Retour de Vinapogée, une première pour moi que de découvrir de nombreuses appellations réputées pour être longues à se faire dans leur fenêtre de dégustation.
Château de Beaucastel, Rhône Sud,
Roussanne VV, CNdP 2009
Une robe dorée intense, texture visqueuse, reflets paradoxalement verts. En bouche, c'est riche et explose de fruits exotiques, pas d'arômes tertiaires mais une tension filigrane. L'explication du domaine est que la roussanne à la garde reprend en tension en diminuant l'aspect gras au fil du temps. Ayant quasiment aucune connaissance des blancs du Rhône, et étant friand de rieslings allemands, je suis tout de même convaincu par l'équilibre du vin. Certes, ce n'est pas torchable comme un Kabinett de Sarre mais c'est beau.
TB
CNdP 2007
La robe est évoluée avec un aspect tuilé en bord de disque indéniable. Le nez exhale les fruits rouges et la mûre puis une petite odeur d'humus et de lichen se manifeste. En bouche, la chaire et la viscosité du vin sont remarquables, une impression de sucrosité est là liée à la maturité probablement très importante des baies. C'est un vin à mettre à table vu sa matière et sa persistance. Le domaine nous explique que cette année-là fut exceptionnelle pour les mourvèdres et qu'il y en avait une proportion supplémentaire et ceci expliquait la mâche particulière du vin.
TB
CNdP 1998
La robe est encore plus évoluée et vraiment tuilée, les larmes moins importantes que le vin précédent. Le nez est nettement plus animal, de cette odeur de viande, d'énergie physique qui n'est pas de la transpiration mais celle d'un organisme animal vivant qui vient dépasser l'odeur de fruits noir. En bouche, se retrouve cette même matière visqueuse assez tertiaire qui n'a pas encore englouti le fruit. La persistance est évidemment importante. C'est une belle bouteille de gastronomie.
Exc
Domaine de la Bégude, Provence
Irréductible, Bandol, rosé 2011 (en magnum)
La robe est d'un rosé intense avec des reflets cuivrés. Le nez porte les petits fruits rouges et les herbes de Provence. La bouche donne une impression de sucrosité pronooncée presque comme des bonbons arlequins. Une persistance surprenante mais ce n'est pas tout à fait ce que je recherche en vin pour le moment.
B+
Rouge 2005, Bandol
La robe est d'un noir profond, le nez exhale les fruits rouges, la garrigue, un peu de cuir et de sous-bois. C'est très traçant et digeste en bouche sur le même mode que le nez et c'est très beau! Guillaume Tari est très bavard d'une conversation très agréable et instructive. Il nous explique que le mourvèdre apporte cette mâche et cette impression de sucrosité alors que ses vins visent le 0g de résiduel. En effet, vu qu'il travaille en plus proche du mode nature, pour stabiliser le vin il est préférable de ne plus avoir de sucres libres ni non plus de faire les malos afin de minimiser la présence de bactérie.
Exc+
Rouge 2009
On pourrait reprendre une trame similaire au 2005 mis à part une finale légérement plus acide qui apportait encore un peu de fraîcheur très agréable.
Exc+
Au final un petit coup de coeur pour le domaine.
Domaine Belargus, Anjou
Coteau des Treilles 2018
Chenin sur sol de schiste, les vignes ont désormais 18 ans et on sent que les racines ont pu se développer. C'est un beau chenin de Loire avec ses marqueurs classiques qui restitue en finale une belle note minérale qui me renvoie en classe devant le tableau noir.
B+ maintenant, TB+ avec un peu d'évolution
Coteau des Treilles 2012
J'ai trouvé le vin entre deux âges et qui manquait un peu de minéralité, ce n'est pas la meilleure itération de la cuvée.
B
Coteau des Treilles 2008
Avec l'évolution, les notes de miel et un peu de truffe apparaissent, ce qui enrichit la palette aromatique. En revanche, les vignes vraiment jeunes de l'époque n'ont pas vraiment saisi encore le sol et j'ai trouvé la relance assez faible avec l'aspect minéral peu perceptible.
B+, TB+ pour les amateurs de truffe (pas mon cas)
Champagne Bollinger
Bel assortiment mais queue trop importante et j'ai passé mon tour (n'ayant pas encore été frappé par la foudre chez cette maison).
Domaine René Bouvier, Bourgogne
Chacun ses fatuités mais en tant que nouvel amateur totalement étranger au culte du bourgogne, et au vu des prix pratiqués ; je passe mon chemin (mettre plus de 30 euros pour avoir le 3ème niveau ou choix de raisin du vigneron me fait *****).
