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LPV Côteaux de Paris : première off en petit (ou grand comité)

  • mconstant
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LPV Côteaux de Paris : première off en petit (ou grand comité) 
Comme pour Lutèce, les membres ne sont pas forcément très libres en ce mois de mai. Au départ 6 personnes, nous nous retrouvons rapidement à 3. Un membre de Lutèce se joint donc à nous et c'est parti. Arrivé au restaurant, nous apprenons qu'un autre groupe de 10 personnes faisait aussi une dégustation. Dans la bonne humeur et la bonne ambiance, nous nous sommes partagés quelques quilles d'où l'absence de photos. 

Vin 1 : Champagne Gounel Lassalle, Champagne, Extra Brut, Le Haut Bellai 
Un 50/50 chardonnay pinot noir issue d'une parcelle en 1er cru, dégorgement de septembre 2022, zéro dosage. 
Le nez est très joli sur un mélange de brioché, du fruit jaune, quelques pommes verte, du citron frais, de l'amande et de la noisette à l'aération. Très joli et complexe. 
La bouche est extrêmement salivante et est la principale caractéristique de ce vin. L'attaque est fine et élégants en attaque, équilibré avec une acidité importante mais maîtrisée avec une matière aussi importante sur ces arômes d"amandes, de brioche et de citron (fumé à l'aération). Mais c'est surtout la bulle qui donne cette salivation avec cette superbe finesse qui donne au vin une très belle longueur et reste en rétro pendant plusieurs minutes sur de la pomme un peu acide. 
Une découverte pour ce domaine, qui est en pleine ascension selon le caviste qui me l'a vendu. Sur la texture liée à la bulle, je comprends l'engouement et donne envie de se resservir. C'est simple à 4, il s'agit de la seule bouteille terminée sans aide (de nos camarades de derrière). 

Vin 2 : Domaine de l'Ecu, Muscadet sèvre et lié, Granite, 2021
Une cuvée apportée suite au décès de M. Bossard, nouvelle apprise le même jour que M Blot. 
Un nez sur le citron frais, un peu de coquille d'huître, un côté pierreux. Plutôt assez complexe même si l'on sent un vin jeune. 
La bouche présente une belle acidité en attaque qui porte le vin mais n'est pas fluide comme le rappelle le milieu de bouche sur ces arômes pierreux (certains disent minéral à table). La longueur est correcte. 
Mon apport et ça met en valeur que le muscadet est peu connu par mon groupe car très différent de l'idée que je me fais du melon de bourgogne (beaucoup plus de matière et de "minéralité"). 

Vin 3 : Domaine Jacquesson, Rully 1er cru, Grésigny, 2014
Un nez qui fait directement partir sur du chardonnay élevé donc Beaune et souvent le style de vins que j'apprécie. La robe est d'un doré superbe et le nez complexe sur le citron légèrement confit, le pop-corn et sésame présents sans être trop prégnant. Parfaitement à point avec un mélange de jeunesse et un élevage intégré. J'aime beaucoup. 
La bouche est du même acabit et délivre autant de plaisir qu'au nez avec une belle acidité qui tend le vin, un très joli fruit sur le citron confit et une finale allumette toute en douceur. Équilibre magistral avec une belle rondeur qui est présente en milieu de bouche et une longueur importante (+ de 30 secondes).  
Une superbe quille cueillie dans une phase de maturité que j'apprécie. Ça peut vieillir mais perdra potentiellement cette gourmandise. 

Vin 4 : Château des Tours, Côtes du Rhône, 2014 
Trop habitué à la collerette, ça donne des indices sur le vin. Un examen à la lumière avant même d'avoir senti me met la puce à l'oreille sur Reynaud... 
Le nez est classique Reynaud sur la fraise écrasée, l'orange sanguine, du réglisse et un côté infusé que je trouve addictif. 
La bouche est un modèle d'équilibre (ce qui n'est pas tout le temps le cas sur Tours), pleine de finesse avec ce côté de fraise infusée et sur le fruit et en finale une orange sanguine du plus bel effet. La longueur est importante, pas de tannins, aucune sensation de chaleur en finale. Un très beau vin. 
Même si on reconnaît le style, ça fait toujours plaisir et je lui ai trouvé un supplément de finesse. 

Vin 5 : Azienda agricola Ceretto, Bricco Rocche, Barolo Brunate, 2000
Le nez est clairement évolué sur le thé noir qui me frappe, du balsamique, des fruits noirs et même une légère odeur de fourrure industrielle. 
Malgré l'âge, la bouche reste sur une acidité haute, des arômes sur le fruit noir et le thé et dès le milieu de bouche, les tannins certes fins sont présents. Avec l'acidité, l'ensemble reste cependant fins et on a une belle longueur. 
Le nebbiolo fut reconnu pour ma part rapidement et ne connaissant pas le domaine, j'avoue que j'ai bien aimé (même si pas de coups de coeur et clairement moins immédiat que le Reynaud). 

Vin 6 : Domaine du Mont Olivet, Côtes du Rhône, Vieilles Vignes, 2016
Le nez fait très fruits noirs, un petit côté animal intégré, du poivre noir et un léger menthol. On baisse d'un petit cran mais ça reste agréable. 
La bouche est mûre, portée par une belle acidité et une certaine rondeur sur ces arômes de fruits noirs poivrés. Belle longueur même si assez unidimensionnel. Les tannins sont aussi présents mais enveloppés.  
Très bien fait, pour une entrée de gamme ça reste un super rapport qualité prix. .

Nous commençons à partager quelques bouteilles avec l'autre groupe et évidemment ils nous rendent la pareille. 
Vin 7 : Domaine Roc d'Anglade, Vin de Pays du Gard, Reserva Especial 7 
Un coup de coeur sur le nez avec un mélange d'épices fines, des petits fruits noirs infusés, un beau menthol. Superbe complexité, encore jeune mais déjà approchable. 
La bouche n'est malheureusement pas à la hauteur, simpliste sur les fruits rouges avec une matière fuyante malgré un bon équilibre et une longueur faible/moyenne. 
Dommage que la bouche ne donne pas les promesses du nez : phase de fermeture ? 

Vin 8 : Domaine Jean Grivot, Nuits Saint Georges 1er cru, Les Pruliers, 2008
Le nez est terreux en majorité avec un fruit rouge présents mais aussi un côté fleur fané mais aussi de l'oeuf pourri qui me dérange un peu. 
La bouche présente une acidité très forte, encore beaucoup de fruits mais des tannins presque astringente et une finale fuyante avec une longueur moyenne. 
Très moyen et peu de plaisir. Effet millésime ? Déçu à la levée de la chaussette. 

Vin 9 : Domaine Bruce Martin, Coteaux Bourguignons Blanc, 2019
Servi un peu chaud 
Le nez est sur le citron confit, un côté solaire que je vois du côté du mâconnais. 
La bouche présente une grosse matière mais sur des arômes simples sur le citron confit et une longueur faible. 
Ne connaissant pas le vin, si l'on est sur 10-15€, pourquoi pas. 

Encore une fois une belle soirée sans grand coup de coeur mais avec un beau niveau général. Et ce partage entre deux groupes qui ne se connaissent pas, c'est aussi ça la magie du vin. 

Matthias
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22 Mai 2023 20:24 #1

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