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Un magnifique week-end chez Nathenri !

  • Jean-Loup Guerrin
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Un magnifique week-end chez Nathenri ! a été créé par Jean-Loup Guerrin

Quant Nathalie et Henri reçoivent, ce n’est pas rien ! 
Cela commence le samedi midi, se poursuit le dimanche, et même le lundi midi pour profiter de ce long week-end de la Pentecôte.

De bonnes bouteilles, bien sûr, mais aussi de la bonne humeur, des balades (le temps s’est révélé très clément, la pluie de s’invitant que la nuit) et beaucoup d’échanges et de partage.

Les invités qui ont eu cette faveur étaient Cédric, Didier, Yann et moi-même, accompagnés de nos moitiés.
Nous avons dû négocier ferme pour avoir le droit d’apporter une bouteille chacun, pour l’ensemble du week-end…

Et cela s’est déroulé en cinq actes de dégustation, que je vais vous conter peu à peu.
Voici donc l’acte 1, le samedi midi.


Champagne Roederer – Collection 242

 

Vin de base 2017 (un millésime qui sera le roi du week-end !).

La robe arbore un or clair.
Intense et d’abord citronné, le nez bifurque ensuite vers la brioche et les fruits blancs.
Après une attaque ronde, la bouche est bien fraîche avec une belle vivacité, la bulle frémissante. Le dosage (combien de sucre ?) apporte de la gourmandise jusqu’à une finale d’allonge correcte, dotée de notes discrètes, crayeuse et citronnée (la boucle est bouclée ! ).
Très Bien (+) pour ce Champagne élégant, parfait pour bien lancer le week-end !


Domaine Vincent Dauvissat – Chablis – 2017

 

L’or de la robe est bien clair.
D’une belle intensité, le nez se base sur des fruits blancs et des effluves marines apparaissent, sur la coquille d’huitre, complétées par des touches de craie et de champignon.
L’attaque se montre large, avec de la densité et un peu de gras. L’acidité tient l’ensemble droit dans ses bottes avec toujours cette aromatique de coquille d’huitre, la finale persistante étant teintée d’une touche beurrée.
Très Bien +(+)


Domaine Jean-Paul & Benoît Droin – Chablis Premier Cru – Montmains – 2005 (en magnum)

Ce magnum nous avait été offert par Benoît lors d’une de nos visites chez lui. Il est donc bu en semi-aveugle, seul le nom du vigneron m’étant encore en mémoire.

La robe dorée est teintée de vert et légèrement fluo
Le nez très intense, entêtant et complexe, associe des arômes de fruits blancs et de lys à des notes boisées bien sensibles, ainsi que des touches plus éparses balsamique et truffée.
La bouche allie avec bonheur amplitude, léger voile de gras, aromatique aboutie et acidité bien ciblée. La finale très persistante et épurée confirme l’origine chablisienne, avec notamment son côté salin.
Très Bien ++ / Excellent

Le lendemain, le vin n’a pas beaucoup évolué, un peu plus apaisé et patiné.


Domaine de Montcalmès – Coteaux du Languedoc – Blanc – 2017

 

Assemblage pour moitié de marsanne et moitié de roussanne.

L’or de la robe est bien marqué.
Très expressif et riche, le nez développe du miel, du tilleul et de la poire, très chenin donc…
La bouche est rondement assise sur une chair pleine d’un beau volume, habillée d’un léger gras et aux saveurs aromatiques avenantes avec des notes d’élevage encore présentes. L’acidité est un peu juste, sauf dans la finale plus tendue, ce qui lui procure une bonne allonge.
Très Bien +

 
Tartare de saumon

Le plat renforce la belle empreinte aromatique du vin mais ne pallie pas son petit déficit de vivacité (3,5 / 5).


Domaine Fourrier – Bourgogne – Pinot noir – 2018

 

Le vin a été carafé pendant quatre heures.

