un vin d’Alsace, un VT. Superbe nez sur le miel, des notes florales type acacia, du coing, les fruits compotés, mais avec une superbe fraîcheur. La bouche est du même acabit, ample mais une véritable perle de légèreté. Me fait beaucoup penser sur le plan aérien au Moelleux de Huet, tout ce que j’aime d’équilibre fraîcheur / digestibilité, parfait pour conclure une magnifique soirée tout en douceur. 17/20.



Il est 3 heures du mat, Alex nous montrera à quel point il est habile et sait jongler avec des Zaltos, devant un Val liquéfié, preuve faite qu’il est l’heure d’aller se coucher.
    
Réveil 8h, mais contre toute attente je parviens à rester au lit jusqu’à 10h30. Vous commencez à me connaître, j’ai la bougeote, donc petit run de 45 minutes pour décrasser le long du canal de Roubaix, et découvrir cette magnifique ville Lilloise.


Qu'il fait bon vivre le long du canal de Roubaix. En réalité, c’est un touriste qui a pris la photo pour moi, étant couché dans l’herbe en plein AVC.

Douche de confort, je commence mes notes sur la soirée de la veille sur la pression instiguée par l’ami Alex qui semble avoir déjà rédigé 8 pages, il est 13h direction chez ce lascar pour décoller chez Val et terminer les restes à 13h 14h30.

Tout regoûte particulièrement bien, les blancs se marient parfaitement avec le gravlax de Val qui passe comme une lettre à la poste le lendemain d'une soirée "compliquée".
 

Vaut mieux sauter la dessus que sur une mine.
 

Ô mère malsaine de ton sein dangereux une nouvelle fois tu m’aillaites…
 

Copyright Benoît Hardy.
 


Vote à 15h30 d’un commun accord de rentrer se reposer un peu, on temporise avant ce soir, 2ème round !

Note à ma personnelle attention ; j’ai passé 2 jours à Lille sans jamais en voir le centre ville ?

Il est donc 18h30, l’heure de sonner chez l’ami Alex, et découvrir les joies de circuler en trotinette dans Lille. Si l’aller ne me travaille pas, le retour me tracasse un peu quand même vu l’état dans lequel on a fini hier ce matin.

Val au fourneau va nous régaler par sa cuisine, son accueil, la simplicité et sincérité de nos échanges. Une belle âme, la convivialité glisse au moins autant qu’un dernier verre de Dauvissat.

C’est pas tout ça mais il fait soif. Sans plus attendre, les hostilités sont lancées sur un Cristal Roéderer 2002 à l’aveugle. Pas très objectif sur cette cuvée, mais pour la faire rapide et de manière concise, un champagne vineux, superbe finesse de la bulle, de belles notes de pomme, noisette, de touches pâtissières, la crème, la levure. En bouche une belle matière, superbement enrobée sans manque de tension et fraîcheur, sur une belle persistance pâtissière. 17,5/20. A boire, la bulle je trouve s’estompe rapidement et semble démarrer sa phase de déclin.

On enchaîne avec le premier blanc de la soirée. Val et moi partons immédiatement sur le Chardonnay. La robe est or, d’une magnifique brillance. J’ai parlé très vite hier donc me tempère un peu. Le nez est superbe, sur de beaux amers, un côté grillé, l’amande, le beurre, une pointe minérale, je cite instinctivement initialement Puligny, pour revenir sur Meursault suite à l’affinage et l’allonge des amers à l’ouverture. En bouche la matière est ample, enrobante, l’attaque souple, gourmande, la longueur d’excellente facture avec toujours ces notes de caramel en rétro, j’évoque un millésime riche, peut-être 9 ? Erreur, nous sommes sur 2014. Grande finesse, super producteur, rondeur, fraîcheur. Bouteille découverte sur ce superbe Chassagne-Montrachet 1er Cru Morgeot 2014 du domaine Ramonet. Si les premiers verres me faisaient penser à un millésime pas encore en place, le deuxième verre et l’ouverture du vin comme son gain en volume me font penser que nous le cueillons peut-être à son apogée. A boire à mon sens. 17/20.



Val arrive avec un sourire en coin qui me fait flipper. Son penchant affirmé pour les vins natures, cette robe ambrée, ce nez de pomme / cidre, en bouche, une acidité à faire déchausser Jugnot dans les bronzés en milieu de bouche et une allonge / longueur diabolique, ne serait-ce pas un Gannevat ? Ayant déjà gouté cette cuvée, j’évoque Les vignes de mon père, entre 2006 et 2008 (ayant également gouté 07) pour ne pas me planter. C’est effectivement 2007. Que dire ? J’ai du mal à être objectif, car j’avais gouté bien mieux que ça cette cuvée. Le nez à l’époque s’était montré assez complexe, en l’état monolithique sur des arômes de cidre, pomme, le vin évolue très vite et s’affaisse rapidement, pour moi un défaut non pas de bouteille au sens oxy ou autre, mais plus une bouteille faiblarde. En l’état quoi qu’il en soit je suis au regret de conclure sur un 13/20. J’avais bien mieux goûté cette cuvée l’année passée.



Allez, on se laisse pas abattre, on passe aux rouges. Alex officie et semble circonspect. Après avoir quémandé une carafe en urgence à Val, Alex commence à proférer des injures. La pièce se teinte alors de tête de mort, d’os, de # et de !. Il est vrai que le nez est réduit, FORTEMENT, réduit. Là comme ça j’ai l’impression d’être au-dessus d’un fût chez Sylvie en pleine malos, et je manque de m’étouffer quand Alex évoque être Di Caprio dans The Revenant enrobé d’une peau d’animal faisandé. Le vin est shaké, maltraité dans la carafe, on se retrousse les manches, il est peut-être pas mort. Si les premiers nez nous évoquent un pinot ou un ploussard, l’aération dissipe progressivement le sanglier faisandé pour laisser place à la boîte de haricot cassegrain, mais aussi du poivre, qui me fait naturellement évoquer une Syrah. Nous y sommes, mais où de quoi qu’est-ce ? La matière est assez maigrelette, légèrement austère, je pense à 16 qui pour moi est dans une phase entre deux. C’est effectivement 16, Cordeloux de Pierre et Marie Bénétière. Alex est dur, très dur, pour ma part je note 14/20, car nous sommes à mon sens sur une phase ingrate.



Hey, on va pas se mentir, c’est pas vraiment fifou là de suite. L’adorable compagne de Val qui fait déjà l’effort de nous supporter commence à se demander si la soi-disant passion de Val n’est pas un subterfuge pour se mettre des caisses vu la qualité des vins jusque lors dégustés.

Heureusement et grâce à l’ami Val, le prochain verre fera taire la série noire démarrée. Si Alex part immédiatement sur un Grand Cru Bourguignon, robe assez soutenue, je glisse un petit « T’es sûr que c’est pas Manu ? ». J’opte pour Rayas, qui une fois encore démontre à quel point il sait être fin et délicat. Magnifiques arômes de pétales de rose, pot-pourri, agrumes, écorces d’orange, épices. La bouche est souple, une belle acidité en bouche tend la matière comme à l’accoutumée fine mais profonde. Une légère pointe alcooleuse se fait sentir en fin de bouche lui confère ce qu'il faut de rondeur, encensée par l’aromatique et la longueur de ce vin hors norme.

Je crois je vais pas être objectif, je suis définitivement amoureux de ce domaine et à chaque fois que je bois un Rayas j’ai les poils qui se hérissent. Ce vin me colle des émotions inexplicables, et quand je dis que j’ai les poils à chaque fois que j’y goutte, je pèse mes mots. Peut-être un léger manque de longueur avec une pointe alcooleuse lui ôtent 0,25 sur sa note globale mais non même pas, en toute subjectivité 20/20. Niveau millésime je suis lost, n’ayant gouté « que » 7 et 8. Vu l’intensité de la robe peut-être un millésime avant 2000 ? Val nous libère, 2003, chapeau. Quelle fraîcheur sur un millésime supposé être compliqué, c’est incroyable. A attendre comme à boire en l’état.



Bon là de suite je suis un peu flippé. Je dois passer derrière ça, c’est un peu comme passer avant ou après les Beatles avec une flute à bec. Ouvert à 15h30 pour dégustation à 22h00 environ (j’ai eu un pif de malade car à 15h30 on était dans le goudron complet), j’épaule à 21h environ et sens déjà tout le potentiel de ce que je m’apprête à présenter. Belle robe à l’intensité soutenue, magnifique nez de lard, la violette, les épices (poivre), pointe olive noire / tapenade, je sais ce que c’est, et je trouve que c’est grand. Mais pas aussi grand qu’Alex et Val qui dès la première gorgée tombent de leur chaise. J’avoue que la sincérité et démonstration de leur réaction est telle que je me dis qu’on touche la perfection. L’attaque est assez rustique en somme, mais la matière est en place, patinée, sur de belles notes lardées. Le vin s’étoffe, gagne en volume mais en conservant son fruit, ses épices, un côté floral, la longueur (disons plus persistance aromatique que longueur) est au rendez-vous, que dire, si ce n’est à mon sens que j’ai trouvé le meilleur 2ème rapport qualité prix de France, en la présence de ce superbe Hermitage 2002 de JL Chave. Un vin je pense cueilli sur un superbe plateau de maturité (maturité du vin, comme temps d’ouverture / aération). 20/20. Je ne sais dire pourquoi, car en définitive tout est assez « primaire », et manque peut-être de finesse, mais ce vin est une « évidence », l’impression de goûter un nectar qui présente des défauts, certes, mais dont l’équilibre frise l’indécence. Une dacia pimpée avec les options d’une Ferrari, qui vous propose un massage du dos en rentrant dans l’habitacle, joue votre morceaux favori, vous demande comment s’est passée votre journée et vous demande ce qui vous ferait plaisir à dîner au soir. La femme que tu aimes, qui présente des défauts mais gommés par ses qualités.

