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CDR Suisse : Les vins italiens

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CDR Suisse : Les vins italiens a été créé par chouffe

Salut à tous,

Denis étant officiellement chargé des CRs détaillés et smiley-isés, je le laisse remplir ses obligations :D
De mon côté, je me contente de la maxime : "milles mots ne remplace pas une (des) image(s)" par ici : www.uploadimages.com...

Merci à tous pour votre bonne humeur, pour les magnifiques flacons que vous avez partagé et pour votre participation à la location de la salle !
Et merci d'avance à Denis pour les CRs ;)

Arthur, Virginie et Stéphane

Stéphane
15 Oct 2006 21:09 #1

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Beaux cadavres ... sur photos en tous cas !
Et qu'avez vous si goulûment mangé qu'il ne reste qu'un plat pratiquement lavé ? (:P)

Cordialement
15 Oct 2006 21:28 #2

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Réponse de savagnin sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

J'avais déjà vu à Lugano des jeux d'échecs dans la rue mais les figurines que vous avez à Genève sont plus attrayantes même si elles sont moins différentiables .
15 Oct 2006 21:44 #3

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Réponse de chouffe sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Olivier Mottard Écrivait:
> Beaux cadavres ... sur photos en tous cas !
> Et qu'avez vous si goulûment mangé qu'il ne reste
> qu'un plat pratiquement lavé ? (:P)
>
> Cordialement

Des lasagnes maison dont ma femme a le secret... ;)

Stéphane
15 Oct 2006 22:00 #4

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

En attendant ce super CR (condensé de réunion), serait-il possible d'avoir la liste des bouteilles, histoire de saliver un peu ?

Anthony
16 Oct 2006 04:51 #5

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Réponse de dfried sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Bonjour à tous,

Voyons Chouffe, tu sais bien que je n'ai aucun orgueil et aucun désir d'être traité avec trop de privilèges :)
J'invite donc tous ceux qui en meurent d'envie à écrire les 1ers, si si n'ayez pas peur, ... (:P)

Pour ma part, j'ai retrouvé une partie de mes notes (en particulier quelques magnifiques saillies de Stéfano... En revanche impossible de dönicher la page où j'ai inscrit la blague d'Hervé ;) ) et ne désespère pas de mettre la main sur le reste à moins que quelques pages aient malencontreusement été mises à la poubelle lors de nos rangements.
Mais ma mémoire n'est pas trop embrouillée je devrais pouvoir à peu près tout reconstituer.

Encore une fois merci merci merci à Chouffe, à son épouse Virginie et à leur espiègle fils Arthur (déjà un grand dégustateur :P) qui se sont beaucoup dépensés avant, pendant et après pour assurer la réussite de cette longue rencontre à Rolle (Entre Lausanne et Genève) également aidés par Evelyne et Alain, sans oublier la présence de chaleureuse et amusée de tous.

Je dois travailler tout court, avant de travailler mes notes et de les poster.

@ bientôt donc, (un peu de patience)
dfried

NB : Je veux bien la liste complete des vins pour etre certain d'avoir toutes mes notes.
16 Oct 2006 11:39 #6

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

chouffe ecrivait:
> Des lasagnes maison dont ma femme a le secret...
> ;)

Au vu de ce qui ne reste plus ;), je veux bien te croire !

Olivier
16 Oct 2006 12:46 #7

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Réponse de Winemega - Alain sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Coucou à tous et merci à:
- Virginie et Stéphane pour l'organisation (et la lasagne très slurp-miam)
- à votre générosité à tous - tout particulièrement DFried qui a bien du contribuer pour le quart des flacons présents.. ::o
et pour la bonne humeur et l'ambiance que tous ont contribué à alimenter.

Etant toujours orphelin de mon PC à la maison, je ne fais que passer ici en vitesse cet après-midi depuis le büro. Donc, mes commentaires attendront des jours meilleurs. Mais en résumé, mon point de vue de néophite en vins italiens serait le suivant:

* un tiers de vins (franchement) décevants
* un tiers de vins difficiles à évaluer du fait de leur structure extrêmement serrée et fermée, chose semble t'il assez fréquente avec les vins de la botte dans leur jeunesse..
* un tiers de vins très bons, voire absolument remarquables!

A noter que nous n'avons eu qu'un seul problème de bouteille, hélàs sur un des vins les plus prestigieux de la dégustation (Sassicaia 2001), touché, non pas par la grâce, mais par des notes de brett à pleurer..

Finalement, nous n'avons regretté que les absents, lesquels selon la formule consacrée, ont bien eu tort. :D

Ciao à tous et à bientôt.

Alain

Alain Bringolf
"Lorsque le vin est tiré, il faut le boire. Et lorsque le vin est bu, il faut se tirer.." - Le Chat
16 Oct 2006 15:50 #8

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Réponse de aidan sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Voici la liste des vins du 14 !

Les blancs:

1. Castello Luigi 2001 100% chardonnay, pirate suisse, Tessin
2. Greco di Tufo 2005 Vesuvo, Nicola Tucci et Mario Erculino
3. La Calma 2000 100% Chenin Can Ràfols dels Caus pirate, Espagne
4. Riesling Vajra Langhe 2001 G.D. Vajra. Bu au milieu de la série des rouges

Les rouges:

5. Desiderio 2000 Avignonesi, Cortona merlot DOC, 85% merlot et 15% cabernet sauvignon
6. Brunello di Montalcino 2001 Baroncini, 100% sangovièse
7. Palistorti 2003 Tenuta di Valgiano, sangovièse-merlot-syrah
8. Teroldego Rotaliano DOC Reserva 2003 Trentin-Alto-Adige
9. Patrimonio 1998 Antoine Arena, Corse (pirate)
10. Castello di Quercetto 2001 Chianti Bouchon!
11. Torrione 1999 Fatoria Petrolo
12. Opis 1998 Montepulciano, Farnese
13. Kyè 2003 Langhe rosso G.D. Vajra Freisa
14. Villa Antinori 2003 Chianti classico
15. Percarlo 2001 San Giusto a Rentennano, Toscane
16. Castello Luigi 2003 pirate Suisse, Tessin Zanini MIAM MIAM !!
17. Piria 1989 Massolino Langhe, 90% Nebiolo % 10% Barbera
18. Poliziano Asinone 2001 Vino nobile di Montepulciano
19. Le Grive 2003 Forteto della Luja, Monferatto DOC, 50% Barbera % 50% Pinot Noir
20. Percarlo 2001 A nouveau!!!
21. Campaccio Terrabianca 2003 Toscane, 70% Sangovièse & 30% cabernet sauvignon
22. Il Carbonaione 2001 Poggio Scalette 100% Sangovièse di Lamole
23. RE Manfredi 1999 Terre Degli Suevi, Basilicate. 100% Aglianico
24. Kairos 2002 Zyme, IGT Veneto
25. Lupicaia 2001 Toscane, 90% cabernet sauvignon et 10% merlot
26. Turriga 2001 Argiolas, Sardaigne, Isola dei Nuraghi
27. Clerico Barolo 1999 Ciabot Mentin Ginestra. Domenico Clerico
28. Lamaione 2001 Marchese de Frescobaldi, Toscane. Merlot
29. Sassicaia 2001 2 demis bouteilles. Gros problème sur au moins une !
30. Il Carbonaione 1998 Poggio Scalette
31. Barbaresco Rabaja 2001 Bruno Rocca
32. La Poja 1996 Allegrini 100% Corvina veronese
33. Gaja Conteisa 2001 Langhe rosso
34. Barolo 2001 ? Principiano Ferdinando

Ensuite nous avons eu 2 liquoreux:

35. NES 2005 Passito di Pantelleria, Isola di Pantelleria Sicile. 100% Zibibbo ( muscat d'Alexandrie)

36. Je ne retrouve plus le dernier liquoreux !!!! Il a été appoté par Denis, donc il vous donnera son nom avec les CR !! ;)

"Les préjugés sont fréquents chez les amateurs de vin. Mais prenez garde, un préjugé n'est rien
d'autre qu'une erreur qui a pris racine" (Anonyme)
Sébastien
19 Oct 2006 09:57 #9

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Réponse de chouffe sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Salut à tous !

