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1992 - Un mauvais millésime... Et pourtant !

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1992 - Un mauvais millésime... Et pourtant ! a été créé par beauchamp

1992 a la réputation d'être un millésime au mieux moyen et généralement médiocre pour toutes les régions françaises (les blancs de Bourgogne étant l'exception).

Et pourtant, je n'ai que très rarement été déçu par ce millésime au fil des ans. L'exception la plus notoire est Chapelle Lenclos Madiran qui a séché très rapidement.

La plume de Federico Bonfiglio (www.ledegustateur.com) étant beaucoup plus expressive que la mienne, je reproduis ici ses commentaires sur divers vins goûtés au fil des années (les miens étant en italiques à la fin du message).

BORDEAUX

LA LOUVIÈRE BLANC 1992 PESSAC-LÉOGNAN
Robe dorée assez riche. Le bois est bien présent au nez avec son côté barriqué et des notes fumées et mielleuses. Un peu minéral, dense et de bonne longueur. ***(*) (Federico Bonfiglio 4/96)

CLERC MILON 1992 PAUILLAC
Il ne faut pas se laisser tromper par le millésime : il n’y a aucune maigreur dans ce vin. Une belle couleur pourpre, un bon nez avec du fruit et des notes boisées, le tout avec une bonne intensité. Bonne fermeté tannique mais sans agressivité. Un très bon vin pour le millésime. ***(*) (Federico Bonfiglio 3/96)

COS D’ESTOURNEL 1992 SAINT-ESTÈPHE
Robe opaque, pourpre aux reflets grenat. Nez intense et très complexe, aux notes typiques de tabac, cuir, goudron, réglisse, fumée, cassis et poivron. Avec plus d’aération il développe un boisé typique de Cos, avec des notes de café, caramel et toffee et ensuite le côté piment devient plus intense et le vin se referme. La bouche est serrée, un peu rectiligne mais de bonne concentration, avec des tannins bien intégrés et une finale longue, intense et chocolaté. Un grand vin, une réussite exceptionnelle pour le millésime. Jusqu’en 2003. **** (Federico Bonfiglio 10/98)

LAFLEUR 1992 POMEROL
Quelle belle surprise ! Ce vin puissant et complet, capable de se métamorphoser dans le verre sans jamais s’oxyder, offre de belle notes de torréfaction, de goudron et d’épices. C’est un vin assez viril, qui étonne déjà par son caractère et sa structure, mais qui éblouit littéralement par sa concentration (faut pas oublier que c’est un ’92 !). Tannins soyeux et fins, finale longue et complexe. Remarquable ! On peut l’apprécier dès maintenant, mais sa structure devrait lui permettre de voir le début de la prochaine décennie. Jusqu’en 2012. ****/****(*) (Federico Bonfiglio 5/02)

PENSÉES DE LAFLEUR 1992 POMEROL
Rubis de très bonne saturation. Le nez est intense, fin et charmeur mais essentiellement végétal, avec des notes de poivron qui laissent soupçonner des traces de café. On dirait que le nez est en train de se transformer en quelque chose de meilleur mais que le changement ne s'est pas encore accompli. Peut-être qu'avec quelques années de vieillissement supplémentaire ce défaut sera corrigé. En bouche il est élégant et équilibré, avec des saveurs de cassis et de réglisse de bonne concentration en milieu de bouche et qui persistent longuement par après. Très bien fait. ***(*) (Federico Bonfiglio 7/99)