Mon grand-père disait qu’un petit chez soit vaut mieux qu’un grand chez les autres. Ce n’est pas aussi fin que Rayas, ni Rousseau, mais incroyable.



Ouvert au débotté, nous enchainons péniblement sur un vin plus aristocratique. L’ami Alex dont la connaissance de Bordeaux est intarissable part immédiatement sur la rive gauche, et cite assez rapidement La Mission Haut-Brion 2001. Ayant déjà gouté ce vin je trouve sa proposition extrêmement précise, mais ce n’est pas LMHB. Une fois, deux fois, trois fois, ce serait pas un Pauillac par hasard ? Latour 96. Bingo, à 2 ans près nous sommes dans le game. Quel nez, superbe arômes de tabac, léger sous-bois, havane, la cerise presque burlat, le cèdre. En bouche quelle finesse de matière, c’est incroyable. Finesse, densité, profondeur, la bouche de ce Latour 98 est à mon sens une des plus belles merveille qui m’ait été donné de gouter. A l’aération le vin gagnera en volume sans pour autant prendre en lourdeur, aussi large que long, aussi fin que ample, un équilibre chirurgical, 19,5/20, encore un grand vin.



En toute sincérité, je n’ai jamais gouté pareille succession de rouges.

D’un autre côté on va pas se mentir, nous commençons à être légèrement fumés. Le reste de Cristal nous permet de regagner légèrement en fraîcheur, et l’ami Val part aussi courageusement que valeureusement nous chercher de quoi finir la soirée en beauté. Quelle robe, au premier nez j’évoque Tavel de l’Anglore, Alex me reprend immédiatement et envoi un Nizon 2018, incroyable. Superbe nez sur la grenadine, la fraise, la rose, les épices douces, le coquelicot, j’adore cette aromatique aussi fraîche qu’entêtante des vins de Pfierling. La bouche est souple, la matière en place. C’est enrobant, frais, gouleyant, entêtant, on y revient, on se ressert, peut-être court mais quelle palette aromatique. Je suis personnellement conquis sur les vins de Pfieirling, un rapport qualité / prix hors norme. 17,5/20. Un vin d’une dangereuse glougloutitude, à laquelle l’ami Alex à la base réfractaire ne sera pas insensible. Tiens d’ailleurs, maintenant que t’as carafé la bouteille dans ton verre Alex, je te fais remarquer qu’on a la crépine dans le sable.



C’est alors que Lancelot va frapper très fort. Val c’est un peu le mec de ton équipe que tu mets pas nécessairement titulaire sur le terrain, mais que tu conserves en facteur X. Le mec qui peut te faire planter 4 buts, comme les mettre CSC.
Non mais sérieux, je suis aventurier, Gannevat je salue l’acidité / la stridence sur fil rouge à son paroxysme, mais là on caresse les étoiles. Si le nez est enjôleur, sur de beaux arômes de noix, de châtaigne, la châtaigne c’est plutôt dans la bouche que tu la prends que « en bouche » si tu vois ce que je veux dire.

Là de suite j’ai l’impression d’être à Intervilles. Foucault me met un casque rouge, m’attache à un élastique géant, tend ledit élastique et me propulse dans une mare de citrons fraîchement pressés. Je crois que la dernière fois que j’ai ressenti ça, c’était soit chez le dentiste, soit après avoir perdu un pari dans un bar miteux en Irlande, ou j’avais bet pouvoir rester plus de 20 secondes sur la vachette locale. La bouche est ciselée, elle me fait l’effet d’un crissement d’ongles sur un tableau. Ca part dans tous les sens, les papilles se suicident, les dents déchaussent, l’assurance maladie t’envoie un SMS pour te dire que ta couverture en soins dentaires vient de prendre un malus de 200%. En bouche pour la faire courte à part le vinaigre, je peine à analyser tant l'acidité est prégnante. Alors oui c’est long, c’est sûr, mais quand tu te dis que potentiellement si ton évier se bouche, plutôt que d’utiliser du Desktop, tu peux prendre du Marques de Poley (ou Poney je sais pas trop) DO montilla Moriles, Toro Albala, Amontillado Solera 1922, suis inquiet. Merci pour la découverte Val mais si on te les vole, je peux déjà t’assurer que ce sera pas moi. Tiens d’ailleurs ressers plutôt Alex moi je vais me mettre un Eludril, solutions pour bain de bouche non millésimée.

Mes deux compères sont dithyrambiques, pour ma part je sais pas trop si j’ai envie de vomir ou si un ulcère à l’estomac s’est percé. 8/20. Val tu n’as une nouvelle fois pas failli à ta réputation.



Du coup, bah Val est en colère, et décide d’enchaîner avec tout ce qui dépasse les 60 degrés et servi à température ambiante. Petite framboise de courtoisie, puis une prune, là pour ma part je suis déjà sur Doctolib en train de réserver pour lundi.



Il est 4h30 du matin, j’ai les dents du fond qui baignent. J’arrive avec fourberie en semant des bouchons de Latour 98 dans la cage d’escalier à extirper l’ami Alex de sa chaise et proposer de rentrer nous coucher. Le piège semble fonctionner, il n’oppose quasiment aucune résistance.

15 minutes de trotinette pour décuver au centre de Lille dans la fraîcheur de la nuit qui n’en attendait pas tant. Je parviens à gagner à Chifoumi et refuser à Alex porté par les murs de son entrée le verre de l’amitié, et tomber dans le néant vers 5h du matin.

Qu’est ce qu’on vit bien dans le Nord. Suis-je vivant ? Suis-je au paradis ?

Allez on se ressaisit, 10h, brossage de dents, chaussures de running, et GoGooGooGoOGOoGoOG. Wé je sais je sais pas pourquoi je fais ça, mais je me dis que sentir un Cacatoes te fracasser les tempes à chaque fois qu’un de tes pieds touche le sol, ça t’aide à oublier plus rapidement les mélanges de la veille.

12h30, salut Val, ça va ? En fait je te dis pas bonjour vu qu’on s’est quittés ce matin…

Tout de go, Val nous fait une val.

Un superbe rosé, inclassable à la robe orangée, la fraîcheur des rosés de provence, l’aromatique des vins de Reynaud avec des épices douces notamment, un côté siropeux / grenadine l’Anglore, un côté muté type Maury, une pointe tanique superbement intégrée, du pamplemousse, c’est quoi cet ovni ? Une superbe découverte, c’est un Rosé de Xinomavro, domaine Apostolos Thymiopoulos, 17,5/20, coup de cœur du week-end .



On enchaîne avec un nez très languedocien je trouve et une robe impénétrable. Je pars immédiatement sur Guilhem Gaucelm Ermitage du pic saint Loup 2013. C’est poivré, des notes de thym, de garrigue, de prune, tiens la prune c’est vrai que ça tire peut-être plus CDP me souffle Val. En effet, la matière en bouche est d’une finesse superlative, densité, finesse, longueur, aromatique, pas trop d’alcool, qui est-ce ? Beaucastel 2011, 17/20, ma première sur ce domaine, et une superbe découverte.


 
On va quand même boire un dernier petit coup, Val part nous chercher un nouveau « truc ». Perso je pars de suite sur un Lirac de Le bars ou L’Anglore. Un côté nature, un peu réduit à l’ouverture, grenadine, panier de fruits rouges acidulés quasi dragibus, la myrtille, pointe tanique en bouche, ça tombe un peu court mais qu’est ce que c’est bien fait. On repart sur les bases, à l’est ? Oui ! Au sud ? Au milieu ! Jura ! Jura !!! C’est Labet !!!

Superbe découverte, et même si je préfère les vins plus consensuels, la finesse du travail de cette cuvée mérite un 17/20. Domaine Labet Métis 2018.


1 jour de plus et même l’appareil photo grand angle d’Alex n’y pouvait rien.

Il est 15h30, mon avion décolle dans 2 heures, me voilà contraint de mettre fin à un week-end que je garderai en souvenir jusqu’à la fin de mes jours. Impossible de remercier Alex comme Val pour leur générosité et leur accueil.  

Que dire si ce n’est qu’hormis le niveau stratosphérique des vins goûtés, nous avons partagé, partagé une nouvelle amitié, partagé de nouvelles rencontres, consolidé un feeling, découvert de nouvelles cuvées, mais surtout, surtout, surtout, passés un bon moment. Si le vin goute, l’aventure humaine ne fait qu’accroître la richesse du moment et de l’instant présent.

En toute sincérité et simplicité, je souhaite à tout être humain de pouvoir s’offrir de si belles tranches de vie, au moins une fois par an. Tiens d’ailleurs ça devrait être obligatoire, sur prescription, et remboursé par l’assurance maladie.

Une nouvelle fois LPV témoigne de sa puissance à réunir des gens biens. Le vin outre la sueur du vigneron et la transmission du sang de la terre, c’est un formidable catalyseur de partage et bonnificateur du temps présent. Merci amis vignerons, merci LPV.