D'après ce que j'ai vu, le Castello Luigi Bianco est un Chardonnay et non un Merlot blanc. Ce qui signifierait que Stéfano et moi-même avions raison sur le cépage :P

Stéphane
19 Oct 2006 10:24 #10

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Réponse de dfried sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Nous voilà réunis vers 11h30 à Rolle en un samedi ensoleillé et frais parfait pour que nos vins soient à températures tout au long de la longue dégustation de vins italiens qui nous attend.

Je suis arrivé avec avance, pour aider un peu aux préparatifs.
Je n’aurais pas eu grand chose à faire, si ce n’est préparer quelques bouteilles, tant Chouffe et son épouse Virginie ont déjà mis en place la majorité des délices qui nous attendent (dîner et souper qui mijotent, table parfaite avec des verres translucides dans un lieu entièrement dédié à nous et équipée d’une cuisine qui permettrait de nourrir une armée).

Alain et sa femme (également gentiment aux fourneaux) sont aussi là ainsi que le petit Arthur, espiègle fils de Chouffe, qui égaye notre repas dans l’attente du reste des convives attendus pour 14h30. Grâce à lui nous aurons l’occasion de grignoter quelques chocolats et autres Konfect avant l’heure nocturne prévue ;).

La ponctualité étant la politesse des rois, tout le petit monde arrive et le temps d'ouvrir le reste des bouteilles et de les répartir à l'extérieur de la salle entre celles étant sensées être plus rapidement aimables et celles plus tanniques nous nous attablons pour commencer à 14h30 notre marathon.

SERIE I : LES BLANCS

* BOUTEILLE 1 :
Ouverte et laissée au réfrigérateur 1h30 avant son service.

Robe : Claire, jaune paille.

Nez : A l’ouverture 2 heures plus tôt il offrait un nez explosif de fruits exotiques qui a failli être mortel au flacon tant Alain, Chouffe et moi-même étions tentés d’en goûter le contenu plus avant. Las, le réfrigérateur du foyer qui nous accueille étant très froid le vin se montre timide dans nos verres soudain embrumés par la différence de température. Puis se réchauffant il lâche des notes minérales, du schiste, de l’artichaut pour enfin délivrer de magnifique senteurs briochées, du litchi et du massepain… Certes comme le signalent Chouffe et Stéfano ça ressemble à du Chardonnay… 8-)
Un boisé un peu présent reste en fond.

Bouche : Elle est grasse, onctueuse avec une très jolie acidité. La trame et serrée et tendue. En se réchauffant, des saveurs de schiste, de légère lime, d’ambre et de boite à tabac blond font surface avec harmonie. Une finale longue quoique un peu boisée ponctue ce magnifique moment.
La dégustation commence fort. :)o

Solution : Un pirate, mais vraiment frontalier.
Le Castello Luigi ‘’Bianco del Ticino 2001 Besazio’’ (100% Chardonnay – Suisse - Tessin).
Comme le dit Aidan : Miam Miam.
Un vin qui demande encore à se fondre quelque peu, mais avec déjà du goût (et quel goût !) et qui a déjà une épaisseur et une texture incrachable.
Un vin avec de la finesse et de la personnalité... Un vin "cou.l.u" comme Cornalin les aime :)

* BOUTEILLE 2 :
Ouverte et laissée au réfrigérateur 1h30 avant son service.

Robe : Claire, un poil moins soutenue que la précédente.

Nez : Bonbon anglais, mangue, un côté poudre médicamenteuse, muscatelle presque liquoreuse.

Bouche : On retrouve les arômes du nez malheureusement engloutis par un creux en bouche et un léger perlant acide. En finale on sent une certaine salinité en finale (qui n’est pas désagréable en fait) et un côté crayeux (un peu le côté poudre médicamenteuse du nez).

Solution : Nicolas Tucci et Mario Erculino Vesuvo ‘’Greco di Tufo 2005’’ (100% Greco – DOCG Greco di Tufo – Campania).
Un vin certes sympathique provenant des pentes du Vésuve, mais un vrai problème de structure, qui lui enlève son intérêt.

* BOUTEILLE 3 :
Carafée 1h30 dans… Un pot à eau :o [nous n’avions plus rien d’autre (La faute à ces gens qui font n'importe quoi et qui apportent plein de bouteilles >:D< en plus du chocolat) et cela n’a peut-être pas été favorable au vin].

Robe : Dorée.

Nez : Minéral, rubharbe (du jardin de Cornalin … private jocke), pomme verte.

Bouche : Compacte et quelque peu verrouillée avec un petit côté vitamine C citronnée. Le vin est plaisant, plutôt structuré, avec des saveurs minérales et d’agrumes, mais il n’a pas la longueur, la profondeur et l’aristocratie du premier dégusté. Il finit un peu acide sur cette pomme verte déjà sentie au nez.

Solution : Un 2e pirate (promis il n’y en aura pas beaucoup sur la quarantaine de vins servis).
Le Can Ràfols dels Caus ‘’La Calma, 2002’’ (100% Chenin – Espagne - Penèdes)
C’est ma première déception (relative) avec ce vin très apprécié à quelques reprises déjà dans d’autres dégustations récentes.

* BOUTEILLE 4 : Bue 4 heures plus tard pour reposer notre palais entre les rouges.

Robe : Paille, lumineuse.

Nez : Très forte lime, puis notes pétrolées de plus en plus présentes à mesure que le vin s’aère

Bouche : Petit perlant citronné à l’attaque. Plutôt agréable après la tannicité des vins rouges que nous avons dégustés entre-temps. Mais un peu muet.
Pas très profond, pas très gras, mais vraiment frais et agréable. La montée en température et l’air aidant, le vin perd son perlant et s’épaissit avec suavité.
Il devient gourmand.

Solution : G.A. Vajra ‘’Langhe Bianco 2001’’ (100% Riesling – Piémont).

Est-ce que je vous étonne si je vous dis que le vainqueur unanime fut le Bianco del Ticino de Castello Luigi ? :)
Vin à pouchasser.

@ bientôt (bon il faudra attendre tout de même, je dois bosser).
dfried

NB : Vous noterez que nous n'étions pas encore complètement chauds.
Stéfano étant même étonnamment calme [concentré sur le 1/3 de bouteille tessinoise à (nous) préserver pour le repas ;)]...
Mais cela ne durera pas car la bonne humeur est irrémédiablement installée...
19 Oct 2006 14:22 #11

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Réponse de aidan sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Renseignements pris sur divers sites, dont celui du producteur.

Castello Luigi blanc = 100% chardonnay env. 72.- FrS
Castello Luigi Rouge = 90% merlot 10% cabernet sauvignon env. 89.- Frs
Vinattieri blanc = 80% chardonnay 20% sauvignon blanc env. 20.- FrS
Vinattieri rouge = 100% merlot ~ 79.- FrS
Ligornetto (rouge uniquement) 100% merlot env. 39.- FrS

Les prix sont indiqués en francs suisses. (1 euro = environ 1,5 FrS)

Cordialement

"Les préjugés sont fréquents chez les amateurs de vin. Mais prenez garde, un préjugé n'est rien
d'autre qu'une erreur qui a pris racine" (Anonyme)
Sébastien
19 Oct 2006 15:22 #12

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Réponse de Purple sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

A vous lire, je regrette vraiment de ne pas avoir pu être des votre. Je me réjouis de lire la suite de cette soirée et surout de vous rencontrer lors d'une prochaine réunion.

Purple
19 Oct 2006 16:49 #13

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Réponse de chouffe sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Quelques notes sur les 4 blancs :

Castello Luigi Bianco 2001

Belle minéralité au nez avec des notes de massepin et pêches blanches. Arômes qui vont évoluer dans le verre sur des senteurs de tabac et de bois noble.
En bouche c'est gras avec une belle ampleur. Belle tension et arômes de brioche en finale.
Magnifique !