LÉOVILLE LAS CASES 1992 SAINT-JULIEN
J'ai souvent lu que Las Cases avait produit un vin bien au delà du potentiel offert par ce millésime léger. Cette bouteille en était la preuve. Après dix ans, le vin est encore frais et fruité, mais surtout vigoureux. Sa personnalité bordelaise ne fait aucun doute, mais il aurait été très difficile de deviner son millésime s'il avait été servi à l'aveugle. Les belles notes de cuir, de violette et de cuir souple se mélangent au fruit et aux notes d'herbe fraîche mouillée par la rosée. C'est vraiment très agréable au nez. La bouche de corps moyen est dotée de bonne plénitude et d'une texture soyeuse. Il est difficile de croire que ce vin se vendait moins de 40 $ et qu'en seulement cinq millésimes le prix du 1997 (une autre année difficile) avait quintuplé. **** (Federico Bonfiglio 5/02)

Quelle grande réussite ! Probablement LE vin du millésime, ce Las Cases est époustouflant dans la facilité avec laquelle il arrive à masquer, presque complètement, les limites très importantes de ce millésime. Son nez, très frais et absolument très bordelais, offre des nuances de cuir et de poivron, de champignon et de tabac, avec des nuances très subtiles et élégantes de poivre et de violette. La bouche est d'un grand classicisme, avec des dimensions très réussies, une étoffe soyeuse, juste ce qu'il faut de plénitude en milieu de palais, des saveurs de cassis aux relents minéraux et une finale chaude, épicée et longue. Un grand vin. Jusqu'en 2008. **** (Federico Bonfiglio 3/05)

MARGAUX 1992 MARGAUX
Un peu maquillé par rapport au millésime précédent, ce ’92 a un nez doux, légèrement caramélisé, avec un boisé racoleur et des notes de café. L’attaque est charnue mais plutôt alcooleuse. La bouche est ronde, de texture veloutée, aux tannins légèrement astringents. La finale offre des nuances de torréfaction. Il est possible que, avec trois à cinq ans de vieillissement supplémentaire, il trouve plus d’équilibre et réussisse à intégrer son boisé de façon à gagner une complexité plus naturelle. 1004-2009. ***(*)/**** (Federico Bonfiglio 5/02)

PETRUS 1992 POMEROL
Très beau nez, offrant torréfaction et chocolat et un beau fruité/herbacé. La bouche est ferme, de bonne densité et paraissant très peu évoluée. Ce n’est pas un vin qui cherche à étonner les journalistes, il est subtil et équilibré, fort réussi pour un ’92. Déjà agréable, mais je parie qu’il sera capable de continuer à évoluer jusqu’en 2006 ou 2007. **** (Federico Bonfiglio 5/02)

PICHON LALANDE 1992 PAUILLAC
La robe n’est pas très chargée. Le nez est délicat et fin, avec des notes vanillées qui cachent un très léger côté végétal (qui disparaît bien vite, toutefois). La bouche (comme le nez) est tout en finesse, avec un bel équilibre et juste ce qu’il faut de chair pour pas qu’il soit trop mince. Pas très long en finale où les tannins sont un peu astringents, mais c’est quand même une bonne réussite pour le millésime. À boire jusqu'en 2002. *** (Federico Bonfiglio 5/97)

Grenat, bonne saturation. Une Comtesse en grande forme, malgré la faiblesse du millésime. Je pourrais même dire que cette bouteille est meilleure que celle goûtée il y a environ quatre ans. Complexe et dans un style élégant, très similaire à un St. Émilion, avec des notes de cassis et des parfums de violette, du champignon et des nuances animales très discrètes. La bouche est de corps moyen, parfaitement souple et ronde, de bonne concentration et assez longue. Un autre argument fort valide pour ceux qui prétendent que le millésime 1992 a été trop sous-estimé, ce Pichon Lalande est vraiment très réussi et à boire. ***(*)/**** (Federico Bonfiglio 1/02)

BOURGOGNE

BEAUNE CLOS DES MOUCHES 1992 DROUHIN
Modeste, avec des notes de fruits rouges souples et épicées. Ce vin maigre, dilué et simple, nuit à la réputation de ce cru, même si 1992 était un millésime difficile. ** (Federico Bonfiglio 3/96)

