Nous avons 2449 invités et 41 inscrits en ligne

Ganesh da Capo 2004/2005 : 41 épisodes (qq grands moments)

  • Guest
  • Portrait de Guest Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Invité
Champagne – Bollinger – Grande Année Rosé 1995 :
JLG16 – JP16,5 - PP16,5/17 – LG17
- 66% pinot noir, 34% chardonnay. Apport de 7,5% de vin rouge tranquille de pinot noir.
- La beauté de la robe saumonée parcourue de myriades de bulles scintillantes accroît, si besoin est, le caractère festif de l’instant.
- Nez complexe de fruits rouges (framboise, fraise, prune) et secs (raisin, mendiant) et de mousseron.
- Tout d’abord la bulle, fine, se montre un rien envahissante. Elle finit par se faire discrète. Des traces d’évolution (fourrure, oxydation) posent question pour un vin aussi jeune et, tout à la fois, enrichissent l’ensemble, mettant en relief fraise et autres fruits rouges. Le milieu de bouche est particulièrement suave. Une belle vivacité le soutient et prolonge la finale. Un peu déroutant mais non dénué de classe.

Champagne – Ruinart – Dom Ruinart 1990 :
JLG17 – JP18 - PP18 – LG18
- Blanc de blancs.
- Une partie de l’assemblée est gênée par une première impression, fugace, de réduction (carton, liège). Elle s’efface rapidement et laisse alors place à de la pomme au four, de la poire et du nougat blanc.
- Le vin est droit comme un « i ». Sa sève, sa richesse, son raffinement et sa minéralité impressionnent. Il fait preuve d’une définition extrême et la finesse de sa bulle est admirable. Il exprime de la pomme et des fleurs. Il est déjà très abordable mais on peut aussi parier sans trop de doute sur son avenir. Grande longueur.

Montepulciano d’Abruzzo – Valentini 1993 :
JLG15 – JP17 - PP17,5 – LG17,5
- Il y a de la jeunesse, de la profondeur et de la minéralité dans ce nez qui exhale le cassis, le végétal noble (bourgeon) et le café (sans être grillé).
- Il se présente aristocratique, avec un grain serré d’une insigne finesse, de la densité, de la fraîcheur, de la minéralité et de l’élégance. Encore austère, il possède des tannins admirables. Un modèle d’équilibre taillé pour la garde.

Priorat – Clos Erasmus 1989 :
JLG15 – JP16 - PP16 – LG16,5/17
- Nez précis et subtil, floral (iris), amande et havane.
- Beaucoup de fraîcheur ici, avec un style tout en fluidité, un fruit vivant (cerise) mais une finale un rien bousculée. Pas totalement conforme à l’idée que l’on se fait d’un Priorat moderne mais vraiment attachant.

Californie Napa Valley – Joseph Phelps Vineyards – Insignia 1997 :
JP17 – PP17,5 - LG16,5/17
- 83% Cabernet Sauvignon + 14% Merlot + 3% Petit Verdot.
- Robe intense, un peu mate.
- Le nez, complexe et profond (un côté secret) est un véritable puits de senteurs : torréfaction, herbes aromatiques, tabac, figue, cassis, eucalyptus discret, fleurs séchées, graphite, menthol/cacao (after eight). Cette distinction aromatique se révèle corsée et d’évolution raisonnable.
- Pour une fois, la bouche implémente une triangulation acide, alcool, matière réussie et développe un fuseau gustatif gourmand, persistant, coulant, au caractère exotique retenu. Appréciable personnalité et finale vibrionnante, conférant avec bonheur beaucoup de vie en fin de bouche.

Clos de la Roche – Domaine Dujac 1997 :
JP18 – PP17,5 – LG18
- Robe évoluée, brillante, de moyenne intensité, très engageante.
- Nez resplendissant, associant des notes dont la qualité est de tout premier ordre : rose fanée, griotte, café, pot-pourri. Végétalité sur le fil du rasoir mais incroyablement noble : bourgeon de cassis, rafle, cosse de petit pois frais.
- Bouche possédant cette présence légère caractéristique des meilleurs pinots noirs bourguignons, tactilement remarquable, pour une acidité déterminée mais totalement au service du vin, une distinction pure et complexe se déployant sur une longueur magistrale.
- Un vin éclairé, que certains voyaient tout de même un peu plus vieux (1991 ?, 1988 ? pour l’austérité et l’acidité relatives d’un millésime frais).

Mosel-Saar-Ruwer - Joh. Jos. Prüm - Wehlener Sonnenuhr - Riesling Auslese Goldkapsel 2002 (Lot 31/03 – 7°) :
JP17+ – PP17,5 - LG16,5/17 (à long terme)
- Nez réducteur ingrat en l’état (civette, colle, mercaptan, allumette frottée). Confiné et tenace, il laisse s’échapper un chiche touche d’agrumes. Minéralité notable.
- Bouche très dense, particulièrement minérale, masculine pour un vin de Moselle, dont les imperfections aromatiques (moins flagrantes qu’au nez) paraissent presque consubstantielles de la marque de fabrique du domaine. Alors la structure est méritante, avec du « raisin » (extraction) et de la cohérence selon le vigneron qui déguste à ma droite. Plus sombre, moins fruité à ce stade que le vin de Haag, qui paraîtra faire la roue en comparaison (comparution ?) immédiate. Austérité et très gros potentiel (plusieurs décennies pour ce fruit pour le moment enfoui dans le substrat).