Greco di Tufo 2005

Premier nez sur le raisin blanc qui me fait penser à un muscat. Puis le nez évolue sur l'ananas, le bonbon anglais et la pomme.
Belle attaque vive en bouche mais la suite manque de tension. Impression crayeuse en bouche.

La Calma 2002

Nez sur la rhubarbe (merci Cornalin ;) ), la pomme verte.
Superbe développement en bouche, belle tension et longueur correcte mais un peu trop d'acidité et pas assez d'arômes à mon goût.

Langhe Bianco 2001

Nez sur le cirton vert, notes terpéniques et pétrolées soutenu par une belle minéralité.
Belle vivacité et belle tension en bouche, sur une belle matière d'agrumes.
Très beau !

Stéphane
19 Oct 2006 18:49 #14

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Réponse de chouffe sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Purple &Eacute;crivait:
> Je me réjouis de lire la suite
> de cette soirée et surtout de vous rencontrer lors
> d'une prochaine réunion.
>
> Purple

Avec grand plaisir ;)
Et merci pour le Villa Antinori 2003, j'ai beaucoup aimé !

Stéphane
19 Oct 2006 18:50 #15

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Réponse de dfried sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Bonsoir à tous.

Je passe 2 minutes sur le forum.
J'ai encore pas mal de boulot ce soir. Mais avec un peu de chance je pourrais poster cette nuit le compte-rendu complet avec tous les smilies que vous m'avez commandés.

Le message risque d'être long long. Je le scinderais peut-être en plusieurs posts.

@ bientôt donc,
dfried

PS : je me rends compte que sur 1, 2 bouteilles mon attention était moins ''chirurgicale''. Mais je suis certains que vos commentaires et vos propres goûts contre-balanceront les miens.
20 Oct 2006 20:53 #16

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Réponse de dfried sur le sujet CDR LPV-Suisse 5ème acte - Les Vins d'Italie

Vous l’avez réclamé… Tant pis pour vous.
Va falloir lire et critiquer maintenant !

Par souci de faciliter la lecture de mon lourd style (certes un peu aéré par les smilies) je préfère couper mon CR en plusieurs posts.

SERIE II : LES ROUGES

A noter que les temps d’aération/préparation des vins sont donnés à titre relativement précis et sont assez différents du fait de l’horaire d’arrivée des convives et de leurs bouteilles.
Comme pour les blancs, les rouges sont goûtés à l’aveugle et découverts après chaque 10 à 15 minutes de dégustation
.

BOUTEILLE 1 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 1h30 avant son service.

Robe : Grenat très sombre. Très légère trace d’évolution.

Nez : Assez fermé, quoique que délivrant un paquet de notes animales.

Bouche : Jolie texture en attaque, mais le vin est comprimé avec une tannicité très prononcée. Beaucoup de fruits noir et une trame serrée, mais la fin de bouche devient alcooleuse avec un côté très planche de bois.
Boisé si prononcé que Cornalin, notre scanner de service va plutôt tenter de ‘’déterminer l’essence de bois utilisée…’’ plutôt que le fruit présenté.
C’est à la fois un peu trop extrait et avec une indéniable verdeur en fin de bouche.
Bof Bof.
Pas très intéressant voire pas très bon.

Solution : Avignonesi ‘’Desiderio 2000’’ (100% Merlot - Toscane).
J’ai apporté ce vin largement distribué par Mövenpick. Je tâcherai de le revoir, mais franchement il n’a absolument pas la suavité et la complexité de ce que l’Italie ou la Suisse peuvent offrir avec le Merlot.
Regoûté au cours du repas 6 heures plus tard, il se révèlera encore plus déséquilibré.

BOUTEILLE 2 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 2h avant son service.

Robe : Rubis avec une petite évolution.

Nez : Cire, kirsch, eucalyptus, fruits noirs.

Bouche : Jolie texture fine, puis assez fruitée, très Sangiovese. Le milieu de bouche manque un peu de volume et d’épaisseur pour s’enflammer sur ce vin. La finale est un peu courte, mais sur des notes de framboise et de griotte rafraîchissantes.

Solution : C’est bien du Sangiovese, au travers d’un Baroncini ‘’Brunello di Montalcino 2001’’ (100% Sangiovese – DOCG Brunello di Montalcino - Toscane).
Certes un vin bien plus plaisant que le précédent, mais l’Italie regorge de Brunello d’un meilleur acabit.

BOUTEILLE 3 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 1h avant son service.

Robe : Juvénile, grenat avec des reflets lumineux.

Nez : Alcool de prune, épices qu’il faut rechercher avec attention car c’est assez fermé. Trop pour diffuser des effluves vraiment attrayantes d’autant que petit à petit on sent également un léger plastique peu racoleur.

Bouche : L’attaque est onctueuse dans les 2 premières secondes, mais les tannins se montrent rapidement durs. La bouche est finalement très peu expressive laissant échapper des notes de verdeur bien trop franches.
Vraiment pas top.

Solution : Tenuta di Valgiano ‘’Palistorti 2003’’ (70% Sangiovese, 20% Merlot, 10% Syrah - Toscane).
Je ne peux m’empêcher de m’exclamer en voyant le millésime ‘’Arriver à faire de la sous-maturité en 2003 c’est remarquable !’’.

BOUTEILLE 4 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 1h avant son service.

Robe : Rubis lumineuse.

Nez : Sureau, eau de vie, petit fruits rouges.

Bouche : Entrée en bouche onctueuse avec un petit fond de caramel (Est-ce un 2003 ?). Puis sans jamais de creux de structure, le vin devient un brin plus acide et fruité (très cassis).
Pas si mal quoique pas très complexe.

Solution : Mezzacorona ‘’Teroldego Rotaliano Riserva 2003’’ (100% Teroldego élevé 24 mois en barriques - DOC Trentin Alto Adige).
C’est un vin utilisant un cépage indigène de la région du Trentin, ce domaine étant réputé pour fournir des vins d’assez haute tenue à la production raisonnée. Je ne pense pas que le 2003 soit des plus typiques.

BOUTEILLE 5 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 1h30 avant son service.

Robe : Rubis, mais assez évoluée avec beaucoup de matière en suspension.

Nez : Ouch !....
Pas d’écurie ou de chevaux péteurs, mais nous nous retrouvons en plein milieu d’un poulailler très habité. C’est un euphémisme que de dire que c’est peu engageant.
Stefano s’exclame : ‘’Soyons courageux !’’ pendant que je demande à Cornalin de tenter de déterminer l’espèce du poulet.

Bouche : Du fruit rouge, qui ne couvre pas des notes très animales. La bouche est dissociée, manquant de profondeur et d’équilibre.

Stefano enfin en verve (comme quoi rien ne vaut un mauvais vin pour l’enflammer) : ‘’Humm… Je reconnais le terroir… On n’est pas loin de Fort Boyard !’’.

Solution : Un pirate français… Heu non… Corse… Nan nan promis je ne recommencerai pas. De toute façon je suis neutre .
Antoine Arena, ‘’Patrimonio 1998’’ [100% Nielucco (en fait c’est un cépage typiquement italien, le Sangiovese, acclimaté) - Corse].
Stefano qui n’a peur de rien ( ) s’exclame : ‘’Bah vous voyez, je n’étais pas loin du Fort… Ca sent la poudre !’’.
Un domaine considéré par Bettane comme l'un des plus illustres du monde... Pas au travers de cet échantillon en tout cas.

BOUTEILLE 6 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 1h30 avant son service.

Robe : Opaque, d’encre.

Nez : Re-ouch. Bouchon énorme.

Bouche : Du carton quoique un joli cassis et d’autres baies noires arrivent à transparaître dans une texture plutôt dense. Dommage.

Solution : Castello di Querceto ‘’Chianti Classico Riserva 2001’’ – (95% Sangiovese, 5% Canaiolo - DOCG Chianti Classico Riserva - Toscane).

BOUTEILLE 7 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 1h30 avant son service.

Robe : Grenat sombre avec une légère évolution du disque.

Nez : Ambre, panier de fruits noirs, schiste et tabac.

Bouche : Miam.
Enfin un vin gouleyant déversant en bouche les fruits noirs perçus au nez. Très belle trame sans faille avec une légère douceur sous-jacente.
La finale ciselée est fraîche laissant une traînée de petits fruits rouges (griotte, fraise).
Vraiment un bon vin.

Solution : Tenuta di Petrolo ‘’Torrione 1999’’ (100% Sangiovese – IGT Toscane).
Etonnant de voir comment à partir d’un même cépage l’Italie arrive à produire des vins aussi différents.

BOUTEILLE 8 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 2h avant son service.

Robe : Rubis.

Nez : Champignons noirs, bourgeons, ambre.

Bouche : Enrobé, frais tout en étant rond. Le vin est sans lourdeur et offre une très belle construction sur des saveurs de sureau, de kirsch et de fougère.
Seul bémol, mais qui dessert le vin, une fois que le vin a quitté le palais il laisse une petite traînée râpeuse de bois brûlé, qui rompt la magie qui ne demandait qu’à s’installer.

Solution : Farnese ‘’Opis Riserva 1998’’ (100% Montepulciano d’Abbruzo - DOC Montepulciano d’Abbruzo - Abbruzes).
Nous avons là un exemple de ce que peut fournir la côte centrale adriatique. C’est une cuvée assez réputée, mais dont l’élevage n’est pas toujours au point.
Cependant, le prix [19 Francs (env. 12€)] relativise la légère déception finale, qui aurait été moins prononcée sur un repas.
Masciarelli a produit récemment des cuvées mieux maîtrisée (en particulier son ‘’Villa Gemma’’).

BOUTEILLE 9 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 2h avant son service.

Robe : Rubis avec une forte présence de matière en suspension.

Nez : Plutôt comprimé, sur l’alcool.

Bouche : Bien trop abrupte, et peu engageante. Le vin est chaud et alcooleux . Une rusticité qui apporte parfois de la personnalité au vin, mais qui est à l’évidence un manque de maîtrise ici.

Solution : Azienda Agricola G.D. Vajra ‘’Freisa Kyè 2003’’ (100% Freisa – DOC Langhe Freisa - Piémont).
C’est bien un DOC Langhe, mais à ne pas confondre à ce que l’on appelle usuellement de façon trop générique un Langhe (de la même région cependant) qui est un 85% à 100% Nebbiolo comme son cousin le Barolo.

BOUTEILLE 10 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 2h avant son service.

Robe : Juvénile.

Nez : Magnifique ! Sur le réglisse, les fleurs champêtres, le cassis et une très discrète épice.

Bouche : Onctueuse, mais trop peu expressive pour ne pas décevoir après la promesse d’un tel nez. Le vin paraît alors certainement plus plat qu’il ne l’est. Cependant, l’air lui fait du bien et le vin, quoique toujours peu causant et manquant de caractère procure un peu plus de fruit.
Je reste tout de même sur ma faim, l’Italie fait mieux que ça.

Solution : Villa Antinori ‘’Chianti Classico 2003’’ (60% Sangiovese, 20% Cabernet Sauvignon, 15% Merlot and 5% Syrah - IGT Toscane).
Un joli label pourvoyeur de supers toscans, mais une cuvée un peu basique pour être représentative. Un Chianti devrait offrir plus de caractère. Antinori propose en 2001 un Tignanello de légende déjà commenté à de multiples reprises sur le forum. C’est bien plus cher malheureusement, mais c’est bien plus magique.

(Fin de la partie I/IV) ...
21 Oct 2006 03:40 #17

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… (partie II/IV)

BOUTEILLE 11 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 2h avant son service.

Robe : Rubis assez évoluée.

Nez : Discret, mais acceptant chichement de laisser échapper de discrètes notes de moka et de réglisse.

Bouche : Vin assez dissocié et râpeux en fin de bouche même si l’ensemble ne manque pas de profondeur. Le fruit se perd dans des méandres de sensations déséquilibrées.

Stefano interpelle Jacques : ‘’Comment tu le sens ?’’
Jacques : ‘’Bah… Je le sens pas très bien…’’

Solution : San Giusto a Rentennano ‘’Percarlo 2001’’ (100% Sangiovese - IGT Toscane).
Certains, qui ont déjà goûté ce vin sont surpris lorsque l’étiquette est découverte. Ils l’ont connu à meilleur niveau. Bouteille défectueuse ?

BOUTEILLE 12 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 3h avant son service.

Robe : Sombre et profonde.

Nez : Joli boisé n’étouffant pas les fruits noirs et le minéral.

Bouche : Doux, très long avec des saveurs de fruits rouges et de bourgeon. Une construction sans faille. Un brin boisé en finale, mais le vin est visiblement jeune.
Vraiment très fin et plein d’avenir.

Stefano : ‘’C’est pas italien ça, trop fin… C’est pas suisse non plus’’…
Joueur 1 perd un point, mais il a droit de continuer à jouer.

En effet,

Solution :Un 4e pirate Castello Luigi ‘’Rosso del Ticino 2003’’ (100% Merlot, en réalité comme souvent 90% Merlot et 10% Cabernet Sauvignon – Merci Aidan pour la vérification auprès du domaine – Suisse – Tessin).
A pourchasser comme sa version blanc.

Le meilleur vin italien serait-il suisse ?

Nous décidons avec Stefano de garder un œil sur le ¼ de bouteille restant (scientifiquement bien sûr ) pour en avoir le cœur net quelques heures plus tard au moment du repas.
Oui je sais, c’est magnifique un tel sens du sacrifice pour le bien commun et la diffusion du savoir universel . Mais vous m’autoriserez s’il vous plaît à rester humble.
Si si, je vous en prie.

BOUTEILLE 13 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 2h30 avant son service.

Robe : Rubis déjà visiblement évoluée.

Nez : De l’ambre, du bourgeon, de la fleur, de l’humus avec une légère sensation de suie.

Bouche : Attaque un peu chaleureuse, mais immédiatement suivie par de subtiles notes florales, d’épices douces et de fruits des bois.
Très joli vin là encore. Nous avons du mal à en déterminer l’âge (évolué, mais le fruit est très présent) et la composition (du caractère, mais aussi une douceur ciselée).

Cornalin qui a apporté la bouteille nous lance : ‘’Attention il y a un piège !’’.

Stefano : ‘’Me dit pas que c’est encore un pirate… On est tout de même en Italie là ? Non ?’’

Cornalin haussant les épaules : ‘’Si, + ou – … ’’

Stefano : ‘’On n’est tout de même pas sur l’autoroute !!!’’

En fait Cornalin nous indique que si nous sommes bien en Italie, il s’agit d’une combinaison de cépages originale.

Solution : Massolino ‘’Piria Vino Da Tavola 1989’’ (90% Nebbiolo, 10% Barbera d’Alba - Piémont).
Un vin de 17 ans ! Vraiment incroyablement préservé et délicat.
Les années ont adoucies le Nebbiolo et le Barbera a étonnamment bien tenu.
Un vin de table à boire comme j’aimerais que certains Grands Crus puissent apparaître après 15 ans.

BOUTEILLE 14 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 3h30 avant son service.

Robe : Un bébé d’encre aux reflets flamboyants.

Nez : Kirsch et bois de santal avec une pointe de moka très précise.

Bouche : Elle est dense et fraîche. Sans la moindre faille. La trame est serrée, profonde, mais très expressive sur des saveurs fruitées et un léger boisé aux notes empyreumatiques.
Le vin est à la fois présent et digeste.

Stefano s’exclame : ‘’Je sais ce que c’est… Un 2001 !’’
Il est vrai qu’il nous fait le coup depuis le début et que statistiquement il va avoir plutôt raison.

Solution : C’est bien un 2001… Il est fort ce Stefano !! Bah non, il boit ! ajoute Jacques…
Dire qu’il se dit son ami ! Il devrait pourtant rester aimable, car Stefano a aussi mis cette bouteille dans sa liste des obligations de regoûtage … Un scientifique je vous dis.

Poliziano ‘’Nobile di Montepulciano Selezione Asinone 2001’’ (90% Prugnolo Gentile Colorino, 10% Merlot – DOCG Nobile di Montepulciano - Toscane).
l’Azienda Poliziano ne cesse de me procurer du plaisir. Claudius a déjà souligné la qualité d’une autre de leur cuvée ‘’Le Stanze’’.
A suivre absolument avec des vin plus faciles d’accès, mais toujours typiques et loin des caricatures.

BOUTEILLE 15 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 3h avant son service.

Robe : Jeune, rougeoyante.

Nez : Léger sucre, pruneau, fruits noirs.

Bouche : Suave, ronde, grasse et très agréable sur la langue. Le vin n’est pas moins appétissant lorsque l’on l’avale.
Je lui reproche juste un petit manque de nerf et de complexité.

Solution : Le Grive ‘’Forteto Della Luja 2003’’ (50% Barbera d’Alba, 50% Pinot noir - Monterosso DOC Rosso - Piedmont).
Combinaison atypique de cépages.
C’est un domaine très intéressant tant pour les goûts qu’il produit que pour les prix qu’il pratique.
(ici un vin aux alentours de 20 francs/ 14€).
Le 2001 déjà goûté disposait de ce plus gustatif et structurel.
A suivre donc.

BOUTEILLE 16 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 3h avant son service.

Robe : Rubis, jeune.

Nez : Des épices un peu trop polluées par un poil d’alcool à brûler pas très plaisant.

Bouche : Attaque franche, sur le graphite et les fruits noirs. Vin pas si mal et même plutôt expressif en milieu de bouche, mais quelque peu ‘’séchard’’ et court en finale.

Solution : San Giusto a Rentennano ‘’Percarlo 2001’’ (100% Sangiovese - IGT Toscane).
2e bouteille du même producteur et du même millésime. C’est une chance, liée à la surprise des apports de chacun, qui nous permet de nous rendre compte que la bouteille bue 40 minutes auparavant était défectueuse.
Ce flacon est bien meilleur, mais loin d’être aussi plaisant que d’autres. Je ne pense pas que ce vin s’améliorera.

BOUTEILLE 17 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 3h avant son service.

Robe : Rubis très très discrètement évoluée.

Nez : Il est un peu animal avec un fond de silex assez agréable.

Bouche : Elle est un peu dure et légèrement dissociée. Ce n’est pas ce que j’aime vraiment dans les vins italiens. Il y a du fruit et de la structure, mais les tannins sont un peu rêches et râpeux. Pas assez de saveurs pour contrebalancer la rusticité.

Solution : Terrabianca ‘’Campaccio 2003’’ (70% Sangiovese, 30% Cabernet Sauvignon - Toscane).
Après quelques recherches j’ai découvert que cette cuvée est produite à près de 180000 bouteilles/an. A noter qu’une version Riserva 50% Sangiovese et 50% Cabernet Sauvignon élevée au moins 12 mois en barrique n’est produite qu’à 12000 bouteilles/an. Pas certain que ce soit mieux réussi, mais c’est certainement beaucoup plus cher.

Stefano : ‘’Il faut que je note le nom… C’est important de me rappeler ce que je ne veux pas acheter’’.

BOUTEILLE 18 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 3h30 avant son service.

Robe : Des habits de cerise noire.

Nez : Animal, cuir, torréfaction, café froid (‘’Mais attention …’’ comme me lance Cornalin qui vient d’entendre ma remarque, ‘’Pas du café castré… heu je veux dire pas du lyophilisé’’ ).
Je vous disais bien que les esprits s’échauffaient dans la bonne humeur.

Bouche : Elle est fraîche sur la griotte, mais finit sur une note discrètement verte et métallique, qui ne présage pas forcément de l’avenir de ce vin. Il n’est certes visiblement pas assez décanté (il aurait fallu plus de carafes… ou moins de bouteilles … Maudit… … Nan pas les dents) , mais pas vraiment prometteur.

Solution : Podere Poggio Scalette ‘’Il Carbonaione 2001’’ (100% Sangiovese di Lamole - IGT Alta Valle Della Greve - Toscane) .
Un des ‘’Supers Toscans’’ récompensé quasiment chaque année par la critique italienne et produit en plein territoire du Chianti. Mais qui ne me pas séduit ce jour là.

BOUTEILLE 19 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 4h avant son service.

Robe : Grenat avec une petite trace brunâtre.

Nez : Bof, assez muet et alcooleux

Bouche : Plutôt verte, offrant tout de même des saveurs de mûre, mais avec une amertume et une apprêté qui n’ont pas l’élégance des Amarone.

Cornalin indique : ‘’C’est un cépage qu’on n’a pas encore eu aujourd’hui !’’

Ce à quoi Stefano indique (qui d’autre aurait pu) : ‘’Heureusement !!!!’’

Faut pas le chercher Stefano…

Solution : Re Manfredi ‘’Aglianico 1999 del Vulture - Terre degli Svevi’’ (100% Aglianico - DOC Aglianico del Vulture – Basilicate).
Vin d’une région située à l’extrême sud du pays dans la « voûte plantaire » de la botte italienne sur les pentes du volcan Vulture.
Cépage que j’ai déjà vu plus à son avantage qu’ici.

BOUTEILLE 20 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 4h30 avant son service.

Robe : Il présente une robe grenat intense, avec quelques légères traces d’évolution.

Nez : Girofle, cerise, clafoutis.

Bouche : Elle est chaleureuse avec une reprise des arômes devinés au nez et des pointes fruitées d’où s’extirpent la mûre et la framboise, des notes balsamiques et plus généralement un mélange de fruits confits et sec et de fruits frais.
Le vin est relativement tannique et non dénué d’élégance, sans faute de structure quoique que l’on trouve un peu de verdeur, mais elle-même étonnamment discrète.
La bouche offre un étonnant caractère de Porto. Pas le Porto cuit, madérisé que l’on prend en apéritif.
Non celui du vin encore vivant qui peut se montrer de très haut niveau.
Impossible de déterminer la composition du vin, même pour la truffe bionique de Cornalin (va falloir penser à faire jouer la garantie fabricant ).
Alors, un pirate ?
Jacques qui est le pourvoyeur de cette bouteille indique que non.

Solution : Zýmè ‘’Kairos 2002’’ ( 15 à 20 cépages différents - IGT Veneto)

Vin aussi étonnant que son étiquette composé de 15 à 25 cépages du moment selon le millésime.
Le mélange finalement subtile de maturité et de légère verdeur provient de cet assemblage étonnant.
Je posterai une note de dégustation spécifique dans la rubrique Vins d’Italie pour ne pas surcharger ce déjà très long CR. J’ai en effet trouvé pas mal d’infos sur ce vin.
Notons tout de suite que 25 cépages sont entrés dans ce millésime produit uniquement à 2000 bouteilles. Depuis les producteurs, qui se sont réunis au sein d’une sorte de coopérative ont multiplié par 4 l’embouteillage annuel.

Cornalin s’enflamme, après tout il reste sur la petite casse de Stefano.
On le sent réfléchir , mais se lâche et lance une blague qui tourne depuis longtemps autour de sa langue...
Non j’ai juré de ne pas la répéter , mais bon contre une bonne bouteille…….
Quoi qu’il en soit le patron de la journée, Chouffe est sans pitié :
Carton rouge pour Cornalin (cela dit, elle était vraiment chic la blague ! ).

… (Fin de la partie II/IV) ...
21 Oct 2006 03:42 #18

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… (partie III/IV) ...

BOUTEILLE 21 :
Vin carafé et laissé à l’extérieur pendant presque 6h avant son service.

Robe : Encre insondable.

Nez : Un brin de réduction puis des fruits noirs très serrés, discret réglisse et foin.

Bouche : Elle est suave, dense sur les fruits noirs comme son nez avec des notes de tabac prononcées. Aucune sur-extraction.

Solution : Castello del Terriccio ‘’Lupicaia 2001’’ (90% Cabernet Sauvignon, 10% Merlot – IGT Toscane).
Encore un ‘’Super Toscan’’ assez onéreux d’ailleurs. C’est très bien fait, sérieux et sans réelle
faille. Mais franchement cela ne réveille pas mes papilles déjà engourdies par notre marathon.
A revoir cependant si l’occasion se présente sur un repas.

BOUTEILLE 22 :
Vin carafé et laissé à l’extérieur entre 6h et 7h avant son service.

Robe : Rubis opaque.

Nez : D’abord muet puis délivrant du foin, du réglisse, des fruits noirs et une pointe d’eau de vie quelque peu brûlante.

Bouche : Elle est très onctueuse, mais compacte et peu expressive au départ.
Dire que le vin a été décanté presque 7h et qu'il continue à s'ouvrir dans les verres tout en en gardant sous le pied.
L’air lui fait du bien et le vin se révèle de plus en plus.
Une trame magnifique faite de graphite, de kirsch, de mûre et de silex. Le tout sans dureté, mais avec profondeur. Très jolie longueur.
Lorsque ce vin sera à maturité ce sera un met de caractère et de qualité.

Solution : Argiolas ‘’Turriga, 2001’’ (80% Cannonau, 10% Carignano, 10% Bovale Sardo et Malvasia Nera - IGT Isola dei Nuraghi - Sardaigne).
Un des grands plaisirs de cette dégustation. A rechercher et à conserver longtemps.

On peut noter qu’une cuvée de base ‘’Korem’’ est 2 fois moins onéreuse (dans les 30CHF soient 20€ plutôt que 70CHF/45€ pour le Turriga). Mais je vous incite à économiser pour acquérir le Turriga largement au dessus du lot.

Remarque : Je m’aperçois que les quelques vin carafés ont fait la joie des « narines » des moucherons… et leur mort. Un petit cimetière flotte à la surface.
Qu’à cela ne tienne. A défaut d’ajouter des saveurs nous aurons des protéines.
Nous avons réussis à protéger les carafes de la curiosité des chats et de celle amusée du petit Arthur, mais les insectes ont été plus forts.

BOUTEILLE 23 :
Vin carafé et laissé à l’extérieur entre 6h et 7h avant son service.

Robe : Sombre.

Nez : Un peu compacte. Epices, schiste et fruits noirs, mais assez (trop) boisé.

Bouche : La bouche est un peu chaude. Là encore de l’air ou plutôt quelques années auraient fait du bien à ce vin. A travers l’alcool et le bois, on retrouve les fruits noirs et le réglisse. Vin riche et puissant, un peu déséquilibré, tout en donnant une trame bien construite.
Il est vrai aussi que je suis soudain bien moins concentré et ma dégustation de ce vin s’en ressent.

Quelqu’un lance : ‘’J’ai une écharde sur la langue’’.
N’est-ce pas Jérôme ? Le temps de lever les yeux et il est trop tard, mais je pense que mon oreille ne m’a pas trompée.

Solution : Clerico Domenico ‘’Barolo Ciabot Mentin Ginestra 2001’’ (100% Nebbiolo - DOCG Barolo – Piémont).
C’est un domaine très réputé et une cuvée onéreuse très bien notée par la critique internationale.
Nous verrons donc dans quelques années si l’occasion se présente à nouveau de goûter ce vin dans ce millésime historique pour l’appellation.

Quoi qu’il en soit c’est encore une preuve que la marque de beaucoup de vins italiens est une très forte tannicité et une densité de cuirassier.
Lorsque l’on a la chance de tomber sur des vins respectueux du terroir et des cépages (ce qui est finalement souvent le cas dans ce pays) ce sont des vins qui doivent se mériter et s’attendre longtemps. En particulier les Barolos.




PETITE PAUSE BIENVENUE avec l’arrivée d’Arthur et de quelques tendres épouses Virginie, Evelyne et sa copine.
Nos ventres de sportifs de haut niveau crient famine . Il est temps de faire un stop par le stand pour recharger nos papilles fatiguées par les tannins.
Pour ne pas trop refroidir nos corps d’athlète, nous en profitons pour goûter le blanc arrivé entre temps. Il s’agit du Riesling dont le CR a été posté précédemment dans mon post dédié à la série des blancs.
Finalement le professionnalisme l’emporte et nous décidons de terminer notre travail sur les rouges avant de passer à table. Il est vrai qu’il nous reste surtout les vins qui a l’ouverture semblaient à la fois prometteurs et nécessitaient un important décantage.

BOUTEILLE 24 :
Bouteille décantée en carafe et laissée à l’extérieur pendant plus de 7 heures…. Et légèrement agrémenté de fins moucherons… Miam (ceux qui ont eu la fève sont contents).

Robe : Grenat avec des reflets violacés quelque peu bruns.

Nez : Bourgeons de groseille, silex, eucalyptus, griotte et légères épices mêlée au bois.

Bouche : A l’attaque le vin est assez massif. Il n’a pas trop souffert de la longueur (imprévue au départ) de la décantation. Densité et trame bien construites. Un vin onctueux et puissant proposant un fruit assez extrait (mais pas trop) amène vers une finale longue sur le graphite et un écho de fruits noirs et de discrète cannelle. Le bois est un peu présent atténuant quelque peu des saveurs qui sont malgré tout très présentes.

Solution : Frescobaldi ‘’Lamaione 2001’’ (100% Merlot - IGT Toscane).
Ce vin est très bien fait, presque un peu trop bien maîtrisé même et manque un peu d’un je ne sais quoi… Disons de peps, pour m’enthousiasmer.
Peut-être qu’une aération mieux maîtrisée et certainement un vieillissement de quelques années ne lui feront pas de tort. Etonnant en tout cas pour un 100% Merlot (même si comme souvent il doit être combiné à autre chose).
J’ai apporté cette bouteille et j’avoue que je ne pensais pas la trouver à si haut niveau avant de la goûter, croyant que le couple Frescobaldi/Mondavi ne ferait pas dans la subtilité. Je dois admettre que c’est une belle bouteille.
Cependant, par rapport à la dentelle complexe d’un Castello Luigi (vous allez vraiment croire que j’ai des parts dans le domaine) ou d’un ‘’L’Apparita’’ de Castello di Ama (malheureusement non représenté dans cette dégustation, mais aussi beaucoup plus onéreux) il n’aura jamais ce côté hypnotique.

BOUTEILLE 25 :
2 demis bouteilles carafées depuis plus de 7 heures, protéines incluses

Robe : Cape sombre qui engloutit la lumière.

Nez : Fruits noirs, minéral… Et bizarre, on dirait de l’algue. Cela se précise et comme une rangée de dominos qui s’écroulent la rumeur se répand autour de la table : le vin est défectueux.

Bouche : La bouche un peu étrange entre fruit et végétal, malgré une texture engageante ne laisse malheureusement plus place au doute. Mauvaise (1/2) bouteille.

Solution : Sassicaia, 2001 (85% Cabernet Sauvignon, 15% di Cabernet Franc - DOC Bolgheri Sassicaia – Toscane).
Lorsque Alain et moi sommes arrivés vers 11h45 et avions commencé à préparer les vins, nous avons goûter les 2 petits flacons avant de les verser dans la carafe tant le vin était fermé.
L’une semblait magique, l’autre étrangement un peu différente mais pas désagréable.
Malheureusement nous comprenons trop tard que cette petite différence s’est accentuée dans à mesure que le temps passait et a irrémédiablement contaminé le mélange.

Dommage ! Parmi ceux qui ont déjà eu la chance de goûter ce Super ‘’Super Toscan’’ dans ce merveilleux millésime savent ce qui a été manqué ici. Ornellaia 2001 et Tignanello 2001 sont du même acabit. Où quand un millésime et un bon travail d’élevage permet de réconcilier ‘’vins à la mode’’ et ‘’amateurs’’ autour de vins d’exception.

BOUTEILLE 26 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 6h avant son service.

Robe : Assez sombre avec des reflets enflammés. Quelques reflets terreux.

Nez : Des effluves de fleurs et de réglisse au travers d’un très très discret boisé épicé.

Bouche : L’attaque est soyeuse délivrant un léger fumé et une trame reprenant les saveurs du nez. Longue finale suave sur les fruits rouges.

Vin tip top + +

Solution : Podere Poggio Scalette ‘’Il Carbonaione 1998’’ (100% Sangiovese di Lamole – IGT Alta Valle Della Greve - Toscane).
C’est la 2e fois que nous dégustons ce vin ce soir mais dans un millésime plus ancien. Encore un joli hasard qui permet de témoigner de l’intérêt du domaine (dans ses bonnes années).

BOUTEILLE 27 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 6h avant son service.

Robe : Assez sombre et brillante.

Nez : Assez extrait. Essence de fruits noirs et fruits à l’eau de vie.

Bouche : Les arômes sont serrés quelque peu boisés encore. Mais la texture est suave avec des tannins enrobés et ronds (rare dans cette dégustation) offrant un tapis goûteux de baies rouges et noires et de prune. Vin puissant encore, un peu alcooleux et quelque peu comprimé, mais la finale longue avec une petite rusticité très plaisante et sa structure sans faille me laissent à penser que le vin s’affinera pour devenir grand.

Solution : Bruno Rocca ‘’Barbaresco Rabajà 2001’’ (100% Nebbiolo – DOCG Barbaresco – Piémont).
Je ne sais pas qui a apporté cette bouteille, mais c’est un Barbaresco recherché et plutôt cher.
Un très joli cadeau.

BOUTEILLE 28 :
Ouverte et laissée à l’extérieur 6h avant son service.

Robe : Rubis tirant légèrement sur le terreux.

Nez : Doux, sur le fruit noir et le silex.

Bouche : Elle est légèrement mentholée sur des baies rouges et une petite amertume. La texture est plutôt suave, mais devient un peu plus râpeuse en milieu de bouche. Je trouve le vin moins balancé et goûteux qu’il le devrait pour être vraiment bon.
Ce n’est pas la structure qui est en cause, mais bien la richesse des saveurs.

Solution : Allegrini ‘’La Poja, 1996’’ (100% Corvina Veronese - IGT Corvina Veronese – Valpolicella - Veneto).
Domaine emblématique et cuvée non moins symbolique. Peut-être pas le meilleur millésime pour le démontrer ni une année faite pour une longue garde.

BOUTEILLE 29 :
Bouteille carafée depuis plus de 7 heures, protéines incluses .
Sujet pour le prochain examen du concours de philosophie de cuisine :
‘’Copeaux et Drosophile dans la barrique - Une percée dans l’expression biodynamique du nectar des dieux ?’’.
J’attends vos copies.

Robe : Grenat un tantinet évolué (plus de 7h de carafe tout de même).

Nez : Nez assez riche de fruits rouges, discrètement épicé et réglissé. Violette, pruneau, léger tabac et bois blond complètent un bouquet plutôt expressif.

Bouche : Elle est un peu plus comprimée que le nez. Il est vrai que nos palais sont assez fatigués ce qui fait dire justement à Jacques et Stefano que cette bouteille fait partie de celle que nous aurions dû boire dans les 1ères (dans le même temps cette bouteille avait vraiment besoin de décantation). La texture n’en est pas moins exquise, droite et pleine. Le vin emplit le palais avec des tannins intégrés, de fines saveurs de baies noires et rouges, de légères notes d'épices et de léger bois prêt à s’effacer dans quelques années. La longue finale sur le graphite, le pruneau et une discrète boite d’épices orientale rend l’avenir plus alléchant encore.
C’est un grand vin italien racé, aristocratique.
Jacques est ravi, lui qui adore la légendaire cuvée ''Sperss'' de Gaja.
On est tout de même ici un cran en dessous dans le prestige, mais certainement pas dans la qualité.

Solution : Gaja Conteisa 2001 (92% Nebbiolo, 8% Barbera d’Alba - DOC Langhe – Piémont).
Un Langhe typique de ses meilleurs représentants en effet !

BOUTEILLE 30 :
Bouteille ouverte 6h avant son service.

Robe : Rubis un peu éteint entre quelques flammes.

Nez : Fruits des bois, réglisse, notes empyreumatiques légèrement camphrées.

Bouche : Elle est plus ronde que je ne le pensais au nez. Vin malgré tout puissant et présent au palais, assez tannique, mais équilibré. Une légère verdeur me semble déplacée. Mais cela n’atteint pas le joli et savoureux panier de fruits noirs, d’épice et d’eucalyptus.
La finale qui voit le bois revenir reste douce malgré des tannins qui se réveillent, mais sans jamais se montrer anguleux.

Solution : Principiano Ferdinando ‘’Barolo Boscareto 2001’’ (100% Nebbiolo – DOCG Barolo – Piémont).
Je crois que cela donnera quelque chose de beau… Laissons lui du temps.

… (Fin de la partie III/IV) ...
21 Oct 2006 03:51 #19

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… (Partie IV/IV)

INTERMEDE : REPAS ET PETIT CHAMPAGNE POUR LA ROUTE

Avant le repas fait de magnifique lasagnes maison à se damner (sans oublier la glace au coulis de fruit rouge et la bonne salade verte pour se donner bonne conscience ;)) nous profitons de l’arrivée de quelques épouses pour trinquer.

Stefano profite quant à lui de la petite cohue liée aux ventres affamés hypnotisés par les merveilleuses odeurs de cuisine pour se saisir des quelques bouteilles qu’il a pré-sélectionnées.
Je suis assis à côté de lui… J’ai bien fait :)

Nous passons à table. Du fait de ma position stratégique aux côtés de Stefano j’ai l’occasion de replonger mes lèvres dans certains nectars protégés depuis quelques heures
.
Il paraît que l’on appelle ça communément le don du sacrifice… Cela dit on a partagé… Un peu .
Et puis ce sont les filles qui ont fini les tessinois. Comme quoi, nous sommes gentils en plus d’être beaux.

Quant à lui, le petit Arthur 2 ans 1/2 est un dégustateur né.
Pour preuve, voyant un fond de verre abandonné, il se jette dessus avec gourmandise. Comme je lui indique que s'il reste du vin c'est qu'il ne doit pas être bon, il ne se démonte pas. Il préfère alors un verre d'eau, mais en le portant à ses lèvres il me dit : '' Y' a pas du bon vin aussi ???... ''.
Un futur membre éminent du CDR Romand à n'en pas douter.

Lorsque nous arrivons au dessert (rafraîchissante glace au coulis de fruit rouge et petites douceurs zürichoises... Il est vrai que les portions de salé étaient un peu minces, nous avions encore faim... Vous me dites si je ne suis pas crédible là ) et avant de nous lancer à l’assaut des 2 derniers flacons italiens (2 liquoreux) un petit intermède permet de tremper nos lèvres dans le verre de l’amitié.

CHAMPAGNE RUINART BLANC DE BLANC :
Bouteille laissée 6 heures au réfrigérateur et servie dès ouverture.

Robe : Paille avec une bulle très fine.

Nez : Il se présente légèrement citronné et sur l’amande avec quelques traces d’herbes et de fleurs champêtres donnant de la profondeur au tout.

Bouche : Elle est suave, ronde et pleine sur la brioche, une discrète lime et de discrets fruit secs. La bulle ne déséquilibre pas le tout. C’est un Champagne plutôt vineux qui gagne à se réchauffer un peu. Je ne suis pas un grand amateur de Champagne, mais j’ai un petit faible pour celui-ci.

Le repas ingurgité (nous ne vous étonnerons pas si nous avouons qu’il y a eu de multiples rations par personne) et quelques Gaufrettes et Lüxemburgli Sprüngli plus tard nous passons aux liquoreux .
C'est que nous ne sommes pas venus pour nous amuser, mais pour travailler au savoir de l'humanité en accord avec les services du ministère du tourisme et de la gastonomie italienne... Comment ça vous ne me croyez pas !

SERIE III : LES LIQUOREUX

BOUTEILLE 1 :
Bouteille laissée 6 heures au réfrigérateur à 3°C et servie 5 minutes après ouverture.

Robe : Paille claire légèrement dorée.

Nez : Sur le miel, la noix et la figue sèche avec néanmoins une pointe d’alcool et une pointe de bois un peu déplacées.

Bouche : Un peu déséquilibrée sur l’eau de vie comme le nez le laissait soupçonner.
En se réchauffant la trame se fait plus dense et harmonieuse, mais le vin ne s’assagit pas suffisamment pour offrir la tendresse attendue. Les saveurs restent limitées et la bouche trop chaleureuse à l’instar de sa finale un peu brûlante.

Solution : NES ‘’Passito di Pantelleria 2005’’ (100% Moscato di Alexandria o Zibibbo - Isola di Pantelleria - Sicile).

BOUTEILLE 2 :
Bouteille laissée 6 heures au réfrigérateur à 3°C et servie 10 minutes après ouverture.

Robe : Elle ambrée aux reflets intenses et profonds. Elle est très différente de l'aspect paille du liquoreux italien dégusté précédemment.
Le vin a l’air plutôt âgé mais son brillant et sa profondeur le rendent appétissant. En fait cette teinte est caractéristique des vins surmaturés de la région.

Nez : Effluves riches et complexes d’amande, de noix, de miel, d’ananas et d’abricot sec avec une pointe de caramel. Là encore, une pointe un peu chaleureuse, mais discrète, transparaît. Il est vrai que le vin est servi à température glacière.

Bouche : Très belle trame pour un vin sapide et équilibré avec une joli acidité. Pas d’effet sirupeux. Jolis arômes d’écorce d’orange, d’amande, de fruits exotiques et d'agrumes. La bouche est dense, grasse, moyennement sucrée et corsée avec une longue finale plutôt fleurie et minérale qui reprend les notes miellées et de fruits secs du nez. Une pointe un peu trop chaleureuse avec un fond de caramel ne permet pas d’être transi d’admiration. Plus de temps aurait certainement permis à ce liquoreux de s'harmoniser complètement.
Mais nous arrivions vraiment en bout de course d'une énorme dégustation de vins italiens sur 8 heures avec un vin servi très peu de temps après sa sortie du réfrigérateur.

Solution : Argiolas ‘’Angialis Vendemmia Tardiva 1999’’ (95% Nasco, 5% Malvasia di Cagliari - IGT Isola dei Nuraghi - Sardaigne).
2e bouteille de ce domaine dégusté à cette occasion (après le magnifique rouge ‘’Turriga 2001’’), qui collectionne les reconnaissances critiques.
Un vin surmaturé réputé et vendu en Italie moins de 25€ (40 francs… il est vrai pour 50cl seulement) bien structuré et bâti pour la garde.

CONCLUSION :

D’un côté ceux qui ont la chance de connaître les vins de la botte verront que ce panel bien que très large ne se pose que superficiellement sur les méandres et la richesse de la production italienne.
Mais quelle entrée en matière et quel apprentissage en un seul coup !
La rencontre avec des vins de caractère, pas toujours au niveau de leur appellation et parfois allant au delà de leurs promesses fut musclée, mais savoureuse.
Somme toute nous avons tout de même réussi à parcourir l’Italie du Nord au Sud jusqu’à ses îles.
Nous sommes allés des vins dits « de table » aux « Supers Toscans ».
Bien qu’ayant passé outre de nombreuses appellations dont certaines célèbres (les Trebbiano et les Amarone furent absents, comme les grands pinots et ce n'est qu'un exemple. De son côté le Chianti ne fut quasiment pas représenté,etc. ...), nous avons pu voir à quel point l’Italie est riche en cépages, en combinaisons et en types d’élevage.
Des dégustations plus approfondies de certaines régions s’imposent à l’avenir. Elles pourront se dérouler sur de bonnes bases.
D’autre part, comme en ce qui concerne les vins de France, la pléthore de producteurs et de cuvées imposera une sélection attentive. Notons d’ailleurs que la plupart des vins goûtés ne sont produits qu’entre 10’000 et 25’000 bouteilles par an (voire beaucoup moins) ce qui relativise la rareté bordelaise.


Il ne me reste plus qu’à ajouter un sincère merci à tous d’avoir supportés avec le sourire mon bavardage durant cette magnifique journée et les longs écrits que je viens de commettre (je sais je suis un récidiviste).

Surtout un trèèèèèèèèèèès trèèèèèèèèèèès grand MERCI encore une fois à Virginie et à Chouffe pour leur accueil et leur hospitalité .
Efficace et chaleureuse notre réception ne pouvait que révéler la bonne humeur simple et sans esbroufe qui caractérise notre petit groupe toujours ouvert à la nouveauté et aux nouveaux.
Quel plaisir de boire et de manger en si heureuse compagnie !

Cordialement,
dfried (en décalage horaire, je vous rassure)
21 Oct 2006 05:11 #20

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - Les Vins d'Italie

Un vrai marathon ... de degustateur et de commentateur. La TSR a besoin de toi Denis !

Il me semble que la bouteille 21 ressemble furieusement a la #20, a moins que ce ne soit fait expres pour accrocher le lecteur (:P)

Content finalement de lire que ma relative deception sur Torrione 1999 n'etait pas du au vin en tant que tel, mais a la bouteille ou aux conditions de degustation.

Anthony
21 Oct 2006 05:17 #21

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Réponse de Jean-Pierre sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Denis,

Pour un compte-rendu ecrit à 14h et fini après 3heures du matin... Quelle maestria !!

En tout état de cause, une belle dégustation marathon (et 1 euro euh pardon, 1 FS pour les droits d'auteur à Antony) et un compte-rendu, comme toujours, à la hauteur......

Bravo
21 Oct 2006 07:21 #22

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Réponse de dfried sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Salut Anthony,

On ne peut rien te cacher. C'est bien pour m'assurer que l'on lit réellement ma subtile prose. Si Si !
Quoique si tu regardes bien je ne sais pas de quoi tu parles... Je ne vois plus heu, y'a jamais eu de doublon...
Je ne suis toujours pas crédible là...

Torrione reste bien à suivre :).
Mais attendons les avis des autres.

Jean-Pierre,

Merci pour tes encouragements. Rassures-toi, si j'ai bien bien posté un 1er message consacré à la 1ère série (les blancs italiens) vers 14h jeudi je me suis depuis envolé et mes horaires ont été commis à une heure certes tardive, mais plus acceptable que celle du méridien de Greenwich + 1.

@ bientôt,
dfried

NB : tu as remarqué... La bouteille de Tessinois que je t'ai ramenée un jour est prometteuse :).
21 Oct 2006 19:49 #23

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Réponse de paski55 sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Salut Denis

Terrabianca 1997 est un très grand vin !

Pas d'expérience avec le 2003 mais je crois savoir que l'Italie n'a pas produit de très très grand vins sur ce millèsime (en tout cas ce que j'ai pu déguster !!)


Santé - Pascal
21 Oct 2006 22:06 #24

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Réponse de dfried sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - Les Vins Italiens

Salut Paski,

Je veux bien le croire et serais ravi de le goûter sous un meilleur jour.
Mais là franchement ce n'était pas top.

2003 n'est effectivement pas si facile en Italie, mais il y a eu tout de même d'incontestables réussites, bien plus qu'en 2002 par exemple.

A mon sens, c'est plus la garde que la qualité gustative dont il faut se méfier dans ce millésime.

Amicalement,
dfried
21 Oct 2006 23:56 #25

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Réponse de paski55 sur le sujet Re: CDR LPV-Suisse 5ème acte - comptes rendus

Une bouteille de 1997 t'attend sagement pour notre prochaine rencontre !!!


Santé - Pascal
22 Oct 2006 09:19 #26

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Réponse de l'eaurend sur le sujet Re: CDR Suisse : Les vins italiens

Encore un grand bravo et félicitations pour ces CR.

Un grand regret de ne pas avoir pu être des votres.

Salutations,

Laurent
24 Oct 2006 00:03 #27

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