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Journal Le Soir de ce jour

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Journal Le Soir de ce jour a été créé par Jean-Jacques

Le vignoble bordelais affronte une crise majeure dans un contexte de surproduction générale et de stagnation de la consommation. Les viticulteurs ont manifesté à  quatre reprises en un mois dans les rues de Bordeaux - du jamais vu depuis des décennies - à  l'appel de leurs syndicats et un collectif des viticulteurs a illustré son désarroi en distribuant gratuitement des bouteilles de vin sur une autoroute des vacances.

Les causes de cette crise, qui n'épargne que les producteurs de grands crus de renommée internationale, sont largement connues: surproduction mondiale, baisse des ventes de Bordeaux tant en France qu'à  l'export et contexte économique morose, avec pour conséquence, un effondrement des cours. Ainsi, actuellement, le prix en vrac des Bordeaux rouges est tombé sous le plancher de 750 euros le tonneau (900 litres), bien en-deçà  du seuil de rentabilité, selon les viticulteurs. En 1997 et 1998 - période d'euphorie -, le cours avait atteint jusqu'à  1.500 euros. Devant cette situation, il faut agir vite, soulignait récemment le nouveau président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), Christian Delpeuch. Le CIVB, qui rassemble producteurs et négociants, a déjà  annoncé une série de mesures, afin d'enrayer la surproduction dans le Bordelais, où le potentiel de production s'élève à  plus de 7 millions d'hectolitres quand les ventes s'établissent à  environ 5,5 millions d'hl. Ainsi, la limitation à  50 hl par hectare de la commercialisation du vin est proposée pour 2004, le reste étant mis en réserve et commercialisé si les conditions économiques et le niveau de cours le permettent. M. Delpeuch a proposé d'autres pistes, entre autres l'arrachage définitif, qui pourrait concerner des parcelles peu qualifiées, ou appartenant à  des propriétaires partant à  la retraite. Mais la prime offerte par Bruxelles - 6.300 euros par hectare - n'est pas suffisamment incitative, selon lui.

Un livre blanc sur le vin, qui insiste sur les problèmes liés à  la publicité et à  la défense de la santé publique, doit par ailleurs être remis le 28 juillet au Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin. Ce document propose que le vin soit désormais à  l'instar de l'Espagne considéré comme un aliment qui apporte un bienfait nutritif. Les professionnels attribuent en effet la baisse continue de la consommation en France aux mesures de prévention de l'alcoolisme, notamment au volant.

M. Gaymard, le ministre français de l'Agriculture, devrait annoncer mercredi soir des mesures sur les aspects économiques, à  l'issue d'une table-ronde réunissant tous les acteurs du secteur viticole.
21 Juil 2004 22:42 #1

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