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  • legui
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Aucun répit ! a été créé par legui

La joyeuse équipe de Quedubon NoRaw n'en finit plus de déboucher des quilles ( #NoPasaran le DryJanuary). A un rythme tellement soutenu qu'elle ne sait même plus comment elle s'appelle... Hier soir c'était donc l'ami Julien qui régalait chez lui. On a bien mangé, bien bu... bien rigolé et bien grimacé aussi - sans vouloir divulgacher la suite !

Allez zou, en piste ! Pas moins de quatre bulles pour commencer - et pour ma part aucun plaisir, disons-le tout net
ça démarre avec le Champagne Elise Dechannes, rosé de saignée. Le site internet du domaine ose parler d'un nez sur la confiture de fraise. J'ai surtout senti une énorme acidité, qui se confirme en bouche. Avec tout de même la prouesse de conjuguer acidité ET amertume. Sans aucun fruit, ni rouge ni noir ni jaune ni vert... Horrible.
On poursuit avec le Champagne Follet-Ramillon, Brut nature. Une maison bien connue des Lpviens, mais la version non dosée a été peu commentée. Et pour cause ;) C'est assez austère tout ça, peu de plaisir pour ma part. A noter que mes congénères ont tellement la gueule en biais que certains l'ont trouvé trop dosé (Euh non c'était tout juste mûr) ou trop conventionnel (c'est vrai que c'est un peu chiant).
Une petite lumière dans la nuit avec ce Champagne André Heucq, Héritage. Un 100% meunier que j'ai pris pour un blanc de blancs, tout va bien. Le nez est (trop) discret, mais la bouche est très chouette, assez onctueuse. J'ai bien aimé.
Quant au dernier, Champagne Bruno Paillard, Première cuvée, il est apparu bien pataud. Sucraillon, ai-je noté avec ce sens de la retenue qui me caractérise. Nez effacé, bulle très abondante et très grossière, et bouche écoeurante. Passons.
 

Le chemin de croix se poursuit avec les premiers blancs.
D'abord, ce Vin de France, Michel Autran, Ciel Rouge 2018. Un Vouvray qui ne dit pas son nom si j'ai bien suivi. Assez horrible dans son genre... Un nez nature pommadé, une bouche passée... Effet millésime sans doute, mais toutes mes expériences avec ce domaine se sont jusque-là soldées par des échecs cuisants.
Echec également, ce Savennières du domaine aux Moines 2020 : énième rencontre avec ce domaine, énième grimace... Un nez sur une serpillière de compétition, paraît que c'est de la réduction... sauf que 3 heures plus tard, la serpillière n'était toujours pas lavée. Si l'on essaire de faire abstraction, l'attaque en bouche est riche, mais la finale ultra-acide provoque une nouvelle grimace. Au secours !
Un peu plus riche, mais toujours aussi peu causant, ce Languedoc, Prieuré de Bébian 2020. Le nez fait assez nature (normal, il paraît que Ganevat est passé par là), la bouche paraît presque diluée, la finale est stricte. Mouais, passons.
Pas plus de succès, ce Collioure du domaine de la Rectorie, Argile 2021. Le nez est atone, la bouche est riche, trop pour moi en tout cas, trop d'alcool en finale.
Allez, enfin du vin ! Chablis grand cru du domaine William Fèvre, Bougros 2015. Autant le dire tout de suite, j'étais plutôt du côté de Beaune, induit en erreur par un élevage généreux et une grosse maturité liée au millésime. Pourtant, la fine acidité citronnée aurait dû me mettre la puce à l'oreille ! J'ai beaucoup aimé.
De plus en plus riche : Vougeot 1er cru, domaine de la Vougeraie, le Clos blanc de Vougeot 2014. Dommage que l'élevage soit si présent, et de plus en plus envahissant au fur et à mesure de l'exposition à l'air. Parce que la vanille, à force, ça écoeure. La bouche est riche, mais du coup assez écoeurante. Etonnant, vu le millésime, qui a produit des blancs très chouettes dans le coin... Dommage.
 

