dans les spirit il y a aussi le caramel par exemple ( Cognac ).
Et comme les bières il y a des essais, des modes plus ou moisn passagères, sur des aromatisations externes, par exemple avec des bois d'élevage qui ont reçu avant un truc marquant.
Par exemple aussi, les barriques qui ont eu un liquoreux ont un vif succès en occasion sur les spirit, leur côte est plus élevée qu'une barrique usagée de rouge.
De manière générale, le vin est bcp plus encadré dans ses pratiques que les autres alcools, en général. Un peu comme si on mettait ensemble les vins et BABV ( boisson à base de vin ).
L'usage du caramel n'est pas l'apanage du cognac et est extrêmement répandu parmi de nombreux autres alcools bruns et notamment dans le whisky, en particulier dans le marché de marque et dans les blends de très grande production, de moins en moins en single malt et pratiquement pas du tout en embouteillages indépendants, mais citer le caramel s'écarte passablement du sujet car son utilisation n'est jamais à visée gustative ou organo-leptique contrairement à l'Amburana. L'E150 est uniquement utilisé pour la standardisation colorimétrique, et des expériences à l'aveugle ont montré que son adjonction à ces concentrations-là n'avait pas un impact détactable de façon reproductible sur le profil gustatif (soit indétecté, soit négligeable).
Les barriques de liquoreux ont certes une relative popularité en spirit, whisky compris, et elle est effectivement globalement supérieure aux ex-pièces de vin rouge dont l'utilisation polarise très fort la communauté whisky notamment, mais la valeur de l'un comme de l'autre sont très négligeables par rapport aux folies que peut susciter l'approvisionnement en bons (vrais) fûts de sherry, vrais au sens qui en ont réellement contenu et qui n'ont pas juste été "seasoned" avec.
Pour revenir sur l'Amburana, probablement que le phénomène le plus proche qu'on connait de manière répandue dans le spirit actuellement est la comparaison entre vieillissement tropical versus vieillissement continental. En whisky, des distilleries comme Amrut (Inde méridionale) et Kavalan (Taïwan) ont taillé leur part de marché sur cet avantage, à savoir celui, à conditions de maturation du reste similaires, d'extraire de façon hyper accélérée les composants du fût de chêne (grâce à la chaleur) tout en réussissant à conserver des taux d'alcool élevés grâce à une faible part des anges (elle grâce à l'humidité). Pour autant, passé l'effet de surprise d'avoir un Kavalan sherry 5yo qui goute en effet pas loin d'un Glendronach 20yo, les profils sont rapidement considérés comme lassants parmi les amateurs, très "bombe" mais manquant singulièrement de subtilité. Je ne suis pas devin, mais je suis pratiquement certain que le même genre de réaction attend l'Amburana si son utilisation se démocratise dans le futur. Le fût ne fait pas tout, (très) loin s'en faut, et parfois, moins il a à dire, plus il laisse la parole au whisky. Mais ce compromis diplomatique ne se fait qu'avec le temps, le vrai temps, celui qu'on n'accélère pas.