Sur ces belles paroles, je vous salue, depuis mon lit que je ne quitterai pas sur les prochaines 96 heures.
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18 Oct 2021 14:42 #1

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Réponse de Alex sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Magnifique Thomas, quelle plume !
Tu régales.
Je vais pas manquer de post ma version des choses ci après ;)

Bisous bello

Alex
 
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Fredimen
18 Oct 2021 17:12 #2

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Vendredi 15 Octobre – Lille (59)
19h30 pile – le rdv est donné

Thomas se présente sur le pas de la porte souriant, avec son accent sudiste, chantant.
J’adore…, lui est très content d’être là et çà se voit.
Val nous rejoindra quelques minutes à peine plus tard et je ne m’étendrais pas trop sur le contexte de la soirée qui finalement nous appartient, simplement on résumera qu’après des échanges virtuels ou davantage, mais certainement interminables et en tous genres le trio était enfin réuni : on allait croiser le fer, le verbe et le verre ensemble…

Accompagnements divers Avec les blancs (un très très grand merci à ma conjointe) :
- Rillettes de sardine maison (tuerie)
- Quiche feta / noisettes maison (tuerie)
- Pâté en croûte Canard (tuerie)
- Apéros divers
- Fromages (Comté 24 mois, chèvre sec, Tomme à la bière Nordiste « Page 24 », Gruyère Suisse)

Avec les rouges :
- Rôti de Rumsteck Angus *** (1.1 kg plié à 3 direct)
- Compotée échalotes /  carottes saisies/revenues puis confites

Pour le dessert : 
- Tarte Chocolat / Spéculoos

Verres :
- Zalto Bordeaux
- Zalto Universe
- Spiegelau Autenthis Bordeaux (qui sont quand même 3 rangs en dessous) - une fois que t'as testé le buvant des Zalto, dur de passer à autre chose !

 Série 1 : 3 blancs 

CR: Weingut Egon Müller « Scharzhofberger Kabinett »  2013 – Mosel
Robe pale, presque transparente, reflets verts
Superbe Nez agrumes citron vert / citron confit, arômes floraux de chèvrefeuille, très ouvert.
Une bouche légèrement perlante (mais agréable) très aromatique sur les fruits jaunes (pêche, abricot léger) on est presque dans une sensation de SR mais sur un fond très rocheux et minéral avant que la finale sur les agrumes (citron / citron vert) remettent le dégustateur bien droit avec une finale ciselée et au couteau.
Un équilibre remarquable et on est encore dans l’entrée de gamme de la galaxie Egon…
Bcp de salinité et de tension, vin vertical mais d’une grande délicatesse.
Très fin – Excellent 18/20 (le we est lancé)
A j+1 le vin servi un poil plus chaud me séduit moins avec davantage de richesse ressentie.

 CR: Chablis Grand Cru « Les Preuses » Dauvissat 2007
Nez bluffant, pointe silex / fond rocheux pierre à fusil, j’hésite entre Dagueneau pur sang  et chablis et pars finalement sur Chablis reconnaissable à cette grande fraîcheur, pureté et droiture aromatique qu’on trouve chez Droin par exemple.
Tout de même assez évolué ce nez et la robe dorée (mais brillante) trahit son âge -  0 défaut de premox ou autres, Val est soulagé.
En bouche, c’est très opulent sur les fruits jaunes, c’est bien mur (je ne sais si c’est une caractéristique des vins de Dauvissat mais c’est vraiment à haute maturité) d’une puissance assez folle et le vin qui est un peu touffu va se mettre idéalement en place les heures qui suivent. Pas trouvé de miel ou de SR particulier mais y’a vraiment bcp de chevaux sous le capot, la finale est très longue et tout de même toujours une austérité qui frise avec le cistercien avec des amers très marqués.
Très complexe, étonnant, une vraie découverte.18.5/20 – coup de cœur
A j+1 le vin a pris un profil plus chablisien avec un nez presque « iodé », et une tension / fraîcheur juste incroyables pour un vin de cet âge, une révolution dans le verre bluffante et on l’apprécie tous les 3 encore davantage. 

CR: Haut Brion Blanc 2017  - Pessac Léognan
Nez d’une puissance incroyable et très sauvignon sur le bourgeon de cassis, le buis et un chêne à ce stade très marqué à ce stade d’évolution et on a un peu l’impression d’avoir été enfermé dans un fût. Mais attention, un boisé d’une qualité hors pair, simplement trop prégnant, ceci-dit c’est uniquement lié à l’âge du vin.
En bouche, aucune sensation boisée justement (et c’est un tour de force), la bouche est p.h.é.n.o.m.é.n.a.l.e de puissance et de précision dans les arômes. Je me disais que cela être compliqué de passer après ce Chablis dantesque..
Haut Brion étant la seule connue du programme on a servi les verres 3 par 3 et le nez des vins a suffit à les classer naturellement dans cet ordre de dégustation.
Haut Brion emporte tout sur son passage, bouche d’une amplitude sensationnelle, précision des arômes plutôt sur les fruits blancs de mémoire, vous avez çà en bouche vous vous souvenez même plus des arômes du Dauvissat juste avant.
La longueur est digne des Châteaux Chalon Macle de plus de 50 ans, c’est irréel d’avoir une telle persistance aromatique. C’est hors norme, çà boxe dans une autre catégorie, la dernière fois qu’un vin m’avait estomaqué ainsi de puissance maîtrisée c’était Petrus.
Très Grand Vin 19.5/20 – Immense coup de cœur (et je n’aime pas l’aromatique du sauvignon)
A j+1 la perfection est atteinte, le chêne s’est estompé au nez, le vin a pris du gras et de l’équilibre en montrant moins les épaules et plus le cœur. Associé au saumon gravlax de Val c’est hallucinant. Les superlatifs sont inutiles, On frise avec le Ciel.

Série 2 : 3rouges

CR: Chambertin Clos de Bèze  Grand Cru – Armand Rousseau 2011
Robe pourpre modéré, reflets brillants, la robe est pétillante.
Nez frais sur les fruits rouges (groseille, framboise) et d’une profondeur infinie, pas d’élevage.
Ce n’est pas puissant mais d’une persistance là aussi réellement bluffante le Zalto Bordeaux bien évasé (on n’avait pas de bourgogne) le met très bien en valeur.
En bouche sur le début de dégustation c’est un poil dur et çà me fait partir sur 2011 ou 2014 et je sens Thomas un peu circonspect alors on sait que l’on va le garder et le suivre dans son évolution.
Évolution il y a eu et elle a été phénoménale, déjà ce nez sur la rose, la ronce et la cerise rouge croquante est si parfait dans sa définition et sa profondeur que je reste bloqué dedans.
En bouche c’est simple le vin se fait dentelle et on doit sans doute s’approcher de la texture et finesse des plus grands Musigny (j’étais parti sur Vosne ou Chambolle perso) le pinot noir ainsi que  l’origine nuitonne n’ayant fait aucun doute pour Val et moi dès le départ.Vraiment ce toucher de bouche est divin, quintessence de la délicatesse.
La finale est d’une longueur presque infinie aussi et sensiblement supérieure aux deux rouges pourtant exceptionnels eux aussi.
Très Grand Vin 19.5/20  – Un immense Merci  Thomas
A J+1 bah y’a pas eu de J+1…

CR: Fonsalette – Cuvée 100% Syrah – Emmanuel Reynaud 2000
Très particulier, premier nez je pense (sincèrement) Rhône Sud mais ensuite il y a une telle fraîcheur sur le poivron et je vois le père Thomas qui pleure « cabernet franc » que je suis perdu.
En tous cas je suis plus trop sûr de ce que j’ai dit (Languedoc et Grange des Pères je crois pour finir après avoir tâtonné partout en France et observé la « Poker Face » impassible de Val).
Alors une fois qu’on sait c’est plus facile et effectivement on retrouve ces épices douces mais prononcées de la Syrah et le nez est réellement sur l’orange sanguine et l’Orient au fur et à mesure de la dégustation.
Très jolie bouche, bien droite et équilibrée et longueur. Vraiment pas dans l’esprit Reynaud avec une puissance plus sudiste qu’à l’accoutumée, la robe aussi était étonnante d’un rouge pourpre bien foncé et concentré.
Excellent 17/20
A J+1 les avis sont partagés, certains le trouvent plus fondu, moi je trouve que l’on ressent plus les arômes confits et la prune, je suis un peu moins séduit mais çà reste une très jolie découverte et une rareté. 

CR: Cos d’Estournel 2001 – Saint Estèphe (Second Cru Classé)
Par contre ma contribution mettra tout le monde d’accord sur son origine et le poto Fredimen décidément bien bien fort à l’aveugle dira même rive gauche – puis Saint Estèphe (respect poto).
Nez très classieux, boîte à cigares, cassis mur, cerise d’une profondeur remarquable.
En bouche c’est vraiment noble et aristocratique avec une colonne vertébrale solide, des tannins civilisés et fondus et une longueur rémanente sur les fruits rouges et le tabac blond.
J’adore 18+/20 – la classe bordelaise au rdv.
A J+1 c’est toujours excellent en bouche, le nez souffre pour moi d’une touche métallique / ferreuse qui a fait son apparition mais c’est discret.

