Si les jeunes s'installent dans le Roussillon c'est qu'ailleurs c'est hors de prix  !

Les régions où le prix des vins sont élevés sont les mêmes depuis des siècles
Napoléon buvait du Gevrey Chambertin, 
Le champagne s'exportait dans les grandes cours d'Europe.
Le vin d'Haut Brion prend la mer depuis le XVI ème siècle.
Le vin de Bellet, servi à la bonne société turinoise.
Même la Coulée de Serrant était bue par Louis XIV (grand amateur de vins oxydés  )

Certains grands terroirs d'hier n'existent plus mais aujourd'hui ceux qui font des bouteilles chers le font depuis des siècles.
Ces appellations  parlent  à un inconscient, à un imaginaire collectif.

De notre vivant je ne pense pas que l'on connaitra l'engouement pour le Bourgogne dans le Jurançon, le Beaujolais ou autre ... 
Même les succès de certains vignerons ne peuvent changer la donne. Eux vendront toujours cher, le voisin toujours pas.
Il faut des siècles pour construire un terroir dans le sens économique, ça n'empêchera pas des vignerons d'exploser ici et là mais toute une région ... 



 

Et pourtant cet engouement se produit dans le Jura, une région dont la notoriété explose en ce moment grâce à Labet, Overnoy/Houillon, Benjamin Benoit et quelques autres talentueux qui ont compris que l’image originale « simple » et proche de la nature de la région pouvait être une force. Et ce changement de standing est aussi récent qu’il a été rapide. Tous les producteurs en bénéficient. 

Gavazzi écrit:

  J’évoque - sans faire référence à mon travail - le problème d’une région qui n’a pas de domaines iconiques a l’instar d’un Rayas dans le Rhône  où d’une Grange en Languedoc. Cela empêche le consommateur moyen de se projeter sur un achat lié à une envie d’excellence. Cela ne signifie pas que les vignerons manquent de talent, il en est de vraiment excellents mais simplement que pas un ne fait briller les yeux d’un dégustateur sur son simple nom. Et cela est dû à une image trop peu qualitative dans l’esprit du consommateur lambda. 
 

Pas persuadé que les noms que tu évoques dans le Jura fasse briller les yeux du consommateur moyen...

Puisque vous avez un problème de comprenette lente, je m’explique plus clairement. 

Jean Paul, tu peux penser ce que tu veux mais tu peux aussi être respectueux.
 

Frisette écrit:

Frisette post=1223301 userid=15837

Gavazzi écrit:

  J’évoque - sans faire référence à mon travail - le problème d’une région qui n’a pas de domaines iconiques a l’instar d’un Rayas dans le Rhône  où d’une Grange en Languedoc. Cela empêche le consommateur moyen de se projeter sur un achat lié à une envie d’excellence. Cela ne signifie pas que les vignerons manquent de talent, il en est de vraiment excellents mais simplement que pas un ne fait briller les yeux d’un dégustateur sur son simple nom. Et cela est dû à une image trop peu qualitative dans l’esprit du consommateur lambda. 


 

Pas persuadé que les noms que tu évoques dans le Jura fasse briller les yeux du consommateur moyen...

Cela commence à venir chez les amateurs avertis et cela va inévitablement évoluer pour le plus grand nombre. N’oublions pas que ces vins étaient rarement exportés dans un passé assez récent et que cela change nettement car les vins sont plébiscités désormais à l’étranger. Un signe qui ne trompe pas.

Je suis bien d'accord pour ces domaines qui ne concernent que des "amateurs éclairés".
Or, j'ai souligné ce que tu disais concernant le consommateur moyen/lambda, qui n'a rien à voir avec le public LPVien. Ainsi, pour le public lambda, que l'on parle du Jura ou du Beaujolais, c'est à mon sens assez similaire, puisque dans les deux cas, pour le grand public, l'image renvoyée n'est pas particulièrement hautement qualitative. A tord bien entendu.

Il me semble nettement que le Jura a une meilleure cote en ce moment si on le compare au beaujolais. Juste ou pas ce n’est pas le problème mais je crois que les jurassiens sont sur la bonne voie. 

Il y a tout de même assez peu de vignerons jurassiens dont les prix sont très élevés en départ domaine (les prix débiles sur Idealwine, c'est une autre affaire). Pour la plupart, hors vins jaunes, les prix sont rarement plus hauts que les meilleurs domaines du Beaujolais. 

Gavazzi écrit:

Il me semble nettement que le Jura a une meilleure cote en ce moment si on le compare au beaujolais. Juste ou pas ce n’est pas le problème mais je crois que les jurassiens sont sur la bonne voie. 

Dans ce genre de discussion, il est toujours utile de mettre en face les surfaces concernées.
Château Chalon c'est 48ha en tout, soit la moitié d'un seul beau château bordelais d'une AOC du médoc.
Si on met les rendements en face, ça devient encore plus microscopique sur la planète vin.
Le moindre mouvement d'intérêt d'une petite catégorie d'acheteurs a tout de suite des conséquences mesurables sur la disponibilité et les prix.

Dans le beaujolais, rien que Morgon, c'est plus de 1000 ha.
Il faudrait donc un mouvement bien plus massif pour faire bouger les choses.

asoulier99 écrit:

Puisque vous avez un problème de comprenette lente, je m’explique plus clairement. 

Jean Paul, tu peux penser ce que tu veux mais tu peux aussi être respectueux.

 

Tu as totalement raison, j’aurais dû écrire «  Puisque vous faites exprès de ne pas comprendre », ce qui correspond en plus bien mieux au fond de ma pensée. 
je vais d’ailleurs corriger de ce pas. 
Gavazzi, toutes mes excuses pour cet écart d’écriture. 

J’ai bien mémorisé les préceptes de ma
grand mère qui m’a toujours affirmé que les caresses de chat donnaient des puces. Je me tiens donc éloigné de ce correctif en forme de coup de griffes émoussées. 
Perdre ses nerfs n’enrichît jamais un debat ou un échange. 

Pour en revenir au débat proprement dit car je le trouve passionnant. Je suis assez d’accord avec l’exemple Château-Chalon et sa minuscule production, on pourrait l’étendre aux différents vins jaunes et à l’Etoile mais cela ne décuplerait pas les surfaces. 
   Il reste que d’Angerville avec son domaine de Pelicand semble vouloir monter les curseurs comme il le fait avec avec son Clos des Ducs. Je trouve cela réjouissant car le patrimoine de très vieilles vignes jamais désherbées est ici étonnant. Cela est moins vrai quand Prieur reprend le Carquelin à Moulin à Vent. Pourtant les vins sont vraiment bons aussi.