Du coup, j'ai parcouru la liste des AOP et je ne vois que Valençay qui porte stricto sensu le même nom dans les deux cas. Si ça se trouve il n'y a que lui.
Lu cette semaine dans une revue spécialisée "Sommeliers International", une ineptie du genre : le Morgon a le goût de cerise, Chénas cassis et épices, Juliénas fraise, etc...
En cherchant un peu d'où provenait cette légende populaire qu'une AOC est égale à un goût je suis tombé sur ce passage du livre de Pascaline Lepeltier, "Mille Vignes" que je me permets de citer (mais on pourrait en citer toutes les pages tant il est intéressant) :
"Malgré leur Multiplication les AOC ne se vendent pas, elles ne représentent que 4% des ventes en 1946...
L'INAO entreprend deux initiatives...
D'abord en faisant de meilleurs vins grâce à des règles strictes et à la formation des professionnels. Ensuite l'INAO parvient à changer les normes de dégustation, à développer un nouveau vocabulaire et à communiquer qu'un vin caractéristique de son appellation doit avoir tel ou tel profil organoleptique qui lui confère sa qualité à tous les sens du terme. Cette dégustation d'agrément très critiquée dans les années 1930 devient obligatoire en 1974. C'est un événement majeur dans la définition du terroir...
Désormais, l'origine est validée par des arômes fins, calibrés et validés par des experts.
Le goût de terroir devient positif et recherché. Les journalistes, les sommeliers, les cavistes en prennent possession, la diffusion commence : au milieu des années 1970, la vente des AOC décolle enfin, le consommateur apprenant à goûter la qualité et la typicité. Il les demande. En parallèle, il est éduqué aux différents folklores régionaux que les régions viticoles mettent en place pour vendre leurs vins..."
Ca me fait penser aux diverses pubs qu'on entend à la radio (vins de Pays d'oc, Baron de Lestac...)
Législation
En faisant tomber trois amendements, les eurodéputés viennent de sécuriser la non-délocalisation de la production des vins à Indication Géographique Protégée. Du moins si de nouvelles négociations européennes ne changent pas la donne pour la règle des 85/15.
Je viens de croiser pour la première fois en GD un vin IGP TERRES DU MIDI
Un peu de recherche me conduit là : info.agriculture.gou...
pour découvrir " Publié au BO du MAA le10 décembre 2020"
Cette nouvelle IGP existe donc depuis 2 ans et demi.
La zone de production est à priori la même que l'IGP Pays d'Oc.
Vins tranquilles des 3 couleurs, portés sur le fruit, 10° mini, 120 hl/ha maxi , assemblage possible de quasiment tout ce qui pousse, aucune indication de cépage autorisée..
Au delà de proposer un prix consommateur de 2.95 € les 75 cl, à quoi peut servir cette nouvelle IGP, à part perturber encore plus le consommateur moyen?