Coteaux du Layon 2001
Lundi 11 avril 2005
Une production Ganesh da Capo
Le contexte :
- Les vins sont dégustés à l’aveugle, mais découverts par séries de 5.
- Nombre de dégustateurs : 12.
- JP : Jacques Prandi - PP: Pascal Perez - LG : Laurent Gibet.
- Dégustation préparée par Sylvain Delcroix pour le club IDV.
- Il manque quelques pointures (Ogereau, Domaine des Petits Quarts (Yves Soulez), …).
- Synthèse des commentaires de dégustation par Laurent Gibet.
- ED : Echantillon Défectueux.
Les vins :
1. Coteaux du Layon Beaulieu – Château Pierre-Bise – Les Rouannières 2001 :
JP15,5 – PP16,5 - LG15,5
- Robe brillante, assez visqueuse, jaune.
- Nez discret : orange, coing, fruits confits, miel, gentiane, cire.
- Bouche onctueuse mais tonique, pure, longue. Goûts de citron, de marmelade d’orange. On n’a pas ici un sommet de nuance et de finesse mais le déroulement de cette liqueur friande est doux et élégant.
2. Coteaux du Layon Saint-Aubin – Domaine Cady – Cuvée Volupté SGN 2001 :
JP14 – PP14 - LG13,5
- Robe jaune, moins intense que la précédente.
- Olfaction plus végétale, délivrant des senteurs de pamplemousse, de fleurs blanches, de menthol. Volatile plus marquée.
- Bouche brouillonne, peu nette (infime piqûre acétique ?). Restent toutefois des flaveurs de fruits frais (abricot, pomme, poire, coing) et du volume. Acidité marquée pour un profil plus pointu.
3. Coteaux du Layon – Domaine des Sablonnettes – La Bohème 2001 :
JP16 – PP15,5 - LG16
- Robe plus orange, reflets cuivrés.
- Le nez évoque le passerillage et est légèrement oxydé : abricot dominateur, raisin sec, orange, pomme blette, angélique, safran.
- En bouche, la liqueur est presque sirupeuse mais aucunement molle grâce à une colonne vertébrale acide indéfectible. Notes de poire au sirop, de citron confit, de confiture d’abricots aux amandes. Un style « rentre-dedans », moins facile que celui de Papin (Pierre-Bise). Caractère affirmé et fruit en goguette.
4. Coteaux du Layon Faye d’Anjou– Richard Leroy – Les Noëls de Montbenault 2001 :
JP17 – PP17 - LG16,5/17
- Robe intermédiaire.
- Une seconde bouteille est ouverte en raison d’un premier flacon aux accents interlopes.
- Arômes de citron, de cire, de poire au sirop, de tilleul et de la fraîcheur : menthol, pamplemousse.
- Liqueur très séduisante, nette, fine, complexe, rémanente. Une certaine évidence, un raffinement floral (rose fraîche) et un très bel enrobage (grande caresse fruitée) pour ce philtre serein et longiligne.
5. Coteaux du Layon – Philippe Delesvaux – Sélection de Grains Nobles 2001 :
JP16 – PP16 - LG16,5
- Robe brillante, à l’orangé soutenu.
- Olfaction distinguée, complexe, très légèrement oxydative : tisane (verveine), orange, abricot, pomme cuite, miel, raisin sec, safran, banane cuite.
- En bouche, l’abricot domine dans une expression haut de gamme, très veloutée mais nerveuse ; elle est un peu blette et brutale (si on la compare à la classe du vin précédent, encore plus long et plus harmonieux).
6. Coteaux du Layon Saint-Lambert – Domaine du Roy René – Les Cartelles 2001 :
JP15 – PP14,5 - LG14,5
- Robe discrètement orangée.
- Le nez, peut-être un peu moins net, exprime un fruit de la passion conquérant. Senteurs complémentaires de gentiane, de pamplemousse et surtout d’épices expressives (poivre blanc).
- Bouche fruitée sur le fruit de la passion, la pêche rôtie. Profil aromatique original, au caractère particulièrement épicé (poivre blanc, gingembre). Mais le vin est défaillant en complexité et sa finale un peu lourde engendre la lassitude.
7. Coteaux du Layon Saint-Lambert – Domaine Jo Pithon – Les Bonnes Blanches 2001 :
JP11 – PP13 - LG13
- Robe orangée, peu intense.
- Nez dont l’expressivité spécifique attire l’attention : miel de châtaignier, cédrat, badiane, rhum/raisin. Balsamique et muscaté à la fois. Il semble peu protégé en soufre et certains sont rebutés par une pointe de solvant.
- Bouche en l’état ingrate, peu harmonieuse, déviante. Notes plutôt fades d’orange amères, de confiture de prunes. Lourdeur et chaleur alcoolique complètent ce panorama en berne. Il convient de goûter un autre échantillon.
8. Coteaux du Layon – Domaine des Baumard – Cuvée le Paon 2001 :
JP15,5 – PP15,5 - LG15
- Robe lumineuse, claire, plus « blanche ».
- Il y a un certain classicisme dans ces exhalaisons délicates : fleurs, tilleul, poire, citron, pamplemousse, mirabelle, rose, angélique … et une pointe de champignon ?
- Liqueur moyennement dense, mais à l’expression parfaitement claire, fine, fruitée (panier de fruits frais : poire, ananas …). Ressemble un peu à Leroy, mais cette cuvée tout en retenue semble pâtir d’un relatif manque de puissance.
9. Coteaux du Layon – Les Griottes – Caroline 2001 :
JPED – PP ? - LGED
- Robe foncée, orangée, qui brunit en 30 minutes ?!
- Le nez, curieusement fermentaire, propose des senteurs de bière blanche qui dominent des odeurs d’orange et de raisin sec.
- Bouche pétillante (en raison d’une reprise de fermentation), oxydative (miellée), certes non totalement dépourvue de fruit et d’équilibre.
- Des limites de l’intransigeance (« chassez le naturel, il revient au galop ») .
10. Coteaux du Layon – Domaine Patrick Baudouin - Maria Juby 2001 :
JP14,5 – PP14 - LG14,5/15
- Robe orangée.
- Nez discret désignant des arômes de miel, de prune, d’abricot, de pomme oxydée.
- Bouche à l’embonpoint notable, pour une allure un peu lourde : orange amère, pruneau, eau de vie.
- Un style tout en puissance, impressionnant mais monobloc, fastidieux (peu jouissif) et manquant d’agilité.
Conclusion :
- Un très bon millésime, pour des vins parfumés, gorgés de fruits.
- On pouvait attendre encore plus vu le pedigree des vins et les faveurs de la saison.
- Les liqueurs sont encore un peu brutes mais elles se lisseront avec le temps.
- Quelques ratés et une énigme avec le vin des Griottes.
- Reprendre les meilleurs dans 5 à 10 ans, car leur potentiel élégant est prometteur.