chinbourg écrivait:

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> Alors, tu l'as enfin rencontré.
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> Qui d'autres as tu vu?

Voui, enfin, même si Philippe Foreau ne voulait plus nous lâcher (on l'a réveillé au saut du lit ).
On a vu Eric Nicolas en pleine presse et du transfert en cuve de vinif de son vin de goutte pour la cuvée Rouge Gorge 06 et de presse pour son Louis Derré 06. Superbes 2004, très purs. 2005 riches, puissants, évidemment prometteurs, dont la mise devrait intervenir d'ici à la fin de l'année (sauf pour VV Eparses et Calligramme, en mars)

Le lendemain, nous sommes aussi allés rendre visite à Frantz Saumon : il semble assez content de ses 2006 : la matière est belle, effectivement. Chez Stéphane Cossais, on a goûté différents lots sur Volagré 2005 (fûts neufs, chauffe légère à moyen), diverses origines de bois, fûts d'un, deux, trois vins. Très pédagogique, à chaque fois une matière superlative ! J'ai préféré le lot issu d'un fût neuf de Damy (Bourgogne) en chauffe légère : équilibre magistral. Son Clos Renart 2005 n'est pas en reste. Enfin, ses 2006 sont aussi prometteurs. J'ai beaucoup apprécié l'approche pragmatique de Stéphane, sa volonté de ne faire que des secs, même dans des millésimes comme 2003 (pari un peu fou, certes) et surtout de produire de grands secs de garde. Volagré 2004 est parti pour devenir une immense bouteille dans 5/10 ans, 2005 aussi (à regoûter après mise).

Enfin, nous avons été reçu par Mme Quenioux (domaine du Veilloux), adorable : excellent niveau d'ensemble, c'est propre, tout est fait pour obtenir la plus haute qualité. Mention spéciale pour Argilo blanc 2001, qui est encore dans les lambes (85% sauv., 15% menu pineau), pour Argilo rouge 03 à la puissance tannique peu commune dans la région (le 2002 est plus classique, plus fin aussi, excellent) et surtout pour deux cuvées :
- Agapé 2001 : issue des plus vieux sauvignons du domaine, cuvée élevée sans soufre, que trahit une légère note oxydative au nez (rappellant le sauvignon de Courtois, quand il est réussi). Tout est parfaitement en place, la matière est spectaculaire d'ampleur, de maturité et de jeunesse. Conservée dans une bonne cave, cette cuvée ira loin (au moins 10 ans de garde, je pense). L'une des cuvées sans soufre les plus convaincantes que j'ai eu la chance de rencontrer. Reste à voir au vieillissement, mais elle a déjà 5 ans et est fringante comme tout.
- Patience 2003 : un moelleux issu de menu pineau, c'est suffisamment peu courant pour être intéressant en soi. A fortiori quand c'est réussi. Très joli équilibre. Bien sûr, on atteint pas le niveau des meilleurs Montlouis-sur-Loire ou Vouvray, mais c'est un excellent moelleux qui trouvera aisément sa place en apéritif ou sur une tarte aux fruits (pourquoi pas avec une tajine aux abricots).

Voili voilou. J'espère que ça vous donnera envie de venir faire un p'tit tour du côté... de Tours !

Super Phil,
Merci de tes précisions, j'ai en cave trois vins de Quenioux (domaine du Veilloux), que je n'ai pas encore dégusté.