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No-raw, no-go... mais que du beau !

  • legui
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No-raw, no-go... mais que du beau ! a été créé par legui

Un nouveau groupe qui se monte sur un coup de tête, juste l'envie de boire bon sans esprit de chapelle... première soirée, grande réussite. Bon appétit et large soif, mission accomplie !
Aveugle totale pour tous les participants, au final un ordonnancement assez cohérent. Et du plaisir à ne plus savoir qu'en faire.

On débute par deux très jolis champagnes, qui donnent le "la" de la soirée  - l'un étant un peu l'antithèse de l'autre...
- Champagne Suenen, Oiry Blanc de blancs grand cru : c'est large, rond, brioché, gourmand. Facile d'abord, généreux, on ne se pose pas de question, et on se ressert.
- Champagne Hugues Godmé, premier cru : un vin plus intellectuel, qu'il faut un peu aller chercher. La bouche est droite, presque stricte, très jolis amers finaux. Moins gourmand donc, mais assez jouissif tout de même !
 

Suivent quatre blancs assez énormes - plaisir gustatif proche de 100
- Muscadet, cuvée Excelsior 2005, domaine Luneau-Papin : un vin qui nous aura bien fait voyager - toutes les régions ou presque y seront passées, du Rhône nord, de l'Alsace, de la Savoie, de la Loire... impossible de retrouver le cépage Melon. J'ai noté une attaque qui ressemble à un riesling, une densité un peu huileuse comme une vieille roussanne, des amers finaux assez nobles. ça part un peu dans tous les sens, mais au final c'est assez harmonieux. Etonnant.
- Côtes du Jura, Savagnin ouillé 2016, la Pierre renaissance, domaine les Granges Paquenesses. Petit calage en route, j'ai vraiment du mal avec ce cépage quand il est ouillé. Un nez sur la cire, assez austère, une acidité assez repoussante. Pas grand fan, mais propre. Juste pas pour moi.
- Vin de France, les Noëls de Montbenault 2015, domaine Richard Leroy : le monstre de la soirée. Une acidité tranchante, et une énoooooorme longueur en bouche - 30 secondes après avoir dégluti (difficilement recrachable, ça), le vin est toujours là. Première fois que je goûte si bien un vin du domaine. Les mauvaises langues en face diront que si c'est pas bon, c'est Rouliers, paraît-il !
- Saint-Aubin 1er cru le Charmois 2010, domaine JC Bachelet : retour à la maison, sur un profil plus familier. Un nez légèrement miellé, une bouche qui déroule impeccablement, des jolis amers. Rien qui dépasse. Sans le grain de folie des vins précédents, plus classique donc. Mais rien à redire, c'est très très joli.
 

Difficile d'enchaîner avec les rouges... la prise de notes se fait erratique. Encore heureux que le premier n'avait aucun intérêt !
- Moulin à vent 2012, domaine Diochon : paix à ses cendres, bu clairement trop tard. Petit millésime, d'un bon vigneron pourtant. Mais pas grand-chose à sauver.
- Givry 1er cru Servoisine 2010, domaine Joblot : Un vin qui m'a semblé clairement sur le déclin, ou alors une bouteille qui aura mal vieilli. J'ai trouvé ça un peu passé, un peu sec, dommage c'est un joli climat
- Corton Perrières 2007, domaine Vincent Girardin : un nez très élégant, on est clairement sur un joli pinot. On y retourne avec plaisir. La bouche est une peu en-deçà. Bon si on veut chipoter, on peut se dire que ce qu'il y a dans le verre n'est pas à la hauteur de son pédigrée.
- Chambolle-Musigny 1er cru, les Charmes 2017, domaine Christian Clerget : j'ai dû passer à côté de celui-ci, en tout cas il ne m'a pas marqué...
- Saint-Joseph, les Granits 2009, domaine Chapoutier : on change de crèmerie clairement. Y'a de la matière clairement, ça peut s'attendre encore un moment, sans problème. Ce n'est pas franchement l'archétype du vin gourmand, mais c'est bon, très bon même. ça fait des merveilles sur la viande.
- Côte-Rôtie, les grandes places 1995, domaine Gérin : une grosse quille pour finir, un vin à point. Allez, si on veut chipoter y'a peut-être une pointe d'alcool, à moins que le palais ne commence à fatiguer. 
   

