Je peine à finir le second verre et envisage un boeuf bourguignon beaujolais avec le reste de la bouteille.

Comme Philippe le Hardi ne nous lit pas, tu peux dire "bourguignon"...

jlj

Tu as raison. Je m'abstiendrai de répondre sur ce fil. Mais je pourrai répondre sur un fil dédié, si il y en a un (est-ce qu'il y a un fil de discussion sur le vin naturel?)

Ne pas hésiter à poursuivre les échanges sur le vin nature(l) dans cette rubrique.

www.lapassionduvin.c...

Mousse et pampre écrit: Vraiment le bojo nouveau c'est quand même une sacré porte d'entrée vers les vins plus sérieux du Beaujolais.

Absolument pas, c’en est tellement éloigné que passer par là n’a pas de sens. A la rigueur ça met le Beaujolais sur la carte et pour de mauvaises raisons.

Beaujolais nouveau
Une promenade dans le vignoble avec Daniel Bulliat.

france3-regions.fran...

France
Le beaujolais nouveau, valeur sûre à l’international !

www.rfi.fr/france/20...

Beaujolais
Le beaujolais nouveau en trois chiffres.

www.usinenouvelle.co...

Beaujolais nouveau
"C'est quand même un très bon vin"!

o.nouvelobs.com/food...

Beaujolais Nouveau 2018, Albert Bichot

Une fois n'est pas coutume, j'ai goûté un Beaujolais Nouveau proposé chez Alko. Dommage, ils n'ont pas Duboeuf et j'aurais bien aimé avoir une grosse daube à faire découvrir

Donc, je vous avoue que sur les produits de masse comme ça, j'y vais avec circonspection... mais comme c'est pour un cours de dégustation sur thématique gamay, dans tous les cas, la dégustation est pédagogique Sur ce millésime très chaud et très précoce, j'ai quelque espoir cependant. Le vin a pu rester plus longtemps en bouteille et la vendange était assurément mûre, même sur les parcelles difficiles... on va voir ça :

On commence par une robe extrêmement sombre et extrêmement violacée. Ca correspond bien au primeur par ce violacé mais le côté sombre est inattendu sur un Gamay. Ceci dit... bon signe.

Le nez est... étonnamment plaisant. Très primaire sur un fruit ultra pêtant. Noir. Intense et assez long. C'est joli. A l'aveugle, ça fait vraiment GSM/Syrah, rhône quoi... étonnant... mais plaisant.

La bouche est de même niveau aromatique. Acidité limitée bienvenue et de jolis tanins, très fins. Avec une bonne matière, ça évite le défaut de la "gouleyance" propre à ce breuvage.

Au bout du compte, c'est un vin pas mal fichu. Bon, 70-75/100. Clairement, trouver du Gamay là-dedans n'est pas évident, c'est vraiment typé primeur du Rhône, voir côte du rhône jeune. Après cette dégustation sur 15 jours de 11 Gamays, il est quand même pour le moins évident que les primeurs sont avant tout des primeurs avant d'être des Beaujolais ou des Gamays. C'est la conclusion qui s'impose sur ce court échantillon (mais que je peux confirmer), la macération carbonique gomme quand même beaucoup des spécificités de terroir et de cépage. Elle aboutit surtout à des vins qui ont un côté presque décharné en bouche, ou plutôt désincarné. Mais les deux exemplaires que nous avions ici ne présentaient pas de défauts par ailleurs (ce côté brut de cuve, amylique qu'on retrouve très souvent en arrière plan dans ces vins en macération carbonique (très sensible sur les Carignans, d'ailleurs).

De ma courte expérience des primeurs, c'est un des très bons millésimes que j'ai pu goûter... et cette année, je me base sur un vin pour le moins standard

c'est vraiment typé primeur du Rhône

Normal, le Beaujolais, c'est le "69" non?

jlj

jean-luc javaux écrit: c'est vraiment typé primeur du Rhône

Normal, le Beaujolais, c'est le "69" non?

jlj

Ouuuhh, elle est bien vue celle-là

Beaujolais nouveau 2018, Cuvée à l'ancienne Joubert M et G

Bonjour,

pour me laisser aller au rituel de Novembre j'achète cette bouteille chez un caviste recommandable du coin de Vannes.

Un des meilleurs si ce n'est le meilleur que j'ai bu.