La robe assez claire a déjà perdu ses reflets violets de jeunesse.
Le nez se révèle ouvert et friand, sur des arômes ravissants de cerise pure, à peine complétés de touches épicées et florales.
La bouche est toute en raffinement, avec une chair svelte et épurée. La très belle acidité (coup d’œil à l’étiquette : on est bien sur 2018 ! ) apporte de la fraîcheur mais ne se montre pas stridente, de même que l’élevage est sensible mais non gênant. La finale est dans la lignée, bien pointue.
Très Bien (+)


Clos Rougeard – Saumur-Champigny – Le Clos – 2012

 

Nouvelle bouteille bue ensemble un mois après…

La robe peu sombre est nettement tuilée sur la frange (après coup, et si tant est que l’on puisse comparer, elle est donc assez différente).
D’une belle intensité, le nez nous offre une palette classique et classieuse du cabernet franc : poivron rouge et paprika sur fond de framboise.
Le profil longiligne de la bouche, fluide, sans aspérités, avec des tanins aux abonnés absents ou alors en filigrane, permet d’apprécier ce vin pour son évidence et sa sincérité sans qu’il manque de tenue. La grande persistance acidulée et toute en finesse laisse un palais prêt pour la gorgée suivante.
Très Bien +(+)


Alvaro Palacios – Priorat – Finca Dofi – 2011

 

Assez sombre, la robe a perdu ses atours de jeunesse sans encore gagner ceux d’évolution.
Le nez très intense est marqué par le chocolat, mais on y trouve aussi des fruits noirs bien mûrs, avec du pruneau, et des touches épicées.
La bouche frappe par sa richesse, son ampleur et son toucher moelleux. Les tanins sont souples et la fraîcheur est suffisante pour contrebalancer cet ensemble assez opulent, mais pas pour faire oublier son caractère capiteux. La finale est également un peu dissociée entre acidité et alcool, mais elle bénéficie d’une grande allonge grâce à sa force impactante.
Très Bien + car un peu plus équilibré qu’il y a presque deux ans mais j’aurais dû attendre quatre à cinq ans pour qu’il s’apaise encore plus.

A noter que mes camarades ont trouvé le grenache, qui est en fait le cépage unique de ce vin.
C’est sans doute le rouge qui a fait le mieux ami-ami (3,5 + / 5)  avec les délicieuses lasagnes.


Mas de la Seranne – Coteaux du Languedoc – Terrasses du Larzac – Bonaventura – 2011

 

La robe est sombre et entre deux âges.
Assez intense, le nez affiche une belle expression de fruits noirs, mûre et cassis, des notes de garrigue et d’épices, ainsi que quelques accents chocolatés.
La bouche fait preuve d’un bon équilibre, sur une matière à la maturité irréprochable et bien mise en valeur par la vivacité. Les tanins sont très soyeux et seule l’allonge moyenne apporte un bémol, mais ces dames commençant à caler, on peut se resservir sans problème !
Très Bien +(+) pour ce vin sudiste à point !


Château Climens – Barsac – 2004

 

L’or de la robe est bien ambré.
Très intense, le nez affiche un botrytis bien net, avec de l’orange confite, de l’abricot, du miel, une touche résineuse et une autre safranée.
La bouche a gardé toute la fougue de sa jeunesse, riche et bien liquoreuse, très savoureuse. L’acidité parait un ton en -dessous mais elle doit être présente et sous-jacente car le vin ne bascule pas dans la lourdeur et montre au contraire une belle élégance ; d’ailleurs il paraitra encore plus équilibré le surlendemain. La longue finale avenante et plus épurée confirme que le vin a un avenir radieux devant lui.
Très Bien ++ en tenant compte également de la deuxième dégustation.

L’accord est bien réussi (3,5 / 5) avec une tarte aux poires, le vin gagnant encore en finesse.


 
Line-up acte 1

Les visages sont radieux, les sourires larges…
A près de 17h, il est cependant temps pour une petite marche ou pour une sieste réparatrice car le deuxième acte se profile : ce sera à La Gourmandine, la cantine d’Henri...

Jean-Loup
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08 Jui 2022 15:39 #1

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Un magnifique week-end chez Nathenri !

L'acte 2 est décrit  ICI .

Jean-Loup
11 Jui 2022 10:57 #2

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Réponse de mgtusi sur le sujet Un magnifique week-end chez Nathenri !

Jean-Loup,

Ton CR m'a donné envie de regoûter Climens 2004 car j'en avais acquis une caisse à vil prix mais il m'a toujours déçu.

Je vais donc refaire une tentative ce weekend.

 

Michel
11 Jui 2022 12:16 #3

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Réponse de didierv sur le sujet Un magnifique week-end chez Nathenri !

Il était largement meilleur le lendemain et il sera encore meilleur dans 5 à 10 ans . Mais avec une caisse tu peux y aller 

Didier
11 Jui 2022 15:12 #4

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet WE chez Nathenri acte 3 : une attaque venant de Bourgogne !

Comme annoncé en fin d'acte 2, nous avons effectivement une excellente surprise pour cet acte 3 avec la participation de Christophe (Pins) et de sa charmante moitié Cathy, que je ne connaissais pas encore (Cathy, car le Christophe, même quand on ne le voit pas souvent, on s’en souvient ! ).
Ils avaient fait le crochet au retour de Bourgogne pour rejoindre leur Ariège.
 
La joyeuse assemblée

C’est parti avec l’apéritif.

Domaine Ballot Millot – Meursault – 2012

 

La robe se présente sous un bel or.
Le nez offre, avec une bonne intensité, des fruits blancs, du pralin, des fruits secs et des fleurs lourdes.
La bouche ample est vêtue d’un léger gras et elle est également dotée d’une fraîcheur appréciable et d’un élevage encore sensible sans déranger car fondu dans la matière riche. Elle dure très longtemps grâce à sa densité et à sa tension, pour aboutir à une finale goûteuse et nette.
Très Bien ++  On démarre fort…


Un vin de transition :

Domaine Romain Le Bars – Tavel – 2020

 

Il s’agit d’un assemblage de 50 % grenache, 25 % cinsault et 25 % syrah.

La robe est vraiment claire (pour un rouge, pas pour un rosé ! ).
D’abord peu intense, le nez s’ouvre très avantageusement à l’aération dans le verre pour déployer une aromatique de petits fruits rouges acidulés, virevoltant entre framboise, fraise, grenade et groseille.
La bouche charnue propose un fruité éclatant et joyeux mais également une grande vivacité, celle-ci se retrouvant dans la finale acidulée de bonne allonge.
Très Bien pour ce rosé somme toute assez simple mais tellement plaisant !


Domaine Henri Germain – Meursault Premier Cru – Charmes – 2015

 

Le vin a été carafé pendant une heure et demie.

La robe se situe entre paille et or.
Le nez intense s’affirme sur des fruits blancs bien frais, notamment la poire, soulignés par un fin grillé.
La bouche est bâtie sur de beaux fondements, avec une grande tension, une matière mûre intégrant bien l’élevage et enrobée par un joli gras. L’ampleur et la persistance se disputent la première place et la finale est marquée par une chouette rondeur.
Très Bien ++ / Excellent pour ce vin tout jeune et qui ira très loin car il a toutes les qualités pour bien vieillir.
 

Pain de coquilles Saint-Jacques et crevettes : d’une grande finesse !

Le mariage est fort réussi (4 / 5), tout se fond et le vin gagne encore en expression et en allonge !


Domaine Marc Colin – Saint-Aubin Premier Cru – En Remilly – 2016

 

L’or clair de la robe est teinté de reflets verdâtres.
Le nez fait preuve d’une belle intensité et est tout d’abord très fumé, avant d’élargir son spectre vers des fruits blancs, des agrumes, des herbes aromatiques et de la craie. C’est complexe et on s’y attarde !
La bouche n’est pas en reste, dotée d’une chair dense et d’un beau volume, bien tenue en ligne par une réelle vivacité. La texture de grande élégance ravit et la finale de très bonne allonge révèle une légère salinité du plus bel effet.
Très Bien ++ … quand un Saint-Aubin premier cru d’un très bon vigneron se met au niveau de beaux Meursault…

 
Les magnifiques côtes de bœuf au barbecue sont prêtes : on passe aux rouges !

Storm wines – Afrique du Sud – Hemel-En-Aarde Valley – Vrede – Pinot noir – 2016

 

La robe est claire et dévoile des signes d’évolution avec ses beaux reflets tuilés sur la frange.
Le nez n’est pas un monstre de puissance mais il a choisi le camp de la finesse, alliant des petits fruits rouges à des tonalités florales bien présentes, sur le pot-pourri et la rose fanée.
Le profil de la bouche est longiligne, grâce notamment à une acidité vertébrale remarquable. Mais il y a un joli charnu autour, au fruité patiné et très avenant. La finale est très acidulée, presque un peu trop et c’est le seul reproche que je pourrais faire à ce beau vin d’une grande finesse. D’ailleurs, en y revenant après les trois Chambolle qui vont suivre (mais oui !), il n’aura pas à rougir.
Très Bien + et déjà tout à fait à point, avec un léger potentiel de vieillissement supplémentaire.

Bon ce n’est pas un pinot de Bourgogne, mais c’est bien là qu’on l’a situé à l’aveugle ! Pas d’erreur sur le cépage… ouf.

Le vin s’arrondit bien (3,5 + / 5) sur la côte de bœuf. Le vin, c’est fait pour être bu en mangeant !


Domaine Fourrier – Chambolle-Musigny – Vieille Vigne – 2017

 

Vin ouvert juste avant dégustation.

La robe claire tuile nettement sur les bords du disque en commençant à gagner vers le centre.

D’une grande intensité et avec beaucoup de profondeur et d’éclat, le nez exhale des arômes de cerise burlat très francs, aux fins accents floraux.
La bouche dégage une sensation de sensualité, avec une chair au grand fruité, dotée d’un toucher dense et voluptueux à la fois. La grande vivacité est parfaite pour participer à l’équilibre d’école et l’allonger dans une finale toute en saveurs et en harmonie.
Excellent et pour moi le vin rouge du week-end.

Le vin s’accorde très bien avec la côte de bœuf (3,5 + / 5) mais il est tellement bon tout seul (contre-exemple de ce que j’ai écrit plus haut ) !
Quand on a su que c’était un Chambolle-Musigny, quelqu’un a dit « c’est le style Fourrier mais il ne fait pas de Chambolle ». Eh bien si et c’est aussi bon que ses Gevrey-Chambertin !

Le millésime 2017, très à l’honneur sur ce week-end, va faire l’objet d’une mini-horizontale non annoncée, pour notre plus grand plaisir !

Domaine Ghislaine Barthod – Chambolle-Musigny – 2017

 

La robe claire est aussi bien évoluée.
Le nez se montre plus fermé et plus pointu, avec de la cerise bien sûr mais aussi une touche mentholée. L’ensemble est tout de même assez classieux.
Classicisme et équilibre sont les maîtres mots en bouche : matière, ampleur et acidité. Mais le fruité est plus anguleux et teinté d’une sensation pierreuse, le toucher un peu moins soyeux en raison de tanins poudreux. La finale est bien persistante par son caractère énergique et dynamique.
Très Bien ++ mais c’est encore jeune et a un peu été pénalisé par l’effet de séquence.


Domaine Castagnier – Chambolle-Musigny – 2017

 

La robe assez sombre est tuilée sur le pourtour du disque.
De grande intensité, le nez est d’abord pénalisé par une réduction, légère pour moi (cuir, fourrure), plus forte pour d’autres (animal, écurie). Il va s’épurer à l’aération dans le verre pour offrir une aromatique de framboise et de griotte ainsi que de notes végétales (ronce), titillée par une pointe de volatile.
La bouche bien en chair fait preuve d’une belle fraîcheur mais aussi d’une certaine austérité, par son aromatique sur des fruits noirs et des accents plus sérieux, et par des tanins qui demandent encore à s’arrondir. Elle s’assouplit également à l’aération et la finale se montre dans tous les cas plus avenante, sur un beau fruité confortable.
Très Bien + actuellement mais c’est sûrement le vin le plus jeune des trois et qui dispose de tous les atouts pour s’améliorer en vieillissant.


