Les vins méridionaux gagnent peu à peu en finesse en digestibilité tout en conservant les saveurs naturellement présentes dans les baies récoltées à maturité.
Ces arômes sont de plus en plus prisés par les néophytes qui ne voient dans ce type de vin qu’un cocktail de fruit où l’on recherche le cassis, la mure ou la fraise des bois.
Alors que ce type de vin assure un succès commercial et que je m’inscris (pour le moment) dans cette voie, je me demande, et vous demande, si nous ne sommes pas entrain de suivre une nouvelle mode.
En partant de ce postulat, j’en arrive a penser que les gros metteurs en marché vont exploiter cette voie et la banaliser avec des vins ou seront notés en gros sur les contre étiquettes non plus les cépages mais le parfum: groseille/abricot , cassis/fraise .
L’arrivée sur le marché en masse de ce type de confiture détruira immanquablement l’image qualitative que nous avions du fruit .
L’idée vous semble stupide ?
Elle reprend pourtant ce que nous avons subi dans les chais avec la mode des vins boisés et l’ambivalence des sentiments sur ce type d'élevage.
J’aimerais connaître votre avis et anticiper aussi ,je ne rigole qu’a moitié ,sur l’autre courant qui ne manquera pas de se développer celui des vins dit de terroir possédants beaucoup de fraîcheur ,communiquant sur la minéralité ,l’austérité et la finesse mais manquant cruellement de maturité .
Les extrêmes évoluant et se nourrissant l’une de l’autre je ne peux que me demander ou nous mènera : la dictature du fruit !
J’aimerais connaître votre avis et anticiper aussi ,je ne rigole qu’a moitié ,sur l’autre courant qui ne manquera pas de se développer celui des vins dit de terroir possédants beaucoup de fraîcheur ,communiquant sur la minéralité ,l’austérité et la finesse mais manquant cruellement de maturité .
Non seulement, ça ne manquera pas de se développer, mais on est déjà en plein dedans, avec la bénédiction des "prescripteurs", RVF en tête...
"celui des vins dit de terroir possédants beaucoup de fraîcheur ,communiquant sur la minéralité ,l’austérité et la finesse mais manquant cruellement de maturité ."
ça c'est encore plus du pipeau. En quoi le terroir s'exprimerait plus sur des raisins pas mûrs?
Trop mur ,on va sur de la confiture et les papilles saturent, pas assez et c’est l’inverse.
Quelle est la voie médiane ?
C’est ce que je cherche comprendre a defaut de l’avoir dans mes vins et de suivre une mode.
Laurent a raison de souligner que la qualité supposée d'un vin est fortement une question de mode. Et comme toute mode, quand ça a trop duré, ça doit changer, de préférence pour l'inverse.
Et pour chacun d'antre-nous, on peut aussi évoluer et préférer, selon les périodes, les moments, les occasions, des vins plus axés sur le fruit ou sur autre chose sans que cela ait grand chose à voir avec la mode. Je crois qu'un équilibre parfait n'existe pas, et surtout pas en tout temps. La bonne démarche, sûrement, c'est de faire les vins qu'on aime. Et cela peut aussi changer au fil du temps.
Je crois que les modes correspondent aussi a une recherche des consommateurs mais aussi des vignerons a produire differement, mais pas forcement avec l'idee de produire moins qualitatif.
J'aime tout les styles de vins ( enfin presque ) et je dois avouer qu'il en faut pour tout les moments. A force de vouloir produire du "grand" vin partout en France les consommateurs se sont detourne de nos vins au profit d'autres production etrangere. Il ne faut pas oublier que le "grand" vin s'adresse a une clientele minime en nombre et j'ajouterai faible en moment ou reellement il est facile d'en ouvrir une bouteille. Au final c'est aussi ce qu'on compris beaucoup de bistrot parisien ( nature ) qui sont tellement critique ici. Si l'on a du plaisir a boire le vin avec ce type de methode il n'a pas de probleme sous-jacent.
Je crois que la mode que tu decris n'est juste qu'une demande du consommateur. Ca changera peut-etre mais l'essentiel reste que les vins soit bons..