Et parce qu'une soirée qui se respecte finit sur une note sucrée, voici le Jurançon, au capçeu 2017, domaine Camin Larredya : très joli sucre donc, je n'ai pas reconnu l'acidité du jurançon pourtant ; c'est frais, digeste, pas lourd... mettez-m'en quelques-unes de côté, je suis client !
 
Bref, jolie soirée, jolis convives, on s'est promis de se revoir très vite !

Guillaume
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14 Avr 2023 17:35 #1
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Réponse de POP sur le sujet No-raw, no-go... mais que du beau !

Première rendez-vous de ce nouveau groupe, c’est l’occasion pour rencontrer de nouvelles personnes et d’échanger des points de vue. En synthèse on peut dire que les vins se sont tous bien goûté et qu’on a probablement trouvé notre QG avec de la place, et une cuisine fort correcte ma fois. Ce fut un très bon moment !

Bulles :

Champagne Suenen, Oiry Blanc de blancs grand cru : Le vin est assez droit avec un élevage marqué (nez patissier), c’est gourmand et expressif. Le vin est long. J’ai beaucoup aimé, c’est d’autant plus remarquable que je ne suis pas un grand fan de 100 % chardonnay. Très bien.

Champagne Hugues Godmé, Premier cru Extra Brut: un vin plus discret au nez, moins marqué par l’élevage sur lie, de ce fait, le fruit ressort un peu plus que dans le champagne précédent. La bouche est droite, le corps assez large et la longueur est très bonne. Le dosage faible rend le vin un peu strict mais très buvable car il nettoie bien la bouche. C’est très bien +
 
Blancs :
Muscadet, cuvée Excelsior 2005, domaine Luneau-Papin : nez assez discret sur les agrumes et la pomme blanche. En bouche l’acidité est Medium +, l’alcool paraît faible (moins de 13%), il y a une pointe d’amertume fine en fin de bouche et l’aromatique est assez discrète. Plus que l’amertume, on a une sensation terpénique comme si on avait un peu de tannins dans ce vin. C’est assez déroutant et difficile à placer sur une carte de France. Le vin est beau (Bien +). J’aimerais revoir cette quille avec un beau poisson avec une sauce légère, il devrait faire merveille. Merci à Pierre pour cet apport original.
 Binôme :
Côtes du Jura, Savagnin ouillé 2016, la Pierre renaissance, domaine les Granges Paquenesses : Le nez est un peu plus expressif, en bouche, l’acidité est haute, on a un peu moins de structure que le Leroy bu en même temps. Je dirais que ce vin est un peu moins « focalisé » que son binôme, en bouche j’ai l’image d’un crochet alors que l’autre est rectiligne. C’est quand même très bon.
Vin de France, les Noëls de Montbenault 2015, domaine Richard Leroy : C’est probablement la plus grosse quille de la soirée, même si initialement le nez était assez discret, il ne trompe pas et on reconnaît assez rapidement le chenin, ce qui est confirmé par l’acidité haute, équilibrée par un corps moyen +, un alcool moyen et surtout une finale follement longue. C’est vraiment un vin tout en longueur. Excellent. Un grand merci à Julien pour son apport mémorable.
Saint-Aubin 1er cru le Charmois 2010, domaine JC Bachelet : (mon apport) J’avais un peu peur que mon vin ne paraisse mou après la paire de fou qui l’a précédé. Finalement, ça a été. Le nez est assez discret sur la fleur blanche, les fruits blancs avec un peu de vanille et de pomme. En bouche le vin a du corps (Moyen +), alcool moyen, et s’exprime en longueur. Je le trouve très bon et à l’image de la production du domaine, toujours très élégant malgré le millésime un peu chaud et le long élevage de deux hivers en tonneaux. Excellent – pour moi car un cran en dessous du Richard Leroy en terme de longueur mais plus confortable.
 Rouges :Alors que les bulles et blancs ont été goûtées avant de manger, les rouges sont passés après les entrées, c’est peut-être pour cela que nous les avons moins bien goûtées même si le niveau fut là aussi très élevé.

