Champagne Tarlant, Brut Nature, La Lutétienne, 2005
Mise mai 2006, dégorgement 24 novembre 2021
Belle robe bouton d’or.
Nez précis, ample et plein, sur le pain chaud, un léger grillé très précis.
Bouche remarquable, dense, avec de la puissance mais aussi une trame aérienne portée par une très belle acidité.
Bulle encore vivace et aromatique expressive qui ajoutent à cette jeunesse d'expression.
Finale splendide, avec une relance fougueuse remarquable.
Excellent !
Champagne Bollinger, Grande Année, 2002
Robe vieil or.
Nez très évolué, sur un oxydatif certain, sur le cuir et le céleri, de nettes senteurs de champignon de Paris.
Bouche ferme, plus froide, un peu évoluée peut être, ce qui donne au vin un caractère dépouillé qui accentue l’acidité.
L'ensemble reste néanmoins concentré à cœur et plein d'allant et d'extraits secs.
Finale un peu ferme et austère toutefois face au Tarlant.
Une bouteille qu'il était temps de boire.
Les Vins de la Madone, Côtes du Forez, Gamay sur Volcan, 2020
Robe violacée toute jeune.
Nez primaire, sur le coulis de mûre, la violette et la mine de crayon.
Bouche souple, fraîche, sur une belle acidité, au chouette croquant de fruit enroulé dans un petit végétal très agréable.
Finale franche et structurée, avec une petite rusticité tannique salivante.
Très sympa et accessible.
Domaine Robert Sérol, Côte Roannaise, Oudan, 2020
Robe grenat.
Nez élégant, sur les fruits rouges et le poivre, avec des notes presque exotiques qui me rappellent les beaujolais décadents du millésime 2003.
Bouche délicieuse, plus fondue et soyeuse que le Forez, sur un jus franc tout en gourmandise et en fraîcheur.
Finale sèveuse et souple, sur de très beaux tannins.
Très bon !
Domaine Josmeyer, Alsace Riesling Grand Cru Hengst, 2010
Robe jaune paille.
Nez délicat, un peu serré, sur un fin pétrole et de minces notes florales.
Bouche racée, travaillée sur la tension, sur des amers d’agrumes, avec des sensations un peu austères par un côté ferme et acéré.
Finale pointue et rythmée, un peu raide peut-être.
Bien à très bien, en particulier sur le plat.
Domaine Albert Boxler, Alsace Riesling Grand Cru Sommerberg D, 2010
Robe nettement dorée.
Nez un peu évolué, sur une petite pointe épicée oxydative, avec des notes pierreuses et un fruit exotique en train de s'éteindre.
Bouche splendide de construction, énorme d’extraits secs parfaitement portés par une superbe trame acide à la maturité idéale.
Les goûts confirment l'évolution mais qui n'a en rien abimé l'équilibre du vin.
Belle finale pleine et structurée, d'une très grande persistance.
Très bien+
Domaine François Raveneau, Chablis 1er cru Butteaux, 2010
Robe cristalline à peine teintée.
Nez immédiat, délicieusement chablisien, précis et pur, sur un compromis minéral coquille fleurs blanches et citron magistral qui ne laisse aucun doute sur ses origines.
Bouche géniale de maîtrise, laser de tension et pourtant dense, avec ce volume sans poids, cette tenue aérienne électrique de précision, avec un point d’équilibre remarquable de fraîcheur et de tonus.
Le déroulé est fantastique de présence et d’allonge, sur des goûts purs en parfait lien avec les senteurs du nez.
Finale irrésistible de buvabilité, racée et gourmande à la foi et qui fait l'unanimité autour de la table.
Une forme de perfection du vin blanc !
Splendide.
Domaine Philippe Brenot, Bâtard-Montrachet, 2007
Robe nettement dorée.
Nez discret, peu causant, sur de minces notes de pain chaud.
Bouche linéaire, peu amène par un côte flou, avec de la matière quand même mais pas de la belle.
L'expression est en effet celle d'une amertume pesante qui écrase totalement l'équilibre du vin.
L'aromatique étant comme bloquée et la finale rébarbative, pas besoin de vous dire que ça grimace autour de la table.
Pas bon.
Saint Jacques snackées et truffe noire
Domaine Henri Germain & Fils, Meursault 1er cru Perrières, 2013
Bouchon parfait.
Robe cristalline aux reflets verts.
Nez serré à l’ouverture minute, délicat, sur un floral pierreux très précis. L'aération et plus encore le réchauffement dans le verre ramène du fruit dans un ensemble pur et d'une grande élégance.
Bouche racée, d'une grande droiture, sur une très belle construction élancée, à la fois tendue et sans aucun creux.
Les goûts s'expriment encore discrètement, sur le pierreux et un côté encore tout jeune.
Finale longue et précise qui doit encore gagner en harmonie et en complexité aromatique.
Très bien.
Domaine Jean-Louis Chave, Hermitage blanc, 2003
Robe dorée.
Nez avec de l'évolution, sur le beurre, des notes mentholées, rien de très expressif.
Bouche ample, d'une grande puissance, à l'épaisseur énorme mobilisée par une grande trame qui tient sur une amertume très cohérente.
Là où celle du Bâtard était moche, ici, les amers apportent du rythme et une vraie tenue à la richesse glycérinée d'un vin plein de fond.