Mosel-Saar-Ruwer - Fritz Haag - Brauneberger Juffer-Sonnenuhr - Riesling Auslese #09 Goldkapsel 2002 (Lot 9/03 – 7,5°) :
JP17,5 – PP17 - LG16/16,5
- Le seul à préciser sur l’étiquette le n° de lot.
- On butine ici pour le coup des odeurs dévoilées toutes mosellannes, cristallines et aguicheuses : fleurs de pommier ou d’acacia, agrumes, menthol, miel, pomme cuite, craie, minéral, prune.
- En bouche, le gaz encore perceptible fait frétiller un vin déjà léger (taux d’alcool bas) mais dense, élégant, au sucre discret. Expression claire, féminine, accessible, fine, dans un registre plus plantureux que celui de Prüm (qu’on aurait pu envisager, en le sachant, de boire après). Un régal de gourmandise et d’équilibre aérien, à l’instar des meilleurs vins de Moselle.

Mosel-Saar-Ruwer - Egon Müller - Scharzhofberger - Riesling Spätlese Versteigerung 2002 (Saar – Lot 13/03 – 8,5°) :
JP16,5 – PP16,5 - LG17,5 (à terme)
- « Versteigerung » désigne un vin sélectionné pour sa qualité comme lot d’enchères (prix conséquemment triplé, voire quadruplé).
- Robe presque blanche (ne pas s’en soucier).
- Le vin conte ses origines par un nez en oxymore (compact et aérien à la fois), distingué, mêlant d’appréciables notes : végétal, pierre, fruits (agrumes, fruits exotiques, pêche au sirop, mangue, passion, citron vert , …), menthol, herbes condimentaires aussi (une senteur plutôt inédite d’estragon).
- La bouche est une offrande fruitée succulente, serrée, cohérente (tenue et intégration du sucre magistrales), riche mais fort digeste. Un vin « aux petits oignons », encore un peu sur la réserve, qui ira loin.
- On le sent digne de son producteur ainsi que de sa qualification en lot d’enchères.

Mosel-Saar-Ruwer - Egon Müller - Scharzhofberger - Riesling Auslese 1999 (Saar – Lot 22/00 -9°) :
JP18/18,5 – PP17,5 - LG18+
- Le fameux lot 22 pour cette cuvée dans ce millésime.
- Ce nez mûr distille d’impeccables notes de minéral, de miel de bruyère, de camphre, de thym, de réglisse, de menthol, de tourbe (un côté inattendu d’Islay). Le fruit n’est pas en reste (fruits blancs, agrumes, poires tapées). Balsamique (un peu comme un vieux château Simone), il a l’heur d’être étrange. Comme dans le cas du Spätlese, le vin signale sa classe par cette forme confondante d’évidence d’expression, malgré une signature plutôt inclassable.
- Bouche d’une densité rare (ce côté « essence » et la longueur associée), ultime mais à l’équilibre parfait (sucre entièrement au service du vin), qui irradie le palais par paliers successifs, dans un concert de goûts changeants. Les arômes se complètent de flaveurs de réglisse, d’épices variées, contribuant à donner au vin ce caractère original exceptionnel.
- Impressionnant, inédit, grandiose, ce vin confirme la valeur du domaine. Un dégustateur implore un homard cuisiné à la truffe. Le prix reste qui plus est raisonnable pour ce vin acheté au restaurant à Trèves (97 euros).

Pessac-Léognan - Laville-Haut-Brion 1948 :
PP18,5 – LG18,5
- &&vs Graves à l’époque (vrai pour le 55 ?)
- Millésime improbable, mi-épaule, certainement crème de tête.
- Fragrances d’emblée encourageantes : raisin sec, rhum-raisin, réglisse, zeste d’orange, et ces « coquetteries disgracieuses » (typiquement « croûte de fromage »), touchantes et plus que pardonnables car elles contribuent elles aussi, dans un profil finement oxydé presque salé, à une grande originalité dans la complexité du bouquet. Excentrique nectar de jouvence que ce quinquagénaire entier, bluffant de juvénile cohérence.
- J’ai reconnu sans trop de mérite le style du domaine dans ce vin griffé (sauternes sec, impact du sémillon passerillé), après avoir eu la chance de goûter le captivant 1955 chez Roger en décembre 2002 (« Magnifique exemple de longévité pour ce vin d'âge respectable. Bravo ! ») et aussi Fieuzal blanc 1962 (LHB 62 s’étant malheureusement révélé bouchonné).

Alsace – Zind-Humbrecht – Rangen de Thann – 1988 :
PP17,5 – LG17,5/18
- Des notes typées et vivifiantes signalent un riesling de grande race : fruit magique (agrumes, fruits blancs), minéralité. Il n’est pas jusqu’à la craie et le menthol qui ne renforcent cette sensation. Le nez est riche (même s’il n’a pas l’opulence des 2 précédents) et mûr.
- &&Rangen reconnaissable (pas pour moi, pas fumé) ?
- La matière est dévoilée, délicieusement fruitée (mandarine), fine, persistante et minérale. Elle fait preuve d’une grande rigueur pour une puissance somme toute modérée. Nullement flagorneuse donc (mais je précise que les vins plus récents du domaine qui roulent parfois des mécaniques sont aussi très souvent des grands vins).
- Un vin fondamental (on a pu penser à la rigueur racée du Clos Ste- Hune), qui rappelle à quel point le Riesling, quand il est grand, inflige à beaucoup de ses concurrents, en raison de la profondeur et de la complexité de sa saveur, un lourd handicap de départ (on n’oublie pas ici que le vin est certes plus vieux).