J’ai oublié de faire les photos des trois plateaux de fromages thématiques qui nous ont accompagné tout le week-end, sans doute par esprit de charité envers Oliv…

Nous passons donc au dessert, composé d’un gâteau (voir plus loin) et de deux vins exceptionnels, dans compter le retour sur le Climens 2004 entamé la veille.

Château Tirecul La Gravière – Monbazillac – Sélection de Grains Nobles – 2015

 

La robe se dévoile sous un bel or très ambré.
Le nez se livre sans retenue, d’abord axé sur les fruits jaunes avec du coing, puis apparaissent avec insistance le miel, le safran et l’abricot confit.
La bouche impressionne, par sa grande liqueur et sa formidable acidité, les deux se combinant parfaitement. Mais n’oublions pas la troisième composante, la très belle aromatique en rétro-olfaction ! La finale est portée loin, plus par cette aromatique dense que par l’acidité, le sucre s’affinant un peu pour ne pas alourdir le palais.
Très Bien ++ / Excellent dès à présent mais à attendre dix ans et plus pour aller vers plus de raffinement.

 
Tarte au chocolat à la Didier : miam !

Les deux compères trouvent un terrain d’entente sur le moelleux (texture et sucre), moins sur l’aromatique (3 / 5).


Domaine Philippe Delesvaux – Coteaux du Layon – Anthologie de Grains nobles – 2010

 

Cette cuvée n’a été produite que deux quatre fois en 40 ans d’existence du domaine, en 1995, 1996, 1997 et 2010...

La belle robe est encore plus ambrée que celle du Tirecul La Gravière SGN !
Le nez offre une aromatique intense assez luxuriante voire décadente de raisins secs, poire séchée et miel.
La bouche est très concentrée et très sucrée (environ 320 g / l). L’acidité exceptionnelle ne parvient cependant pas d’après moi à tempérer la fougue de ce sucre qui emplit le palais, le tapisse et l’alourdit un peu trop. L’aromatique reste aussi démonstrative et intéressante qu’au nez mais c’est too much pour moi.
Très Bien et à revoir dans ... 30 à 50 ans…

A noter que trois dégustateurs sur dix ont préféré ce vin au précédent ; il faut donc relativiser mes commentaires sur ces deux vins.

Quant à l’accord avec le plat, il ne faut pas le chercher, le vin emportant tout sur son passage et constituant un dessert à lui tout seul.

 
Line-up acte 3

Encore un magnifique repas, dominé en quantitatif et en qualitatif par la Bourgogne, mais avec quelques interludes intéressants et un final liquoreux en feu d’artifice !

Au revoir Christophe et Cathy, et à bientôt …

Jean-Loup  
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12 Jui 2022 13:50 #5

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Domaine Romain Le Bars – Tavel – 2020
Il s’agit d’un assemblage de 50 % grenache, 25 % cinsault et 25 % syrah.
 



Romain Le Bars m'avait indiqué que sur 2020 c'était 60% grenache et 40% syrah. Mais ma remarque est anecdotique.

Jean
12 Jui 2022 14:59 #6

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 Impressionnant! Merci de partager ces moments.
Remarque : l'Anthologie de Delesvaux a également été produite en 1995 et 1996, en plus de 1997 et 2010.
David Chapot.
12 Jui 2022 22:34 #7

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet WE chez Nathenri acte 4 : on calme le rythme !

Nous sommes sortis de table il n’y a pas si longtemps, mais il ne faut pas mollir, simplement calmer un peu le rythme !

Juste une partie de pétanque pour profiter du beau temps, au cours de laquelle Cédric a pu montrer toutes ses qualités, et c’est reparti !

Programme allégé, donc, car Christophe n’est plus là …

Domaine Gérard Boulay – Sancerre – Comtesse – 2013

 

La bouteille a été ouverte juste avant service.

La robe paille présente quelques reflets gris.
Le nez très ouvert fait preuve d’une belle complexité, avec d’abord des fleurs blanches et une touche végétale, peut-être de buis, mais ensuite des fruits blancs, des agrumes, une touche de pétrole (mais oui !) et une autre crayeuse.
Le style de la bouche est vif, basé sur une tension caillouteuse et crayeuse. La finale alanguie, tout en développant une belle amplitude, est plus gourmande, avec même une légère sensation de sucrosité.
Très Bien ++ pour ce vin de caractère


Domaine William Fèvre – Chablis Grand Cru – Les Clos – 2000

 

La robe est d’une couleur intermédiaire entre paille et or.
Le nez de forte intensité est très marqué par la vanille (« glace à la vanille » dit Yann…), et complété par des arômes beurrés et une touche de fruits jaunes et exotiques.
La bouche paraît un peu écœurante, surtout en première phase, et pourtant elle ne possède quasiment pas de gras ; cela provient donc de l’aromatique. Fort heureusement l’acidité va se manifester de façon crescendo, lui apporter une forme d’équilibre et l’allonger. Mais la vanille fait son retour en finale, voire le caramel…
Très Bien mais sans plus.

C’est donc décevant pour moi, mais pas pour tous.
Je suis surpris car William Fèvre est connu pour proposer des vins tendus et cristallins, mais l’élevage a dû être trop poussé en regard de la matière.


Domaine des Croix – Beaune Premier Cru – Les Tuvilains – 2017

 

Tiens, un Bourgogne 2017 ? Cela faisait longtemps ! 
Il faut dire qu’Henri a très bien détecté le haut niveau de ce millésime, dans les deux couleurs, associé à une grande capacité à être bu jeune.
De plus, cela va me permettre de me faire une idée sur ce domaine qui fait de plus en plus parler de lui, a posteriori bien sûr car on est toujours à l’aveugle.

La robe vermillon est claire et tuilée.
Le nez intense propose un fruité croquant, mêlant fraise, framboise et cerise, auquel on peu rajouter une note de grenadine et une touche végétale. L’ensemble est très avenant : j’aime !
La bouche joue sur la finesse plus que sur la puissance, d’un profil cristallin, droit et gourmand à la fois, et au fruité pur. La finale de belle allonge se montre acidulée sans renier une certaine densité.
Très Bien +(+)

Il me tarde de découvrir d’autres cuvées de ce domaine qui dorment dans ma cave. 


Domaine Claude Dugat – Gevrey-Chambertin – 2017

 

La robe assez sombre ne donne aucun indice de jeunesse ou d’évolution.
Une pointe de volatile renforce l’intensité des fruits noirs, agrémentés de fines notes épicées.
La bouche bien en chair est dotée d’une acidité haut placée que ne parvient pas à équilibrer la matière au fruité plutôt terne. La finale salivante et acidulée permet de rester sur une meilleure impression.
Très Bien sans plus, mais à revoir en espérant que le vin se civilise et que l’acidité se tempère au vieillissement.


Champagne Roederer – Blanc de blancs – 2014

 

La robe se situe entre paille et or.
D’une belle intensité, le nez tout guilleret se montre attirant par ses arômes de fruits blancs et de noisette, entrelacés de tonalités grillées et d’agrumes.
La bouche affiche toute sa classe, nous gratifiant d’une belle charpente, d’une grande densité et d’une énergie traçante, d’une bulle évanescente et d’une longueur remarquable. L’aromatique est plus fraîche qu’au nez, à la fois pierreuse et crayeuse avant que de fins amers ne prenne le relais en fin de bouche.
Très Bien ++ pour ce vin au dosage certain (8 g / l) qui a su s’effacer.

Ce vin servi pour accompagner un flanc au caramel maison de compétition a fait mouche ou presque (3,5 / 5) car il a gardé toute sa fraicheur.

Voilà qui termine en beauté ce quatrième acte et cette formidable deuxième journée.

 
Le line-up : acte 4

Bonne nuit les amis !

Jean-Loup
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15 Jui 2022 22:59 #8

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Réponse de Vaudésir sur le sujet WE chez Nathenri acte 4 : on calme le rythme !

Le rachat de William Fevre par Henriot datant de 1998, la réduction de fut neuf largement utilisé s'est fait progressivement pas instantanément ce qui pourrait expliquer cela.
Stephane 
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15 Jui 2022 23:32 #9

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet WE chez Nathenri acte 5 : on atterrit en douceur

Oui, il faut lever encore plus la pédale d’accélérateur car nous avons tous de la route à faire pour rentrer à Roanne, Orléans ou Bourges… Mais on ne freine que sur la quantité, pas sur la qualité ! 


Domaine Morey-Coffinet – Chassagne-Montrachet Premier Cru – En Cailleret – 2014

 

L’or de la robe brille de mille feux.
Le nez fait preuve d’une grande intensité, s’approchant de la puissance. Des fruits jaunes s’exhalent du verre, mais aussi de l’amande et de l’anis.
La bouche joue sur un registre plutôt opulent, par son ampleur, sa densité et son aromatique riche teinté de notes boisées mais juste ce qu’il faut. L’acidité a choisi un profil bas mais est bien compensée par une amertume en finale qui permet de redresser la bouche.
Cette amertume se transforme en clou de girofle au réchauffement si bien que j’ai opté pour un assemblage marsanne-roussanne…
Très Bien (+)


Domaine Les Vignes oubliées – Coteaux du Languedoc – Terrasses du Larzac – 2011

 

La robe sombre fait apparaître des reflets légèrement tuilés sur le pourtour du disque.
Le joli nez est doté d’une bonne intensité et d’une aromatique constituée de fruits bien noirs, cassis et mûre, de chocolat et d’épices, ainsi qu’une touche de boîte à cigare. Belle complexité !
Chaleureuse et large, la bouche affiche un fruité expressif, une acidité contenue et un boisé harmonieux. Les tanins moelleux et la finale goûteuse à forte empreinte chocolatée ne laissent pas de doute sur la région et l’ensemble oriente vers un des très bons représentants de ce secteur des Terrasses du Larzac.
Très Bien +

 
Civet de lièvre : un plat royal !

Le mariage est superbe (4 / 5) car le vin propose les mêmes caractéristiques de puissance et de moelleux, tout en s’affinant juste ce qu’il faut.


Château de Ferrand – Châteauneuf du Pape – 2010

 

La robe fait encore bien jeune, restant très sombre et sans aucun indice de vieillissement sur sa teinte.
Le nez intense offre un fruité noir très pur, à peine nuancé de cacao.
La chair de la bouche est dense et ample, au fruité concentré. L’ensemble est assez chaleureux mais le vin possède suffisamment d’acidité pour l’affiner, avec une résultante bien classieuse. La finale s’allonge remarquablement, plus en force qu’en vivacité, sans manquer d’élégance.
Très Bien +(+) pour ce vrai Châteauneuf du Pape en tout début d’apogée.

Avec le civet, tout s’équilibre, et c’est donc bien un tel plat qu’il fallait à ce beau vin pour signer un superbe accord (4 / 5).

 
Le line up : acte 5

On n’allait pas en rester là et on a pu terminer les trois liquoreux des repas précédents, mes notations restant sensiblement les mêmes, sauf pour le Climens 2004 qui s’est montré encore plus à son avantage que deux jours avant. Mais peut-être a-t-il profité de la comparaison avec ses deux comparses plus riches en sucrosité.


Voilà, c’est déjà terminé mais toutes les bonnes choses ont une fin…
Un énorme merci à Nathalie et Henri pour leur accueil tout au long de ce week-end, avec de superbes propositions culinaires et vinicoles et aussi une grande liberté pour les activités à la carte, un sourire continu et une bonne humeur sans faille ! 

L’année prochaine, ce ne sera pas chez eux (snif ! ) mais sans doute chez Gaëlle et Cédric (chouette ! ).

Jean-Loup
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19 Jui 2022 11:38 #10
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Réponse de mauss.th sur le sujet WE chez Nathenri acte 5 : on atterrit en douceur

Quel week-end!! Merci pour ce partage et toutes ces notes de dégustation!
02 Juil 2022 14:52 #11

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