Jean-Loup Guerrin écrit:

Si cette discussion se poursuit, merci à un modérateur de la positionner dans un fil plus approprié.

Jean-Loup

Que les contributeurs aguerris n'hésitent pas à chercher par eux mêmes une discussion adéquate pour continuer un débat intéressant, quitte à en ouvrir une si nécessaire dans un fil adapté 

Olivier Mottard post= écrit: Bonjour Stalker,

En lisant ton compte-rendu, je suis allé repêcher  le mien  (août 2022).
Je pensais que le vieillissement l’harmoniserait un peu mais visiblement pas.
Un vin mal né ?

Olivier


 

1998 ne fais pas partie de mes millésimes préférés en rive gauche - par contre il y a de fort belles choses en rive droite - 
je réagis au « mal né ? » en apportant un témoignage âgé. J’ai gouté en 2000 une belle série de rive gauche 1998 juste mis en bt, il y avait, entre autres Cos, Barton, Pichon, Lynch Bages etc etc … le meilleur vin avec une supplément de fonds et profondeur ? 
Montrose 1998 ! 
mais bien entendu très loin derrière le sublime duo 1989 & 1990 ou même les 1995 & 1996 … et en passant le 1994 s’en sortait plutôt bien dans le cadre de ce millésime compliqué et ingrat 

Château Montrose, Saint-Estèphe, 1975

Nez assez austère sur la fumée, le tabac, bois précieux et quelques notes de fruits noirs. C'est froid mais pas désagréable.

Bouche assez impressionnante pour un 75. Dense, avec un très joli toucher et une austérité versant du bon côté donnant de la classe et de la retenue à l'ensemble sans verser dans la schlague.

Très belle finale, très légèrement accrocheuse, avec des notes animales du plus bel effet !

Un des plus beaux 75 bus à ce jour, je dois avouer !

Marc

 

Château Montrose, Saint-Estèphe, 2000

Cela fait 20 ans que ce vin attend dans ma cave et j’ai longtemps hésité à l’ouvrir… craignant de passer à côté.Il y'a quelques mois encore j'étais à table avec Michel Friou de Almavia lors d'une dégustation et on parlait justement de l'hésitation à ouvrir un vin trop tôt et manquer son apogée... Il m’a encouragé à tenter et de moins me soucier de la perfection.Chose faite ! A 23 ans d’âge pour un Montrose on peut gentiment essayer. Donc lors d’un brumeux soir d'automne, accompagné de l’un de mes meilleurs amis et devant une belle assiette de chasse, c’était finalement le moment. Passé 2h en carafe, le nez était absolument envoûtant. Une légère note florale surprenante, mais s’intégrant parfaitement dans la noblesse de ce bouquet magistral. On retrouve des jolies notes tertiaires et typique des vieux Bordeaux de rive gauche : sous-bois, tabac, légère pointe mentholée. En bouche je note un bel équilibre, par contre c’est tout de même encore un peu fougueux et charnu - pour un vin de 23 ans…Bref, déjà un grand vin aujourd’hui - un monument en devenir. A revoir dans 5 voire 10 ans - lors d’un prochain moment d’amitié.

   

Château Montrose, Saint-Estèphe, 2016

Ouvert et gouté 1h avant.

Très beau nez, profond et intense. Un fruité bien noir, pâte de cassis, burlat, un soupçon de groseille, relevé par des notes d’épices bien intense, menthol. Le boisé noble englobe légèrement tout cela. Top !
Belle matière en bouche, ça dégage une sensation de puissance avec un petit côté aérien. Les tannins ne sont pas totalement en place bien sur mais on a quand même une belle esquisse de sa finesse. Avec une jolie trame fruitée, raffiné et une belle acidité qui prolonge très longuement ce divin nectar ou la race ressort en finale.

Excellent! 

Pour ma part je suis assez saisonnier, certains styles de vins peuvent passer du coup de cœur au bide total selon la saison. J'identifie ça au rapport calorique notamment (été / hiver), mais cela peut être biaisé pour les périodes où je suis plus actif, par exemple en été si je randonne d'avantage, ou si j'ai pas mal bossé sur la maison.
C'est une piste qui tient plutôt bien la route pour mon cas.. 

Bu   ICI

Saint Estèphe Château Montrose 1991

La robe est proche du précédent. 

Le nez est assez austère, sur le poivron vert, le cassis et un très léger toasté.

La bouche est plus ample, plus aérienne, avec une matière élégante  plutôt dense, aux tannins totalement fondus, sur un cassis frais gourmand rehaussé de notes précieuses  

La finale est fraîche, savoureuse,  encore plus fruitée, sur le cassis, le poivron rouge grillé et le tabac.

Un vin d'une jeunesse impressionnante qui peut tenir 20 ans de plus. Soulignons que le domaine, proche de la Gironde, fait partie des rares domaines épargnés par le gel. 

  Château Montrose Saint Estèphe Grand Cru 1977

Bouteille achetée à un particulier dans un lot, sans connaître le millésime (étiquette absente). 
La levée de la capsule ayant fait connaître le millésime sur le liège j'ai décidé de l'ouvrir. 

Niveau parfait. Le bouchon est imbibé aux 2/3, le nez semble vouloir s'exprimer au débouchage. 
Nez qui dévoile un parfum tout en sérénité, sur la boîte à cubains (on ne plaisante pas avec le tabac), la bibliothèque, le fruit sec. 
L'attaque en bouche possède une fraîcheur vive qui tranche avec le fruit sec du nez, puis après 30mn une certaine rondeur apparaît, un équilibre fugace s'offre enfin. 
Une finesse de matière, une rondeur, du petit raisin sultanine; ce vin ayant largement dépassé l'apogée de son petit millésime livre tant bien que mal ce qu'il renferme de meilleur grâce à une excellente conservation. 

Lorsqu'on le compare à aujourd'hui, c'est un vin qui a quelque facette agréable, qui tranche avec la générosité facile à apprécier des vins qui font notre quotidien. Pas forcément le style que j'aime mais fortement intéressant pour se remettre les papilles en question. 
Cela dit en l'état, objectivement, une bouteille suffit, étant donné l'apogée dépassée.