Domaine du Castel
Le virus du Languedoc ne m'a pas encore tout à fait pris.
Domaine de la Cendrillon
Le virus du Languedoc ne m'a pas encore tout à fait pris.
Domaine Alain Chabanon
Le virus du Languedoc ne m'a pas encore tout à fait saisit.
M.Chapoutier, Rhône
Barbe Rac, CNdP 2011
100% grenache, élevage cuve inox. C'est un CNdP de fruit d'une longueur relativement réduite en bouche pour le standard de l'appellation avec pas d'évolution tertiaire perceptible. De même les tanins sont fondus et le vin se boit sans difficulté même si la matière imposante ne le rend pas aussi digeste qu'une petit Claus Preisinger.
B
Pavillon, Ermitage 2011
Tout d'abord, l'un des premiers ermitage que je goûte. 100% syrah sur la parcelle des Bessarts et sol de granit (qui est une particularité de la cuvée dixit le domaine). C'est évidemment délicieux avec une fraîcheur agréable et une persistance traçante en bouche qui n'est jamais saturante.
Exc
Le Méal, Ermitage 2011
100% marsanne, 30% de bois neuf, 15-18 mois d'élevage sur galets roulés. Encore un blanc du Rhône à l'acidité perçue basse, une richesse de fruit et de texture importante. Pas tout à fait ma came mais les fins amers finaux s'occupent de la relance et rendent le vin très beau et le hisse au-dessus d'un St-Péray goûté mardi dernier.
Exc+
Domaine Chêne Bleu, Rhône Sud
J'ai passé mon tour. Beaucoup de queue
Domaine du Clos des Fées, Languedoc
L'exception qui confirme la règle, je n'ai pu m'empêcher de vouloir essayer des étiquettes, c'était ma toute première dégustation de la journée.
Vielles Vignes 2011 en magnum
Délicieuse cuvée quotidienne comme présentée par le domaine : gouleyante sans manquer de fond ni de caractère.
B+
Le Clos des Fées, 2009
Le vin du dimanche est effectivement une marche au-dessus de la VV, un nez plus odorant, une bouche plus large et puissante, une longueur en bouche supérieure dans un équilibre convainquant.
TB+
La Petite Sibérie 2003 en magnum
Le vin de l'année est effectivement une cuvée très différente et ce millésime qui n'est que le 3ème est délicieux car il fusionne densité et légèreté, puissance et fraîcheur, gouleyance et persistance. Le prix est évidemment très élevé rendant l'équation RQP caduque mais c'est indéniablement de la grande qualité.
Excellent+
Domaine Combier, Rhône Nord
Trop de queue
Domaine Cosse-Maisonneuve, Sud-Ouest
Trop de queue
Chateau La Croix de Gay, Pomerol Bordeaux
La Croix de Gay, Pomerol 2012
97% Merlot, 3% CF. Robe rouge à peine évoluée : peu de vanille et de bois au nez mais de jolis fruits rouges à points. Toucher de bouche très soyeux et persistance très belle.
TB+
La Fleur de Gay, Pomerol 2001
Robe noire foncée, grande intensité olfactive avec des arômes animaux et de sous-bois par-dessus des fruits noirs mûrs. En bouche, le vin est soyeux mais avec une trame plus charpentée et de tension. C'est vraiment bon et encore meilleur à table.
Exc
Domaine Coursodon, Rhône Nord
Trop de queue mais il y avait un très bel impérial de St-Joseph
Domaine Marcel Deiss, Alsace
C'était l'un de mes objectif et le stand le plus assidu. La réputation du domaine est grande et les bouteilles proposées pas les plus anodines. Mon expérience a été un peu ternie par 2 autres "pros( ils avaient les bracelets de pro)" dont l'euphémisme dirait que manifestement leur socialisation n'avait pas été achevée (l'un d'eux avait une carte de visite mais a été grossier et à contre-temps dans toutes ses interactions mais pas de la façon qu'un autiste ou une personne authentiquement sans filtre le serait).
Mambourg GC 2002
Terroir le plus précoce du domaine avec élevage en barrique, en complantation comme tous les vins du domaine. Boule d'énergie, de fruit et une longueur sensible que la structure en demi-corps ne laisse pas présager au début. C'est le GC du domaine qui s'ouvre le plus vite voire même qui n'a pas vraiment de mauvaises phases d'après Mme Deiss.
Exc
Altenberg de Bergheim GC, 2004
A l'inverse de Mambourg, l'Altenberg est le terroir le plus tardif du domaine en dépit de son exposition plein Sud. Ceci est causé par l'argile froide du sol qui ne se réchauffe pas. Le fait particulièrement marquant est que l'intégralité de la parcelle suit la même maturité, du Klevener jusqu'au PG. Le vin en lui-même est très bon dans un équilibre qui goûte demi-sec (environ 50g/L en analytique).
Exc
Schoenenbourg GC, 1994
Ce vin est le plus long à s'ouvrir en raison de la nature du sol qui combine l'argile et du gypse qui est une matière riche en soufre. Cela lui procure naturellement une résistance à l'évolution et aux maladies supérieure qui explique la patience requise pour ce vin. Mme Deiss n'envisage pas de les ouvrir avant 20 ans. Ce sont également les plus vielles parcelles du domaine.
Le vin en lui-même est très minéral et persistant.
Exc
Je pense tout de même ne pas avoir pu profiter des vins dans les meilleures conditions mais la patte originale, la foi dans leur démarche et les résultats dans les verres confirment la valeur de leur approche.
Domaine Dureuil-Janthial, Bourgogne
Trop de queue
Champagne Alfred Gratien
Brut 2007 BdB en magnum
Un bon Bdb qui est déjà sur ses saveurs tertiaires tout en conservant une bonne acidité.
TB+
Collection Memory BdB 1998 en magnum
Belle jeunesse dans ce vin qui exprime ses arômes tertiaire tout en conservant du fruit en arrière-plan sur les citrons et limes. C'est traçant, persistant. J'aime bien ce genre de champagne qui ont la force de l'âge. En effet, d'autres très vieux BdB avaient une telle jeunesse que je n'ai pas perçu la différence en bouche avec des BdB NM. Mon expérience avec les champagnes m'enseigne en réalité que les champagnes oxydatifs, évolués ou très vineux ont ma préférence par rapport à des BdB de compét basés sur l'acidité et la craie.
Exc
Maison Paul Jaboulet Aîné, Rhône Nord
Thalabert, Crozes Hermitage 2010
Bonne syrah bien gouleyante et souple.
B+
Chapelle, Hermitage 2006
L'un des premiers millésimes vinifiés sous la férule de Caroline Frey qui décidât de réduire un peu la durée d'élevage. En effet, il y a un très beau fruit et un toucher un peu similaire à celui de Pomerol. Je ne suis pas encore assez branché rouge, ni riche pour mettre les sommes demandées dans cette appellation cela dit.
TB
Maison Louis Jadot, Bourgogne
Chacun ses vanités.
Le Macchiole, Italie
Dans le rétro un petit regret de n'y être pas allé malheureusement.
Domaines Alain Brumont (Château Montus & Bouscassé)
Château Montus, Pacherenc du Vic-Bilh sec, 2010
100% petit courbu et très bonne surprise avec du gras, des fruits à noyaux et de la minéralité.
TB
Château Bouscassé VV, Madiran 1995
100% tannat. La matière était bien fondue, des fruits noirs à profusion, boite à cigare et un peu de bois. C'était très bon. Evidemment un très bon vin à table.
Exc
Château Montus, Prestige, Madiran 2002
100% tannat. J'ai trouvé qu'il y avait plus de puissance dans celui par rapport aux VV.
Exc
Château Montus, La Tyre, Madiran 2010
Ce parcellaire de prestiige offrait encore plus de persistance par rapport au Prestige.
Exc+
Dans l'ensemble, une fort jolie dégustation et les rouges sont de vrais de caractère qui mettent du temps à se faire mais sont à la hauteur de mon modeste palais.
Château Phélan Ségur, St-Estèphe
2011
Très gouleyant, porté sur une aromatique de fruits rouges et un peu de poivrons. J'aime bien.
TB-
2009 en magnum et carafé 2h
Le niveau a monté de deux crans avec un fruit en plénitude, des tannins fondus et pas d'arômes tertiaires. C'est un délice à boire dès maintenant.
Exc+
2005 en Jéroboam
C'est très beau également avec également un fruit à maturité et les premières notes tertiaires qui sont apparues, principalement le sous-bois et la terre.
Exc+
Globalement, ce domaine ainsi que les Alain Brumont ont des vins très différents de ceux de l'est de la France à la même latitude, il n'y a pas cette texture visqueuse ou cette impression de sucrosité dans les rouges. Pour le moment, ma préférence va pour les premiers, mais il paraît que les goûts évoluent très vite en matière de vin...