Série 3 : 1 vin « Plaisir Pur » -  genre liquoreux Aérien
CR: Pinot Gris  « Clos Jebsal » Zind Humbrecht VT 2007
Val de suite dit Alsace VT (respect ils ont du niveau les deux asticots), et dire qu’ils ne voulaient pas le boire… ah ah ah les fous !
Je joue à domicile et par ici on aime jouer du tire-bouchon et on n’a pas regretté.Alors c’est sûr que niveau analyse, les crachoirs n’étant pas de sortie (jamais en fait) on dira qu’on n’était pas d’une fraîcheur totale mais c’est certain que ce vin est jugé unanimement excellent.
Robe jaune / orangée, teintée de signes d’évolution.
Nez légèrement fumé, notes d’abricot et de pêche jaune, mangue, touche exotique.
Bouche légèrement miellée mais beaucoup de tension et de minéralité, aucune lourdeur, signature des plus jolis liquoreux à mon sens. Un vin diablement pur et élégant, un très bel Alsace.
J’en ai quelque peu abusé pour ranger le bourbier à plus de 3h du mat..
Excellent + 17/20 

C’est si  rare de mêler ambiance, convivialité, rires et amitié associée à une telle variété et un niveau si qualitatif. Tous les vins ont été absolument admirables et cueillis dans leur meilleure phase possible. On a marché sur l’eau. 
Sans doute mon plus grand souvenir de soirée dégustations à ce jour (et j’en ai faites quelques unes quand même..). Je salue bien bas mes amis Val et Thomas.

Ps : J’ai fini par un grand verre de San Pé et au lit ^^ (réveil plutôt difficile avouons le – mais hop un café on se remet bien car aujourd’hui c’est samedi et ce soir on repart au combat)

Samedi 16 Octobre – Lille (59) 13h30
Le poteau Fredimen qui est un ouf sportif parti dans un run de 12 km le long de la Deûle ne cesse de m’envoyer des sms et je procrastine un maximum ayant le même état physique qu’un mille-feuilles atrophié.
On finira sagement les fonds de bouteilles d’où les notes J+1 du post ci-dessus.
L’ami Thomas ne verra pas notre jolie citée lilloise, on sait tous que ce soir qu’après belote, c’est rebelote et qu’il est nécessaire de se poser, le physique nous rappelle à l’ordre. 

Samedi 16 Octobre – Lille (59)19h00. 
On rejoint Val à domicile, avec sa charmante compagne et la soirée s’annonce sous les meilleurs auspices.

CR: Champagne « Cristal » Roederer 2002
Super nez vineux, sur la pomme, pointe oxydative bienvenue (à souligner), côté champignon évolutif, magnifique.
Je n’apprécie guère  le champagne et ne me damnerai jamais dessus mais purée c’est long, festif, jovial, équilibré, magnifique expression de la pomme verte juteuse et croquante associée à une bulle remarquablement fine.
Thomas, je t’aime.
Excellent 18/20

CR: Chassagne Montrachet 1er cru « Morgeot » Ramonet 2014
Je m’en suis un peu voulu car je connais pas trop mal Ramonet et c’est long à s’ouvrir et sur le début de soirée je suis heureux du partage mais un poil déçu.Nez toutefois assez sensationnel sur le pain grillé, l’amande douce, arômes floraux.
En bouche c’est droit, profond, une magnifique expression de chardonnay bien élevé qui montre un très bel équilibre sur les fruits blancs et une jolie longueur. J’insiste pour que les « bois-sans-soif » en laisse de côté pour 3-4h plus tard et le fromage car il est quelque peu serré et comprimé à ce stade. L’évolution lui sera effectivement très favorable avec une tension saline et minérale et des amers plus marqués qui magnifient son origine.
Très Bon à Excellent – 16.5/20 

CR: Côtes du Jura « Vignes de Mon père » J.F Ganevat 2007
 Je pars pas du tout sur Savagnin et ce diable de Fredimen, si… un peu stressant le mec à la longue.
Nez de pomme à cidre si prégnant que je n’y vois pas grand-chose d’autre, ce serait pétillant que j’aurais dit Bordelet.
Mais en bouche c’est une autre danse,  c’est de trèèèèèèèès loin le vin le plus « couteau » que j’ai bu de ma vie, l’acidité est telle que je suis refait (ou cisaillé c’est selon) de la bouche au nombril. Le vin se civilisera un poil à l’aération mais part sur des notes plus oxydatives et clivantes.
En vrai c’est quasi innotable, je donnerais une fourchette de  7 à 17/20 selon l’humeur du dégustateur et l’âge du capitaine.
Si vous avez des céramiques calcairisées type évier, toilettes ou autres je pense que 2-3 gouttes de ce nectar seront plus efficaces que tous les produits décapants du monde.
Un vin (hautement) corrosif, de l’acide chlorhydrique faite vin.  

CR: Vin de France Syrah « Cordeloux » Benetière 2016
 Ah ahah ah ça  y’est ouf, je la tiens la « daube » du we et j’aurais d’autant moins de mal à la commenter très  sévèrement que c’est moi qui l’ai amenée.
Un des pires nez qu’il m’ait été donné se sentir en 24-25 ans d’expérience, on est entre le cul de cheval, le fumier fermenté et les entrailles du sanglier désossé. C’est nul et si tant est que l’on trouve un fruit après cette réduction phénoménale ce sera de la cerise pourrie oubliée dans un bocal pendant un an.
En bouche, une fois que c’est vaillamment shampouiné et aéré çà casse pas 3 pattes à un canard et je connais 40 st jo qui sont aussi bons ou meilleurs.
Longueur en flop qui ne manquera pas de nous assécher et de me tirer une larme de tristesse.
6/20 – le seul et unique avantage c’est que c’est introuvable mais que j’en rechercherai JAMAIS.

 CR: Rayas 2003 – CDP – Emmanuel Reynaud (Génie Français)
Proche de la fuite en avant apocalyptique, Val me voyant m’effondrer dans le sofa me sort son « vin ».  
Purée je revis, je passe de l’humeur maussade intérieure à la jovialité la plus intense.J’ai un nez si friand sur les fruits rouges d’une précision et d’une finesse absolue que je pense « grand cru nuiton » dans ma tête et que cette idée ne saura plus me quitter. C’est du Richebourg, point.
Thomas, une nouvelle fois, me sourit et me dit :
«  Tu crois pas qu’on est chez Manu, là ? »
C’est horrible à avouer mais non seulement il a raison mais une fois que tu le sais tu ne ressens plus que çà….
Fantastique, un nez de pétales rose infini, de la fraise mure, le caractère si épicé des plus grands vins qui soient et une bouche dentelée au possible, remarquable de finesse, on approche le Rousseau sans l’atteindre (dans ce registre) et une finale qui chauffe un peu plus mais d’une longueur exceptionnelle avec cette typicité addictive qui nous fait regretter que tout ne soit pas commercialisé en magnum.
Très Grand Vin 19.5/20  - Val je t’aime 

CR: Hermitage Jean-Louis Chave 2002 
Nez d’une profondeur infinie et le poivre trahit secrètement son origine septentrionale.
Avec Thomas je cherche plus à comprendre, tu as le nez et la région, tu supposes l’appellation et tu balances le plus grand vin que tu connaisses et 3 fois sur 4 tu auras raison. N’en ayant jamais bu donc auparavant je mise Hermitage Chave et c’est (enfin !!!, me concernant) dans la cible.
Le nez est d’une profondeur telle que les seuls bus dans ma « carrière » qui ont cette complexité et cette profondeur sont Haut Brion 89 et Petrus 2004. Dantesque.
Robre pourpre foncée, brillante, superbe.
Ultra profond donc sur la cerise noire très croquante, fruits noirs, poivre noir.
En bouche c’est sapide, juteux, d’une largeur avec une trame tannique dense et maîtrisé avec cette solidité mais cette maîtrise caressante qui t’évoque la sensualité féminine.
Equilibre, profondeur, fraîcheur, et longueur. Insolent de jeunesse, cueilli à la maturité idéale pour moi, finale interminable.Il est au dessus du Rayas 03 qui le précède, c’est le panthéon du vin.
 Immense Vin 20+/20  

CR: Château Latour 1er Grand Cru classé – Pauillac - 1998
On se dit, bah voilà c’est fini, on peut mourir heureux que je vois le poteau Fredimen sortir le bilame et s’affairer…Tiens donc, çà me va bien j’ai soif, mais je pense intérieurement que çà va être compliqué.
Purée, mon Dieu, où je suis tombé là. Sortez-moi de ce guêpier…
Phénoménal, une fois de plus, les superlatifs finissent par manquer.
Robe sombre, opaque, concentrée, on joue dans la cour des très très très grands.
Nez splendide, cassis mûr, cerise burlat, fumé, tabac « boîte à cigare » type Cohiba, chêne anobli.
Ce nez est si classieux qu’en fin de soirée, il sera élu par Val et moi « Vin du Week-end » si tant est que çà ait encore un sens.
Bouche aristocrate et chirurgicale, manteau de tannins profonds mais droits et en ordre de bataille, maturité du fruit idéal, complexité folle, longueur sublime, on frise (à nouveau) avec la perfection.
Très Grand Vin - 19.5/20

 La plus belle série de rouges jamais connue. J’en pleurerai.  