On passe aux rouges, et là, autant le dire tout de suite, ça a été un feu d'artifice.
Présenté comme un rouge de transition, ce Côtes du Rhône, Chateau Rayas, la Pialade 2019, a été un émerveillement... Servi un peu froid, les tannins sont un peu saillants. Mais dès que ça se réchauffe, c'est un festival de soupe de fraise à la menthe, d'orange sanguine... Ouvert paraît-il dans les règles de l'art, 24h avant. Bref, tous les marqueurs Reynaud sont au rendez-vous ; plaisir XXL garanti.
L'autre transition, elle, a soulevé beaucoup moins d'enthousiasme. Moulin-à-vent du domaine Janin, Clos du Tremblay 2009. La grosse cuvée du domaine, pas encore prête à boire. C'est riche, c'est mûr, sur les fruits noirs, limite too much. On verra d'ici 10 ans si ça va mieux... Dommage, mon entreprise de prosélytisme n'a pas encore porté ses fruits. D'ailleurs, le photographe malveillant a coupé la moitié de la bouteille, sabotage !
Changement d'univers, avec ce Charmes-Chambertin du domaine Arlaud 2008. Un univers de délicatesse et de sensualité, un nez délicat de roses séchées, une bouche tout en dentelle sur les petits fruits rouges. C'est très joli. Si l'on chipote un peu, ça manque de concentration, effet millésime sans aucun doute. Mais c'est la première fois que je goûte si bien un 2008 ; jusque-là c'était bien souvent trop végétal... Merci !
Sa soeur jumelle, Charmes-Chambertin du domaine Geantet-Pansiot 2013, a été en quelque sorte l'antithèse. Autant Arlaud est délicat, autant Geantet est brutal. Mal dégrossi, vulgaire. ça ne me fera pas changer d'opinion sur le domaine...
Les joies de l'aveugle, on arrive ensuite à Bordeaux. Pauillac, Chateau Lynch-Bages 1998. Dès le premier nez, géranium et poivron, ça ne trompe pas. La bouche est classe, mais austère... un vin de parpaillot donc. Je m'emmerde...
Petit virage sur la jante, retour en Bourgogne. Avec ce Gevrey-Chambertin du domaine Sylvie Esmonin, Vieilles Vignes, 2017. C'est riche, bien mûr, avec une légère sucrosité finale qui rend l'ensemble diablement gourmand, peut-être même un peu régressif. Certains y ont vu une Grange des pères ! Pas franchement prêt à boire, mais on se fait bien plaisir !
Sauvé par le gong, ce Cornas du domaine Alain Voge, Vieilles vignes 1999. L'apporteur pensait la bouteille flinguée, on a assisté à une belle renaissance. Un nez très classe de vieille syrah, cuir et olive, une bouche encore en forme... Clairement, l'aération lui aura fait le plus grand bien.

Je passe sur le verre de vin jaune, avalé pour faire honneur au joli plateau de fromages. Il paraît que la bouteille était ouverte depuis près d'un an, conservée au frigo... Toujours en forme, ce Vin jaune Arbois du domaine de la Touraize (pas noté le millésime).

Et le sucre pour finir, un très très chouette Vouvray du domaine Huet, Le Haut-Lieu 1990. Très élégant, ce nez, pas hyper concentré en bouche, mais du coup très digeste. En dégustation pure, gros kif ; avec le dessert sucré, l'acidité a tendance à un peu trop ressortir... 
 

Guillaume
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05 Jan 2024 11:25 #1
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Réponse de Eric B sur le sujet Aucun répit !

J'ai l'impression qu'Autran, tu es dans le trip, ou non. Il y a un peu moins de deux ans, je l'ai goûté dans un salon très nature entouré d'une demi-douzaine de fidèles. Ils étaient quasiment tous en extase ... sauf moi qui ne comprenais pas ce qu'ils pouvaient trouver aux différentes cuvées. 