8. Chinon – Charles Joguet – Les Varennes du Grand Clos Franc de Pied 1990 :
PP17,5 – LG16,5/17
- Un fumet jouissif et détonnant accueille le dégustateur, qui conjugue des senteurs plutôt ravageuses de vin priapique (n’ayons pas peur des mots puisque les évocations fusent quasi instantanément ) : floral et fruité en diable (violette, fraise), sanguin, animal (rognon), fumé, Cornas est envisagé plusieurs fois (les notes « normales » - herbacées, menthol - viendront plus tard, une fois l’origine du vin révélée).
- Ce vin est désormais mature et résonne superbement avec le plat de rognons. L’expression est longiligne, très goûteuse, glissante (un côté sans soufre ?), au meilleur sens du terme. Ce n’est pas la première fois que les vins du domaine, ainsi à maturité sur ce beaux millésimes, nous enthousiasment.

9. USA - Dominus Estate 1991 :
PP17,5 – LG17,5
- Nez plutôt compact : menthol, fraise, cassis, graphite.
- Bouche corsée, mûre, serrée, avec cet aspect « familier » des médoc haut de gamme (Type St-Julien, certains dégustateurs ayant pensé à un « rive droite » corseté par une proportion non négligeable de cabernet-franc, eu égard à la composition des 2 vins proposés en comparaison).
- Cette remarquable expression racée réconcilie quelque peu avec la production Moueix d’Outre-Atlantique. Les Dominus 86 et 88 bus il y a déjà quelques années ne s’étaient pas montrés de ce niveau irréprochable.

Rioja - Finca Allende - "Calvario" 2001 :
PP17 – LG16,5
- 90% Tempranillo 8% Grenache 2% Graciano.
- Nez particulièrement mûr, légèrement lacté et figué, dégageant des odeurs intenses et multiples : cerise écrasée, groseille à maquereau, fenouil, fleurs blanches. Très expressif.
- Bouche épaisse et capiteuse mais tonique, épicée, fruitée, savoureuse et originale.
- Ce vin récidiviste a déjà été formidablement bien goûté en 2003 (il flambait dans une série pourtant ambitieuse de Rioja et fût noté 18 par les 4 dégustateurs présents). Il reste de haut niveau et insolite avec son côté soyeux mais alerte, très fruité et « fleurs blanches ».

Châteauneuf-du-Pape – Château de Beaucastel – Hommage à Jacques Perrin 1999 :
PP18,5 – LG17,5+
- Un nez attentif parvient à extraire des odeurs de crypte (notes un peu désobligeantes, limite liégeuses) de cette gangue plutôt insondable, secrète, qui semble tancer le dégustateur : cerise écrasée, olive noire, inflexions minérales et sanguines.
- La matière de forte constitution, impérative, brille effectivement essentiellement en l’état des promesses conférées par son énorme potentiel (mais la sensation tactile, profonde et veloutée est exceptionnelle). Un vin pour vous, vos enfants et même vos petits-enfants, probablement.
- Le vin était une bombe fruitée à l’ouverture (2 heures plus tôt, en le carafant).

Pommard 1er cru Rugiens – Hubert de Montille 1990 :
PP17 – LG16,5+
- On retourne avec ce vin dans la série des poids lourds, introvertis, d’on extirpe ici un peu plus facilement tout de même des senteurs de fruit, de minéral (terre), et cette évocation de cour de ferme du pinot avançant en âge, si ténue pour ne pas trop souffler la réponse au dégustateur à la fois ébahi et perplexe.
- Trame serrée, peu causante (aucunement gouailleuse mais nette), qui peut rappeler celle d’un grand Médoc (minéralité, fruit noir, caractère corsé) ou d’un vin de Lafleur à Pomerol (auquel j’ai pensé).
- Sépulcral, endurant, il n’est pas encore totalement révélé et attend patiemment son heure (2010-2050 ?). Potentiel ahurissant pour ce pinot viril, très Rugiens au final ? (on le verra lors d’une très prochaine verticale de Rugiens du domaine, désormais attendue avec un surcroît d’impatience).

Pomerol - Lafleur-Pétrus 1955 :
PP17 – LG16,5/17
- Nez encore éclatant, toasté, attribuant des senteurs de fruit, de fleurs, de café, de poivron, de minéral, de viandox, de menthol ; un fumé truffé très chic couronne le tout et l’alliance de ces belles notes secondaires et tertiaires ravit l’assemblée.
- Bouche encore très jeune, vaillante, possédant une joliesse et un supplément d’âme éclipsant presque la valeur du vin précédent. Bel ensemble vigoureux, frais, que l’on boit à satiété en faisant honneur à ces « bons vieux vins du bordelais ».

Ruchottes-Chambertin Clos des Ruchottes - Thomas-Bassot 192 ? :
PP16,5 – LG16
- Millésime indéchiffrable, mais vu la qualité du vin, on penche pour 21, 28 ou 29 (sans formellement exclure 1915 ou 1934).
- Les vignes appartiennent à Armand Rousseau à l’heure actuelle.
- Couleur encore fringante.
- Le nez moissonne ici de sensationnelles et durables odeurs : pain grillé, fruits, fleurs, végétalité de vendange entière (ronce). Un déploiement aromatique harmonieux est signe de belle santé pour ce vin vieux, qui interpelle par sa présence.
- Bouche sapide (et même charnelle), encore nettement fruitée, cohérente, longue. Chapeau pour cette classe et cette longévité hors du commun.