Moulin à vent 2012, domaine Diochon : Le vin est dur avec un côté astringent, l’aromatique tertiaire laisse penser que ce vin aurait dû être bu bien plus tôt. Dommage, Guillaume ne va pas enrôler grand monde dans sa secte d’adorateur du Gamay avec ce vin et va passer une fin de soirée à se faire charrier. Heureusement qu’il aime ça !
 Binôme :
Givry 1er cru Servoisine 2010, domaine Joblot : Le vin a plus de corps que son binôme, les tannins sont également plus présents, je lui trouve un côté plus confortable et plus immédiat, quoique, légèrement plus court que son binôme. C’est pour moi un vin qui est à son plateau de maturité et qui doit être bu. Très Bien.
Corton Perrières 2007, domaine Vincent Girardin : (mon apport) Ce vin est pour moi l’arquétype de son climat. Il ne ment pas sur le cépage et devrait être extraordinaire. Pourtant, il a comme je trouve assez souvent dans cette partie de la côte de Beaune en plus d’un côté noyau de cerise, d’une matière fine et concentrée, une note végétale que je trouve un peu trop marquée (le millésime influe probablement aussi dans ce sens). Elle ressort d’autant plus en face du Givry, qui est plus accessible et procure plus de plaisir. Le vin est quand même très long, mais cette sensation de sous maturité gâche un peu le plaisir et empêche de le qualifier d’excellent. Très Bien.
Chambolle-Musigny 1er cru, les Charmes 2017, domaine Christian Clerget : Je suis comme Guillaume passé un peu à côté de ce vin, on a de jolis fruits rouges mais je lui ai trouvé un côté un peu chaud, haut en alcool qui m’a empêché de le positionner en Bourgogne. Bien +
Saint-Joseph, les Granits 2009, domaine Chapoutier : On est ici sur les fruits noirs, les tannins sont assez importants et encore bien présents (Medium +), et le vin s’exprime sur la longueur avec une certaine complexité. J’ai trouvé ça Très Bien +. Pas tout à fait la matière ni la profondeur pour être excellent toutefois.
Côte-Rôtie, les grandes places 1995, domaine Gérin : Ici par contre, on a tout, les fruits noirs, de la matière et de la longueur sans manquer d’élégance ni de confort. C’est très équilibré et à maturité même si ça peut encore se garder. Excellent Susucre : Maître Pierre K nous a encore sorti un vin de sa cave. On va voyager sur cette bouteille !
- Jurançon Au capçeu 2017, domaine Camin Larredya : Joli vin qui s’exprime sur des notes de fruits jaunes, de miel. C'est frais, digeste, le sucre résiduel ne doit pas être super important ce qui m’écarte de Sauternes et m’amène plutôt en Loire, perdu ! On est à Jurançon. Très bien
 Très belle soirée, le côté petit comité me va bien, on va très vite remettre ça pour continuer à se faire plaisir et échanger, car c’est ça qui est le meilleur dans le vin, c’est le partage !
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16 Avr 2023 18:58 #2

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Réponse de Jl75 sur le sujet No-raw, no-go... mais que du beau !

L'essentiel a été dit plus haut : quelques échanges sur whatsapp, un restaurant trouvé sur LPV et le rendez-vous est pris pour un jeudi soir. Passons aux boissons :

Bulles :

Champagne Suenen, Oiry Blanc de blancs grand cru : Nez très gourmand, patissier, un peu de fruit. Vin assez long. Tout ce que j'aime dans un champagne mais aurait gagné un accompagnement pour être pleinement apprécié. Ceci dit la bouteille a fini vidée..

Champagne Hugues Godmé, Premier cru Extra Brut: Nez très discret. Un vin plus sur le fruit avec une belle finale salivante. C'est plus "intellectuel" . Très bon mais moins mon style car j'ai préféré la démonstration du précédent.
 