La bouteille mentionne sans souffre et non filtré.

Robe sur la violine comme il se doit.

Nez sur le raisin , la cerise, le bonbon anglais, du pep's, des épices douces. Quelques arômes fermentaires perceptibles.

La bouche retrouve ces saveurs avec une sucrosité délectable (mais oui...), une doueur bien présente mais avec de beaux amers discrets en final qui envoie le vin vers des longueurs innatendues. Pas d'écœurement d'un verre à l'autre.

Un verre appelle l'autre... Un bel ouvrage à mon gout fortement recommandable+++

Cordialement.

Manu.

Je pense que le millésime est particulièrement adapté à ce vin.

Beaujolais Nouveau Vieilles Vignes "Origine" 2019 PM Chermette

C'est ma cuvée baromètre annuelle qui me donne une indication en générale assez fiable sur le millésime , Origine étant une cuvée non filtrée .
C'est très bon , pétant de fruit, mais après l'été et l'automne spectaculairement beaux et chauds que nous avons connus , j'avoue que je m'attendais à un peu mieux . Inférieur à 2018 en tout cas .
Mais il se peut que la grêle qui a pas mal touché la propriété et fait baissé très sensiblement la récolte ait abimé les raisins.
Je n'en sais rien. Simple supposition.

2018 était un millésime particulièrement charnu et mûr.
2019 est moins flatteur, plus strict, avec des vins moins dense, et d'une maturité sans doute pas optimale. Une petite amertume est présente, et, comme dans la cuvée L'Ancien de Jean-Paul Brun, une pointe de rusticité (même si le vin à du charme et de la personnalité).

Olivier

J'ai également goûté les vins de Chermette, cette cuvée origine (en versions filtrée et non filtrée) ainsi que sa cuvée "Griotte".
J'ai trouvé dans les deux cas que les vins étaient tout à fait digne d'intérêt : pas du tout de la simplicité déconcertante qu'on parfois les vins primeurs.
Le non-filtrage en tous cas, apporte clairement une densité supplémentaire.

Je dois apporter une précision sur l"effet filtré / non filtré.
Ce qui est potentiellement laissé de côté en filtration en terme de structure est non stable dans le temps, temps assez court. Ca peut apporter une sensation de tanins et de volume / gras supplémentaire, mais ça ne tient pas et ça précipite. Ca peut se défendre en primeur, mais c'est une mauvaise stratégie à partir d'une garde courte.
Dans le cas présent, why not.

La Rue Kétanou célèbre le beaujolais nouveau :
Clip

Jean-Claude Lapalu - Beaujolais Villages nouveau 2019



La robe est pourpre, profonde, aux reflets magentas.

Le nez est étonnant. Il m'évoque d'emblée une Barley Wine, ou une Stout, avec des notes de caramel, de café, de fumée. Le fruit se fait très discret. En laissant le vin reposer dans le verre, on sent au premier nez suivant des notes florales (violette) qui s'effacent à l'aération pour relaisser la place à la Stout.

La bouche est ronde, souple, mais avec quelques tanins et une matière assez structurée qui n'évoqueraient pas, à l'aveugle, un primeur. Là aussi le fruit se fait discret, on reste sur des notes de caramel, de fumée, de poivre et de violette. La comparaison avec la Stout s'arrête à l'aromatique, car la bouche est ici fraîche, élégante. La finale montre que le vin a du fond, des tanins à assouplir un poil, et qu'il tiendra facilement plusieurs mois en cave. Il pourrait donc même se révéler meilleur d'ici quelques temps (comme souvent sur cette cuvée).

Commentaire général: Un bon primeur, bien fait. Un peu en-dessous de mes souvenirs de la dernière fois que j'avais bu cette cuvée. Mais ça reste élégant et d'un gros niveau pour un primeur.


Noté 14/20



Romuald Valot - Chrysalide 2019



La robe est nettement plus légère ici, rubis claire aux reflets vieux rose.