Finale d'une grande persistance, avec un côté capiteux.
Étonnant comme ce type de vin force le respect même quand il ne joue pas dans le registre personnel favori de son dégustateur.
Je n'en achèterai pas pour autant mais rien à dire, c'est très beau !
Ris de veau, purée de carottes à l'orange
Domaine Marie-Thérèse Chappaz, Valais, Grain d'Or, 2012
Robe claire, jaune paille.
Nez sur l'anis et marqué par une boisé blanc massif, sur le beurre, la planche. Peu de fruit dans la scierie.
Bouche lourde, sur une sucrosité en attaque et un alcool très présent.
Contrairement au Chave dont la richesse était mobile sur le palais, ici, le vin est linéaire, épais, mollasson.
Et son aromatique boisée sur la finale ajoute à un effet écœurant qui n'appelle pas à se resservir.
Je n’ai pas aimé du tout.
Produttori del Barbaresco, Barbaresco, Rabaja' Riserva, 2013
Robe très évoluée, sur un marron brique clair.
Nez fatigué, sur le brou de noix, des notes de cuir humide.
Bouche décharnée, à l'acidité dominante et aux tanins rébarbatifs qui dévorent une matière usée.
Finale imbuvable, sur des goûts d'oxydation.
RIP
Domaine Simon Maye et Fils, Valais Chamoson, Syrah Vieilles Vignes, 2014
Robe grenat pourpre scintillante.
Nez jeune, précis, hyper expressif, sur les fruits rouges bien mûrs, les épices, des notes fumées.
Bouche sur la tension en attaque, sur une acidité pointue, un peu raide peut-être en dégustation seule mais qui se détend sur le plat.
L'aromatique est très belle, sur un fruit d'une grande gourmandise à la jeunesse fumée encore à fondre.
Finale fraîche et droite, aux tannins de grande qualité mais qui doivent eux aussi pouvoir gagner en harmonie.
Très bien et à attendre encore un peu.
Domaine Rossignol Trapet, Chambertin, 2002
Robe tuilée évoluée.
Nez épicé, évolué, sur le tertiaire, la feuille morte, avec un fruit rouge séché en train de s'évanouir.
Bouche agréable, d'une bonne tenue, sur une trame pleine et délicate à la fois, sans réserve de puissance et de relance mais à l'équilibre fondu.
Finale franche, un peu légère aromatiquement.
Bien à très bien. Mais il ne faut plus attendre.
Joues de bœuf au vin rouge
Clos de Tart 2004
Robe avec de l’évolution.
Nez affreusement végétal, sur le géranium, la punaise des bois qui n'aurait pas survécu à un coup de savate.
Bouche horrible de verdeur tannique, acide et sur un végétal aussi moche que les senteurs du nez.
Finale à réjouir un ruminant.
Mais pour un buveur, c'est intordable.
Au secooooours !
Champagne Bruno Paillard, Extra Brut, Nec Plus Ultra, 2008
Robe jaune paille.
Nez délicat, pur, sur des notes florales et fruitées, avec un petit enrobage praliné bien agréable.
Bouche ultra tendue, ferme, très jeune, avec une grosse concentration qui cogne sur le palais.
Cette puissance corsée s'exprime jusque dans une finale ferme qui confine à l'austérité.
Un vin assez difficile à juger en l'état, avec un manque d'évidence tactile et une forme de brutalité.
A revoir.
Langres, Soumaintrain, Epoisses
Domaine Labet, Côtes du Jura, Vin Jaune, 2005
Robe vieil or.
Nez classique, pas très complexe, sur le céleri, le cuir, le curry.
Très belle bouche équilibrée, sans aucune rusticité, au beau déroulé souple et confortable, à la matière bien mûr à l'équilibre franc.
Belle finale ample et fraîche à la fois, sur des goûts nets plus complexes que les senteurs basiques du nez.
Très bien.
Quinta do Noval, Porto Late Bottled Vintage, 2007
Robe bordeaux avec une légère évolution.
Nez franc, sur la cerise noire, les épices douces, une pointe chaleureuse.
Jolie bouche précise, sur une belle structure au jus franc, avec de petits tannins qui font saliver.
Goûts de fruits noirs confits et d'épices agréables.
Finale franche, à l'envolée un peu ardente pour moi.
Plutôt très bien.
Quinta do Noval, Porto Tawny, 20 years old
Robe tuilée.
Nez épicé, très élégant, posé et confortable, sur les fruits rouges et les fruits secs.
Très jolie bouche élégante, toute en allonge et en tenue, avec une sucrosité délicate bien mobilisée par une jolie acidité.
Goûts francs d'une grande complexité, avec une petite oxydation qui n'épuise pas le fruit.
Finale un peu chaleureuse mais d'une grande persistance.
Très bien.
Tarte au chocolat et dattes
Un énorme merci à Laure et Gigi et aux copains pour cette magnifique journée emplie de générosité et de simplicité.
En des temps où le monde du vin s'abîme dans toujours plus de paraître et bien moins de savoir être ensemble, des moments comme les rencontres à l'HN, c'est que du bonheur !
Portez-vous loin, portez-vous fort,
Résa est prise pour le centenaire, hein !
Bises
Oliv