Eric
Mon blog
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05 Jan 2024 12:07 #2

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Réponse de oliv sur le sujet Aucun répit !

sauf que 3 heures plus tard, la serpillière n'était toujours pas lavée.



J'y étais pas (plus assez jeune pour suivre les jeunes...).
Mais d'ici, je me gondole à imaginer la grimace du Gui quand il mettait son pif sur le verre !
05 Jan 2024 12:47 #3

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Réponse de POP sur le sujet Aucun répit !

Chez No Raw on prend des résolutions de bonne année dés la fin de l’année précédente et pour cette année 2024, on a décidé de ne pas se faire déborder par les contraintes professionnelles, les enfants et autres éléments externes et de tenir un bon rythme de dégustations, de bons repas et de soirées (viniques) entre amis pour profiter de la vie.  

Préchauffe :
Julien sachant recevoir, il ne va pas nous laisser nous déshydrater le temps que le 3eme age arrive (ils se reconnaîtront :p ), et nous sort donc un premier blanc en avance de phase. Nez très chaud de fruits murs. En bouche le vin est sec, avec une acidité haute qui n’arrive toutefois pas à équilibrer cette maturité et alcool. Le vin n’est pas équilibré. C’est de qualité acceptable. Je ne pense pas qu’il y ait un problème de bouteille (pas de défaut), juste que ce n’est pas équilibré.
Vin de France, Michel Autran, Ciel Rouge 2018 

Bulles :
On démarre avec 4 bulles parce que ça permet de faire des paires même si on va servir les vins un par un (qui a dit qu’on était dans une course à l’armement ?

Le premier vin est sur un rosé prononcé, au nez ce n’est pas très causant, l’intensité aromatique étant même Moyen (-). En bouche, c’est sec, avec une bulle peu intégrée, c’est d’acidité haute, d’alcool moyen et de corps moyen. Ce n’est vraiment pas en place avec une acidité et une amertume qui ressortent et une intensité aromatique faible qui ne laisse pas beaucoup de place au plaisir. C’est court car porté sur l’amertume. C’est acceptable en l’état. Un vin qui n’est pas en place (est-ce parce qu’il n’a pas été ouvert assez tôt ou parce qu’il a été trop récemment dégorgé ? Toujours est-il qu’en l’état actuel aucun plaisir possible avec cette bouteille. A revoir dans d’autres circonstances.
Champagne Elise Dechannes, rosé de saignée  

La seconde bulle se présente elle aussi avec un nez peu expressif, en bouche le vin est sec, d’intensité aromatique bien plus intéressante (Moyen +), avec des fruits à noyaux, une pointe de végétale et de fleurs. L’acidité est haute et l’alcool moyen, avec un corps moyen également et une bulle un peu « savonneuse ». Je pense que ce vin aurait gagné à être ouvert un peu plus tôt. C’est long, sapide et plutôt consensuel sans vraiment m’éclater. Très bien.
Champagne Follet-Ramillon, Brut nature 

La troisième bulle est mon apport, après avoir échoué par 2 fois à obtenir du Gui autre chose que des grimaces avec des 100 % meunier – Dehours terre de Meunier trop riche pour le buveur de Cabernet Fourbe et un Stephane Riboulot Singulière 100 % Meunier non dosé trop tranchant pour notre buveur de viogniers, je retente ici avec plus de succès…. Nez élégant faute d’être expressif. En bouche, le vin est sec, d’acidité moyen + et d’alcool moyen. Le corps est assez large (full), l’intensité aromatique est Moyen + et s’exprime entre la pomme, les fruits à noyaux, une pointe florale et un très léger arôme pâtissier.C’est long et complexe, parfait pour l’apéritif maintenant, pas certain que cette cuvée gagne beaucoup à la garde. Excellent
Champagne André Heucq, Héritage (100% meunier) 

Le nez est expressif, en bouche on a un dosage de 5-6g/l qui se fait sentir. L’acidité est haute l’alcool et le corps sont tous les deux moyens, c’est plutôt assez expressif et long mais le dosage n’est pas intégré et rend ce vin pataud et pas très agréable. Bien.
Champagne Bruno Paillard, Première cuvée 

Blancs :

Je partage partiellement le jugement de Guillaume, les blancs ne se sont pas super bien présentés sans toutefois avoir un avis aussi tranché sur certains. Nous passons à un vin visiblement non filtré et non protégé par le soufre. Au nez, il y a une énorme réduction et pas grand-chose d’autre à sentir. En bouche, c’est sec, d’acidité haute, d’alcool moyen, avec un corps assez massif. La bouche reste marquée par cette réduction, même si il y a du fruit bien mur derrière. C’est un style assez chaud qui ne se présente pas au mieux du fait de la réduction. En l’état c’est juste bon. En fin de repas, c’était bien mieux car plus en place. C’est un exercice de style intéressant d’avoir fait cette cuvée sans soufre, mais si c’est pour devoir ouvrir les bouteilles que l’on veut boire 2 jours avant ça tue un peu toute spontanéité. (pas persuadé que la carafe eu pu être d’un grand secours ...)
Savennières du domaine aux Moines 2020

On continue avec un vin également réduit,sec, d’acidité moyenne, d’alcool haut, de corps moyen d’intensité aromatique moyen + et plutôt long. . J’ai trouvé ce vin très chouette, à boire maintenant (dans le sens à ne pas garder) car l’alcool est quand même assez haut et j’ai peur que le fruit n’équilibre plus de la même manière le vin.
Languedoc, Prieuré de Bébian 2020.  

Le vin suivant est d’intensité aromatique moyenne au nez, en bouche, c’est sec, d’acidité Moyen +, d’alcool moyen, de corps Moyen + et de longueur moyenne, tout comme l’intensité aromatique. C’est moyennement long (assez riche et glycériné) et pas vraiment mon style Bien+.
Collioure du domaine de la Rectorie, Argile 2021

On change de région pour la paire suivante : Le vin est sec, d’acidité haute, d’alcool moyen et de corps large, ce n’est toutefois pas marqué par un excès de vanille ou de sensation tannique (ce point aurait dû me permettre de ne pas dire côtes de Beaune…), L’intensité aromatique est prononcée avec des fruits bien murs. C’est long et Excellent. On sent quand même qu’il y a eu de l’élevage.
Chablis grand cru du domaine William Fèvre, Bougros 2015 

En face, on a un vin qui est sur la vanille, (pas bon signe quand c’est le premier marqueur que l’on identifie….
En bouche, le vin est sec, l’alcool est haut, l’acidité est moyen + et le corps moyen +. L’intensité aromatique est moyen +, mais dominée par la vanille et l’amertume ressort sur le final moyen. Acceptable au final parce qu’il y a du jus mais actuellement c’est surtout le jus de planche que l’on goûte. Dommage.
Vougeot 1er cru, domaine de la Vougeraie, le Clos blanc de Vougeot 2014 

Les Rouges

Quand Julien sort un rouge de transition, on ne sait jamais si on va tomber sur le pire (cf Autran) ou le meilleur… On va voir que l’on a été servi.
Nez expressif sur l’orange amère, les fruits rouges, assez distingués. En bouche, le vin est sec, d’acidité moyen +, avec des tannins Moyens +, fins et un peu crayeux, d’alcool haut et de corps moyen + également. L’intensité aromatique est prononcée, très belle portée par les fruits rouges, l’orange sanguine, l’orange amère, c’est complexe et ça se finit tout en longueur (long). C’est vraiment excellent. C’est la première fois que j’accroche vraiment sur un vin d’Emmanuel Reynaud. Là je dis chapeau !
Côtes du Rhône, Chateau Rayas, la Pialade 2019 

L’autre transition aura probablement un peu souffert du vin de transition en face….Le nez est assez fermé, en bouche le vin est sec, d’acidité haute, les tannins sont moyens +, l’alcool est haut, le corps est moyen et l’intensité aromatique est moyen -. La longueur est moyenne car on a un côté asséchant. Je pense que ce n’est pas encore en place et juste bien actuellement. J’étais parti sur un Rhône nord sur cette cuvée tellement les fruits noirs et murs étaient en avant, mais aussi parce que les tannins s’exprimaient. On est un peu plus au nord...
Moulin-à-vent du domaine Janin, Clos du Tremblay 2009 