Le nez est beaucoup plus causant. Bien typé nature, il est très changeant et évoque successivement le céleri, la lavande, la framboise et la groseille. Ce côté céleri est très présent, dominant même, si bien que les yeux fermés, le vin m'évoque la soupe de légumes et fait remonter en moi les souvenirs du "chabrol" de mon enfance, mes premières gorgées de vin dans la soupe de ma grand-mère. A noter que étonnamment, lorsqu'on sent le vin dans la bouteille par le goulot (et pas dans le verre), il y a une odeur très nette de banane très mûre. Comme quoi, ce fameux arôme fermentaire de banane n'est pas lié qu'aux levures de laboratoire (il serait difficile de faire plus nature que ce vin là!). Même si, et je ne sais pas pourquoi, je ne retrouve pas cet arôme dans le verre.

La bouche est ronde, fraîche, légère sur la cerise, la grenadine, le poivre, des notes florales et ces arômes de biscuit que j'affectionne dans les canons nature. Une petite note de volatile que je n'avais pas perçue au nez mais que je ne sens plus dès le deuxième verre. Parce que le vin est très léger et ne laisse aucune trace en bouche en finale. Ca coule vraiment tout seul et les verres sont descendus à une vitesse record.

Commentaire général: Très bon. Pas du niveau du 2018, mais c'est tout ce qu'on attend d'un primeur: un vin qui se boit sans soif mais qui n'est pas acide ou acidulé pour autant. Il reste rond et souple malgré sa légèreté et ce n'est pas un vin qui se présente sur un registre aromatique "primaire". C'est pour moi très caractéristique d'une vinification naturelle: ça ensauvage un peu le vin qui ne reste pas figé sur des arômes primaires et variétaux, tout comme sa couleur ne se fige pas sur des tons violacés mais semble comme légèrement passée.


Noté 14,5/20



artdeboire.blogspot....

Kumquat écrit: J'ai également goûté les vins de Chermette, cette cuvée origine (en versions filtrée et non filtrée) ainsi que sa cuvée "Griotte".
J'ai trouvé dans les deux cas que les vins étaient tout à fait digne d'intérêt : pas du tout de la simplicité déconcertante qu'on parfois les vins primeurs.
Le non-filtrage en tous cas, apporte clairement une densité supplémentaire.

J'ai également goûté les deux cuvées de Chermette, domaine du Vissoux, auquel je suis fidèle en vin primeur depuis de nombreuses années.
Pour mon humble avis, si en effet les deux cuvées sont dignes d'intérêt, il n'y a quand même pas photo.
Je ne saurais dire si c'est le fait d'être non filtrée, mais la cuvée Origine est, à tous niveaux, un cran au-dessus des Griottes.
Je trouve la cuvée Les Griottes plus simple, voire simpliste, avec une jolie matière gourmande mais assez fluette, un côté bonbon acidulé dont on peut se lasser vite.
Dans Origine "il y a du vin", c'est gourmand, ça "pète de fruits", de l'acidité et du volume, du fond quoi ! Dans quelques mois, ça sera un super bon beaujolais, le même, mais plus primeur !

J'ai également goûté le primeur de Foillard qui, pour moi, est encore un cran au dessus. Sans doute pas de filtrage là non plus, et une matière qui vous enveloppe le palais d'une plénitude qu'on attend pas sur un primeur, et qui laisse augurer un bien joli morgon dans les mois qui viennent.

A noter que Les Griottes nouveaux 2018 est encore en pleine forme !

Olivier

Bonjour à tous,

J’ai une bouteille de beaujolais nouveau de 2004 avec l’étique guignol. Je voulais savoir si ça valait quelque chose ?

Merci d’avance

Ne quittez pas je vous passe Michel.

Ca vaut trois fois rien, ce qui est mieux que rien ; le problème va être de trouver l'acheteur, même à trois fois rien

Dans quel état est l’étique?

Voici la bouteille

Bonjour Cassve,

Je peux vous en proposer 75/80€, envoyez moi un mail privé s'il vous plaît. Merci.

romu écrit: Bonjour Cassve,

Je peux vous en proposer 75/80€, envoyez moi un mail privé s'il vous plaît. Merci.

Mince, c'est le seul millésime qu'il me manque pour une verticale.

Il faudrait que je me renseigne un peu plus car les réponses sont assez aléatoire selon les forums que je consulte.

Un collectionneur m’en propose 200€

Cassve écrit: Il faudrait que je me renseigne un peu plus car les réponses sont assez aléatoire selon les forums que je consulte.

Un collectionneur m’en propose 200€

J'en offre l'équivalent de 125 roubles or. Voici la garantie pour faire valoir ce que de droit :

Marc