Blancs :
Muscadet, cuvée Excelsior 2005, domaine Luneau-Papin : Nez assez discret ou j'ai eu l'impression de trouver quelques notes terpèniques. Bouche pas mal mais le milieu de bouche est en dedans. Belle attaque et beaux amers en finale mais pas de lien entre les deux. Très sympa en apéro ou on se projette facilement avec un beau poisson blanc voire des huitres
 Binôme :
Côtes du Jura, Savagnin ouillé 2016, la Pierre renaissance, domaine les Granges Paquenesses : Nez qui envoie. Quelques notes tourbées pas de doute ça ça vient du Jura. En bouche énorme acidité à l'attaque. Pas mal de matière et une belle finale étire le vin. Vin clivant mais moi j'adhère de manière très claire. A la tombée de la chaussette je me dis que je suis heureux d'en avoir encavé pas mal car avec le succès de Loreline les bouteilles se trouvent moins facilement..

Vin de France, les Noëls de Montbenault 2015, domaine Richard Leroy : Nez assez discret de chenin. En bouche c'est le contraire. Vin ultra tendu mais très équilibré , qu'est ce que c'est long... C'est grand. 

Saint-Aubin 1er cru le Charmois 2010, domaine JC Bachelet : Ha on change de région. Nez de chardonnay bien élevé, fruits blancs, un peu de miel. ça se confirme en bouche rien ne dépasse on retrouve la même aromatique. C'est très bon mais est légèrement desservi par le monstre précédent. 
 
On commence donc de fort belle manière avec de très beaux blancs et de très belles bulles. On passe aux rouges en même temps que les plats arrivent.

Moulin à vent 2012, domaine Diochon : Ha petit sourire de Guillaume. J'en suis sûr il va sortir un gamay car "je vais t'apprendre à aimer tu vas voir". Bon bah c'est raté nez sans intérêt, en bouche c'est tanique avec une aromatique très peu intéressante. Content de pas aimer je laisse pour les autres. 

 Binôme :
Givry 1er cru Servoisine 2010, domaine Joblot : Joloi nez qui pinote, des petits fruits rouges croquants, un côté évolué presque fûmé. Bel équilibre en bouche avec une longueur correcte. C'est très sympa mais pour moi fait clairement plus évolué que son âge.
Corton Perrières 2007, domaine Vincent Girardin : Nez qui envoie encore une fois, noyeau de cerise , une note de végétal qui ramène un peu de complexité. Belle matière dans ce vin avec cette aromatique sur le fruit mais cette sensation de verdeur "cadenasse" ce vin. On a l'impression de rouler en seconde en Ferrari.. Bon on chipote ça reste très bon.

Chambolle-Musigny 1er cru, les Charmes 2017, domaine Christian Clerget : Moi aussi je fatigue et ce vin qui marquait la transition et les pinots et les vins sudiste Vin très gourmand sur les fruits rouges .Pas une immense complexité mais j'ai encore en tête ce côté chaud et haut en alcool qui m'avait fait partir sur une grenache. Quel fin dégustateur. 

Saint-Joseph, les Granits 2009, domaine Chapoutier : Clair changement de registre. Merci Guillaume de m'avoir fait changé d'avis sur Chapoutier suite à des expérience décevantes. Beau nez sur les fruits noirs. Quelques notes d'évolution. Belle attaque mais in léger manque de matière. Très chouette canon.

Côte-Rôtie, les grandes places 1995, domaine Gérin : Même aromatique que précédemment en plus intense et plus profond. Attaque franche, belle matière. Complexe sur fruits noirs, côté empyreumatique. Très belle bouteille.

Jurançon Au capçeu 2017, domaine Camin Larredya : Fruits jaune, légère touche de safran qui me fait partir sur sauternes mais c'est moins lourd, un peu de miel . Acidité chouette. Tombée de chaussette un jurançon. Quel bon dégustateur bis. Pour une fois un sucre que j'aime bien merci Pierre!


En bref belle soirée les vins se sont bien goûtés sauf le gamay mais bon c'est le jeu il faut bien un dernier. Chouettes rencontres, lieu sympa. A très vite pour la prochaine. 

Merci de m'avoir lu

J
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17 Avr 2023 11:53 #3

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet No-raw, no-go... mais que du beau !

C'est quand même drôlement bien vu le gui de servir une daube de gamay pour garder les coins à champignons et éviter que les prix montent! chapeau l'artiste ! 
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17 Avr 2023 16:56 #4

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