CR: Domaine de l’Anglore « Nizon » 2018
 La soirée bat son plein, on est aux anges mais les bouteilles sont vides et on Doit boire.
Val le futé part en cabine (enfin en cave à vins) et nous ramène cet Ovni car il sait que je suis Ultra sévère avec Anglore et que hormis « Traverses » je suis très circonspect sur la hype de ce vigneron.
Robe ultra claire, Reynaudienne.
Nez explosif sur le panier de fruits rouges, on a envie de le boire à vitesse Grand V.
Vin le plus glou glou du week-end avec une matière fine et belle, c’est réellement excellent. Évidemment çà finit un peu court et ce n’est pas la même idée que précédemment mais justement il fallait être diaboliquement malin pour sortir un truc pareil.
Il paraîtrait que les 2 compères n’ont pas eu le temps de dire ouf que j’avais descendu la moitié de la bouteille…
Réconcilié – j’adore ce style 16/20

CR: Marques de Poley "Amontillado Viejisimo solera 1922" Nez sur la paille, l’oxydatif noix / noisettes, vin muté.
Val quand même les amis c’est quelqu’un. Tu imagines toutes les bizarreries que tu connais et non seulement il en a au moins une en cave mais il en a surtout des dizaines et des dizaines à te faire découvrir.
Imagine, tu vois le film les « 39 marches » de Sir Hitchcock puis tu décides de te jeter dans l’escalier et de dévaler la pente, et bien ton corps te remerciera davantage que si tu lui infliges cette ingestion.
Il faudrait mettre à jour tous les Larousse de France et au mot austérité tu n’écris rien et te contentes de poster la photo de ce vin. Une nonne passerait pour frivole à côté.
Ça me ferait presque penser au jeu débile qui consiste à avaler une cuillère de cannelle pure...

C’est phénoménal.
Thomas a la bile qui lui remonte tandis que je siffle cette bouteille heureux avec Val. On s’est bien trouvés.
J’adore, merci pour la découverte.
17/20 – non seulement à ne pas mettre entre toutes les mains mais davantage une expérience unique en son genre. Introspectif. 

CR : Framboise (Val tu me diras l'origine exacte)
Je suis Lorrain alors avec moi les alcools blancs on ne déconne pas et j’en ai bu des cagettes. Magnifique.
Une framboise mure et juteuse faite eau de vie.
Longueur et mâche. Solide. 18+/20 

CR : Prune (idem Val)
Elle est passée en barrique et elle est davantage « travaillée » je ne saurais vraiment la CR, c’était bon mais moins nature et « véridique » alors je lui préfère sensiblement la framboise qui était si parfaite… 

Hier soir donc, je mettais la soirée dégustation vécue en 1, la plus belle de ma vie, je n’avais pas prévu que dès le lendemain elle ne serait plus que classée 2, simplement irréel.

Allez je suis (soi disant) encore chaud mais on me dit stop, on va se coucher et après 3km de trottinette effectuées de la manière la plus instable possible, je me couche avec un dernier regard au réveil… 5h11

 Dimanche 17 Octobre – Lille (59)12h30
 De retour chez Val pour la dernière, belote, rebelote et dix de der en somme sur le poulet rôti dominical.

CR: Rosé de Xinomavro, domaine Apostolos Thymiopoulos 2018 (Grèce)
Magnifique robe, finalement la seule que j’aurais prise du we en photo, avec celle éblouissante du Ramonet qui m’a sincèrement ému.
On est entre le vin rouge très peu extrait, le vin muté, et la fraîcheur du rosé de Provence.
Nez sur l’orange cuite et confite, fleurs d’agrumes, les épices friandes. Très complexe.
C’est d’un toucher de bouche tout à fait remarquable avec une patine qui vous caresse le palais lors de tout ce voyage initiatique.
Belle longueur, allez petit bémol c’est si fin que la finale chauffe un tout petit peu. 
Bravo. Encore une découverte à La Val… 17+/20 (et je n’aime pas le rosé)  

CR: Châteauneuf du Pape Beaucastel 2011
Magnifique robe pourpre foncée, peu évoluée.
Nez sur la garrigue, l’olive noire, les fruits noirs (mure, cassis) et naturellement un fond très épicé. C’est très joli, profond, dense et aromatique, bien marquée par le mourvèdre en arômes et structure et c’est un de mes cépages favoris (30% dans ce 2011).
La bouche montre une fraîcheur remarquable avec une finesse de grains de tannins hors normes. C’est vraiment un Châteauneuf à avoir en cave car ce style est juste  à la fois le plus représentatif de son appellation (fait notable on y assemble les 13 cépages de l’appellation) et sans aucun doute parmi les plus fins, délicats et élégants.
Très jolie longueur, c’est excellent. 17.5/20 

CR: Côtes du Jura Labet "Métis" 2018 - Poulsard / Pinot Noir / Trousseau
 Encore une fois Val va officier en cuisine euh en cave et nous ramène la dernière sauterie de ce week-end vous l’aurez compris un poil chargé…
Ben franchement, fallait l’assumer la transition et une nouvelle et dernière fois c’est vraiment remarquable.
Nez très friand et ouvert, opulent sur la grenadine et la fraise.
En bouche c’est propre çà glisse et çà nous rappelle le style de Nizon.
On est dans le vin 100% partage plaisir copains, le vin n’est pas très structuré ni long ni profond mais c’est glou-glou ++ et finalement il couronnera un beau moment de sincérité partagée.
Vin qui aura su prolonger notre expérience novatrice à son paroxysme.
Très bon - 16/20

21 bouteilles avec les deux alcools...

Voilà c’est fini, il faut raccompagner l’ami Thomas à l’aéroport et c’est Dark Valor qui s’en chargera.
Inutile de chercher à résumer, somatiser, ou conclure…
Tout est dit, la retranscription vaudra ce qu’elle vaudra mais le vécu lui restera…, gravé, indéfectible.
Et finalement indicible.

 Dans un dernier élan, mon corps m’appelle et me dit :
« Ça y’est ? T’as fini ?
Maintenant, s’il te plaît, vraiment, respecte moi. »

Alex        
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18 Oct 2021 17:32 #3

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Réponse de Benoit Hardy sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Hey! Je vois que la plante du fond a survécu à l'été!

Sinon, étonnant ce Cristal 2002 essoufflé, j'ai gardé toutes mes bouteilles depuis sa sortie, et c'était à l'époque un champagne magnifique! 
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18 Oct 2021 18:32 #4

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Réponse de Fredimen sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Sinon, étonnant ce Cristal 2002 essoufflé, j'ai gardé toutes mes bouteilles depuis sa sortie, et c'était à l'époque un champagne magnifique! 
 


Pas si "essoufflé" que ça, la partie "vineuse" reste intacte (aromatique / acidité / matière / longueur). La bulle en revanche a tendance à s'effondrer très vite je trouve.
18 Oct 2021 18:53 #5

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Réponse de Alex sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Personnellement je l'ai trouvé magnifique ce Cristal.
Evolué assurément mais fatigué, non (je confesse néanmoins une expérience très faible).

Quel week-end... plus dur fût le lundi

Alex
18 Oct 2021 19:01 #6

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Réponse de Frisette sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Ce Cristal 2002, on en a bu une entre guignols foréziens  il n'y a pas si longtemps et elle n'est pas prête de s'effondrer.

Les mecs, j'adore le ton de vos comptes-rendus: on s'y croirait (et ça rappelle d'autres moments de vie!!!).

Flo (Florian) LPV Forez
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18 Oct 2021 21:40 #7

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Réponse de Vaudésir sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

J'ai aussi bu ce Cristal 2002 à sa sortie , bien évidemment trop jeune mais pas inquiet.
Le Rayas 2003 était lui aussi magnifique avec une fraîcheur remarquable. 
Désolé jamais goûté le poney 
Merci pour les CRs.
Stephane 
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18 Oct 2021 21:47 #8

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Réponse de Alex sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Désolé jamais goûté le poney 
Merci pour les CRs.
Stephane 


Alors ton expérience de vie de dégustateur est incomplète...
çà vaut le coup d'être vécu, c'est plus qu'unique
petite pub à Erib y'en a sur vins etonnants il me semble.

Alex
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18 Oct 2021 22:11 #9

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Réponse de didierv sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

C’est alors que Lancelot va frapper très fort. Val c’est un peu le mec de ton équipe que tu mets pas nécessairement titulaire sur le terrain, mais que tu conserves en facteur X. Le mec qui peut te faire planter 4 buts, comme les mettre CSC.
Non mais sérieux, je suis aventurier, Gannevat je salue l’acidité / la stridence sur fil rouge à son paroxysme, mais là on caresse les étoiles. Si le nez est enjôleur, sur de beaux arômes de noix, de châtaigne, la châtaigne c’est plutôt dans la bouche que tu la prends que « en bouche » si tu vois ce que je veux dire.

Là de suite j’ai l’impression d’être à Intervilles. Foucault me met un casque rouge, m’attache à un élastique géant, tend ledit élastique et me propulse dans une mare de citrons fraîchement pressés. Je crois que la dernière fois que j’ai ressenti ça, c’était soit chez le dentiste, soit après avoir perdu un pari dans un bar miteux en Irlande, ou j’avais bet pouvoir rester plus de 20 secondes sur la vachette locale. La bouche est ciselée, elle me fait l’effet d’un crissement d’ongles sur un tableau. Ca part dans tous les sens, les papilles se suicident, les dents déchaussent, l’assurance maladie t’envoie un SMS pour te dire que ta couverture en soins dentaires vient de prendre un malus de 200%. En bouche pour la faire courte à part le vinaigre, je peine à analyser tant l'acidité est prégnante. Alors oui c’est long, c’est sûr, mais quand tu te dis que potentiellement si ton évier se bouche, plutôt que d’utiliser du Desktop, tu peux prendre du Marques de Poley (ou Poney je sais pas trop), suis inquiet. Merci pour la découverte Val mais si on te les vole, je peux déjà t’assurer que ce sera pas moi. Tiens d’ailleurs ressers plutôt Alex moi je vais me mettre un Eludril, solutions pour bain de bouche non millésimée.