Montilla-Moriles – Toro Albala – PX – 1961 :
PP18 – LG18
- Un vin noir et épais.
- Senteur invraisemblablement entremêlées, comme il se doit tourbillonnantes : confiture de mûre, agrumes, cassonade, réglisse bien sûr, émanations rances (jambon), figue, liqueur de cassis. Comme dans la « Tintilla de rota », le caractère paradoxal sied au vin dans cette admirable conciliation du cuit et du frais, avec de plus des amers parfaits.
- Sans grande surprise ce soir, le colosse ingénu (ainsi décrit quand cette cuvée rare fût goûtée en 2002) trace imperturbablement son sillage. Il se présente ce aujourd’hui en mastodonte candide, aux saveurs impérissables, monumental mais agile et serein (véritable force de la nature, sumo). Pour prouver que la lucidité est encore là après cette longue série (à moins que l’inventaire suivant ne suggère exactement le contraire, de fait), on décrira encore cet élixir par les qualificatifs suivants : interminable, infini, éternel, électrisant (pour une nature somesthésique vibrionnante). Il ne reste plus qu’à méditer sur cette performance au parfum d’éternité.

3. Chinon – Philippe Alliet – Coteaux de Noiré 1996 :
JP17 – PP17 – LG17
- Robe brillante, intense.
- Le nez développe un bouquet mûr, profond, herbacé et corsé associant des senteurs variées : cacao, cassis, réglisse, végétal (poivron), fleurs, bois précieux, menthol. Très frais et très propre.
- Bouche entière, possédant un confortable aplomb et de la réserve (charpentée selon d’anciens jargons). Ferme (austère) et gourmande à la fois. Un vin superbe, près du sol, du raisin, doté d’une certaine munificence.

4. Saint-Emilion GC – Château Cardinale-Villemaurine 1964 :
JP17 - PP17 – LG16,5
- Très beau niveau mais bouchon dans un état calamiteux.
- Robe évoluée, sans plus.
- Olfaction racée sous la forme d’un joli bouquet bordelais classique : fruits à l’eau de vie, herbes aromatiques, menthol, havane, nuoc-mam, fleurs séchées.
- Bouche patinée, réglissée ; le fruit encore bien présent (cassis) est loin d’avoir été jeté aux oubliettes (et il trompera de presque 20 ans le diagnostic de ceux qui jugent à l’aveugle – 83 ?). La tonalité végétale de vin non égrappé confère du caractère, de l’accroche ainsi qu’une une fraîcheur appropriée.
- Une qualité plutôt inespérée, réjouissante, et un vin que l’on termine joyeusement, sans lassitude aucune, comme le précédent.

16. Côte-Rôtie – Domaine Jamet – Côte Brune 1996 :
LG17 - PP18,5
- Ce nez ne peut provenir que d’une seule origine : une telle sauvagerie, un tel caractère signent son terroir et démasquent ses auteurs. Du lard fumé bien sûr, mais aussi de la violette, de la pivoine, du café, des épices, du goudron et de la ronce.
- La bouche offre une grande densité, beaucoup de profondeur, un très bel équilibre, des tannins admirables, une longueur phénoménale et, surtout, cette idiosyncrasie aromatique unique, extravagante, presque dérangeante mais envoûtante.

Saint Julien – Château Léoville-Barton 1990 :
LG17 - PP18
- Il exprime son essence avec libéralité et race, dispensant cerise, myrtille, havane, amande, menthe, humus et fumée à pleines brassées.
- Ni sa rigueur toute médocaine, ni son fruit, bien présent et étonnement frais, n’ont été pervertis par l’exubérance du millésime. Densité, volume et longueur complètent le portrait de ce grand vin au profil de décathlonien.

Nuits-St-Georges 1er cru Clos de l’Arlot – Domaine de l’Arlot 1996 :
JP17 – PP17 – LG16,5/17
- On parcourt de belles fioritures pour un style flamboyant (fruits blancs et jaunes, minéral, menthol, épices). Tonalités complémentaires : végétal (sauvignon ?) et exotique (chardonnay du mâconnais ?).
- Bouche convaincante, dans un style glamour. Le vin est pansu mais nullement endormi, corsé, un brin chaleureux. Remarquable et inédit pour une luxuriance maîtrisée.

Haut-Médoc – Château Sociando-Mallet 1990 :
JP17,5 – PP17,5 – LG17,5
- Niveau assez bas dans le goulot, un peu inquiétant.
- Parure présentant un début d’évolution.
- Le nez, d’emblée net, rassure : il déploie un début de bouquet de notes prestigieuses, racées, typées « Médoc d’année mûre » : fruit puissant (cassis, myrtille, mûre), herbes aromatiques, bois précieux (santal), végétal noble (poivron) et caractère empyreumatique (encens).
- Bouche plutôt étincelante, toute en fraîcheur malgré la maturité du fruit, cohérente grâce à cette fermeté minérale et réglissée, encore jeune ; le vin se déguste mieux (moins « inexpugnable » mais très aristocratique) que lorsqu’il fût aligné dans une horizontale de Bordeaux GC 90 en novembre 2001.

Domaine André Ostertag Gewurztraminer Fronholz VT 2002 :
PP16,5/17 – LG17,5
- Nullement variétal mais typé et optimal dans sa transparence florale et fruitée : pomelo bien mûr, poire au sirop, rose, lychee, mirabelle croquante, épices subtiles, citron lumineux, orange sanguine (qui résonne bien avec la confiture de Christine Ferber accompagnant les fromages).
- Craquant, croquant, ciselé (vin d’esthète qui pouvait paraître précaire plus jeune), comme en apesanteur. Tellement bon aujourd’hui, avec cet incroyable fruit muscaté en goguette, on ne voit pas très bien ce que le vieillissement pourrait lui apporter de plus.
- Distinction ultime, comme pour un gewurztraminer de chez Weinbach, avec peut-être moins de puissance toutefois.

