TR Muvek Furmint 2018, Hungary
Bouteille offerte par Aniko lors de son passage à Paris. Vendanges le 1er septembre, fermentation en levures indigènes, élevage à 70% en cuve et 30% en fût de chêne hongrois de 300 litres pendant environ 9 mois. 100% furmint, 14° et sec. 
NB : Je n'ai aucun lien commercial avec le domaine, seulement une grande amitié avec Aniko, le vin n'est pas exporté en France pour le moment. Jérôme Pérez est plus que bienvenu pour apporter sa contribution et ses commentaires s'il connaît le domaine. 
Par ailleurs, c'est avec son vin que j'ai vraiment eu la révélation des accords mets-vin où ce vin s'était sublimé (et vice-versa) avec une daube de sanglier légèrement sucré-salé. Les 6 que nous étions avions pris une belle claque !



Oeil : La robe est pleinement dorée.

Nez : Joli nez floral, avec du citron et du coing en complément. Engageant et agréable.

Bouche : Belle énergie bâtie sur la pêche mûre, mais également les fruits verts (pommes, poires acides) et un peu d'amande en finale. Le furmint est réputé garder une haute acidité et c'est le cas ici mais dans un équilibre différent des Aszu. En effet, là où dans les liquoreux, l'acidité électrisante rince le sucre comme un phare chasse la noirceur, ici elle vient neutraliser l'aspect souvent sucrailleux qu'ont la pêche et la poire quand elle sont mûres, permettant d'avoir l'agréable arôme sans l'écœurement. Le corps est digeste, les 14° ne se percevant pas. La longueur est moyenne.

Conclusion : C'est un vin blanc très agréable et qui me fait penser à un chaînon manquant entre un riesling et une roussanne. C'est par ailleurs un compagnon gastronomique redoutable puisqu'il a été excellent avec mon plateau de fromage (en particulier un mont Vully et un comté 24 mois, mais le brie à la pistache et le fromage de chèvre crémeux ont bien fonctionné aussi).

 Hongrie, Tokaji, TR Wines, Furmint Dry Palota 2019
Mon amie hongroise rencontrée en Suisse a investi dans un vignoble dans le village de Tallya depuis 2016. Ce Furmint sec est sa grande cuvée dans le haut de son coteau, levures indigènes et élevage de 9 mois en barrique de chêne slavonien. 12,5°. 500 bouteilles produites et la seule présente en France. Infos  ici . Bue  ici.
 

La robe est or plein, légèrement capiteuse. Au nez se présentent des arômes de poire, sureau, mandarine mûre. En bouche, le jeu entre le gras, la tension et l'arôme de poire conférence croquante est très intéressant. Ceci débouche sur une finale longue où le fruit se transforme en éperon cristallin salivant.

Bel accord avec le sandre dont la texture un peu grasse s'accorde avec celle du vin, et le beurre maître d'hôtel apporte les herbes aromatiques qui révèle l'acidité assoupie du furmint.

La troupe apprécie beaucoup cet accord et ses composants. Cela fait plaisir.