CHOREY LES BEAUNE 1992 TOLLOT BEAUT
Très pâle. Le nez est plaisant, de bon fruit, avec des arômes très nets de cassis et de cerise. La bouche est légère, fruitée, avec une finale un peu alcoolique et austère. Un effort satisfaisant dans un millésime difficile. *** (Federico Bonfiglio 7/97)

CORTON CHARLEMAGNE 1992 LOUIS LATOUR
Boisé, mais très racé et noble, complexe et charmeur, avec un fruité caressant, marqué par la douceur des poires mûres et des fleurs blanches. C'est surtout un vin d'équilibre; il est encore très jeune, quoique la bouche soit souple et ronde, il n'a pas encore tout à fait digéré le bois. Il offre des fines saveurs beurrées, de bonne concentration et très bonne longueur. 2002 à 2007. ****/****(*) (Federico Bonfiglio 8/01)

Subtil, finement minéral, aux notes de cire. Il met un certain temps à s’ouvrir, puis il gagne beaucoup de complexité, tout en restant passablement subtil, un peu énigmatique et difficile à décrire. L’attaque est très intense, il possède une bouche puissante, minérale, alcoolique, un peu sèche en milieu de palais mais très longue. Dans l’ensemble, il me semble moins bon que la bouteille ouverte l’an passé. ***(*)/**** (Federico Bonfiglio 5/02)

Comme toujours, ce vin est d'une grande distinction, fumé, minéral, très élégant, avec des notes boisées vraiment raffinées. La bouche est onctueuse et possède un fruité bien mûr, subtilement vanillé, avec un caractère minéral assez prononcé, juste ce qu'il faut d'acidité et une jolie amertume en fin de bouche. Il est fin et très long. C'est un excellent Corton Charlemagne, prêt à boire. **** (Federico Bonfiglio 5/03)

MEURSAULT 1992 HENRI DE VILLAMONT
Robe dorée. Nez mûr et complexe, ouvrant sur un caractère boisé et mielleux; l'oxydation le porte à s'exprimer de plus en plus sur des notes d'agrumes, avec des nuances d’orange et de citron confit. La bouche est serrée, de bon corps, avec une certaine amertume. Longueur discrète. ***(*) (Federico Bonfiglio 10/00)

MEURSAULT CHARMES 1992 JOSEPH MATROT
Discret, très mûr, exotique, avec des notes de poire, il développe des nuances légèrement oxydées en évoluant. La bouche est dense et possède un fruité très mûr, animé par une belle acidité. C'est un Meursault très onctueux et mûr, qui manque, par contre, de finesse et de complexité. *** (Federico Bonfiglio 5/03)

Robe dorée, aux reflets verdâtres. Le nez est d'une minéralité étonnante, très fin et racé. La bouche poursuit dans la même lignée, avec une profonde minéralité, une belle acidité, avec des nuances d'agrumes qui s'allongent en fin de bouche. La finale est un peu chaleureuse et marquée par une amertume non résolue. Un Meursault étonnant, qu'il faudra consommer rapidement. *** (Federico Bonfiglio 3/04)

MONTHÉLIE 1992 DROUHIN
Un petit vin au fruité exubérant, doté d'une bouche simple mais plaisante. Difficile à croire mais il est plus plaisant que le Clos des Mouches du même millésime. **(*) (Federico Bonfiglio 3/96)

MOREY ST. DENIS 1992 DUJAC
Excellent ! surtout pour le millésime. Le vin n’accuse aucune maigreur, ni verdeur, il est merveilleusement parfumé, avec des arômes très fins, purs et fruités, typiques du pinot. Il développe lentement des arômes d’épices. Très élégant et complexe. La bouche est ronde et très soyeuse et offre une multitude de saveurs de fruit. Possède toute la richesse et l'équilibre pour se développer en bouteille. Liquidé par la SAQ (de 49 à 37 $), c'est une aubaine ! ***(*) (Federico Bonfiglio 2/97)

MUSIGNY VIEILLES VIGNES 1992 COMTE DE VOGÜÉ
Rubis, légèrement tuilé, moyenne saturation. Nez fruité, avec des notes de terre et d'engrais et un fruit discret qui ne cache pas une pointe d'amertume, sûrement due au manque de maturité du millésime. Il développe des notes de thé très nettes, accompagnées d'herbes fines et un caractère légèrement végétal. La bouche est de corps moyen, avec de belles saveurs de fruit et de café ; mais les tannins sont un peu secs et astringents et il y a, ici aussi, une légère amertume. Bonne longueur. En tenant compte du millésime et de l'âge, les défauts de Musigny vin sont négligeables. C'était un très beau vin. ***(*) (Federico Bonfiglio 1/00)

POUILLY FUISSÉ LES CLOS 1992 FERRET
Très discret, avec des notes délicates d'agrumes et de cire. La bouche est onctueuse, mais un peu plate. On a l'impression que ses meilleures années soient déjà passées. *** (Federico Bonfiglio 2/01)

VOLNAY CHAMPANS 1992 MARQUIS D’ANGERVILLE
Excellente réussite dans un millésime de mauvaise réputation. Un nez qui évolue très lentement vers des notes de fruit noir, agrémenté des quelques notes épicées de sous-bois. La bouche est pleine et ferme, avec des tanins très fins et un beau fruit. Un vin distingué, très bien proportionné. Prêt à boire, mais pouvant sans doute s’améliorer en bouteille. À 32 $, c'est une aubaine ! Jusqu'en 2002. ***(*) (Federico Bonfiglio 5/97)

LOIRE

CHINON CLOS DE LA CURE 1992 CHARLES JOGUET
Rubis, très pale. Le nez mûr et très fruité, avec des arômes de fraise et des nuances rappelant le pinot noir. La bouche est ronde, souple et fruitée, sans verdeur ni âpreté tannique. Très plaisant, mais un peu trop simple. Le prix est juste. **(*) (Federico Bonfiglio 5/97)

RHÔNE

CHÂTEAUNEUF DU PAPE BARBE RAC 1992 CHAPOUTIER
Rubis grenat, moyenne saturation. Nez discret mais agréable, dans lequel s’entremêlent des notes douces de fruit et de fleurs, ainsi qu’un peu de cassonade. La bouche souple et de corps moyen est plutôt élégante et mûre, les saveurs jouent autours des fruits secs, avec des notes assez nettes de figues qui persistent dans une finale de bonne longueur. Belle bouteille, prête à boire. ***(*) (Federico Bonfiglio 7/02)

CHÂTEAUNEUF DU PAPE CUVÉE RÉSERVÉE 1992 PÉGAU
La robe est pourpre et saine. Le nez offre des arômes floraux très charmeurs, ainsi que des nuances de cerises confites. L’attaque en bouche est riche, fruitée et savoureuse, mais le milieu de bouche est mince et légèrement disjoncté (ce qui s'atténue un peu en s'oxygénant). Ce vin devrait récompenser un vieillissement à court terme. Un bon vin, pour le millésime. *** (Federico Bonfiglio 11/96)

Grenat, bonne saturation. Tout aussi magnifique que la dernière fois que j'y avais goûté. Il ouvre avec un nez décidément animal, avec des notes d'étable qui diminuent et laissent place à un mélange fruité/floral magnifique et unique à la grenache ainsi que quelques notes de cuir, de chêne et de pain d'épice. Fin et élégant en bouche, l'attaque est suivie par des saveurs de poivre et de réglisse. Il offre un quelque chose de presque sucré qui est difficile à cerner mais ô combien facile à apprécier. À peine astringent en fin de bouche où il dégage aussi un peu de chaleur; de bonne longueur, définitivement une très grande réussite pour Pégau dans ce millésime de misère. **** (Federico Bonfiglio 7/99)

CÔTE RÔTIE LA TURQUE 1992 GUIGAL
Robe opaque, aux bords rubis-grenat, peu d’éclat. Le nez offre des notes de café, avec une pointe d’austérité; un brin végétal, mais complexe. Il évolue vers des notes de champignons, avec une pointe d'aneth. La bouche est sublime ! Très profonde et savoureuse, elle se révèle par une multitude de couches de saveurs, avec une texture pleine et élégante. Le fruit est très mûr et la finale, sur des notes très viandées, d’une longueur démesurée. Un coup de maître de vinification. M. Guigal a pratiquement accompli un miracle, si on considère le millésime. N'eut été pour le caractère végétal du nez, ce vin aurait facilement mérité une demi-étoile de plus. **** (Federico Bonfiglio 11/97)

CÔTES DU RHÔNE 1992 FONSALETTE
Les sceptiques seront confondus. Un Côtes du Rhône générique, dans un millésime très léger et pourtant il n’y a aucune maigreur ici. Une robe foncée, un nez assez intense d’olives noires et de réglisse, bonne concentration des saveurs fruitées, épicées et une personnalité très provençale. Belle bouteille ! ***(*) (Federico Bonfiglio 3/96)

Rubis, aux bords grenat, un peu trouble. Très beau nez, intense, aux arômes d’épices, d’herbes aromatiques, de terre brûlée et de bois de santal; un peu faisandé et de plus en plus poivré au fur et à mesure qu’il respire. Bouche vive et épicée, avec des saveurs de fruits noirs et ensuite de fruits secs; beaucoup de poivre et de réglisse, très nets, marquent la fin de bouche qui est de bonne persistance. Les tannins sont encore présents. Très bien, dans le contexte du millésime. ***/***(*) (Federico Bonfiglio 4/98)

HERMITAGE 1992 JEAN LOUIS CHAVE
Nez évolué, iodé, avec des notes d’herbes qui pourraient trahir un léger manque de maturité du raisin. Il évolue vers la torréfaction. La bouche est ample, extrêmement élégante, assez pleine et veloutée. Un équilibre hors pair indique clairement une vinification exceptionnelle. La fin de bouche est très intense et persistante, avec des saveurs minérales, de réglisse et de goudron. Superbe finale. Servi doublement à l'aveugle, il a été possible de deviner producteur et appellation. **** (Federico Bonfiglio 1/99)

CONDRIEU COTEAU DU VERNON 1992 GEORGES VERNAY
Belle robe dorée, limpide et brillante. Le nez n’a plus l’intensité que ce vin possède souvent dans les premiers mois, mais il offre quand même un caractère assez complexe et exotique, proche d’un gewurz, avec ses notes de fruits blancs, de fleurs et de lychee. Étonnamment frais et agréable pour un Condrieu de 10 ans. La bouche est dense et mûre, mais un peu à court de nerf. Jolies nuances de miel dans la finale de bonne intensité et longueur. Ce vin a certainement bien vieilli, mais il ne s’est sûrement pas amélioré pour autant. *** (Federico Bonfiglio 7/02)

LANGUEDOC-ROUSSILLON

MAS DE DAUMAS GASSAC 1992 VIN DE PAYS DE L’HÉRAULT
Un nez très fin, fruité, sans être exubérant. Plutôt bordelais, vanillé et élégant. Excellente concentration en bouche, avec une texture mûre, sucrée et des tannins fermes et imposants. Très costaud mais équilibré. Il a toute la matière pour évoluer positivement en bouteille. ***(*) (Federico Bonfiglio 11/96)

PROVENCE

CÔTEAU D’AIX EN PROVENCE LES BAUX 1992 TRÉVALLON
Belle robe pleine. Le vin possède un caractère boisé perceptible dès le bouquet, avec un fruité élégant qui rappelle le cabernet. Bonne concentration et bon fruit, très élégant et distinct. ***(*) (Federico Bonfiglio 3/96)

CHAMPAGNE

GRANDE ANNÉE 1992 BOLLINGER
La robe jaune dorée, très soutenue annonce déjà la particularité de ce champagne oxydé, très « british ». Le nez complexe offre des arômes de levure, de noix, de chocolat et de rancio. La bouche est ferme et multidimensionnelle, possédant une excellente concentration pour le millésime et laissant une impression de plénitude et de puissance, avec des relents de miel à l'orange dans la finale de bonne longueur. Encore une fois un excellent Champagne, quoique dans ce millésime le rancio frôle les limites de ma tolérance pour l'oxydation dans le vin. **** (Federico Bonfiglio 12/01)

C'est peut-être la comparaison avec le Vieilles Vignes Françaises qui fait paraître ce Grande Année moins oxydé que la bouteille que nous avions dégusté il y a à peine deux mois. Le nez est mûr et sent le croissant au beurre. La bouche offre une mousse très fine, une acidité soutenue et des saveurs de petits fruits rouges. C'est plus délicat que le souvenir que je me faisais de ce millésime de Grande Année, mais ça reste un excellente Champagne. ***(*)/**** (Federico Bonfiglio 3/02)

PALMES D'OR 1992 FEUILLATTE
Intense et beurrée au nez, avec des notes de pain d'épices, de fruits confits et de raisins secs. Très beau nez, quoiqu'il devienne un peu chimique en s'oxydant. Très bel équilibre en bouche, souple, avec beaucoup de finesse et d'équilibre. Un Champagne élégant et très plaisant. ***(*)/**** (Federico Bonfiglio 12/01)

GRAND CRU BLANC DE BLANCS CUVÉE PRÉSIDENCE 1992 R. & L. LEGRAS
Très beau vin, aux notes de levure, ce champagne marqué par le chardonnay, offre des notes de fruit blanc, chêne, vanille, fleurs, avec un caractère minéral qui le rapproche d'un Chablis. Beaucoup de finesse et d'équilibre. Un superbe achat (44 $ en Ontario). **** (Federico Bonfiglio 12/01)

Robe dorée de moyenne intensité. Le nez est fin et élégant, légèrement beurré, aux arômes de croissant frais fort agréables. La maturité et la concentration en bouche sont très bonnes. À 43 $ (prix en Ontario) c'est une aubaine. C'est vraiment dommage qu'on ne puisse trouver cet excellent champagne au Québec. ***(*)®**** (Federico Bonfiglio 1/02)

D'autres exemples magnifiques qui me reviennent en mémoire: Châteauneuf-du-Pape Clos des Papes et Pauillac Pichon-Baron

Michel de Laval, Québec
01 Sep 2005 17:34 #1

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Réponse de stef24 sur le sujet Re: 1992 - Un mauvais millésime... Et pourtant !

Bonjour,

J'ai un souvenir mémorable de LÉOVILLE LAS CASES 1992.
Nous l'avions bu après le salon des vignerons indépendants de Paris, avec le palais fatigué et pourtant c'était un vin fabuleux. Il s'est vraiment révélé après un carafage de plusieurs heures.

Cordialement.

stef24

Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s'enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous ! (Charles Baudelaire)
01 Sep 2005 18:18 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: 1992 - Un mauvais millésime... Et pourtant !

je suis d'accord avec ce jugement, ce millésime avait mauvaise presse et pourtant, quand on compare avec les millésimes suivants (je pense au 93 et dans une moindre mesure au 94, quel différence...) il a beaucoup d'allure, et au début, quel délicieux fruité.
en fait j'ai trouvé beaucoup de correspondance avec le millésime 87, et le 97 (bien que ce dernier est été vendu trop cher), bien sûr ce n'est pas le grand millésime, mais que de plaisir avec ces bouteilles, et j'ai rarement été déçu

Pierre
02 Sep 2005 10:03 #3

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