Les sessions s’enchainent en ce moment et cela nous va plutôt bien.
Toujours au Barto à Annemasse.
Dans la bonne humeur et un volume sonore élevé.

Le thème est simple mais efficace : Les millésimes en 1.
ChrisDu assurant les fonctions de maitre de cérémonie.

Pour l’apéro :

Une petite bulle afin de bien commencer.

Stéphane Coquillette Extra brut 2011 Champagne. Le nez est frais, perception d’un léger boisé.
La bulle est fine mais vive.
Le fruit est plutôt fin lui aussi (pomme Granny…).
C’est moyennement vineux, la finale est un peu raide.
Je partais plus sur un Chardo, mais c’est un Pinot noir.
Très agréable.
TB.

Sur : Topinambour, foie gras poché, vert de blettes et noix. Domaine Dupasquier Marestel 2011 Roussette de Savoie (Altesse). Nez boisé, grillé, café, rhum raisin me dit-on.
Sensation fluide, légèrement aqueuse.
La bouche est sur les fruits à pépins, un poil d’oxydation.
C’est chaleureux mais bon, rehaussé par l’élevage.
Tout le monde est bluffé lorsque tombe la chaussette.
B++.

Domaine Marcel Deiss Grand cru Mambourg 2011 Alsace. Le nez est discret, un peu acide.
C’est gourmand, belle longueur.
Le tout s’étirant sur de longs amers salivants.
Tout le monde s’accorde à dire sudiste…
Probablement trop jeune pour l’apprécier pleinement.
TB+.

Château Simone 2011 Palette. Le nez est beau, des fleurs du fruit.
Aucun élevage perceptible.
Longue persistance aromatique.
Presque un petit air de Riesling ???
C’est riche et puissant.
« Elle a de la cuisse Simone » comme dirait ChrisDu.
Peut être mon plus beau Simone.
En grande forme actuellement.
TB++.

L’accord fut bon (sauf avec la noix) pour les 3 vins avec ce plat original.

Sur : Terrine de foie de volaille, gorge de porc et bœuf. Pour reprendre l’expression d’Olivier (Pogman) on a sorti les papis de l’EHPAD.
Dès les verres remplis on sait que l’on ne va pas avoir affaire à des jeunots.

Château Fombrauge 1981 Saint Emilion Grand Cru. Nez de poivron de cabernet franc.
C’est assez amer.
Il y a du poivron, encore un peu de tanins et de l’acidité.
Non noté.

Château des Gravières 1971 Graves. Le nez semble rouillé, la bouche aussi.
Ceux qui ont déjà fait griller des poivrons au four reconnaitront ce goût particulier des bords un peu trop cuits.
Rose légère, c’est suave.
Non noté.

Château Meyney  Prieuré des Couleys 1961 St Estèphe. Ça pinoterait presque un peu.
De la grenadine en passant par le poivron.
Assez acide.
S’il ne manquait pas à peine de matière, ça pourrait faire quelque chose de très bien.
En tout cas, c’est le plus debout des trois.
Non noté.


Belle expérience, les 3 vins étant encore bien vivants.
Bon alors c’est sur que ce n’était pas les quilles du siècle, mais la tablée a apprécié.
40, 50 et 60 ans, c’est plus que respectable.
Beau moment d’échange et de partage.
Et joli coup de poker ChrisDu.
Mention particulière pour la terrine dont le gras apporté par la gorge de porc répondait à l’acidité des vins.

Sur un pavé d’autruche, pommes de terre et fondue de poireaux-carottes-tomates. Cave des Amandiers Cornalin combe d’enfer 2011 Fully. Nez quelque peu brouillon, pas très défini.
Au début, c’est sauvage et animal, volatile légère.
Du poivre, des épices.
Floral aussi.
Puis tout se remet en place pour quelque chose de frais, élégant, droit.
Le vin n’a eu de cesse d’évoluer favorablement, dévoilant un joli nez à la fin.
Mon coup de cœur en rouge.
EXC-

Domaine de l’Edre 2011 Côtes du Roussillon villages. Le nez est compoté, lacté, assez agréable.
Un vin en 2 temps :
Au début, une bouche fraiche, civilisée, presque une touche de menthol.
Puis grosse matière et charge tannique assez punchy.
Son avenir est assuré.
J’ai bien aimé mais il faut le plat pour répondre derrière.
Un beau Languedoc.
TB++

Hervé Bizeul Le clos des fées 2011 Côtes du Roussillon. Le nez est le plus chaleureux des trois.
Au début pierre à fusil, soufre.
Il y a moins d’acidité et plus d’amertume que dans les précédents.
Ça démarre à peu près suave, puis forte astringence.
Grosse matière qui écrase tout.
Certains disent préférer la cuvée vielle vigne.
Moi je pense vin bu trop jeune et pas assez préparé.
A revoir dans 10 ans.
TB+

Avec le fromage : Domaine Berthet Bondet Tradition 1991 Côtes du jura. A entendre les spécialistes, ils en attendaient plus.
Un peu maigre et un peu dur.
Assez tendu.
Mais ce n’est pas moi qui le dis.

Ananas rôti au sirop de miel. Château de Rayne Vigneau 2001 1er cru classé Sauternes. Safran léger, des fruits exotiques.
Très riche.
C’est tout ce que je peux dire désolé.
Avec le sirop de miel du dessert, ça fait sucre sur sucre.
Et là je sature…
Certainement un joli vin, mais que malheureusement je n’ai pas pu apprécier à sa juste valeur.

Et pour finir.

Château les Justices 2001 Sauternes. Semble moins riche et plus frais que son prédécesseur.
J’ai pensé à un Monbazillac.
Très bon aussi.

Alors, la synthèse de tout ça.
Encore un bon moment passé avec vous.
Personne n’a rien trouvé à l’aveugle ce soir (rare).
Bien d’avoir osé la série des plus de quarante ans.
Merci à ChrisDu et pour vos apports.
Et si j’ai bien compris, on va en caler encore une avant la (grosse) soirée de noël.

Sylvain