D’anthologie

Didier
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Alex, Val59, Fredimen
18 Oct 2021 22:20 #10

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Réponse de Alex sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Je plussoie.
Stratosphérique.
18 Oct 2021 22:27 #11

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Réponse de Val59 sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Retour sur un week end particulier, rencontre après beaucoup de discussions qui a réussi à faire traverser la France à ce fou de Fredimen. A cette occasion particulière, on a voulu se faire une belle dégustation, avec l'envie non dissimulée par chacun de paratager et faire découvrir.
Les vins ont tous été bus en aveugle (sauf la Haut Brion blanc et bien sur quand il s'agit des apports personnels) dans des Zalto (Bordeaux et Universal). L'ouverture a été adapté par chacun selon ces apports avec souvent une ouverture quelques heures avant.

1e repas
Chez Alex, autour d'un apéro bien sympa avec notamment les rillettes de sardine absolument délicieuse, paté en croute et un rôti d'Angus accompagné de superbes carottes cuite dans le jus de cuisson … Il nous a caché des talents en cuisine le bougre !! 

Weingut Egon Müller « Scharzhofberger Kabinett »  2013 – Mosel
Robe particulièrement claire aux reflets verts. Le nez m'évoque de suite la Moselle Allemande. Des notes citronées et discrètement pétrolées se mêlent. La bouche associe bien un coté traçant avec unn milieu de bouche soutenue par les SR qui l'arrondisse un peu sans lourdeur. C'est légèrement perlant. Sur l'aromatique, les notes citronnées initiales sont vite complétées par un bouquet plus riche et exotique avec des notes de fruit de la passion et pèche. C'est assez persistant et d'un équilibre interessant.Regoutée le lendemain, les SR étaient un plus ressentis (peut être la température de service).J'ai légèrement préféré le 2011 mais c'est une très belle bouteille, qui pourra vieillir de très nombreuses années …Très bien +, 17,5  

Chablis Grand Cru Les Preuses Dauvissat 2007
(Apport, non à l'aveugle)
Petit stress avant de l'ouvrir (premox, bouchon, évolution sur des notes fromagères …) tant le problème peut être récurrent dans la région. Niveau parfait, bouchon peu imbibé. Robe d'un beau jaune aux reflets dorés. Nez très beau et net d'un chardonnay un peu évolué. Le citron est en arrière plan, associé à des fines notes noisetées et fumées.En bouche, le premier verre est vraiment déroutant : grosse puissance en entrée de bouche, des amers saillants, ensemble brouillon qui chahute ... suivi par un coté plus civilisé, sur une très belle longueur. En regoutant le vin évolue beaucoup et le coté brouillon est gommé. C'est franchement très beau, avec une matière digne d'un GC. Fredimen trouve rapidement le chardonnay un peu évolué, Alex part sur Chablis et annonce Dauvissat sur un GC d'une quinzaine d'année. Bravo.
Le fond de bouteille mise sous pompe à vide : Le lendemain midi, le nez est globalement inchangé. Par contre en bouche plus rien à voir : le vin est profondément chablisien ultra tendu, minéral et persistant. Cette minéralité est soutenu par une belle matière intégré qui donne un ensemble très complet. Fredimen retrouve sa rétro hydromel qu'il affectionne tant. Grand vin 18-18,5/20   

Chateau Haut Brion Blanc 2017 
La seule bouteille non dégustée en aveugle du week end
Robe jaune pale. Nez élevé, avec des notes de chataigne et de bois. Le coté bourgeon de cassis est ressenti mais en filigrane. La bouche est d'une construction chirurgicale d'un équilibre parfait. Amers, acide, léger gras se combine dans un ensemble d'une longueur phénoménale, l'une des plus grandes que j'ai rencontré en blanc.Pas de bois ressenti en bouche, l'ensemble est assez pur. Le seul petit « bémol » est peut être son coté un peu linéaire à ce stade mais les qualités de bouche sont incroyables.
Regouté le lendemain midi : le sauvignon est vraiment ressenti au nez, le bois plus discret. Par contre en bouche ca a gagné en gras et en expression, profil que l'on a tous d'avantage apprécié. C'est un vin exceptionnel dans sa construction, jeune certes mais bien ouvert
Grand vin 19/20 

Domaine Rousseau, Chambertin Clos de Beze Grand Cru 2011
Nez un poil fermé au départ. A l'aération dans le verre c'est rapidement pinotant c'est fin, sans trace d'élevage, sur les petits fruits rouges , la ronce. Le nez me fait penser au domaine Fourrier initialement. Les autres ressentent d'avantage le végétal au nez que moi, qui même si on le retrouve discrètement n'est pour moi pas dérangeant. En bouche c'est également délicat, des tanins d'une grande finesse donnant un superbe toucher de bouche. C'est la longueur qui m'impressionne et la capacité au vin à s'imposer dans la délicatesse et la finesse notamment face aux 2 autres vins dégustés (encore en aveugle à ce moment).J'évoque Gevrey, sur un 1e ou GC, d'un millésime intermédiaire restant jeune (12?). Je pense intérieurement à Fourrier, et aussi à Rousseau vu ce que j'ai lu sur le style mais je n'en avais jamais gouté pour ce dernier. Grand vin 19/20 
Waw, merci Fredimen … C'était un rêve d'en goûter un jour, et le proposer à l'aveugle dans une sincérité totale est tout à ton honneur.  

Fonsalette Syrah 2000
(Apport, non à l'aveugle)
Nez sur l'orange sanguine, les épices, un petit coté graphite.Les compères sont totalement perdus ce qui me fera sourire un peu intérieurement.En bouche les tanins sont fins, discrètement ressentis en finale sans avoir la finesse des autres cuvées. La palette aromatique est assez sudiste sans tomber dans le coté encre/graphite que j'ai pu avoir sur cette cuvée (notamment 1996).Je l'ai sorti plus pour le jeu et la découverte, elle ne sait pas mal comporté mais reste en dessous des 2 autres vins. Très bien/excellent 17,5
Le lendemain midi plutot 16,5, la bouche ayant perdue en fraicheur. 

Cos d'Estournel, St Estephe, 2001
Nez sur le cassis et la boite à cigare, classique et nous faisant partir sur Bordeaux. La bouche est très bien construite, solide et classique aristocratique sans tomber dans l'austérité. Thomas évoque directement la rive gauche, j'évoque 2001. On tourne un peu autour pour le château …Excellent, 17,5-18/20 

Zind Humbrecht, Clos Jebsal Vendange tardive Pinot Gris 2007
Je n'ai plus de souvenir assez précis pour faire un authentique CR. J'ai apprécié ce vin d'une richesse intermédiaire et restant assez frais même ce ne sont pas mes vins préférés. Il a des qualités indéniables et un bel équilibre. Faites confiance à Alex pour le CR   17,5/20 

Quelle première soirée, le temps défile à une vitesse phénoménale …
Après un repas du midi légèrement plus calme où on a pu regouté certains vins de la veille, un petit repos fut nécessaire.
On se retrouve joyeusement, en se demandant qu'en même ce que l'aveugle va nous réserver.

2e repas

Passé majoritairement sous forme dinatoire (charcuterie, gravlax de saumon, houmous de patate douce), avec un magret de canard et lentilles en plat, suivi de fromages et de merveilleux (clin d'oeil local oblige)

Champagne Roederer, Cristal 2002
Bulles fines relativement discrètes. C'est brioché, légèrement grillé avec une pointe oxydative. La bouche reste fraiche, d'une certaine ampleur sur une belle longueur. C'est très bien/excellent, mais pas sur qu'à mon goût je l'apprécie plus vieille, peut être que cette bouteille est un peu plus évoluée que d'autre ?J'avoue que j'en attendais un poil plus sur le papier. 17,5/20  

Domaine Ramonet, Chassagne Montrachet 1e cru Morgeot 2014
Nez sur des notes modérées de pétard/sésame/fumé complétant des touches plus délicates de fleurs blanches. Au delà de belles qualités de bouche (touché agréable, belle longueur), le vin ne se livre pas vraiment, fermé sur le plan aromatique. On part sur un chardonnay bourguignon, pour le millésime on est assez perdu … 11/13 ?Le vin est regouté quelques heures après : le nez est un peu moins intéressant, par contre la bouche s'est ouverte, avec un gain de volume notable.Très bien 17/20
C'est un beau vin mais je l'aurai pensé plus haut surtout dans ce beau millésime. Il était un peu plus ouvert sur une ½ bouteille bue il y a 2 ans mais assez monolithique à l'époque dans son expression.  

Domaine Ganevat, Les Vignes de mon père 2007
(Apport, non à l'aveugle)
Nez assez porté sur la pomme et les notes oxydatives et discrètement fumées. En entrée de bouche, le vin est un peu enrobé par la matière mais très rapidement c'est un veritable coup de fouet, une acidité cinglante comme je n'en avais jamais rencontré … on peut dire que ca déboite. La longueur est exceptionnelle mais la bouche manque vraiment de confort.On y revient et à chaque fois c'est l'uppercut.Aromatiquement l'expression est un peu trop monolithique sur les notes citronnées. Fredimen reconnaît ce style particulier, vin singulier qu'il avait bu il y a quelques temps. Sa bouteille se présentait mieux, plus complexe et un peu moins extrême.Je suis déçu objectivement car j'ai eu des coups de cœur sur d'autres cuvées du domaine en blanc et j'avais envie depuis un moment de gouter ce vin. Très difficile à noter, car c'est une expérience unique... La longueur est magnifique et mériterait 18, mais au total en tenant compte du plaisir limité ce sera plutot 14/20. 

Passons aux rouges ! 

Domaine Benetière VDF Cordeloux 2016
Nez très réduit .. sur les viscères de gibiers. Très prenant et intense, totalement désagréable.La bouche est très réduite, on sent que c'est travailler assez finement et sur le fruit mais difficile de lire un vin dans ces conditions. Je pars sur un pinot noir travaillé nature plutôt en Jura. Bon j'y suis pas du tout apparemment. Passage en carafe, la réduction se lève progressivement. Le vin se présente alors sans défaut notable, mais dans une certaine simplicité d'expression avec une longueur moyenne, sur la finesse. La chaussette est levée, surprise générale ... Je n'ai jamais gouté aussi mal ce domaine, 13 récemment apparaissait austère et fermé mais sur d'autres millésimes bus au domaine c'était bon dans un style fin.Passé la réduction le vin n'est pas mauvais mais pas au niveau attendu sur Cote Rotie. Moyen 14/20

 A ce stade de la soirée, on a enchainé quelques déceptions mais dans la bonne humeur. 

Chateau Rayas rouge 2003, chateauneuf du pape
(Apport, non à l'aveugle – ouvert sans être épaulé 12h avant)
Je pensais que le vin serait reconnu immédiatement dès le service, ce fut le cas je pense pour Fredimen.Au nez, c'est la libération. On est sur du très grand et tout le monde a le sourire.D'une grande profondeur sur la rose, les fleurs séchées, un mélange d'épices évolutifs ...Alex part de suite sur un GC de la cote de Nuits, Fredimen est conforté dans sa suspicion Reynaudienne.En bouche, le touché est sensationnel, la persistance dans l'évanescence, sur des marqueurs assez classiques du domaine mais d'une remarquable complexité.. La longueur est exceptionnelle, prolongé à la toute fin par un coté chaleureux mais qui n'est pas du tout désagréable au contraire.Quel ensemble. Le domaine et la cuvée ont été trouvés sans indice, mais le millésime se fait attendre … pas une seule fois évoqué sur une dizaine de proposition.
Très grand vin 19,5-20/20 dans une superbe phase de maturité et qui peut tenir encore un moment. 
A ce stade il fait parti des plus beaux vins de ma vie de passionnés … y compris comparativement à quelques autres Rayas bus.Sortir ce vin sur 2003 est assez incroyable, j'avais adoré fonsalette 2003 (18) récemment bien que d'autres sur le forum avaient eu des expériences plus mitigées.En regoutant la fin quelques heures après le vin est un peu moins fin.
A ce moment Fredimen a peur que le vin suivant ait du mal à exister. Mais il n'en sera rien .. 

Hermitage Jean Louis Chave Rouge 2002
Le nez évoque immédiatement la Syrah dans son expression la plus aboutie et d'une grande complexité sur les épices, l'olive, le poivre … D'une intensité et d'une complexité absolument superbe.En bouche, je suis frappé par l'évidence du vin. Un coup de cœur immédiat.C'est juteux avec le juste volume, d'une longueur excellente avec une petite acidité dynamisant le milieu de bouche. C'est très fin et il apparaît jeune sur une expression fruitée intense. Epoustouflant. Peut être que d'un point de vue analytique pur il n'est pas parfait, mais l'évidence est elle qu'elle emporte tout.On part sur un très grand de Rhone Nord et Chave. Nous serons bien loin pour le millésime (2012?)
Très grand vin 20/20  , au panthéon de la Syrah Chapeau Mr Chave de sortir ce vin dans un millésime très difficile.
En lisant d'autres avis (Cellar Tracker notamment), notre enthousiasme n'est pas toujours partagé et nous avons peut être eu la chance d'ouvrir la belle bouteille dans une très bonne phase et avec des conditions d'ouverture favorables.Dans un élan de frénésie,

Fredimen prend le bilame et nous sert un autre vin en aveugle... 

Chateau Latour 1998

Le nez est superbe à nouveau, il gagnera continuellement durant la dégustation en complexité, devenant le plus beau nez de la série des 3 rouges... et pourtant les 2 autres sont à l'aboutissement de l'expression de leur cépage respectif. Robe opaque, concentrée. Le nez est d'une complexité difficile à retranscrire sans trahir ses origines bordelaises.En bouche, le touché est fin, c'est assez aristocratique dans son expression avec pas mal de volume sans apparaître massif. Grosse longueur à nouveau. La qualité de la bouche me font partir sur un grand. 
Grand vin 19/20 
Magnifique bordeaux, qui n'a pas l'évidence du Chave et qui pour mon goût personnel vient un peu derrière Rayas, pas pour des raisons de qualité de bouche mais plus sur la palette aromatique. Il fait parti des 2 plus beaux bordeaux que j'ai bu, n'ayant pas le velours en bouche du Trotanoy 1982 (que j'ai réévalué à postériori à 19-19,5 tant il me laisse un grand souvenir). Cette série de 3 rouges restera gravée à jamais dans ma mémoire, tous offrant des profils différents mais une approche de la perfection dans leur région et cépage respectif. Voulant prolonger un peu la soirée et sachant qu'il semblait difficile de tenir la route face à la série précédente, je vais chercher un vin sur la fraicheur.

Domaine de L'Anglore, Nizon 2018
Le nez est frais sur la cerise. La bouche est un peu stricte au départ (le vin ayant besoin de se réchauffer un peu) va vite s'ouvrir, sur de la purée de fraise. C'est pur, sans amertume saillante et franchement bien sympa. Alex reconnaît le style et trouve le vin.
Bien à très bien – 16-16,5/20 Dans le thème gloulou, je préfère les 2 autres vins bus le lendemain par contre. 

Marques de Poley DO montilla Moriles, Toro Albala, Amontillado Solera 1922
(Apport personnel, Bouteille ouverte 3 semaines avant – vin inchangé par rapport à l'ouverture)
Robe ambrée soutenue.Le nez est entre le banuyls et le muscat de Rivesaltes. On part sur les fruits secs, la muscade, le caramel. C'est franchement beau.En bouche, c'est la claque même quand on a déjà gouté ... Un gap énorme entre la tendresse apparente du nez et une bouche sur l'oxydatif, totalement seche et austère avec une acidité marquée. La longueur est top et il y a une belle complexité.C'est une expérience très clivante, j'adore personnellement mais à ne pas mettre dans tous les verres, y'en a un qui a failli y rester  17,5/20 

Concernant les eaux de vie pour finir la soirée :
  • Framboise de cheze Kuhri que j'apprécie beaucoup (je mets peut être les belles cuvées de Nusbaumer devant)
  • Vieille prune Réserve de Souillac, effectivement plus sur le fut et sur un profil très différent

 Il est temps de rendre les armes. La soirée est passée à une vitesse encensée, les bas comme les hauts nous auront fait vivre des beaux moments. Inoubliable.

3e repas

Dernier round, autour d'un poulet rôti dominical. Petit coup de fatigue après les 2 grosses séries, je pars sur une selection « glougou » et un peu original pour terminer, Alex a prévu un vin aussi.

Rose de Xinomavro, domaine Thymiopoulos 2018 
(apport personnel, non à l'aveugle)
Robe superbe couleur saumonée. C'est frais, vraiment bien équilibré et d'une belle densité pour un rosé.On est dans un style infusé, je suis d'accord sur la pointe mutée que retrouve Fredimen. Seule la longueur n'est pas exceptionnelle mais le plaisir est vraiment la. Un des meilleurs rosés selon mes gouts, 17-17,5/20

Chateau de Beaucastel Rouge, chateauneuf du Pape, 2011
Robe pourpre. Le nez est sudiste, il y a des épices et un coté garrigue. Fredimen est plutot sur la syrah, pour moi je pars sur une cuvée avec une portion significative de mourvedre.L'association puissance et finesse me fait partir sur chateauneuf.Les tanins sont de très belle qualité, la bouche suit les marqueurs du nez, avec des notes ré glissées également en finale. Après un peu d'hésitation je pars plutot sur Chateauneuf notamment sur 2014. Sur le domaine je suis un peu perdu.17-17,5/20
Personnellement je préfère les C9P un peu plus patinés et assagis mais le vin est déjà accessible. 

Cote du Jura Metis (Rouge) – Domaine Labet 2018
(apport personnel, non à l'aveugle) Assemblage de Pinot Noir, Gamay, cépages anciens et enfarinés
Nez sur la grenadine, avec une pointe de réduction mais qui est assez agréableLa bouche est typé « nature » réussi avec une expression très pur du fruit. C'est d'une grosse buvabilité.Sont évoqués initialement Lirac de l'Anglore ou Romains le Bars puis une belle cuvée de Dutraive … Je suis d'accord qu'on peut y voir des ressemblances, d'autant qu'il y a une part de Gamay dans l'assemblage. Le cépage majoritaire n'est pas trouvé, ni la région.C'est très bien sur une buvabilité redoutable. Il a gagné en expression progressivement. Je le préfère au Nizon de la veille.16,5-17/20 

Que dire …
Quel week end, que ce soit sur le plan humain et de la passion.
Quelle générosité de chacun
Quelle série de vins
Tout simplement merci à Alex et Fredimen, merci à LPV 
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Olivier Mottard, Gildas, Alex, Jean-Bernard, Gibus, Moriendi, Jean-Loup Guerrin, trainfr, Vaudésir, Frisette, flupke14, starbuck, leteckel, the_ej, Cristobal, Fredimen, Bobo1, zekioflo, Gaija, Kana
18 Oct 2021 22:40 #12

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Réponse de starbuck sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

"... après 3km de trottinette effectuées de la manière la plus instable possible ..."

On veut une vidéo

Sylvain
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18 Oct 2021 22:43 #13

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Réponse de starbuck sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

100% des participants qui rédigent un CR
 

Sylvain
18 Oct 2021 22:55 #14

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Réponse de Fredimen sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

La vidéo est effectivement disponible, mais pour le respect des familles sera gardée sous scellés.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Olivier Mottard, Alex, Jean-Paul B.
18 Oct 2021 22:55 #15

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Réponse de Alex sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

J’ai simplement failli m'éparpiller 5 fois (véridique) ayant sans doute plus de Framboise que de sang dans les veines…

une forme de miracle que ça se soit fini « safe ».

en effet thomas aura eu l’intelligence de refuser la bière ou le calva de l’amitié sinon possiblement dimanche je ne me réveillais plus…
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Olivier Mottard, Fredimen
18 Oct 2021 23:04 #16

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Réponse de Alex sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Un âme charitable pour échanger du Chave ?
Ou en vendre pourquoi pas selon le prix demandé…
On a eu tous les 3 immense coup de cœur.
Et c’est vrai que c’est pas totalement parfait mais c’est comme avec les femmes tu deviens amoureux et addict de leurs défauts et la note parfaite (3 fois donc) est amplement méritée.

Avec les compères pour en retrouver on est chauds…

Alex
 
19 Oct 2021 10:01 #17

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Merci pour les CR's.
Très très belle série de vins,  des commentaires enthousiastes... et les cotes, là les cotes... 

jlj
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19 Oct 2021 10:36 #18

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Réponse de leteckel sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Un âme charitable pour échanger du Chave ?
Ou en vendre pourquoi pas selon le prix demandé…
On a eu tous les 3 immense coup de cœur.
Et c’est vrai que c’est pas totalement parfait mais c’est comme avec les femmes tu deviens amoureux et addict de leurs défauts et la note parfaite (3 fois donc) est amplement méritée.

Avec les compères pour en retrouver on est chauds…

Alex



 

 Alex,

Comme toi, j’ai eu (l’immense) privilège de découvrir à l’aveugle cet Hermitage rouge de Chave sur un millésime, qui, sur le papier était encore un cran au-dessus (1999). Et il a été bu face à…Rayas 2003 (que j’ai également placé en Cotes de Nuits ). Ces 2 bouteilles exceptionnelles, je les dois à la générosité d’un Lpvien (Rachid pour ne pas le citer…encore merci ).
Et bien, sur Chave que j’ai également positionné un peu au-dessus du splendide Rayas, je me suis dit la même chose que toi : « il faut absolument que j’en retrouve »…et finalement, je me suis dit que j’avais adoré découvrir et boire ce vin à l’aveugle à l’occasion d’une belle soirée et que je suis intimement persuadé que si je devais racheter une bouteille (forcément à un prix démesuré) et que je la buvais en sachant ce que c’est, et bien je serais FORCEMENT déçu, car il n’y aura pas la magie de la découverte et le même contexte que la première fois.
Dit autrement, gardez le magnifique souvenir de ce vin car essayer de reproduire le même moment de plaisir est forcément illusoire.
Bon je retourne à mes dossiers…il faut que j’arrête la philosophie de comptoir ! 

Sinon, j’ai eu la chance de découvrir grâce à Jean-Paul B. ce magnifique « rosé » de Xinomavro…et c’est devenu quasi le seul que je bois.

ArnoulD avec un D comme Dusse
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: oliv, Olivier Mottard, Jean-Paul B., mgtusi, starbuck, the_ej, Fredimen, Kiravi, Garfield, SimThi, Manas
19 Oct 2021 13:17 #19

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Réponse de zekioflo sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Merci pour ces compte-rendu de weekend passionnant à lire!
Vous m'avez donné fortement envie de partager un moment en trottinette électrique avec vous! 
 

Florent - Jeune amateur
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Fredimen
19 Oct 2021 14:29 #20

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Réponse de Alex sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Oui et Non Arnould et au final surtout non.

Déjà j’ai pas du tout l’âme d’un fan boy aveugle  et n’ai jamais eu de difficultés à « déjuger » un vin s’il n’est pas ou plus à mon goût.

Et j’oublie jamais non plus que la vérité d’une bouteille n’est pas celle d’un autre (en atteste l’xp de thomas sur vignes de mon père 2007).

exemple perso : Las  Cases sublime sur 98-99-01 mais totalement nul et indigne sur 2004 et pourtant j’apprécie ce millésime classique.

Ce que je veux dire c’est que c’est  pas parce que la découverte est  fantastique et le renouvellement plus qu’excitant que je cherche à reproduire un Schéma. 

Je pense que dans les très grands blancs chardonnay que tu affectionnes tu apprécies le suivi régulier en verre.

Et accessoirement je n’ai jamais vu telle qualité pour un peu plus de 200€ et si c’est un prix déraisonnable c’est malgré tout comme le disait encore Thomas le rapport qualité prix des très grands parmi les plus favorables et ce même sur le marche gris.

En conclusion je ne cherche pas la répétition.
Mais j’envisage plutôt le prolongement.

Alex

 
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: MatthieuS, Fredimen
19 Oct 2021 15:21 #21

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Réponse de Alex sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

zekioflo post= écrit: Merci pour ces compte-rendu de weekend passionnant à lire!
Vous m'avez donné fortement envie de partager un moment en trottinette électrique avec vous! 



 


Merci
La trottinette n’est pas électrique et ne le sera jamais. A l’ancienne ici.

Alex
19 Oct 2021 15:26 #22

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Réponse de zekioflo sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

zekioflo post= écrit: Merci pour ces compte-rendu de weekend passionnant à lire!
Vous m'avez donné fortement envie de partager un moment en trottinette électrique avec vous! 




 


Merci
La trottinette n’est pas électrique et ne le sera jamais. A l’ancienne ici.

Alex

Ah, ça  a dû être physique sur les pavés lillois! Ca reste une belle tentative pour faire descendre le degré d'alcool!
 

Florent - Jeune amateur
19 Oct 2021 16:02 #23

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Réponse de Bobo1 sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Sacré périple pour Fredimen. Vous avez dû bien vous amuser!
La générosité de Fredimen (déjà vue sur d'autres fils) n'a d'égal que l'accueil lillois, à la hauteur de sa réputation légendaire. Sacrées quilles quand même, je vous envie les gars, changez rien! 

Alex, quand tu reviens en Lorraine, on essaie de se caler une date dans ton emploi du temps?

Thibaut
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Alex, Fredimen
19 Oct 2021 18:49 #24

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Réponse de Fredimen sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Nous avons tous été généreux.

Raretés, vins à maturité, découvertes, nous avons tous je pense pris pareil pied à partager nos bouteilles, comme les découvrir pour nous-mêmes.

D'ailleurs, je me demande bien mis à part sur ce type d'occasions quand est-ce qu'il est "plus" légitime d'ouvrir les bouteilles qui nous font envie. Le moment était juste parfait et on ne peut plus légitime pour partager, tous autant que nous sommes, les bouteilles qui nous faisait plaisir de partager, toute valeur (rareté / prix / découverte) intrinsèque mise à part.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Alex
19 Oct 2021 20:18 #25

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Réponse de Alex sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Avec plaisir Thibaut on se calera ça en MP.
Plus toute fin d’année je suppose.

Là je me repose…

Alex’
19 Oct 2021 20:19 #26

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Réponse de mgtusi sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

D'ailleurs, je me demande bien mis à part sur ce type d'occasions quand est-ce qu'il est "plus" légitime d'ouvrir les bouteilles qui nous font envie. 

Il n'y a pas de légitimité, il y a tout simplement l'envie.

hépicétou

Michel
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19 Oct 2021 21:51 #27

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Réponse de Jean-Bernard sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Bravo pour ce cr inspiré Fredi c'est hilarant. Et bravo à vous tous, ça donne envie d'être de vos copains! 

JB
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19 Oct 2021 22:21 #28

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Réponse de Alex sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Fredi a été frappé par la grâce.
Et ses progrès à l’aveugle avec l’accumulation de l’expérience… c’est simplement étourdissant.

Val c’est le gars sûr, la force tranquille et le talent.
 
Alexis 

 
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Fredimen
20 Oct 2021 06:45 #29

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Réponse de starbuck sur le sujet Bienvenue chez les Chti's Lillois

Avec plaisir Thibaut on se calera ça en MP.
Plus toute fin d’année je suppose.

Là je me repose…

Alex’

Alex, si tu veux faire coup double ( rencontrer des LPViens lorrains et boire un Hermitage de Chave), il faudra peut-être essayer de se caler un repas au cul d'poule à Metz 
 

Sylvain
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Alex
20 Oct 2021 08:50 #30

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