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Vinapogée

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Vinapogée a été créé par Ilroulegalet

Retour de Vinapogée, une première pour moi que de découvrir de nombreuses appellations réputées pour être longues à se faire dans leur fenêtre de dégustation.

Château de Beaucastel, Rhône Sud, 
Roussanne VV, CNdP 2009
Une robe dorée intense, texture visqueuse, reflets paradoxalement verts. En bouche, c'est riche et explose de fruits exotiques, pas d'arômes tertiaires mais une tension filigrane. L'explication du domaine est que la roussanne à la garde reprend en tension en diminuant l'aspect gras au fil du temps. Ayant quasiment aucune connaissance des blancs du Rhône, et étant friand de rieslings allemands, je suis tout de même convaincu par l'équilibre du vin. Certes, ce n'est pas torchable comme un Kabinett de Sarre mais c'est beau. TB

CNdP 2007

La robe est évoluée avec un aspect tuilé en bord de disque indéniable. Le nez exhale les fruits rouges et la mûre puis une petite odeur d'humus et de lichen se manifeste. En bouche, la chaire et la viscosité du vin sont remarquables, une impression de sucrosité est là liée à la maturité probablement très importante des baies. C'est un vin à mettre à table vu sa matière et sa persistance. Le domaine nous explique que cette année-là fut exceptionnelle pour les mourvèdres et qu'il y en avait une proportion supplémentaire et ceci expliquait la mâche particulière du vin. TB

CNdP 1998

La robe est encore plus évoluée et vraiment tuilée, les larmes moins importantes que le vin précédent. Le nez est nettement plus animal, de cette odeur de viande, d'énergie physique qui n'est pas de la transpiration mais celle d'un organisme animal vivant qui vient dépasser l'odeur de fruits noir. En bouche, se retrouve cette même matière visqueuse assez tertiaire qui n'a pas encore englouti le fruit. La persistance est évidemment importante. C'est une belle bouteille de gastronomie. Exc

Domaine de la Bégude, Provence

Irréductible, Bandol, rosé 2011 (en magnum)
La robe est d'un rosé intense avec des reflets cuivrés. Le nez porte les petits fruits rouges et les herbes de Provence. La bouche donne une impression de sucrosité pronooncée presque comme des bonbons arlequins. Une persistance surprenante mais ce n'est pas tout à fait ce que je recherche en vin pour le moment. B+

Rouge 2005, Bandol

La robe est d'un noir profond, le nez exhale les fruits rouges, la garrigue, un peu de cuir et de sous-bois. C'est très traçant et digeste en bouche sur le même mode que le nez et c'est très beau! Guillaume Tari est très bavard d'une conversation très agréable et instructive. Il nous explique que le mourvèdre apporte cette mâche et cette impression de sucrosité alors que ses vins visent le 0g de résiduel. En effet, vu qu'il travaille en plus proche du mode nature, pour stabiliser le vin il est préférable de ne plus avoir de sucres libres ni non plus de faire les malos afin de minimiser la présence de bactérie. Exc+

Rouge 2009

On pourrait reprendre une trame similaire au 2005 mis à part une finale légérement plus acide qui apportait encore un peu de fraîcheur très agréable. Exc+

Au final un petit coup de coeur pour le domaine.

Domaine Belargus, Anjou 
Coteau des Treilles 2018

Chenin sur sol de schiste, les vignes ont désormais 18 ans et on sent que les racines ont pu se développer. C'est un beau chenin de Loire avec ses marqueurs classiques qui restitue en finale une belle note minérale qui me renvoie en classe devant le tableau noir. B+ maintenant, TB+ avec un peu d'évolution

Coteau des Treilles 2012
J'ai trouvé le vin entre deux âges et qui manquait un peu de minéralité, ce n'est pas la meilleure itération de la cuvée. B

Coteau des Treilles 2008
Avec l'évolution, les notes de miel et un peu de truffe apparaissent, ce qui enrichit la palette aromatique. En revanche, les vignes vraiment jeunes de l'époque n'ont pas vraiment saisi encore le sol et j'ai trouvé la relance assez faible avec l'aspect minéral peu perceptible. B+, TB+ pour les amateurs de truffe (pas mon cas)

Champagne Bollinger

Bel assortiment mais queue trop importante et j'ai passé mon tour (n'ayant pas encore été frappé par la foudre chez cette maison).

Domaine René Bouvier, Bourgogne
Chacun ses fatuités mais en tant que nouvel amateur totalement étranger au culte du bourgogne, et au vu des prix pratiqués ; je passe mon chemin (mettre plus de 30 euros pour avoir le 3ème niveau ou choix de raisin du vigneron me fait *****). 

Domaine du Castel
Le virus du Languedoc ne m'a pas encore tout à fait pris.

Domaine de la Cendrillon
Le virus du Languedoc ne m'a pas encore tout à fait pris.

Domaine Alain Chabanon
Le virus du Languedoc ne m'a pas encore tout à fait saisit.

M.Chapoutier, Rhône

Barbe Rac, CNdP 2011

100% grenache, élevage cuve inox. C'est un CNdP de fruit d'une longueur relativement réduite en bouche pour le standard de l'appellation avec pas d'évolution tertiaire perceptible. De même les tanins sont fondus et le vin se boit sans difficulté même si la matière imposante ne le rend pas aussi digeste qu'une petit Claus Preisinger. B

Pavillon, Ermitage 2011
Tout d'abord, l'un des premiers ermitage que je goûte. 100% syrah sur la parcelle des Bessarts et sol de granit (qui est une particularité de la cuvée dixit le domaine). C'est évidemment délicieux avec une fraîcheur agréable et une persistance traçante en bouche qui n'est jamais saturante. Exc

Le Méal, Ermitage 2011
100% marsanne, 30% de bois neuf, 15-18 mois d'élevage sur galets roulés. Encore un blanc du Rhône à l'acidité perçue basse, une richesse de fruit et de texture importante. Pas tout à fait ma came mais les fins amers finaux s'occupent de la relance et rendent le vin très beau et le hisse au-dessus d'un St-Péray goûté mardi dernier. Exc+

Domaine Chêne Bleu, Rhône Sud
J'ai passé mon tour. Beaucoup de queue

Domaine du Clos des Fées, Languedoc
L'exception qui confirme la règle, je n'ai pu m'empêcher de vouloir essayer des étiquettes, c'était ma toute première dégustation de la journée.

Vielles Vignes 2011 en magnum
Délicieuse cuvée quotidienne comme présentée par le domaine : gouleyante sans manquer de fond ni de caractère. B+

Le Clos des Fées, 2009
Le vin du dimanche est effectivement une marche au-dessus de la VV, un nez plus odorant, une bouche plus large et puissante, une longueur en bouche supérieure dans un équilibre convainquant. TB+

La Petite Sibérie 2003 en magnum

Le vin de l'année est effectivement une cuvée très différente et ce millésime qui n'est que le 3ème est délicieux car il fusionne densité et légèreté, puissance et fraîcheur, gouleyance et persistance. Le prix est évidemment très élevé rendant l'équation RQP caduque mais c'est indéniablement de la grande qualité. Excellent+

Domaine Combier, Rhône Nord

Trop de queue

Domaine Cosse-Maisonneuve, Sud-Ouest
Trop de queue

Chateau La Croix de Gay, Pomerol Bordeaux

La Croix de Gay, Pomerol 2012

97% Merlot, 3% CF. Robe rouge à peine évoluée : peu de vanille et de bois au nez mais de jolis fruits rouges à points. Toucher de bouche très soyeux et persistance très belle. TB+

La Fleur de Gay, Pomerol 2001

Robe noire foncée, grande intensité olfactive avec des arômes animaux et de sous-bois par-dessus des fruits noirs mûrs. En bouche, le vin est soyeux mais avec une trame plus charpentée et de tension. C'est vraiment bon et encore meilleur à table. Exc

Domaine Coursodon, Rhône Nord
Trop de queue mais il y avait un très bel impérial de St-Joseph

Domaine Marcel Deiss, Alsace
C'était l'un de mes objectif et le stand le plus assidu. La réputation du domaine est grande et les bouteilles proposées pas les plus anodines. Mon expérience a été un peu ternie par 2 autres "pros( ils avaient les bracelets de pro)" dont l'euphémisme dirait que manifestement leur socialisation n'avait pas été achevée (l'un d'eux avait une carte de visite mais a été grossier et à contre-temps dans toutes ses interactions mais pas de la façon qu'un autiste ou une personne authentiquement sans filtre le serait).

Mambourg GC 2002
Terroir le plus précoce du domaine avec élevage en barrique, en complantation comme tous les vins du domaine. Boule d'énergie, de fruit et une longueur sensible que la structure en demi-corps ne laisse pas présager au début. C'est le GC du domaine qui s'ouvre le plus vite voire même qui n'a pas vraiment de mauvaises phases d'après Mme Deiss. Exc

Altenberg de Bergheim GC, 2004

A l'inverse de Mambourg, l'Altenberg est le terroir le plus tardif du domaine en dépit de son exposition plein Sud. Ceci est causé par l'argile froide du sol qui ne se réchauffe pas. Le fait particulièrement marquant est que l'intégralité de la parcelle suit la même maturité, du Klevener jusqu'au PG. Le vin en lui-même est très bon dans un équilibre qui goûte demi-sec (environ 50g/L en analytique). Exc

Schoenenbourg GC, 1994

Ce vin est le plus long à s'ouvrir en raison de la nature du sol qui combine l'argile et du gypse qui est une matière riche en soufre. Cela lui procure naturellement une résistance à l'évolution et aux maladies supérieure qui explique la patience requise pour ce vin. Mme Deiss n'envisage pas de les ouvrir avant 20 ans. Ce sont également les plus vielles parcelles du domaine.
Le vin en lui-même est très minéral et persistant. Exc

Je pense tout de même ne pas avoir pu profiter des vins dans les meilleures conditions mais la patte originale, la foi dans leur démarche et les résultats dans les verres confirment la valeur de leur approche.

Domaine Dureuil-Janthial, Bourgogne
Trop de queue

Champagne Alfred Gratien

Brut 2007 BdB en magnum
Un bon Bdb qui est déjà sur ses saveurs tertiaires tout en conservant une bonne acidité. TB+

Collection Memory BdB 1998 en magnum
Belle jeunesse dans ce vin qui exprime ses arômes tertiaire tout en conservant du fruit en arrière-plan sur les citrons et limes. C'est traçant, persistant. J'aime bien ce genre de champagne qui ont la force de l'âge. En effet, d'autres très vieux BdB avaient une telle jeunesse que je n'ai pas perçu la différence en bouche avec des BdB NM. Mon expérience avec les champagnes m'enseigne en réalité que les champagnes oxydatifs, évolués ou très vineux ont ma préférence par rapport à des BdB de compét basés sur l'acidité et la craie. Exc

Maison Paul Jaboulet Aîné, Rhône Nord

Thalabert, Crozes Hermitage 2010

Bonne syrah bien gouleyante et souple. B+

Chapelle, Hermitage 2006
L'un des premiers millésimes vinifiés sous la férule de Caroline Frey qui décidât de réduire un peu la durée d'élevage. En effet, il y a un très beau fruit et un toucher un peu similaire à celui de Pomerol. Je ne suis pas encore assez branché rouge, ni riche pour mettre les sommes demandées dans cette appellation cela dit. TB

Maison Louis Jadot, Bourgogne

Chacun ses vanités.

Le Macchiole, Italie
Dans le rétro un petit regret de n'y être pas allé malheureusement.

Domaines Alain Brumont (Château Montus & Bouscassé)

Château Montus, Pacherenc du Vic-Bilh sec, 2010

100% petit courbu et très bonne surprise avec du gras, des fruits à noyaux et de la minéralité. TB

Château Bouscassé VV, Madiran 1995

100% tannat. La matière était bien fondue, des fruits noirs à profusion, boite à cigare et un peu de bois. C'était très bon. Evidemment un très bon vin à table. Exc

Château Montus, Prestige, Madiran 2002

100% tannat. J'ai trouvé qu'il y avait plus de puissance dans celui par rapport aux VV. Exc

Château Montus, La Tyre, Madiran 2010
Ce parcellaire de prestiige offrait encore plus de persistance par rapport au Prestige. Exc+

Dans l'ensemble, une fort jolie dégustation et les rouges sont de vrais de caractère qui mettent du temps à se faire mais sont à la hauteur de mon modeste palais.

Château Phélan Ségur, St-Estèphe

2011

Très gouleyant, porté sur une aromatique de fruits rouges et un peu de poivrons. J'aime bien. TB-

2009 en magnum et carafé 2h

Le niveau a monté de deux crans avec un fruit en plénitude, des tannins fondus et pas d'arômes tertiaires. C'est un délice à boire dès maintenant. Exc+

2005 en Jéroboam

C'est très beau également avec également un fruit à maturité et les premières notes tertiaires qui sont apparues, principalement le sous-bois et la terre. Exc+

Globalement, ce domaine ainsi que les Alain Brumont ont des vins très différents de ceux de l'est de la France à la même latitude, il n'y a pas cette texture visqueuse ou cette impression de sucrosité dans les rouges. Pour le moment, ma préférence va pour les premiers, mais il paraît que les goûts évoluent très vite en matière de vin...

Champagne Philipponnat

Clos des Goisses 2007 en magnum - 11 ans de lattes

A majorité PN, je retrouve cette vinosité assez caractéristique de la maison avec un crémeux de bulle que j'associe plus à Gosset. C'est une belle itération de cette cuvée millésimée tous les ans avec ses hauts et ses bas d'après la critique. TB+

Cuvée 1522, rosé 2006 - 6 ans de lattes
Rosé que j'ai trouvé classiquement bon mais avec toujours cette bulle agréable et une belle intégration des deux composants du champagne. TB

Réserve millésimée 2000 - 20 ans de lattes

Nous sommes dans un très beau territoire de vin vineux où on perçoit l'héritage du PN avec des arômes tertiaires qui se détache du crémeux moelleux des 20 ans de repos avant dégorgement. C'est vraiment mon style de Champagne, et remarque que les millésimés de la Maison me touchent à chaque fois. Exc+

 Château de Pibarnon, Provence

Bandol 2011
Le mourvèdre parle avec sa texture mâchue, beau fruit, volume ainsi que des tannins soyeux. TB

Bandol 2010

Le nez est atypique et me fait penser à des bonbons arlequins. Mis à part ça, la partition est relativement similaire au vin précédent avec peut-être moins de volume. TB+ pour le volume plus digeste.

Bandol 2007

Cette année très solaire a permis d'avoir des mourvèdres charnus et volumineux. C'est une version surchoix de 2011 et peut-être moins mon style.  TB

A noter la très bonne conversation et hospitalité du stand. Depuis 2015 en raison des sécheresses à répétition dues aux fortes chaleurs moyennes, les rendements ont diminués de 30% en moyenne par rapport à la moyenne historique.

Champagne Pol Roger

BdB 2008 - Dégorgé en 2015

Je dirais que c'est BdB millésimé de facture classique, porté sur l'acidité et le citron plutôt qu'un Chardonnay un peu funky qui vire jurassien. B+, la bulle de Pol Roger est tout même très caressante.

Brut Vintage 2004 - Dégorgé 2015

Là, ce n'est plus la même chose avec le PN qui se manifeste par ses touches de fruits du vergers qui émergent de la belle bulle "Chesterfield" de la maison. C'est très bon. TB+

"Sir Winston Churchill" 2002 - Dégorgé 2013

La cuvée de prestige pousse encore les feux par rapport à la millésimée pour mon plus grand plaisir et j'aime beaucoup. Bel équilibre entre le fruit du PN, la minéralité et l'acidité pour la longueur en bouche, et le repos sur latte apporte un moelleux caressant très réussi. Exc

Ragnaud Sabourin, Cognac, Grande Champagne

35 ha en Grande champagne, pas de négoce pour les raisins, intégration verticale complète, 50% de la production à l'export.

N°20
20 ans de barrique pour ce cognac de couleur cuir de selle de cheval, l'alcool est déjà bien tempéré sans que le fruit primaire des moûts n'ait disparu. Après je suis réellement un béotien des spiritueux et mon avis ne vaut pas tripette. B+

N°25

Au moins 25 ans de barrique, la différence se fait sur le moelleux et la robe plus foncée. Les 43° ne se perçoivent quasiment pas. TB

N°35
On entre dans le territoire du haut du gamme où le rancio a pu faire effet, les arômes se rapprochent nettement plus de ceux d'un VDN et l'alcool passent totalement au second plan. C'est très bon comme digestif, et certainement traître. Exc-

Domaine Rolly-Gassmann

Coup de coeur pour la quantité de cuvées apportées et pour le PG VT 1996 qui est mon premier blanc truffé de mon existence. Bien qu'étant un profond anti-truffe, j'ai trouvé cette évolution remarquable pour un cépage - où jusqu'à maintenant j'ai toujours trouvé un manque de définition de ses arômes - privilégiant le gras et le volume. Le vaste domaine n'a pas de parcelles en GC mais ses lieux-dits sont de qualités.

Weingarten de Rorschwihr, Sylvaner 2011
Toujours du perlant dans la plupart de ses vins que j'aime bien et dynamise l'attaque. Du gras et des fruits jaunes et à noyau. Un peu de SR. Vin que j'aime, réussite pour ce cépage fragile. TB

Riesling de Rorschwihr, VT cuvée Yves, 2010

Perlant, sucres mangées et des petits amers nobles de pamplemousse qui dynamise le vin et le rendent digeste. Très bon! TB+

Rotleibel de Rorschwihr, VT, PG 1996
 truffe blanche, sucres digérés, persistance. C'est vraiment très beau et une grande découverte pour moi. Grand ! 

Oberer Weingarten de Rorschwihr VT GW 2008

Là encore une réussite en VT avec un GW qui n'est pas variétal, avec un nez de miel de sapin, épine d'épicea et un peu de terre sans oublier évidemment le botrytis. En bouche, c'est puissant et équilibré. Exc

Champagne Ruinart

De très beaux flacons, tous en magnums et un style très différent de toutes les autres maisons présentes. Le style vise à exacerber le fruit à un point excessif pour mon goût personnel car je ne perçois plus l'effet de l'autolyse des lies et rapproche dans une certaine mesure le vin d'un prossecco. Outre-mesure, le discours explicatif et commercial était archi-rodé, on sent la machine derrière.

R 2009 en magnum
La cuvée classique utilise plus de chardonnay qui est le cépage de la maison au contraire de Bollinger ou Roederer. C'est très primaire et court en bouche et je pense tout simplement plus du tout mon style d'effervescent que je recherche maintenant. AB

Dom Ruinart, BdB 1993 en magnum

Alors certes un vin de presque 30 ans d'une telle jeunesse est très impressionnant mais je n'ai trouvé que de la pomme verte, du citron et quelques petites reines-claudes dans le panier. Pas de notes funky tertiaire comme de la croûte de fromage ou de petit rancio. Les 10 ans sur lies se perçoivent un petit peu par le côté caressant de la bulle mais cela demeure léger. C'est vraiment un vin à maille large et superficiellement plaisant pour qui boit du champagne 3 fois par an, mais quasiment tout le monde avec ce budget et ces paramètres font des choses plus intéressantes, fascinantes, risquées. Ca ne dépareille pas suffisamment du BSA à mon sens. AB

Dom Ruinart, Rosé 2004 en magnum
Assemblage de 20% PN en coteaux champenois, proportion importante en Champagne pour un assemblage (la plupart des maisons sont à moins de 10%). De même, je dirais que c'est le même style avec l'assemblage de deux vins de fruits exacerbés, et on retrouve ceci en bouche de façon un peu dissociée. Il y a tout de même un peu d'évolution car j'ai eu l'évocation d'un bâton de cannelle sur un lit de mousse en goûtant. Dans relisant des articles de la RVF, il semblerait que le style de la maison au mi tant des 2000 ce style fut très critiqué pour son manque d'équilibre au détriment des arômes secondaires, et à cet aune je peux accorder ça aux derniers tirages de R : c'est effectivement moins primaire. AB

Château Suduiraut
Ce fut mon deuxième stand de la journée et j'ai beaucoup aimé les vins. Je suis un bec à sucre il semble.

2009
14°, acidité à 3,5 & 160 g par L. 65% de barrique neuve 18 mois
C'est une belle année de botrytis avec un joli nez, des sucres qui commencent à être digérés, la vanille s'efface progressivement et c'est très bon. TB+

2005

13,5°, acidité à 3,6 & 150g par L. 50% de barrique neuve 18 mois
Là encore une belle année à botrytis et un vin plus traçant que le précédent avec un bel équilibre plus dynamique. Exc++

2001 

13°, acidité à 4,5 & 160g par L. 40% de barriques neuves pendant 24 mois, il y avait également des barriques de plus de 1 vins à l'époque d'où des élevages un peu plus long.
L'année du siècle dans le Sauternais et les chiffres analytiques suggèrent que le botrytis fut particulièrement remarquable avec des raisins remarquablement mature mais une acidité hors-norme. Et celà se traduit dans le vin où le nez explose le safran, le soufre et le rôti de botrytis. En bouche, la longueur en bouche est vertigineuse et il est impossible de reprocher une quelconque pesanteur à ce vin. C'est vraiment vraiment délicieux et un rappel que les liquoreux ont place parmi les vins exceptionnels. Grand!

Le CR des principaux exposants est maintenant terminé, j'ai aussi pu participer à des jeux chez Idealwine et Chais d'Oeuvre où j'ai pu confirmer mes lacunes abyssales pour la dégustation à l'aveugle (j'ai placé Barthélémy de Chateau Le Puy en Pinot Noir de Bourgogne).

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
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17 Jan 2022 21:54 #1

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Vinapogée 2022 - CR

Petit up car personne pour réagir aux quelques CR qui auraient pu soulever la contre-verse, ou personne d'autre de la communauté est venu?

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
20 Jan 2022 13:11 #2

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Réponse de starbuck sur le sujet Vinapogée 2022 - CR

Tu as bien fait de faire un up parce que bien qu'étant quasi quotidiennement de passage sur LPV, j'avais manqué ton CR.
Chapeau pour ce long CR parce que j'imagine bien combien il doit être difficile de prendre des notes tout au long du parcours.
vu le nombre de stand et de cuvées dégustées, il serait très difficile de faire tout de mémoire.

Je rebondirais sur Suduiraut 2001 parce que je pense effectivement que 2001 est un immense millésime en Sauternes.
Il va falloir être "couillu" pour claquer un Suduiraut 2001 face à Yquem d'un autre millésime, juste pour voir.

Sinon sur le fait que les villages bourguignons seraient une sorte de 3ème vin du domaine, tu as parfaitement raison et je pense que tes propos devraient être enseignés partout dans le monde où des gens veulent boire du bourgogne.
C'est pas bon et trop cher, mieux vaut les laisser aux amateurs français 

Sylvain
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20 Jan 2022 13:37 #3

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Réponse de Garfield sur le sujet Vinapogée 2022 - CR

Je n'avais pas voulu relever ton commentaire sur le domaine René Bouvier car j'apprécie +++ l'effort de restitution que tu as fourni pour ces dégustations et que ce n'est jamais agréable de se faire tomber dessus alors qu'on se décarcasse pour partager ses découvertes ou dégustations (ou qu'on se trompe de quelques kilomètres entre deux régions du Sud ). 

Cependant, je pense que ce n'est pas que le prix qui a du te freiner pour Bouvier, car si tu goutes les Hermitage Chapoutier ou la petite Sibérie par exemple à plusieurs centaines d'euros, ca me semble intellectuellement discutable de dire je goute pas son fixin a 30 balles car c'est du Fixin et c'est trop cher... Je t'incite à lire par exemple les derniers CR du domaine (largement alimentés par Guillaume et votre serviteur) pour s'apercevoir que Fixin ou Marsannay chez Bouvier c'est déjà des supers vins ! 

Et sinon comme le dit judicieusement Sylvain, n'hésitez pas à faire l'impasse sur la Bourgogne c'est largement dispensable :)

Charles
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20 Jan 2022 14:24 #4

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Réponse de bibi64 sur le sujet Vinapogée 2022 - CR

Merci pour ce CR.

Domaine Alain Chabanon
Le virus du Languedoc ne m'a pas encore tout à fait saisit.

C'est dommage, avec ce domaine tu aurais bien pu le contracter...
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20 Jan 2022 18:17 #5

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Vinapogée 2022 - CR

Merci Sylvain & Charles pour les messages,

J'étais certains que mes propos sur la Bourgogne feraient finalement réagir. Tout d'abord, aucun problème pour réagir et me "tomber dessus", les controverses sont souvent riches d'enseignements, et le vin est bien un domaine où je n'ai aucun ego de "je sais de quoi je parle tout de même, voyons ". Comme écrit, chacun ses contradictions et ses quirks mais en étant que récent amateur, au vu de la complexité et du niveau moyen de prix (ainsi qu'une inflation encore plus délirante que pour les autres vignobles), je n'ai pas de scrupules à étudier d'autres vignobles. En effet, je ne connais pas les grands vins de Bourgogne et n'ai pas cette nostalgie d'avoir pu y goûter même si le marché m'a depuis évincé. 

A cet aune, c'est cuistre mais comme j'ai tout à découvrir, et comme jeune homme moderne qui veut du luxe sans payer parce son nombril est le plus important, je me flatte l'égo plus facilement en m'offrant des bouteilles du haut de la pyramide d'autres vignobles que du régional ou village bourguignon  .

Par ailleurs, vous avez -je suppose - commencé à cerner mon style qui s'oriente nettement plus vers les vins blancs septentrionaux, minéraux et que je n'ai pas peur du sucre. Ah oui, et mon style de CR est digne d'Achille Talon. 

Pour ce qui est du salon, les files les plus importantes étaient pour les maisons de Champagne et de Bourgogne, et c'est vrai que j'avais la curiosité de goûter des vins du Rhône Nord (d'ailleurs c'est suffisamment clair que je n'ai pas encore saisi ce qui faisait l'exceptionnalité des vins d'Hermitage) et la fameuse Petite Sibérie dont le déchaînement de passion avait atteint les rives des continents indifférents au vin.

Evidemment que si j'ai du bourgogne à table, ça me fera un grand plaisir de goûter mais jusqu'à maintenant, ce vignoble ne m'a pas touché et est en bas de ma liste de priorité. Mon positionnement n'est pas militant et les amateurs de bourgogne n'ont pas à se sentir heurté par mes propos (d'ailleurs, hier mon meilleur ami m'a dit qu'il ne comprenait pas ma frénésie autour des Kabinett et que pour lui c'était de la limonade avec un peu de basilic, c'est toujours mon ami )

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
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20 Jan 2022 18:27 #6

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Réponse de LADIDE78 sur le sujet Vinapogée 2022 - CR

Un grand merci SVen pour ton CR , très belles dégustations , je devais y aller car j étais invité mais malheureusement , j avais d autres occupations ce jour la , encore merci d avoir pris le temps pour ce partage 
didier

Mal-voyant depuis 31 ans et passionné de vins comme vous tous
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20 Jan 2022 21:16 #7

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Réponse de rkrk sur le sujet Vinapogée 2022 - CR

Compte-rendu très intéressant et courageux (je n'aurais sans doute pas le temps de décrire toutes mes impressions). Merci

Sans mes notes voici quelques réactions :

D'accord avec toi sur Beaucastel (positivement surpris de l'accessibilité du "monstre" 2007), Chapoutier, Jaboulet, Pibarnon et Bégude

Côté Bordeaux, j'ai préféré Phélan Ségur (belle matière) aux Pomerols (un peu sec)

Côte "petits" vignerons le choix n'était pas très alléchant chez Dureuil-Janthial ou Combier (j'ai mieux à la maison  ) mais ces domaines n'ont certainement pas la même profondeur de stock que les autres.

Finalement, pour les champagnes (j'ai goûté tout sauf Gratien), mon préféré a été la RD 2002 de Bollinger. Comparativement j'ai été un peu déçu du Churchill 2002 de Pol Roger (j'avais été très impressionné par le 2008).

Chez Ruinart, les produits étaient effectivement très fruités et gourmands (plus apéro que gastronomie) mais le rosé 2004 étaient tout de même d'une complexité aromatique très séduisante.

Ralf
 

Amateur depuis 30 ans, sur LPV depuis 16 ans, caviste depuis 3 ans
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21 Jan 2022 11:21 #8

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Réponse de oliv sur le sujet Vinapogée 2022 - CR

La vertu des vins matures

www.terredevins.com/...
22 Jan 2022 17:40 #9

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Vinapogée 2023 - CR

Retour de Vinapogée, une seconde pour moi et première en tant que pro qui permet de faire l'économie de 50€. Beaucoup de domaines en commun, les nouveaux domaines seront rajoutés à la fin. Moins de temps cette année pour en profiter et moins de stands visités, beaucoup de très jolis flacons tant dans le verre que sur l'étiquette. J'éditerai tous les détails des cuvées ce soir quand j'aurai récupéré mon carnet.

Château de Beaucastel, Rhône Sud, Pas là cette année
Domaine de la Bégude, Provence Pas là cette année (Guillaume Tari a vendu le domaine et est reparti à la conquête de château Giscours).
Domaine Belargus, Anjou Pas fait cette année en raison du manque de temps.
Champagne Bollinger A nouveau trop de queue.
Bel assortiment mais queue trop importante et j'ai passé mon tour (n'ayant pas encore été frappé par la foudre chez cette maison).
Domaine René Bouvier, Bourgogne Pas là cette année.
Domaine du Castel Pas là cette année.
Domaine de la Cendrillon Pas le temps cette année.
Domaine Alain Chabanon Là j'ai pu y passer et les petits plats étaient dans les grands.

Il y a eu le saut de côte 2009 qui est le mourvèdre élevé en oeuf béton avec le nez sanguin qui - j'ai appris - est la signature par excellence du cépage. Joli fruit, patiné et fine persistance, une expression assez différente des mourvèdres de Bandol par exemple.
Les Merles aux Alouettes 2004 & 1999 étaient très riches d'enseignements, j'ai préféré le 99 qui avait gardé plus de fruits, le 2004 avait un côté "truffer (en mot-valise)" assez janséniste. 
L'esprit de Fontcaude 2001 était quant à lui superbe de plénitude entre un fruit encore plaisant que les saveurs tertiaires ne venaient pas occulter, et le tout avec une texture soyeuse et agréable.
En blanc, Trélans 2012 avait une très belle fraîcheur avec un chenin évolué qui apportait une grosse puissance rassérénante.

M.Chapoutier, Rhône. Cette années les vins se sont bien goûtés aussi.

Barbe Rac, CNdP 2011

100% grenache, élevage cuve inox. C'est un CNdP de fruit d'une longueur relativement réduite en bouche pour le standard de l'appellation avec pas d'évolution tertiaire perceptible. De même les tanins sont fondus et le vin se boit sans difficulté même si la matière imposante ne le rend pas aussi digeste qu'une petit Claus Preisinger. B. Même cuvée cette année et j'ai mieux goûté. 

Pavillon, Ermitage 2011 blanc
Cette année nous avions le blanc et c'était très bon avec un bon équilibre entre la matière et les amers qui fait passer la texture huileuse.

Domaine Chêne Bleu, Rhône Sud Pas eu le temps.
Domaine du Clos des Fées, Languedoc Pas eu le temps.
Domaine Combier, Rhône Nord. Pas là cette année.
Domaine Cosse-Maisonneuve, Sud-Ouest Pas eu le temps.
Chateau La Croix de Gay, Pomerol Bordeaux Pas là cette année.
Domaine Coursodon, Rhône Nord Pas eu le temps
Domaine Marcel Deiss, Alsace
Comme à chaque interaction avec les membres de ce domaine, un bonheur de relation publique. Ecouter Jean-Michel Deiss est instructif et enrichissant, ses vins sont délicieux et typés. Cette année, les millésimes étaient nettement plus jeunes.

Rotenberg 2003
Délicieux et une expression sur le fruit tropical exubérante mais sans déséquilibre, longueur en bouche honorable, beaucoup de SR qui participent de l'équilibre général. 

Gruenspiel 2011
Moins exubérant et une note minérale nettement plus traçante. Délicieux et différent du vin précédent.

Altenberg de Bergheim GC, 2010
Plus de matière, de persistance en bouche et de complexité dans un équilibre qui goûte demi-sec et analytiquement liquoreux.

Schoenenbourg GC, 2008
Folle jeunesse avec comme Jean-Michel le dit : celui-ci, c'est le vin qui te regarde, une statue du commandeur qui te contemple. Une impression minérale très belle, on sent la trajectoire du vin le long de l'oesoephage sans que ce soit péjoratif.

Domaine Dureuil-Janthial, Bourgogne Pas eu le temps.
Champagne Alfred Gratien Passage éclair mais ils sont toujours très agrébles. Par rapport à l'année dernière, les vins se goûtaient avec une oxydation perçue quasiment inexistante et très citronnée, tant le Brut 2009 que le Memory 1999.

Maison Paul Jaboulet Aîné, Rhône Nord Que du 2012 cette année en CH, Cornas & La Chapelle en rouge.
Le Roure CH est une syrah agréable et "facile" mais bien intégrée, le Cornas a plus de puissance et un peu plus de rusticité aromatique (ça demeure soyeux en bouche), la Chapelle exhibe son saut qualitatif avec plus de complexité, un toucher de bouche plus agréable et une persistance plus longue. Cela reste néanmoins des vins faciles d'accès et un peu monocorde pour mon palais.

Maison Louis Jadot, Bourgogne Enfin un domaine bourguignon que j'ai pu faire (parmi mes premiers de surcroît). Que du 2011 en village & premier cru

Le Savigny-lès-Beaune 1er cru était au choix "élégant, de la dentelle, léger et éthérée" d'après certains voisins de table, pour moi c'était fade : je n'ai pas un palais à ça manifestement.
Le NSG 1er cru les Damodes était d'un tout autre calibre avec de la saveur en bouche mais sans pesanteur. 
Le Aloxe-Corton est tombé du côté du Savigny. Les vins étaient bien faits et beaucoup se sont pâmés, mais ce n'est pas encore ce que je j'aime ; mais d'aucun diront que les goûts évoluent en matière de vin.
Le Macchiole, Italie Pas là cette année.
Domaines Alain Brumont (Château Montus & Bouscassé) Toujours au top.

Le Pacherenc du Vic-Bilh sec 2000 est un 100% petit courbu, seule cuvée mono courbu de la région. Très belle expression sur la poire mais sans écoeurement avec une petite pointe mellifère de bel effet.
Le Château Bouscassé VV rouge 1991 est en pleine forme, d'une gouleyance accomplie avec un volume satisfaisant pour mon palais.
Le Montys, La Tyre 2006 est juste échauffé, paramétré pour la performance. Un magnifique athlète, un prodige prêt à éclabousser les compétitions seniors comme l'a fait Marco Odermatt en ski alpin il y a 2 ans.

Château Phélan Ségur, St-Estèphe Pas eu le temps cette année

Champagne Philipponnat Très bien cette année mais pas de clos des Goisses, un vin clair 2012 en revanche (on comprend pourquoi ça passe en du champ à bulles pour être honnête). Tous les vins sont dosés à 4,25g/L (sauf le BSA Extra-Brut et le demi-sec évidemment), c'est un choix de la maison de doser uniformément afin d'aplanir les angles et laisser les cuvées sur un pied d'égalité

Grand blanc, BdB 2012 en magnum : très belle fraîcheur avec une petite pointe oxydative qui vient parachever l'aromatique de citron agréablement.

Cuvée "1522" 2005 : 1er niveau de la catégorie prestige de la maison, c'est un champagne à dominante de PN vineux et complexe mais sans oxydation quelconque. Belle persistance aromatique. 6 à 8 ans avant dégorgement.

Réserve millésimée L.V 2002 : Très long repos sur latte, bel exercise de style. C'est un millésimé qui entre dans l'oenothèque et est dégorgé après environ 20 ans. Sacré chance d'avoir pu goûter un tel pedigree mais pas le niveau en dégustation pour en profiter je pense.

Château de Pibarnon, Provence Pas eu le temps
Champagne Pol Roger Vraiment top cette année, la Winston Churchill est un sacré vin ! 

Brut Vintage 2002 : champagne très vineux, magnifiquement dense, bulle fine et à peine effervescente mais qui apporte la légèreté nécessaire pour dynamiser la matière. Top dans le style grande maison.

Cuvée "Sir Winston Churchill" 2004 : Environ 15 ans de repos sur latte, cuvée de prestige lancée en 1975. Vin qui quoi qu'on en dise fonctionne et fait fermer les bouches. Délicieux. Evidemment, le RQP est caduque, c'est la prestige et l'extrême qui est recherché.

Brut Rosé 1999 : 15% de PN tranquille et dosé à 8g, plutôt une plongée en arrière vers l'ancien temps. Délicieux mais le caractère rosé n'est pas si évident à l'aveugle. A été conçu pour accompagner les retours de chasses de la famille Pol Roger et donc passer sur les viandes rouges et giboyeuses.

Ragnaud Sabourin, Cognac, Grande Champagne Pas là cette année
Domaine Rolly-Gassmann Pas fait cette année
Champagne Ruinart Pas fait cette année.
Château Suduiraut Cette année étaient les 2013. 2007 & 2004. Toujours aussi bon les Sauternes à partir de 5 ans.
La liqueur la plus riche est la 2013 et le meilleur équilibre est le 2007 mais c'est pinailler par rapport au plaisir pris sur ces bouteilles.

Taylor's Toujours reçu par un portugais de la haute, et c'est extrêmement agréable d'avoir une qualité d'accueil qui combine chaleur latine avec la distinction britannique. Les 2 vins étaient d'un point de vue technique et pedigree les plus beaux vins du salons et des expériences incroyables.

Porto Tawny Golden Age 50 ans :
Concentration inouïe de saveur, équilibre magnifique, longueur kilométrique. Elixir !

Porto Very, Very Old Port : c'est en réalité un Tawny de 80 (oui 80) ans. C'est extraordinaire et un poil particulier parce que ça a quand même vraiment pris le bois et à mon sens le 50 ans a plus d'équilibre. 
 
Chais d'Oeuvre

J'ai bien performé à l'aveugle chez Chais d'Oeuvre en trouvant 3 des 4 vins, les blancs évidemment.

Le premier, un rasteau sec m'a fait partir vers la bourgogne par la légèreté de corps et la fraîcheur des fruits rouges, je n'avais pas du tout perçu le suc caractéristique du mourvèdre. Gourt de Mourtens Rasteau 2012

Le deuxième est liquoreux en bouche, yuzu, floral, en bouche c'est évanescent et avec une longueur arachnéenne longuissime où une pointe cristalline se dévoile. C'est bien trop jeune et ça manque d'ouverture (rebue juste avant mon départ, le vin a décollé et c'est une bombe). Connaissant un peu la gamme en vente, je déduis rapidement Johan Josep Prüm Graacher Himmelreich 2005. Dans le mille !

Le troisième a un nez d'alsacien nettement plus opulent et l'alcool chauffe, un petit de sucre résiduel, un aspect tourbé flagrant également. Le volume m'évoque clairement le pinot gris, le fait que ce ne soit pas écoeurant malgré la charge alcoolique et le côté volcanique et tourbé n'indiquent rien moins que le Rangen de Thann. C'est un ZH PG Clos St-Urbain 2007. 

Deux bombes énormes mais à ne pas servir dans la même soirée, trop différentes et avec un effet séquence préjudiciable dans n'importe quel sens.

Le dernier a un nez de vin de voile qui hurle le xérès, en bouche, c'est nettement plus normal sur la poire et donc c'est un vin de voile de mauzac de l'appelation Gaillac du domaine Plageole. Le nez est une madeleine de Proust mais la bouche manque d'expression.

Les nouveaux

Château Lagrange, Bordeaux

1ère édition pour ce château et nous avons bu du 2011, 2005 & du 2000. 3ème GCC, 118 ha. Le 2005 est le meilleur et en plénitude, c'est délicieux pour qui n'a pas un palais à pinot noir. J'y trouve le soyeux, la complexité, avec le grain et la pointe de caractère qui me manque sur les bourgognes en "dentelles". Le domaine nous dit que le 2000 a été très très rigoureusement sélectionné afin de ne perdre la face du point de vue marketing (millésime du millénaire) et que seul 36% du domaine avait mis dans le 1er vin.

Domaine de l'A Pas pu le faire
Alexandre Bonnet (champagne) pas pu le faire, curieusement presque jamais personne derrière le stand.
Domaine Gavoty Pas pu le faire
Domaine Mouscaillo Pas pu le faire
Mouthes le Bihan Pas eu le temps.
Domaine Richaud Pas eu le temps.


Terra Remonta 

Très intéressants vins de l'autre côté de la frontière du Roussillon, le blanc 2010 avait une très belle fraîcheur bien éperonnée par les 10% de chenin autorisés à titre d'expérimentation. Les rouges étaient originaux et aux élevages bien digérés.

Clos Venturi Pas le temps et trop de monde, il faudra y aller l'année prochaine.
Domaine du Vieux Télégraphe Pas eu le temps (et la dégustation LPV Est, CR à venir m'avait saturé le palais de tels vins).
Domaine de Villaine Très grande affluence, pas le temps et s'il faut bien nourrir un regret c'est peut-être celui-là.

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
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16 Jan 2023 18:11 #10

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Vinapogée 2024 - Impressions et retours

3ème année à Vinapogée, cette fois-ci au Pavillon Gabriel de Potel & Chabot, emplacement nettement plus central. Bonne organisation générale avec maîtrise et élégance. Tant le principe que la sélection des vignerons en font un événement très haut de gamme qui justifient le ticket d'entrée élevé pour l'amateur. Les professionnels sont logés à meilleure enseigne et cela en fait un événement incontournable du mois de janvier pour moi. 
Pourtant, la concurrence d'un autre salon (Domaine Maison & Château) au Pavillon Wagram m'a obligé à quelques sacrifices avant d'aller ouvrir la cave dans l'après-midi.

On peut trouver les fiches techniques de la plupart des vins en dégustation sur  cette page.  Il y a une ou deux scories dans les cuvées (par exemple, le Méal 1998 de Chapoutier était un blanc). Comme d'habitude, je mettrai une ligne pour chaque stand et il n'y aura pas de CR proprement dit, plus une collection d'impressions tant des vins que des conversations avec les vignerons. Je n'ai pas ouvert le livret avant mon retour du salon, ne fonctionnant qu'aux stands et à l'affluence (donc les moins fréquentés en priorité).

Bordeaux, AOC Castillon Côtes de Bordeaux - Domaine de l'A
Le grand vin sur 2010, 2012 & 2013

Première fois que j'arrive à aller sur ce stand qui a le plus souvent beaucoup de chalands. Stéphane Derenoncourt est une sommité de l'industrie et ce fut un vrai plaisir de l'écouter expliquer son vin et l'histoire du domaine. Comme souvent avec les "légendes", il n'y a nul besoin de trop en faire : calme, didactique, précis, à mille lieu d'une exaltation un peu baroque ; j'ai bien apprécié le contact. 
Quant aux vins, il y a effectivement une gradation de qualité du 2013 au 2010, ne cachant nullement les difficultés du 2013 (coulure, véraison disparates et inachevées, grande vendange en vert pour soulager les vignes). Le tri a été important et le vin a une acidité plus saillante que les autres années. C'est vraiment un vin à mettre à table où cette petite vivacité pourra remuer un plat opulent ou à la texture doucereuse comme les daubes par exemple. Le nez aussi est plus fruité, sur le poivron et la tomate.
2012 et à un degré supérieur 2010 ont un nez qui truffe bien, des tanins présents et une acidité plus intégrée. C'est toujours gastronomique mais on pourrait les mettre sur des plats à base de champignons, tel une omelette aux cèpes par exemple.

Champagne, Alexandre Bonnet
AOC Rosé des Riceys 2013, 2000, 1986.

Pour le coup une vraie surprise puisque la maison n'avait apporté que des vins tranquilles rosés dont un pourrait presque entrer au club des vins anciens de F.Audouze. Alexandre Bonnet n'a pas d'effervescent à apporter avant quelques années puisqu'ils ont repris la commercialisation en propre de bulles en 2017 dixit les explications d'Irvin le chef de cave (si j'ai bien écouté bien sûr).
La dégustation du plus ancien au plus jeune était intéressant et le 1986 a constitué un moment d'émotion du salon. La robe a vraiment pris une couleur de terre battue, la phase est tertiaire où les arômes sont fondus autours de la fraise des bois écrasée, du cuir, de l'humus et des myrtilles. La structure est toujours là et le vin donne l'impression de sécurité et de quiétude.
Le 2000 avec le recul constitue une passerelle entre ses parents sans être une nature morte synthétique des deux. Expérience intéressante.
Le 2013 a lui une vivacité plus saillante, un fruit plus à l'avant-plan avec une couleur plus pleinement rosé. 
En tout cas, une limpide démonstration de la capacité de garde des vins issus de ce terroir identifié de longue date en Champagne.
 
Rhône, M. Chapoutier
C9P Croix de Bois 2012 rouge, 3 Ermitages (De l'Orée blanc 2014, Pavillon rouge 2011, Le Méal blanc 1998). Toutes les fiches techniques se trouvent sur la  boutique du domaine.

Chapoutier est une machine de guerre commerciale et il y avait trois représentants au stand, parfaitement carrés pour distribuer les verres et au point sur les cuvées. Personnellement, M. Chapoutier a le paradoxe d'apporter parmi les plus gros pedigrees du salon et de ne pas m'émouvoir plus que ça.
L'Orée blanc présente les caractéristiques que je pense classiques d'une marsanne : gras en milieu de bouche et tension qui se refait par les amertumes sur une longue finale.
Croix de Bois est un parcellaire de C9P placé tarifairement en-dessous de Barbe-Rac présent les années précédentes, Barbe-Rac étant plus près du Rhône et plus sableux, Croix-de-Bois ayant plus de galets roulés. Ayant peu d'expérience sur cette vaste appellation, je ne peux que dire que c'est bon sans développer plus avant.
Le Méal 1998 commence à présenter une apogée par le côté sphérique du vin et l'onctuosité globale des arômes, cela goûte comme un miel de grande qualité à la longue persistance.
 
Alsace, Domaine Marcel Deiss
Mambourg 2011, Altenberg de Bergheim 2008 & Schoenenbourg 2000.  Fiches techniques des vins sur le site du domaine.

Sélection resserrée mais superbe cette année avec la toujours radieuse Manon (Jean-Michel Deiss présentait la première masterclass). Premier stand de la journée avant la curée. De façon générale, les trois vins sont bels et biens très différents dans leur toucher de bouche, texture et palette aromatique avec systématiquement beaucoup de personnalité.

Le Mambourg est le terroir le plus précoce du domaine avec son sol calcaire et son encépagement exclusivement de la famille des pinots (ni GW, ni Riesling, ni muscat ou klevner) et donne des jus qui n'ont pas de problèmes de fermentation. C'est le vin le plus riche et baroque dans une itération sèche. Impressionnante longueur.

L'Altenberg de Bergheim est l'un des microclimat les plus chauds de la région, accentué par un sol argilo-calcaire-gréseux à veine ferrugineuse pauvre permet des maturités hors-normes accentuées par de la pourriture noble de l'ensemble des cépages complantés. Cette pourriture noble explique que c'est le terroir le plus tardif du domaine pour les vendanges. A contrario du Mambourg, les SR sont presque systématiques à niveau liquoreux. C'est une sorte de synthèse entre un riesling alsacien qui pète le fruit comme un Kientzler ou un Brand VV de ZH avec le punch et l'énergie du Kabinett Lenchen de Peter Jakob Kühn en Rheingau. Cela fait voyager et recharger les batteries.

Le Schoenenbourg se distingue par son sol à teneur en gypse associées aux marnes qui procure une capacité de garde exceptionnelle au vin. Présence de pourriture noble régulière qui procure un équilibre le plus souvent demi-sec ou moelleux La complantation est dominée par de vieux rieslings ainsi que des vieilles souches inconnues. Le toucher de bouche est vraiment singulier ainsi que la texture qui évoque l'air saturé de poussières de pierre dans les carrières. Puis une acidité iodée, saillante, puissante sans être pour autant traumatisante agit comme un treuil à un chariot de saveurs multiples. C'est le vin le plus long à se faire mais d'une classe incroyable également.

Champagne, Maison Alfred Gratien
Brut 2012 & Collection Memory 1997

J'y suis passé en vitesse au vu de l'affluence et parce que la représentante est sympathique et identifié depuis que l'on se croise. J'ai pu goûté la Memory est la collection des dégorgements tardifs (25 ans sur lattes). La maison ne fait pas de malo et un élevage majoritairement en fût, sous la direction d'un chef de cave dépositaire d'un savoir-faire générationnel. En effet, à l'instar des maisons de Cognac, c'est en quelque sorte une "charge" qui se transmet dans la famille Jaeger.
Le vin présente toujours une grande vivacité et énergie avec encore beaucoup de fruits primaires qui alternent avec les arômes d'évolutions plus oxydatifs.

Bordeaux, Saint-Julien Château Lagrange
Le grand vin en 2014, 2010 & 2005.

J'avais beaucoup aimé l'année dernière (en bénéficiant d'un bel effet séquence au passage après Louis Jadot) et j'y suis repassé avec plaisir cette année parce qu'il n'y avait pas grand monde. 2014 est un millésime classique, 2010 et 2005 sont considérés comme des grandes réussites au château. Bonne conversation avec le vigneron, enthousiaste, à l'aise et confiant dans ses vins. Le principal enseignement est que la proportion de Cabernet augmente ces dernières années avec 84% pour le dernier millésime alors que 2005 était à 50/50 avec le merlot. L'explication est classique : le merlot explose les taux d'alcool, le cabernet sauvignon mûrit pleinement en restant à moins de 13°.

Pour moi, ces vins sont le classicisme bordelais dans toute son épaisseur, le vin ne saisit pas le cœur mais les tripes et le cerveau en activant tous les récepteurs : le nez est classe avec un juste dosage de boisé et de cassis, la texture associe une certaine onctuosité avec un petit grain stimulant et la longueur est importante sur des arômes et une sensation hédonique globale agréable et souveraine.

L'âge a surtout une influence sur la texture, et 2005 commence à développer un peu d'évolution tertiaire.

Bordeaux, Saint-Estèphe, Château Phélan-Ségur
Fée aux Roses 2007 à 2009, ainsi que le grand vin 1998 en jéroboam.

Une propriété dont le contact est toujours super agréable et que j'apprécie beaucoup. Sélection relativement originale, et discours commercial très étonnant. En effet, Fée au Roses est une collection spéciale issue de lots mis de côté par l'ancien propriétaire du château (la famille Gardinier du groupe Taillevent a vendu en 2018) afin de vinifier un style différent du grand cru que l'on qualifierait "d'international".

Les Fée aux Roses sont clairement des vins de table, puissants qui ont besoin de plats généreux afin de "plastronner" leur volume. Ce sont en tout cas des vins qui n'entrent plus dans la fenêtre d'Overton actuelle des œnophiles bon teints. Mes deux voisines ne se sont d'ailleurs pas privés d'asséner en toute quiétude que ce n'était pas du vin "correct". 

En revanche, le grand cru 1998 a une texture de taffetas superbe avec de l'élégance, le plaisir est grand.
 
Provence, Bandol Château de Pibarnon
AOC Bandol rouge 2006/2009/2012 ainsi que le Vieux Marc de Bandol 1997 (24 ans d'élevage).

Les rouges se tous très bien goûtés et cela fait plaisir par rapport à ma dernière expérience sur un jéroboam 2005 qui était aromatiquement plat. Les robes sont très jeunes. Cette fois-ci, les tannins du mourvèdres était tous très bien fondus pour une texture satinée et des arômes de mûrs et de sucs. Idéal pour accompagner un tartare et sa sauce Worchester, une tranche de viande saignante voir même du gibier volant. Je n'ai pas repéré de différences significatives entre les trois cuvées, beau témoignage de la capacité de garde du vin.

En revanche, j'ai eu un peu plus de mal avec le vieux marc dont le feu n'était pas apaisé par le temps. Mais je ne suis ni connaisseur, ni client de cette classe de spiritueux.

Portugal, Douro, Taylor's
Assortiment exceptionnel encore une fois : le plus grand vintage de la collection - Quinta de Vargellas Vinha Velha Vintage 2004, Tawny Golden Age (50 ans), Porto Very Very Old Port (Tawny 80 ans !)

Le dernier stand de la journée et le feu d'artifice. Les deux tawnys étaient déjà présents l'année dernière. Ce sont deux cuvées exceptionnelles à tous égards qui enfoncent bien le dégustateur sur sa chaise, ma préférence allant tout de même au Golden Age, moins balsamique dans ses saveurs. Le VVOP est une expérience singulière à prendre comme telle, c'est dans l'absolu le résultat d'une ambition et d'un orgueil démesuré.

Mais j'ai trouvé le vintage Quinta de Vargellas Vinha Velha encore plus incroyable. C'est le vintage le plus rare de la maison, issu d'une sélection des meilleurs jus des vignes historiques de la propriété. Plus de 30 cépages plantés en foule, et sur terrasse. Comme la BA d'Egon Müller du mois de septembre à Trèves, c'est génial et admirable et à défaut de décrire, j'encourage fortement à tester. Ce genre de vin justifie amplement la place du Porto parmi le panthéon des oenophiles.
 
 
Bourgogne, Bouzeron, Domaine de Villaine
AOC Bouzeron 2014 (2 lots), AOC Bourgogne Les Clos Aimé 2014, Passetemps AOC Santenay 1er Cru rouge. Il n'y avait pas les Montots.

Ce fut mon deuxième stand de la journée après Deiss et je suis content d'avoir eu M. de Benoist presque pour moi tout seul. Il est d'une fluidité et d'une aisance d'expression impressionnante, fin d'esprit et l'écouter a été extrêmement intéressant (à défaut d'adhérer pleinement à ses propos). Sa finesse d'esprit s'est manifesté par cette anecdote : il m'a dit "je vous reconnaît, vous étiez là l'année dernière", je ne l'avait pas approché à moins de 10 m en raison de l'affluence mais il m'a fallu 20 min pour trouver que cette phrase gratuite avait 50% de chance d'être correcte, le cas échéant, ça flatte l'interlocuteur qui se retrouve dans ses petits souliers et plus malléable :-:)

Cela a parlé réchauffement climatique, recherche de fraîcheur aromatique dans un contexte d'acidité plongeante pour le chardonnay, stabilité des vins défavorisée par les Ph hauts ainsi que le sujet qui me laisse beaucoup plus circonspect de la mémoire du vin (et donc de l'eau). J'avais déjà lu que M. de Benoist était très investit dans ce versant là, et il a indéniablement un grand charisme et une grande passion quant à ses vins.
Son propos principal sur le versant tangible et pratique était qu'il fallait travailler sur l'amertume afin de récupérer la fraîcheur que l'acidité en baisse ne permettait plus, ainsi que sur l'eau des raisins.

Passons aux vins : les Clous Aimé est déclassé en Bourgogne générique puisque c'est du Chardonnay du terroir de Bouzeron dont l'AOC est dévolu à l'Aligoté. C'était bon, avec de l'expression aromatique, le côté élevé et beurré absent et de bon équilibre général.
Les deux Bouzerons 2014 se différenciaient par un facteur particulier que j'avais la charge de trouver. Le premier était sphérique, avec une complexité plutôt inférieur au chardonnay mais une pression sur le palais nettement plus forte et une fraîcheur agréable. Le deuxième m'a paru plus étiré en bouche avec des amers nobles pointillistes qui ajoutaient de la longueur. L'arrivée de 3 autres visiteurs au moment où j'étais sur la deuxième bouteille a activé la faconde "benoistienne", me vendant la mèche sur le travail des amertumes. 
J'ai donc repris les éléments de langage pour expliquer que j'avais trouvé la deuxième bouteille plus longue et sapide avec le support amers léger et agréables et que c'était la bouteille qui avait subi l'expérimentation (qui était d'avoir fait un tour du monde sur une frégate de la Marine Nationale durant 1 an ; 240 bouteilles embarqués, 150 consommées par le mess des officiers et les dignitaires durant les escales et une centaine rapporté à bon port). Loupé, ma bouteille favorité était la bouteille témoin.

Le Santenay rouge était vraiment top dans le genre élégant et sapide. C'est un style dont je comprends maintenant parfaitement pourquoi il a tant d'afinicionados mais pas au point de justifier le culte sans nuance qui le place dans une sphère au-dessus du reste de la production viticole mondiale.
 
Chais d'Oeuvre

Passage au stand pour le petit jeu de l'aveugle. 3 bouteilles en chaussette, tombées après avoir tenté ma chance sur toutes les bouteilles.

Bouteille 1 :

Rouge rouge impénétrable, nez qui "pinote" (ce n'est pas un adoubement pour moi), en bouche, c'est dense avec des tanins biens fondus et un peu d'humus. Cela ne fait pas très vieux, c'est bon et ça passe tant en dégustation pure même si ça brillerait largement à table. Ces caractéristiques syncrétiques de pinot noir et de vin plus sudiste me font caler et je donne ma langue au chat. C'est un Bourgueil 1999. Pas de trace de poivrons, pas d'angles rugueux et une démonstration que le temps sert admirablement les cabernets de Loire.

Bouteille 2 : 

Belle robe rouge à rebords rubis et tuilés indiquant une évolution indéniable. Je dis direct qu'il y a de l'âge, le sourire en coin et le sourcil droit levé en chapeau chinois au stand me permettent de deviner que le vin est probablement plus jeune que le précédent avec une évolution plus rapide. Le bouquet est fruité et sur le suc, la bouche est souveraine avec des tanins fondus mais toujours un petit grain intéressant. C'est bon. J'ai retenu ma leçon de l'année dernière, le cépage est un mourvèdre, l'impression hédonique de tension et de fraîcheur me fait pencher pour un sol calcaire, et par conséquent, je tente Bandol Terrebrune. C'est un carton plein et c'est un 2003 !

Bouteille 3 :

La robe est noire couleur café avec du dépôt. Le bouquet est sur le café, le rancio et le toffee. Il me paraît évident que c'est un VDN du Roussillon et opte 50/50 pour un Banyuls. J'aime bien en tant que digestif. C'est validé, un Banyuls 1996 "Très vieux rancio".

Cela me fait 1,5 points sur 3, moins bonne performance que mon 3/4 de l'année dernière.

Conclusion

C'était super, énormément de jolies cuvées, le fait d'avoir beaucoup de vignerons ou de maîtres de chai en personne est un bonus. Dommage qu'il y a eu concurrence cette année (je posterai un CR plus tard dans la semaine de ce salon). L'année prochaine, je ne courrai pas deux lièvres à la fois et patienterai plus pour faire les domaines du Languedoc ainsi que les domaines étrangers, croix de bois, croix de fer !

Merci de m'avoir lu.

Edit : suivant la suggestion de Sylvain, les domaines non visités ont été mis en spoiler.

Attention : Spoiler !

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
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16 Jan 2024 13:26 #11

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Réponse de oulababa sur le sujet Vinapogée 2024 - Impressions et retours

A 55€ le ticket, et vu que tout ce que vous avez "sacrifié" , je ne vois pas trop l'intérêt d'y aller à vrai dire. 

Xavier L.
16 Jan 2024 14:26 #12

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Réponse de legui sur le sujet Vinapogée 2024 - Impressions et retours

Moi je ne vois pas l'intérêt d'indiquer tous les stands où le galet n'a pas roulé...
 

Guillaume
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16 Jan 2024 14:57 #13

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Réponse de TristanBP sur le sujet Vinapogée 2024 - Impressions et retours

Je trouve au contraire cette indication intéressante, même s'il elle est peut-être un peu trop développée: s'il n'avait indiqué que les stands roulés, on aurait pu croire à un salon concentré sur l'Alsace-Bordeaux-la Champagne. Et cela permet de ne pas avoir à aller sur le site pour voir les autres régions et domaines représentés, sachant qu'il n'y en pas un nombre incalculable comme lors des grands salons. 
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17 Jan 2024 00:12 #14

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Vinapogée 2024 - Impressions et retours

A 55€ le ticket, et vu que tout ce que vous avez "sacrifié" , je ne vois pas trop l'intérêt d'y aller à vrai dire. 

Bonjour Xavier,

Je ne sais pas analyser ce message autrement que comme une pique peu constructive, gratuite et surprenante de surcroît vu que vous n'avez pas de passif particulier. Pour adresser votre remarque, il était clair dans le texte que j'ai payé 0€ parce que pro, que j'ai fait un autre salon pendant la mâtinée avant d'aller ouvrir mon magasin l'après-midi d'où le temps contraint.

Bonne journée,

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
17 Jan 2024 07:34 #15

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Réponse de starbuck sur le sujet Vinapogée 2024 - Impressions et retours

Pour essayer de mettre tout le monde d'accord, on peut dire qu'effectivement il peut être utile de savoir quels sont les domaines présents mais nous sommes nombreux à survoler les sujets pour s'arrêter sur des accroches qui nous intéressent plus.
D'où l'intérêt de mettre les titres des vins et domaines dégustés en gras dans les CR
Une solution pour une autre fois peut être d'indiquer dans un paragraphe en fin de message la liste des domaines présents mais non dégustés.

Sylvain
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17 Jan 2024 08:22 #16

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Réponse de ChristopheD sur le sujet Vinapogée

Quand on sait le travail que réprésente un tel CR, on ne peut qu'être ébahi face à des remarques qui ne s'attachent en aucune façon à la transcription minutieuse du discours technique et des impressions de dégustation...
Quel gâchis...

Merci M. le Galet, joli travail!
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17 Jan 2024 08:48 #17

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Réponse de Boubzou sur le sujet Vinapogée

Je partage le sentiment de Christophe. Merci Sven de ce travail que j'imagine fastidieux! 

Alexandre
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17 Jan 2024 09:45 #18

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Réponse de legui sur le sujet Vinapogée

C'est surtout la lecture qui est fastidieuse...

Guillaume
17 Jan 2024 09:52 #19

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Réponse de Gastronomix sur le sujet Vinapogée

Le domaine de l'A 2010 on le laisse tranquille ou on l'attaque maintenant ?
17 Jan 2024 23:24 #20

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Vinapogée

Si tu en as qu’une seule, j’attendrais encore 2 ans pour elle-même (question de texture). Sinon dès maintenant avec un plat d’automne/hiver avec des champignons.

Le nez truffe déjà bien.

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
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18 Jan 2024 06:52 #21

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Réponse de LADIDE78 sur le sujet Vinapogée

Chapeau et merci pour le CR ,  bravo d avoir fait les deux salons dans la même journée , moi de mon coté je n en ai fait qu un seul " Domaine , maison et Chateau  " et c était bien suffisant , mais j ai hésité entre les deux , la course dans les salons c est pas pour moi, ,  je fais simple sur mes retour car on déguste pas pareil sur les salons 
Encore merci 
didier

Mal-voyant depuis 31 ans et passionné de vins comme vous tous
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18 Jan 2024 09:33 #22

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Vinapogée

Bonsoir Didier,

Merci pour le message. J'ai fait mon CR de DMC et n'hésite pas à poster le tien, en espérant que nous ayons fait quelques stands en commun.

Bonne soirée,

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
20 Jan 2024 20:53 #23

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Réponse de oliv sur le sujet Vinapogée

Vinapogée
Un salon militant pour les vins matures;

www.vitisphere.com/a...
05 Fév 2024 16:18 #24

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