Champagne Philipponnat
Clos des Goisses 2007 en magnum - 11 ans de lattes
A majorité PN, je retrouve cette vinosité assez caractéristique de la maison avec un crémeux de bulle que j'associe plus à Gosset. C'est une belle itération de cette cuvée millésimée tous les ans avec ses hauts et ses bas d'après la critique.
TB+
Cuvée 1522, rosé 2006 - 6 ans de lattes
Rosé que j'ai trouvé classiquement bon mais avec toujours cette bulle agréable et une belle intégration des deux composants du champagne.
TB
Réserve millésimée 2000 - 20 ans de lattes
Nous sommes dans un très beau territoire de vin vineux où on perçoit l'héritage du PN avec des arômes tertiaires qui se détache du crémeux moelleux des 20 ans de repos avant dégorgement. C'est vraiment mon style de Champagne, et remarque que les millésimés de la Maison me touchent à chaque fois.
Exc+
Château de Pibarnon, Provence
Bandol 2011
Le mourvèdre parle avec sa texture mâchue, beau fruit, volume ainsi que des tannins soyeux.
TB
Bandol 2010
Le nez est atypique et me fait penser à des bonbons arlequins. Mis à part ça, la partition est relativement similaire au vin précédent avec peut-être moins de volume.
TB+ pour le volume plus digeste.
Bandol 2007
Cette année très solaire a permis d'avoir des mourvèdres charnus et volumineux. C'est une version surchoix de 2011 et peut-être moins mon style.
TB
A noter la très bonne conversation et hospitalité du stand. Depuis 2015 en raison des sécheresses à répétition dues aux fortes chaleurs moyennes, les rendements ont diminués de 30% en moyenne par rapport à la moyenne historique.
Champagne Pol Roger
BdB 2008 - Dégorgé en 2015
Je dirais que c'est BdB millésimé de facture classique, porté sur l'acidité et le citron plutôt qu'un Chardonnay un peu funky qui vire jurassien.
B+, la bulle de Pol Roger est tout même très caressante.
Brut Vintage 2004 - Dégorgé 2015
Là, ce n'est plus la même chose avec le PN qui se manifeste par ses touches de fruits du vergers qui émergent de la belle bulle "Chesterfield" de la maison. C'est très bon.
TB+
"Sir Winston Churchill" 2002 - Dégorgé 2013
La cuvée de prestige pousse encore les feux par rapport à la millésimée pour mon plus grand plaisir et j'aime beaucoup. Bel équilibre entre le fruit du PN, la minéralité et l'acidité pour la longueur en bouche, et le repos sur latte apporte un moelleux caressant très réussi.
Exc
Ragnaud Sabourin, Cognac, Grande Champagne
35 ha en Grande champagne, pas de négoce pour les raisins, intégration verticale complète, 50% de la production à l'export.
N°20
20 ans de barrique pour ce cognac de couleur cuir de selle de cheval, l'alcool est déjà bien tempéré sans que le fruit primaire des moûts n'ait disparu. Après je suis réellement un béotien des spiritueux et mon avis ne vaut pas tripette.
B+
N°25
Au moins 25 ans de barrique, la différence se fait sur le moelleux et la robe plus foncée. Les 43° ne se perçoivent quasiment pas.
TB
N°35
On entre dans le territoire du haut du gamme où le rancio a pu faire effet, les arômes se rapprochent nettement plus de ceux d'un VDN et l'alcool passent totalement au second plan. C'est très bon comme digestif, et certainement traître.
Exc-
Domaine Rolly-Gassmann
Coup de coeur pour la quantité de cuvées apportées et pour le PG VT 1996 qui est mon premier blanc truffé de mon existence. Bien qu'étant un profond anti-truffe, j'ai trouvé cette évolution remarquable pour un cépage - où jusqu'à maintenant j'ai toujours trouvé un manque de définition de ses arômes - privilégiant le gras et le volume. Le vaste domaine n'a pas de parcelles en GC mais ses lieux-dits sont de qualités.
Weingarten de Rorschwihr, Sylvaner 2011
Toujours du perlant dans la plupart de ses vins que j'aime bien et dynamise l'attaque. Du gras et des fruits jaunes et à noyau. Un peu de SR. Vin que j'aime, réussite pour ce cépage fragile.