J’ai amené les vins pour faire une paire, là encore pour répondre à une réflexion « il n’y a rien de bon à boire sur 2008, c’est un millésime à jeter ».  Au nez on est sur la pivoine, les fruits rouges et un côté sous bois d’intensité prononcée. En bouche, c’est sec, d’acidité haute, avec des tannins moyens +, fins et délicats, un alcool moyen et un corps également moyen. L’intensité aromatique est bien là, sur ces arômes de cerises à l’eau de vie, de framboises, pivoines, fleurs séchées. C’est très long sans que le corps aie encore commencé à perdre trop en volume. Pour moi, c’est exceptionnel et à boire sereinement sur les 2 – 3 prochaines années car ça exprime tout ce que peut donner un pinot de belle naissance sur un millésime froid fait par un bon faiseur : du charme et de l’élégance.
Charmes-Chambertin du domaine Arlaud 2008 

Je voulais faire une paire avec un autre millésime frais : 2013 d’un autre faiseur. Le vin s’est comporté de manière assez différente. En terme de structure on est assez proche, je vais plutôt me concentrer sur les différences. Au nez il y a un truc qui ne me plaît pas : pointe acétique ? En bouche on a un peu plus de matière mais surtout de tannins un peu moins fins. C’est moins élégant et moins long. On se contentera d’un très bien sur ce vin.
Charmes-Chambertin du domaine Geantet-Pansiot 2013

Nous enchaînons avec un Bordeaux : Mes notes sont plus limitées, la faute à un stylo récalcitrant, je retiens surtout une belle texture mais un peu en dessous de celle du Château Branaire 1989 goûté la semaine précédente. On sent que cette bouteille en a encore sous la pédale mais pour le moment c’est juste Très bien.
Pauillac, Chateau Lynch-Bages 1998

On retourne ensuite en Bourgogne, avec un jus ultra mur, des arômes de fruits rouges et noirs (pas de fleurs ici), un vin au corps Moyen + bien équilibré par l’acidité avec des tannins moyens très poudrés qui équilibrent bien l’ensemble. Ce serait excellent si une pointe de sucrosité ne venait pas gâcher la finale qui retombe à moyen (de ce fait). Très bien mais à revoir dans 10 ans.
Gevrey-Chambertin du domaine Sylvie Esmonin, Vieilles Vignes, 2017. On est sur un style opposé à celui d’Arlaud, à voir ce que ça donne sur un millésime chaud, je crains la surchauffe…

Quand Pierre nous dit qu’il n’est pas certain d’un vin, c’est en général que la bouteille a passé 2 mois dans le four et que la bouteille est carbonisée, mais là, miracle pour ce cornas. Alors que la limpidité du vin ferait reculer tout non naturiste forcené, la bouche est sur la cerise noire, cuire, olive, le vin est tout en classe et élégance et mérite toute notre attention. Très bien même si difficile à retranscrire.
Cornas du domaine Alain Voge, Vieilles vignes 1999

Puis susucre pour finir
Nez qui ne cache pas ses origines Ligériennes, juste liquoreux en terme de sucre (probablement 60g/l), très élégant, pas hyper concentré en bouche, très digeste.
Vouvray du domaine Huet, Le Haut-Lieu 1990 

Encore une belle soirée et des beaux moments passées ensemble, merci les copains .
   
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07 Jan 2024 19:07 #4

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Réponse de Jl75 sur le sujet Aucun répit !

Bon, qui dit aucun répit de soirée dit aucun répit pour les CRs. J'en profite d'être en formation en ce beau lundi neigeux pour livrer quelques impressions complémentaires 

Préchauffe :

Bon j'avais ouvert en attendant les derniers. Résultat peu concluant. Nez beaucoup trop mûr qui donne une impression de maturité trop poussée. Très acide mais trop alccoleux, trop acide pourtant je suis pas sensible. J'aime beaucoup le producteur mais sur 18 pas concluant. 
Vin de France, Michel Autran, Ciel Rouge 2018 

Bulles :

Flo commence par sortir un champagne d'un rosé intense. Intensité légère sur le bonbon anglais. En bouche acidité présente, pas très long et des amers un poil trop présent. C'est pour moi sans vice ni vertu aussitôt bu aussitôt oublié. Par contre loin de l'horrible. Mais au prix demandé je fuis. 

Après 48 heures des petits fruits rouges la bulle est fine les amers absents. C'est un anglore sans bulle. Sympa comme tout mais ça reste un RQP pour le moins discutable.

Champagne Elise Dechannes, rosé de saignée  

Içi aromatique plus traditionelle plutôt légère. En boûche bulle trop présente pour moi, aromatique moyenne , longueur moyenne. Moyen donc.

Champagne Follet-Ramillon, Brut nature 

Ha là c'est un peu mieux, de la poire de la brioche ça sent bon. Je pars sur un blanc de noir. En bouche c'est élégant, grosse matière. C'est très bon. 48 heures après une légère patine oxydative s'ajoute et la bulle est apaisée. Selon mes goûts nous ne sommes pas loin d'un grand champagne. Merci pour la découverte j'ai beaucoup aimé pendant la soirée et adoré par la suite. En chipotant petit manque de longueur.

Champagne André Heucq, Héritage (100% meunier) 

Nez tout de suite expressif et le dosage un peu trop important se fait ressentir. Effectivement 5-6 g. Cela rend le champagne très traditionnel un peu pataud. Décidemment lorsque les champagnes sont dosés je trouve qu'ils gagnent énormément à être attendus même des BSA...

Champagne Bruno Paillard, Première cuvée 

Blancs :

Nez énorme réduction c'est dommage et c'est difficile de passer outre. Bouche batie sur l'acidité et un alcool un peu trop présent. Telle quelle je n'ai pas aimé.

24h plus tard résurrection, nez sur la poire, les fleurs. Jus très pur porté par une acidité tranchant mais gâchée par des légers amers signe du terroir. A laisser vieillir sereinement ou à beaucoup aérer.

Savennières du domaine aux Moines 2020

Içi je sors un prieuré de Bébian pour tester mes hôtes. Pas de doute ça part dans la loiredans le jura avant que l'ami Pierre mentionne le grenache blanc. Réduction au nez mais plus légère, on a une aromatique presque jurassienne. En bouche j'aime beaucoup, jolie aromatique sur la poire, acidité un peu en deça mais légère brulure en finale . Assez joli vin actuellement. Impossible de me projeter si de la garde amènera quelque chose.

Languedoc, Prieuré de Bébian 2020.  

Souvenirs plus lacunaires car j'y ai passé peu de temps . Aromatique très mûre, matière trop importante, alccol très haut. Pas de possible plaisir là dessus.

Collioure du domaine de la Rectorie, Argile 2021

Joli notes briochées sur les fruits jaunes. J'aime beaucoup. En bouche on redescends en alcool je cesse d'être rouge écarlate. Belle matière tapissante et acidité qui allonge longuement le vin. C'est très bon

Chablis grand cru du domaine William Fèvre, Bougros 2015 

A l'ouverture ça sent hyper bon. Par contre avec un peu de réchauffement et l'air de la vanille encore de la vanille. C'est fatigant voir écoeurant. En bouche on ne sent que l'élevage c'est ultra maquillé et en plus l'alcool revient en trombe. Actuellement aucun plaisir possible. Quelle déception à la tombée de la chaussette pour ce superbe millésime à blancs. 

Vougeot 1er cru, domaine de la Vougeraie, le Clos blanc de Vougeot 2014 

Les Rouges

Bouteille ouverte 24 heures à l'avance sur les conseils d'un aimable membre de ce forum qui se reconnaitra peut être.
Nez sur la friase des bois et l'orange sanguine, les épices douces C'est donc ça la pâte reynaud. Plus notable içi je ne sens pas uniquement de l'alcool comme sur mes expériences précédentes. Tanins légèrement présents mais pas accrocheurs. Aromatique similaire au nez. Et c'est long, très long. J'ai adoré.

Promis les copains je retiens les vins de transition ce ne sont pas les vins glouglou mais les vins pas bon (spoiler)

Côtes du Rhône, Chateau Rayas, la Pialade 2019 

Ha bah voilà un vin de transition. Un nez que je perçois initialement comme chocolaté mais suite à la remarque de Romain ce que je perçois c'est de la réglisse et.... c'est tout.
Tanins accrocheurs, attaque riche, volume moyen finale sur une verdeur qui fait grimacer. Pas de doute c'est du gamay et tu ne m'auras pas aujourd'hui.
Un calvaire pour moi. (et promis je n'avais même pas fait exprès de couper la photo.

Moulin-à-vent du domaine Janin, Clos du Tremblay 2009 

BOOM nez exceptionne; La rose séchée, les petits fruits, groseille framboise. Splendide nez de pinot à maturité.
En bouche très bel équilibre tanins très légèrement perceptibles , matière plutôt moyenne et c'est très long ce qui aurait dû nous aiguiller su le grand cru. 
A noter que j'ai trouvé que le nez et la robe faisaient paraître le vin plus évolué que la boûche. Excellent et en pleine maturité

Charmes-Chambertin du domaine Arlaud 2008 

Effectivement le nez semble pas mal de prime abord mais un très léger côté vinaigre déséquilibre.  En bouche c'est plus jeune, très légèrement accrocheur. En gros il a tout de moins que le vin de paire. A revoir seul car là il a été écrasé par l'Arlaud. 

Charmes-Chambertin du domaine Geantet-Pansiot 2013

Nez de cuir de fûmé de fruits noir. Nez classieux de beau Bordeaux. En bouche large volume qui vient emplir la bouche, aromatique un peu en retrait cela reste très austère. C'est très bien fait mais cela manque de 10 ans en cave pour que l'on puisse s'éclater. Aujourd'hui c'est juste très bon et manque sérieusement de gourmandise et d'attrait par rapport à ses voisins.

Pauillac, Chateau Lynch-Bages 1998

Nez ultra gourmand sur la cerise griotte. Très belle acidité qui donne de la vie à ce vin. C'est tout fou, matière présente mise en relief par des tanins élégants présents. Effectivement le côté ultra gourmand s'accompagne d'une finale légèrement sucrailleuse qui alourdit un peu. Néanmoins ne boudons pas notre plaisir j'ai beaucoup aimé.

Gevrey-Chambertin du domaine Sylvie Esmonin, Vieilles Vignes, 2017

Pierre arrive en confiance "j'ai amené un gros canon daubé". Au service la robe est trouble on pourrait croire un gamay auvergnat. Nez de splendide syrah à maturité du cuir de l'olive, légèrement fûmé, des fruits noirs. ça sent drôlement bon cette histoire.
Bouche très classieuse sur une aromatique simialire. Vin un peu décharné porté sur l'acidité mais sympa.

48 heures plus tard révélation. Le vin a pris de l'ampleur, l'acidité s'est intégrée, c'est splendide et très long. Enorme.

Cornas du domaine Alain Voge, Vieilles vignes 1999

Nez sur le coin confit, l'earl grey. J'aime beaucoup. Juste ce qu'il faut de sucre pour moi et porté par une belle acidité. C'est délicieux. On pourrait lui reprocher un léger manque de matière.
.
Vouvray du domaine Huet, Le Haut-Lieu 1990 

C'est ainsi que s'achève cette belle soirée. On peut retenir que les vins méritent d'être ouverts en avance pour qu'ils se présentent sous leurs meilleurs rouges. Et que le gamay c'est vraiment pas bon. 

La bise à tous et à très bientôt pour une suite.

J
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08 Jan 2024 15:30 #5

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck