Plusieurs tendances il y a, effectivement! Mais le caractère oxydatif des vins de Paille se retrouve un peu comme une constante chez les "traditionnels", car les raisins s'oxydent au contact de l'air en séchant et les fûts ne sont en général pas ouillés régulièrement par la suite. Ces vins qui sont de vrais liquoreux, avec un taux d'alcool minimal de 14,5°, riches, confits, présentent des notes de coing et de fruits secs sous-tendues par une belle acidité, en général apportée par le savagnin. Un des plus beaux vins de ce style, c'est celui d'Alain Labet. Je rapprocherais néanmoins de cette catégorie ceux de Xavier Reverchon, et ceux du domaine de Montbourgeau à L'Etoile.
Complètement à part, on va trouver bien sûr ceux de Stéphane Tissot, résultant d'une concentration extrême, qui a ses adeptes, mais aussi ses détracteurs. Personnellement, je suis fan, de Spirale mais aussi de PMG, dont la richesse est incomparable et où l'énorme quantité de sucre ne vient pas alourdir le vin, à mon avis.
A côté de cela, une troisième voie est également explorée et qui vise à obtenir des vins frais, jouant sur le fruit. Cuvées généralement produites à base de chardonnay majoritairement, et élévées en fûts ouillés. La fraîcheur domine, même si l'alcool ressort un peu dans la jeunesse. Je pense notamment au paille 100% chardonnay de Michel Gahier (production confidentielle) et à celui de Pascal Clairet à La Tournelle. Ou encore peut-être ceux de Fanfan Ganevat, mais je n'y ai goûté qu'au fût, donc sans certitude sur leur véritable style.
Avec ce sujet, tu me donnes envie de me constituer une petite cave diversifiée de Paille! J'a idéjà suffisamment de tentations comme cela!
Olif