TB
Riesling de Rorschwihr, VT cuvée Yves, 2010
Perlant, sucres mangées et des petits amers nobles de pamplemousse qui dynamise le vin et le rendent digeste. Très bon!
TB+
Rotleibel de Rorschwihr, VT, PG 1996
truffe blanche, sucres digérés, persistance. C'est vraiment très beau et une grande découverte pour moi.
Grand !
Oberer Weingarten de Rorschwihr VT GW 2008
Là encore une réussite en VT avec un GW qui n'est pas variétal, avec un nez de miel de sapin, épine d'épicea et un peu de terre sans oublier évidemment le botrytis. En bouche, c'est puissant et équilibré.
Exc
Champagne Ruinart
De très beaux flacons, tous en magnums et un style très différent de toutes les autres maisons présentes. Le style vise à exacerber le fruit à un point excessif pour mon goût personnel car je ne perçois plus l'effet de l'autolyse des lies et rapproche dans une certaine mesure le vin d'un prossecco. Outre-mesure, le discours explicatif et commercial était archi-rodé, on sent la machine derrière.
R 2009 en magnum
La cuvée classique utilise plus de chardonnay qui est le cépage de la maison au contraire de Bollinger ou Roederer. C'est très primaire et court en bouche et je pense tout simplement plus du tout mon style d'effervescent que je recherche maintenant.
AB
Dom Ruinart, BdB 1993 en magnum
Alors certes un vin de presque 30 ans d'une telle jeunesse est très impressionnant mais je n'ai trouvé que de la pomme verte, du citron et quelques petites reines-claudes dans le panier. Pas de notes funky tertiaire comme de la croûte de fromage ou de petit rancio. Les 10 ans sur lies se perçoivent un petit peu par le côté caressant de la bulle mais cela demeure léger. C'est vraiment un vin à maille large et superficiellement plaisant pour qui boit du champagne 3 fois par an, mais quasiment tout le monde avec ce budget et ces paramètres font des choses plus intéressantes, fascinantes, risquées. Ca ne dépareille pas suffisamment du BSA à mon sens.
AB
Dom Ruinart, Rosé 2004 en magnum
Assemblage de 20% PN en coteaux champenois, proportion importante en Champagne pour un assemblage (la plupart des maisons sont à moins de 10%). De même, je dirais que c'est le même style avec l'assemblage de deux vins de fruits exacerbés, et on retrouve ceci en bouche de façon un peu dissociée. Il y a tout de même un peu d'évolution car j'ai eu l'évocation d'un bâton de cannelle sur un lit de mousse en goûtant. Dans relisant des articles de la RVF, il semblerait que le style de la maison au mi tant des 2000 ce style fut très critiqué pour son manque d'équilibre au détriment des arômes secondaires, et à cet aune je peux accorder ça aux derniers tirages de R : c'est effectivement moins primaire.
AB
Château Suduiraut
Ce fut mon deuxième stand de la journée et j'ai beaucoup aimé les vins. Je suis un bec à sucre il semble.
2009
14°, acidité à 3,5 & 160 g par L. 65% de barrique neuve 18 mois
C'est une belle année de botrytis avec un joli nez, des sucres qui commencent à être digérés, la vanille s'efface progressivement et c'est très bon.
TB+
2005
13,5°, acidité à 3,6 & 150g par L. 50% de barrique neuve 18 mois
Là encore une belle année à botrytis et un vin plus traçant que le précédent avec un bel équilibre plus dynamique.
Exc++
2001
13°, acidité à 4,5 & 160g par L. 40% de barriques neuves pendant 24 mois, il y avait également des barriques de plus de 1 vins à l'époque d'où des élevages un peu plus long.
L'année du siècle dans le Sauternais et les chiffres analytiques suggèrent que le botrytis fut particulièrement remarquable avec des raisins remarquablement mature mais une acidité hors-norme. Et celà se traduit dans le vin où le nez explose le safran, le soufre et le rôti de botrytis. En bouche, la longueur en bouche est vertigineuse et il est impossible de reprocher une quelconque pesanteur à ce vin. C'est vraiment vraiment délicieux et un rappel que les liquoreux ont place parmi les vins exceptionnels.
Grand!
Le CR des principaux exposants est maintenant terminé, j'ai aussi pu participer à des jeux chez Idealwine et Chais d'Oeuvre où j'ai pu confirmer mes lacunes abyssales pour la dégustation à l'aveugle (j'ai placé Barthélémy de Chateau Le Puy en Pinot Noir de Bourgogne).