Pommard 1er cru Les Rugiens – Hubert de Montille 1996 :
JP17 vers 18 - PP17,5 – LG17+
 On débusque dans une expression normalement plus ramassée des senteurs familières de minéral, de réglisse, de fumée, de fruit (framboise en tête). Finesse et retenue.
 Sans surprise, on constate en bouche une carrure conséquente pour une expression assez infaillible, marquée par une acidité et des tannins bien présents (mais intégrés et au service de la longévité du vin). Sève plus dure que dans le cas du 99, accessibilité moindre pour une belle palette gustative, profonde, sans concession (mais sans agressivité). Un vin athlétique, encore à l’état embryonnaire, à attendre au moins 5 à 10 ans.

Pommard 1er cru Les Rugiens – Hubert de Montille 1991 :
JP17,5 – PP17 – LG18,5
 Belle robe évoluée, plutôt intense.
 On découvre ici un bouquet sublime, très « cour de ferme », qui vibre de notes distinguées fort incitantes : havane, moka, amande, menthe, fleurs séchées, minéral, végétal noble. La floralité épicée peut rappeler la Côte-Rôtie.
 Expression offerte, très fine, très longue, pour une finale qui exulte dans une « polyphonie sapide ». Ce vin dévoilé, à point et durable (l’expression la plus en place de la série) procure beaucoup d’émotion et brille d’une belle transparence gustative. L’équilibre est magistral.

Pommard 1er cru Les Rugiens – Hubert de Montille 1990 :
JP18+ - PP17,5/18 – LG18+
 Robe assez sombre, profonde, peu évoluée.
 On appréhende ici un vin puissant, des tréfonds duquel émergent des fragrances de fruits très mûrs (cerise, en particulier), d’épices, de terre, de fleurs (pour un côté presque Cornas).
 Matière racée (giboyeuse, truffée), qui conjugue maturité et vivacité, densité et finesse. Fraîcheur mentholée pour une finale acidulée (dans le meilleur sens du terme).
 La sève et la stature sont imposantes, dans une expression hiératique dont il serait intéressant de suivre l’évolution, en comparaison avec celle des 1996 et 1999. Il est moins prêt que le 91 mais semble assez immuable.
 Ce vin avait déjà été très apprécié lors d’un repas récent, avec une évocation presque bordelaise, avec ces inflexions de cèdre et de boîte à cigares (Type Lafleur).

Champagne - Pommery – Louise 1988 :
PP17,5 – LG17,5
- Nez présent et ample avec, de prime abord, une trace d’oxydation qui se fond rapidement dans les fruits jaunes et le subtil grillé.
- Bouche puissante, vineuse, minérale, droite, construite autour d’une superbe trame acide. La bulle est très fine et la finale de grande longueur.

Alsace – Marcel Deiss – Grasberg 2001 :
PP17 – LG17
- Assemblage de Riesling, Pinot Gris et Gewurztraminer complantés.
- Le dégustateur est accueilli par du poivre blanc et un fruit net, d’exotisme mesuré. Douceur et minéralité se répondent en chœur.
- Le niveau de sucre semble « tangenter » celui d’une vendange tardive et le style général privilégie pureté et finesse dans un esprit mosellan. Ici encore fruit et minéralité sont admirablement fondus. On trouve des notes de mangue et de fruits jaunes. Longueur appréciable.

Châteauneuf-du-Pape – Henri Bonneau – Marie-Beurrier 1991 :
PP16,5 - LG17
Notes autant typées que variées : fruit confituré, fleurs, poivre, poivre vert, laurier. La bouche, en dépit d’un millésime ingrat, est toute en plénitude, corsée et fraîche. Un remarquable 1991 : finesse et admirable style sudiste racé.

Côte-Rôtie- Clusel-Roch 1999 :
PP16,5/17 - LG16,5
Très belle définition olfactive griffée « Côte-Rôtie », séductrice en diable : floralité, laurier, poivre, réglisse, intonations balsamiques. La bouche est au diapason de cette promesse ; elle possède un caractère oriental, sensuel, merveilleusement combiné à une sève minérale profonde et relativement éclatante, à laquelle certains dégustateurs (dont nous ne sommes pas) reprochent toutefois une légère touche bouchonnée suspecte.

Sancerre - Francis Cotat - La Grande Côte 1990 :
JP17,5 – PP17 – LG15,5
- Nez développant dans un concert débridé excentrique des odeurs de fruits blancs et exotiques (mangue), de truffe, de citron, de fleurs blanches capiteuses, de violette. Un expression balsamique (essence de lavande) et minérale complexifie avantageusement cet ensemble décidemment à part.
- Bouche puissante, épaisse (huileuse selon Pascal), opulente, dotée d’un grand caractère. Très difficile à situer (Jurançon ?, Hermitage ?, Condrieu âgé ?), elle évoque la parfumerie et est corsetée par une acidité et une minéralité appropriées et salvatrices. Reste cette sensation de chaleur alcoolique en finale.
- Un choc palatal accompagne cette cuvée impressionnante et aussi un peu excessive (en dépit des 13° annoncés, le taux d'alcool dans ce vin semble approcher le double de celui du vin mosellan). Une bouteille dont on se souviendra, insiste Jacques !

Gevrey-Chambertin 1er cru Clos St-Jacques - Sylvie Esmonin 2000 :
JP16,5 – PP17 – LG17,5
- Le pinot se signale d’emblée par une expression jaillissante typée véritablement engageante : fruit conquérant (cerise, mûre), épices, ronce, réglisse, fourrure, minéral (terre).
- La matière possède un remarquable toucher, fin, dense, frais ; le profil est énergique, proche du raisin, digne de celui d’un grand cru. Cette vitalité accessible et saine du pinot, sans fioritures, est vraiment réjouissante.

Valpolicella Superiore – Romano Dal Forno – Vigneto di Monte Lodoletta 1999 :
JP17 vers 18 – PP17,5 – LG18
- Vin de Vénétie. Cépages : Corvina majoritaire, Rondinella, Molinara.
- La prestation olfactive est réellement impressionnante : rafle, cassis, végétal, orange, fleurs, camphre, graphite. Une véritable corne d’abondance, profonde, encore réservée mais que l’on devine explosive à son heure.
- Grosse matière, tannique mais sans excès, minérale et profonde (le sépulcre, avec une authentique fraîcheur juteuse), corsetée et austère, mâcheuse, longue. L’équilibre est sauvegardé et le toucher admirable. Un exercice de style réussi, bien entendu pas encore épanoui (tel le 96, excellent aujourd’hui).

Valpolicella Classico Superiore – Giuseppe Quintarelli – Vigneto di Monte Cà Paletta 1996 :
JP17 – PP17 – LG17,5
- Vin de Vénétie. Cépages : Corvina majoritaire, Rondinella, Molinara.
- Robe moins intense (couleur plus « raisonnable »).
- La légèreté est également manifeste au nez : floralité intense, fraise poivrée, réglisse, camphre, viandox, herbes aromatiques. Sublime caractère oriental, complexe, avec de la lascivité, de la finesse, de la fraîcheur (Rayas ?).
- Bouche magnifiquement déliée elle, en apogée, associant la douceur et la tenue. Notes de glace au café, de fruits rouges, d’amande, de réglisse, d’épices. Très différente mais tout aussi réussie que la précédente (cohérence, style, terroir pour un grand équilibre et une belle finale).

Sancerre Henri Bourgeois Jadis 2000 (17)
Générosité fruitée et minérale, fleurs, menthol. Bouche mûre, serrée, tendue (verveine, saline, coquille d’huître, craie, réglisse, citron). Bel enrobage boisée. Débridé et du potentiel.

Banyuls GC Cave de l’Abbé Rous – cuvée Joseph Nadal 1995 : 18/20 - Grand Vin
Superbe olfaction oxydative : cognac, turon, noisette grillée, fumée, amarena, framboise, cacao (forêt noire), cachou, inflexion littorales. Précision aromatique, gustative et somesthésique diaboliques. Un style qui rappelle un amontillado sec mais particulièrement glycériné. Intégration alcoolique remarquable (elle venge nombre de portos prestigieux décriés dans ces cercles). Du niveau, à mon avis, des grandes cuvées andalouses de Lustau. Superbe vin ferme et doux à la fois, méditatif, friand, envoûtant !

Mâcon Pierreclos Chavigne Guffens-Heynen 1996 : 17/20
Un net surcroît de densité et de race ici : végétal, boisé joliment grillé, citron, melon confit, minéralité (et même « trait de vert » de chardonnay ») : la plénitude (richesse, puissance) d’un nouveau très beau 1996 (cf notamment la cuvée Vintans du même producteur), avec du miel qui commence à se manifester. On peut penser à un plus haut pedigree (meursault perrières ?, chablis GC ?)

Voyage en Champagne et en Bourgogne en juin 2005-08-29

Des très grands vins (19 - 19,5) :
Krug 90
DRC Montrachet 2002
DRC La Tâche 2004
DRC Romanée-Conti 2004

Des grands vins (18 - 18,5) :
Bollinger RD 95
Jacquesson Avize GC 96
Salon 95
Selosse 95
Selosse Substance (solera)
Anne Gros Richebourg 2004
DRC Richebourg 2004
DRC Echézeaux 99
Trapet Chambertin 2001
Trapet Chambertin 2004
Clos de Tart 2001
Dugat Charmes-Chambertin 2004
Dugat Griotte-Chambertin 2004
Mortet Chambolle-Musigny Beaux Bruns 99

Des vins excellents (17 - 17,5) :
Bollinger Grande Année 97
Selosse 96 (sans soufre)
Jacquesson Signature 95
Jacquesson Avize GC 95
Krug Grande Cuvée
Dujac Chambolle-Musigny Gruenchers 85
Musigny Roumier 85
Claude Dugat Gevrey-Chambertin Lavaux-St-Jacques 2004
Trapet Gevrey-Chambertin Petite Chapelle 2002
Trapet Latricières-Chambertin 2004
Clos de Tart 2003
DRC Grand-Echézeaux 2004
DRC Romanée-St-Vivant 2004
DRC Echézeaux 2002
DRC Echézeaux 89
Clos de la Roche Lécheneaut 2004
Clos Vougeot Grand Maupertui(s) Anne Gros 2004
Carillon Puligny-Montrachet Perrières 98
Jean Boillot Volnay Frémiets 2001
Côte-Rôtie Monteillet Grandes Places 2001
Chablis Les Clos Dauvissat 1998

Azienda Agricola Macullan Acininobili 2000 (18,5/20) - Juin 2005 (3ème édition des vins liquoreux du monde à la Tour Blanche) :
Superbe expression rôtie de mangue, de truffe (qui rappelle Jurançon). Bouche fine et puissante à la fois, dotée d'une belle personnalité, très longue sur des goûts typiques de zeste d'agrumes et de banane séchée.
cépages : Vespaiola (85%), Tocai (10%), Garganega (5%)
sols : collines volcaniques, tuffeau
SR : 213 grammes - 12% d'alcool

Monbazillac Tirecul-la-Gravière cuvée Madame 2001 (18/20) : on franchit incontestablement un pallier. profondeur rôtie, épicée. Structure presque huileuse, fruitée (ananas, citron, orange), qui reste longiligne. Gorgée interminable.

Barsac Coutet 89 (18/20) : digne de ce que l'on attend d'un grand Barsac, parfumé, fin, subtil, pur; liqueur retenue, avec des intonations fraîches de gentiane.

Gevrey-Chambertin 1er cru Aux Combottes – Domaine Dujac 1989 :
JP18,5 – PP18,5 – LG19
- La complexité et la race, c’est le cas de le dire, nous sautent au nez. On hume une fusion de fruits rouges frais (cerise, cassis, …), menthe, tabac, ronce, champignons secs, jus de viande et sauce soja. L’éclat, aiguillonné par un soupçon de volatile, est exceptionnel.
- Le vin bascule vers des notes évoluées (champignon, sous-bois) tout en gardant du fruit rouge frais et vivant. Déjà admirable aromatiquement, il se distingue également par une droiture et une fraîcheur exemplaires, un touché extrêmement soyeux, un végétal et une rusticité nobles et une grande longueur. Du grand art dans un millésime pourtant pavé d’embûches.

Alsace - Trimbach - Riesling Clos Ste-Hune VT 1989 :
PP19 – LG18
- Le nez développe des senteurs typées particulièrement exquises : minéral, agrumes, thym. Elles sont confondantes d’évidence.
- En bouche, l’expression est racée, excitante, dotée de pureté et d’aisance. Le niveau que l’on pouvait attendre d’une telle cuvée (mensurations idéales, équilibre suprême, avec notamment une intégration du sucre parfaite et cette magie du grand vin sucré évolué).

Champagne - Bollinger - Vieilles Vignes Françaises 1996 :
PP18,5 – LG18+
- Robe légèrement saumonée (oeil de perdrix).
- Senteurs racées de fruits rouges, de grillé, de fruits et de fleurs blanches.
- Un champagne grandiose, à la force vineuse impressionnante (mais la bulle est caressante, simplement rafraîchissante et la texture de ce corps ample et très long reste admirable). Encore si jeune, idéal à table, et qui plus est proposé à 200 euros, soit plus de deux fois moins cher que dans le commerce.

Bonnes-Mares – Domaine Dujac 2002 :
PP17,5 – LG17+
- Une composition de haut niveau, florale, à la maturité de fruit prononcée, relativement terrienne. Un vin taillé pour la route, aux tannins admirablement satinés. Il est bien entendu loin de déployer son énorme potentiel.

Jerez – Valdespino - Palo Cortado Cardenal :
PP17 – LG17
- Entre 30 ans et 40 ans de vieillissement.
- Superbe expression andalouse (littorale, subtilement saline et iodée), pour ces saveurs caractéristiques et stimulantes de jambon séché, de zan, de zeste, particulièrement savoureuse et longue. Quelle classe intransigeante et gourmande à la fois, fruit d’un élevage très long.

IGT Veneto Bianco - Azienda Agricola Maculan - Acininobili 1998 :
PP18 – LG18
- Cépages : Vespaiola (85%), Tocai (10%), Garganega (5%). Collines volcaniques, tuffeau, SR : 213 grammes - 12% d'alcool. Présenté en demi-bouteille.
- Superbes arômes rôtis de mangue, de truffe (qui rappellent vraiment Jurançon).
- Bouche fine, fraîche et puissante à la fois, dotée d'une belle personnalité, très longue, sur des goûts typiques de zeste d'agrumes et de banane séchée (en moins prononcé ici que sur le 2000). On retrouve ici avec plaisir la succulence, la classe et la personnalité du 2000 bu au château la Tour Blanche en juin 2005 (dans le cadre du 3ème salon des vins liquoreux du monde).

Meursault – Roux Père et Fils 2002 :
PP18 – LG17,5
- Il y avait bien longtemps que nous n’avions goûté les vins de cette petite maison discrète. Ces retrouvailles se sont avérées réellement électrisantes.
- Le fruit est complètement dégagé, net, profond et bien dosé (pêche blanche, poire). Idem pour les notes florales (lilas, …) très printanières et naturelles.
- On est d’emblée conquis par la densité de la matière, sa droiture et sa minéralité. Rien ne vient en altérer l’expression fruitée, pure, noble. Sa fraîcheur mentholée et réglissée accroît encore l’élégance de l’ensemble. Encore austère, il est promis à un très bel avenir. Un vin qui, à l’instar de la Spécial Cuvée de Bollinger, transcende son pedigree.

Valais – Les Frères Philippoz – Petite Arvine Flétrie Grain Noble 2000 :
PP17 – LG17
- Nez aimable et complexe sur la rose, le citron confit, le cédrat, la poire au sirop, la verveine et l’ananas.
- La bouche délivre une belle liqueur et un fruit déluré (abricot, pêche, mirabelle, citron et fruit de la passion). Une touche pralinée trahit certainement une présence de botrytis. Bien soutenue par une acidité sans faille, elle s’exprime avec pureté et allonge. Une arvine convaincante même si moins complète que celle de Marie-Thérèse Chappaz.

Jerez – Lustau – Tintilla de Rota :
PP18 – LG18,5
- Effluves baroques et enivrants de prune noire, de figue fraîche, d’orange confite, de cacao, de café, de tabac, de caramel, de torréfaction, …..
- La magie de cette cuvée opère encore une fois. Elle réside dans le mariage abouti et toujours renouvelé d’une énorme richesse (en matière et en sucre) et d’une fraîcheur étonnante. Fraîcheur et élégance aussi. Et complexité bien sûr. Quelques éléments permettant d’apprécier cette dernière : café, prune, kumquat confit, réglisse, sucre muscovado, vanille et pointe de cannelle. La finale est d’une grande rémanence.

Ste-Hune 95
Latour 90
Dom Pérignon 1993
Krug 1989
Salon 1985
Batard-Montrachet Jadot 1995
Pahlmeyer 1997
Vieux-Château-Certan 1990
Côte-Rôtie Jamet Cote Brune 99
Châteauneuf-du-Pape Beaucastel 90
Gaillac Rotier douc Renaissance 2002
Vouvray Foreau Goutte d’or 1990
29 Aoû 2005 15:28 #1

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Guest
  • Portrait de Guest Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Invité
Tonnerre...
On frôle l'indigestion!

Bravo Laurent pour cette série de commentaires impressionnante

Alain
29 Aoû 2005 16:04 #2

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 26211
  • Remerciements reçus 1416
J'ai cru un instant que tous ces vins avaient été dégustés lors de la même soirée, ce qui aurait mérité mon respect.
Mais là, en 41 épisodes, il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser ! :D

Luc
29 Aoû 2005 16:15 #3

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Guest
  • Portrait de Guest Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Invité
Non, Luc, c'était bien sur une soirée ... les vins d'apéritif !

En tout cas, je remercie mon producteur, les techniciens ... et surtout tous les oenophiles qui ont partagé ces moments avec nous !

Et vous, c'est quoi votre top 50 ?
29 Aoû 2005 16:28 #4

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 8462
  • Remerciements reçus 398
Pour ceux qui se demandaient depuis 2-3 ans comment vieillissaient les Priorats, vous avez la reponse: ils ne vieillissent pas. Toujours sur le fruit apres 16 ans, cela nous donnera donc un vin aux aromes tertiaires d'ici a ... 48 ans ??B)

Anthony
30 Aoû 2005 05:12 #5

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 9196
  • Remerciements reçus 1038
Autant l'avouer, on en bave tous!:)
Impressionnant et joli CA pour le caviste qui aurait vendu toutes ces bouteilles!
30 Aoû 2005 09:14 #6

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Guest
  • Portrait de Guest Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Invité
Le Priorat, c'est le Clos Erasmus, tout de même, produit par René Barbier.
Je l'ai eu pour une bouchée de pain chez un caviste parisien.

Au fait, j'ai oublié quelques apartés (infidélités Ganesh, solos, ...) :
Krug 90 altier (18,5/20)
Perrières 95 de Lafon superbe (18/20)
Montrachet 95 de Bouchard sublime (19/20) : à attendre encore un peu
Cheval 82 d'une race confondante (20/20) : indépassable, semble-t-il
Musigny 90 de Roumier aussi rare que renversant (19/20)
Yquem 88 de haut vol (18/20)

Eglise-Clinet 88
Salon 90
Hune 97
Chambertin Trapet 98
Chassagne-Montrachet La Romanée Vincent Dancer 98
Lustau very rare Oloroso Princesa Eugenia
Gini Recioto di Soave Renobilis 96
Saint-Romain Chassorney Sous Roche 2002
Syrah-Léone 95
Gaillac Rotier renaissance doux 96
St-Emilion Cardinale-Villemaurine 1964
Chianti Classico Bellavista Castello di Ama 97
Cornas Clape 96
Muscadet sans soufre Landron Melonix 2001

Meursault Coche-Dury 1999 (16,5/17) : stylé, minéral, frais, long (sur les Vireuils)
Nuits-St-Georges Dom. Laurent La Richemonne 1995 (16,5) : beau classique, mûr, rémanent

Dom Pérignon 1995 : 17
Salon 85 : top corsé et fin 18
Meursault Perrières 93 de Coche-Dury : supplément de puissance et minéralité 17
Valpolicella Superiore – Romano Dal Forno – Vigneto di Monte Lodoletta 1996 : 17 (un peu capiteux en l'état, curieusement, mais solide et le vin n'a pas bronché après une journée de voiture)
Pichon-Baron 89 : premier nez suspect puis belle explosion 17
Pichon-Baron 88 : 17,5
Amarone della Valpolicella Castellani : 17,5
Lustau Tintilla de Rota : top comme toujours 18

Cristal Roederer 1995 : 17/20
Riche, crémeux. Fruits exotique, brioche. Très fin, enivrant ! une cuvée prestige qui assure !

Chambolle-Musigny Cras Roumier 2001 : 17,5/18
Un pinot qui résonne, léger, jouissif : rafle, noyau, fruits, épices, fleurs (délicatesse du Chambolle). Une sublimation du pinot, un travail admirable. Quel régal !
30 Aoû 2005 09:17 #7

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 9196
  • Remerciements reçus 1038
Je n'avais pas lu la suite! Le CA augmente:)
Arrete de boire Laurent, sinon il va changer de tranche d'imposition:D:D
30 Aoû 2005 10:08 #8

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Guest
  • Portrait de Guest Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Invité
Vu le nombre de contextes différents, le CA doit être bien réparti ...

Et puis, franchement, du Rotier renaissance 2002 à 11 euros les 50 cl ...

Au fait, combien coûte un gros 4x4, son carburant et son entretien de nos jours ?
30 Aoû 2005 10:39 #9

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck