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Ganesh da Capo n° 27 : repas à l'Astrance

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Une Journée à Paris
Vendredi 25 mars 2005

Une production Ganesh da Capo

Le contexte :
- A Paris, bien loin de nos terrains de jeux habituels, pour une journée débridée tout d’abord à l’Astrance de Pascal Barbot à l’occasion d’un déjeuner marquant où technique et créativité sont au service de l’émotion, puis pour une soirée chez nos chers amis et hôtes Cécile et Elie.
- Les vins ne sont pas dégustés à l’aveugle.
- Participants : Cécile Chambraud, Jocelyne Puibusque, Elie Barth, Pascal Perez et Laurent Gibet.

- Synthèse des commentaires de dégustation par Pascal Perez.

Les vins :
1. Muscadet de Sèvre et Maine – Joseph Landron – Amphibolite Nature 2004 :
- Nez plaisant, typé, avec une pointe iodée, une deuxième de lierre et des fruits blancs.
- Bouche soyeuse et glissante, pourvue d’une maturité et d’une typicité affirmées. Elle offre pureté, équilibre, gourmandise et une cohorte de fruits et de fleurs blancs.

2. Blanc Fumé de Pouilly – Didier Dagueneau – Pur Sang 2002 :
- Accueil pimpant, original, assuré par un chœur floral (violette, rose), du buis et du bourgeon de cassis. Osé mais sans outrance.
- Bouche vive et droite, bien dans le style du domaine. Toujours une grande intensité florale et une impression de parfumerie chic. Un beau vin sensuel même si, pour moi, le caractère du sauvignon est, à ce stade, un peu trop marqué.

3. Alsace Gd Cru Muenchberg – Domaine Ostertag – Riesling 2002 :
- Un vin opulent, beurré et fumé, doté de fruits jaunes mûrs qui, après quelques digressions angevines, nous entraîne vers un pinot gris alsacien !? Le léger sucre résiduel assoit cette hypothèse.
Il est de plus pur, dense et gourmand mais sa nature débonnaire ne colle pas vraiment avec le profil habituellement tranchant des riesling du domaine (et du millésime).

4. Meursault 1er Cru Bouchères - Domaine Roulot 1997 :
- Bien sûr le boisé est encore sensible et les éternelles notes murisaltiennes grillées, beurrées et briochées présentes, mais l’élégance domine et l’ensemble est vraiment convaincant, empreint de classe.
- Minéralité et fraîcheur entraînent le vin dans leur sillage. L’équilibre est irréprochable. Encore peu expressif, il demande un peu de patience avant de se dévoiler complètement.

5. Côte-Rôtie – R. Rostaing – La Landonne 2000 :
- La robe est peu soutenue mais attractive.
- Tonalités classiques de cuir, fumée et fruits rouges.
- Il s’exprime avec délicatesse et lascivité, plus sur l’allonge que le volume, avec un grain de taffetas. Possède-t-il toutefois assez de densité pour bien voyager ?

6. Marsala Superiore – Marco de Bartoli – Riserva 10 Anni :
- Il arbore beaucoup de finesse et de fraîcheur. Ses composantes aromatiques ont parfaitement fusionné et si d’admirables amers de zeste d’agrumes, du café, des fruits rouges et leurs noyaux se distinguent de cet ensemble harmonieux, ce n’est qu’avec beaucoup de tact. L’alcool est lui aussi complètement fondu et la finale enlevée.
Une magnifique surprise.

7. Châteauneuf-du-Pape – Château de Beaucastel – Roussanne Vieille Vigne 1988 :
- Tout d’abord timide, le nez, à l’aération, consent à dévoiler des notes florales, fruitées (fruits jaunes) et de cire.
- La bouche est étonnement fraîche, droite et minérale, assez septentrionale du coup. Elle délivre avec retenue de la poire, de la verveine, du fenouil, du miel et du nougat discret. Puissance moyenne et très belle longueur.

8. Clos de Vougeot – Domaine Jean Grivot 1996 :
- Voilà un vin difficile à ausculter. S’il est encore austère, anguleux et quelque peu rébarbatif, on peut aussi préférer retenir sa puissance et son équilibre. Les arômes (cerise, cuir) sont un peu poussiéreux et terreux (terriens ?). A attendre en croisant des doigts.

9. Vosne-Romanée – Domaine Bizot – Les Jachées 2002 :
- Initialement non prévu dans la série, il représente l’antithèse du Clos de Vougeot précédent. Déjà fort aimable, avec un fruit en avant, des épices, de la rafle et une texture soyeuse, il est aussi plutôt léger, un peu simple et de longueur moyenne. Agréable dès maintenant mais d’une longévité certainement limitée.

10. Mosel-Saar-Ruwer – Weingut Dr. Pauly-Bergweiler – Bernkasteler Badstube Riesling Eiswein 1985 (L40/86 ; 8°) :
- Nez expressif et pur, sur les fruits exotiques et le tilleul.
- Equilibre parfait en bouche avec une acidité effilée, de la minéralité, un fruité exotique (ananas, fruits de la passion) et une allonge appréciable. Le sucre est admirablement fondu. Un eiswein cristallin dont le polissage est déjà perceptible mais qui peut encore évoluer favorablement sur de nombreuses années.

Conclusion :
- Une journée vouée à Epicure, propice à l’enthousiasme et qui a su insuffler, c’est aussi son rôle, une dynamique propre à faire momentanément oublier tous les tracas du quotidien.
11 Avr 2005 15:11 #1

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Ganesh da Capo n° 27 : repas à l'Astrance

Dis donc, on à l'air de pas trop s'ennuyer à Paris, ça fait longtemps que je rêve d'aller goûter la cuisine de Pascal Barbot, il faut reserver longtemps à l'avance ? Merci pour ce repas par procuration Laurent.

Laurent29
12 Avr 2005 16:36 #2

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Ganesh da Capo n° 27 : repas à l'Astrance

Et puis c'est tellement mieux un compte-rendu sans notes chiffrées... :)

Luc
12 Avr 2005 16:47 #3

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Ganesh da Capo n° 27 : repas à l'Astrance

"Il est de plus pur, dense et gourmand mais sa nature débonnaire ne colle pas vraiment avec le profil habituellement tranchant des riesling du domaine (et du millésime). "

je crois que vous étiez déja étonné du profil du 2001... et si c'était vous qui ne suiviez plus vraiment le style des rieslings du domaine : cela fait plusieurs millésimes (depuis 97 peut-être) que l'on peut noter un infléchissement vers ce style de vins. Le tranchant est à rechercher dans les pinots gris chez ce vigneron
12 Avr 2005 19:06 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Ganesh da Capo n° 27 : repas à l'Astrance

Luc,

Qui peut le moins peut le plus, non ?
Il y a de l'intime là-dedans !

Laurent29,

Réservé un mis avant. Grand moment et un autre travail consisterait à décrire les plats (sans les chiffrer, n'est-ce pas) et analyser les accords ...
Nous n'en pensons pas moins, en tant que club épicurien, qui ira chez Marcon en Juin et au Celler de Can Rauca en juillet (Catalogne) ...

Vin100,
Nous avions eu exactement la même sensation (de vin trop pansu) sur ce même vin goûté au domaine
Domaine André Ostertag Riesling GC Muenchberg 2002.
Notes : DS17 - PC15,5/16 - PP16,5 – LG16,5. Moyenne : 16,5.
Nez intense, profond, net, entre les fruits frais et confits. Beaucoup de fruit en bouche, charmeur et exotique (fruit de la passion), toujours une certaine rondeur, mais accompagnée d’une allonge supérieure.

Je pense ton diagnostic erroné quant à ce que j'avais dit du 2001, car :
Domaine André Ostertag Riesling GC Muenchberg 2001.
Notes : DS16 - PC15,5 - PP16 – LG16. Moyenne : 16.
Les arômes sont puissants mais fins, très exotiques (on retrouve le fruit de la passion). Matière solide, carrée, avec une pureté minérale sous-jacente qui donne de l’élan à l’ensemble.

Les pinots gris boisés ne nous avaient pas trop emballé sur place et le commentaire était :
"La démarche d’André Ostertag en tant que vigneron témoigne d’une recherche véritablement personnelle et d’une sensibilité esthétique rare. Sur des terroirs sans doute plus difficiles à sublimer que les meilleurs du Haut-Rhin, il recherche manifestement la netteté, la limpidité dans l’expression de ses vins. Parmi ses choix les plus iconoclastes figure l’approche « bourguignonne » de l’élevage des pinots blanc et gris."
13 Avr 2005 09:31 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Ganesh da Capo n° 27 : repas à l'Astrance

J'ai du confondre avec une précédente dég. de 2002 alors. Désolé !

MAis 2001 contenait déja qqs SR non ?? MAis c'est le millésime récent qui éxalte vraiment la minéralité donc cela ne pouvait que ressortir.
13 Avr 2005 10:50 #6

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Ganesh da Capo n° 27 : repas à l'Astrance

Je ne sais pas le taux de SR résiduel et sais que les impressions sont parfois trompeuses ...
Mais le commmentaire me semble explicite.
13 Avr 2005 12:35 #7

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