Splendide dimanche et grand remerciement à nos hôtes.

Liste des incandescences avant commentaire de dégustation

Saint Aubin 1er cru Murger dent de chien 2009 Marc Colin et ses fils
Champagne 2005 Les Rachais Francis Boulard
Meursault Les corbins 2007 Vincent Dancer
Meursault les grands charrons 2007 Boissot Vadot
Meursault Les Luchets 2008 Roulot

Bourgogne 2008 Tollot-beaut
Bourgogne 2007 Coche Dury
Beaune 1er cru les bressandres 2007 Rapet
Savigny les beaune 1er cru les marconnets 2006 La Vougeraie
Pommard 1er cru clos des epeneaux 2000 Comte Armand
Sottimano 2009 Maté
Guardengo 2008 Lucchetti
Mas Cal' Demoura Infidèle 2007
Grange des pères 2006
Pauillac Pichon de Baron Longueville 2002

Sancerre d'antan 2002 Bourgeois
Sancerre clos de beaujeu 1995 Boulay
Meursault 1er cru charmes hospices de Beaune cuvée albert Grivault 1962

Barsac Climens 1er cru 99
Sauternes Lafaurie Peyraguey 1990

Didier, pas trop de bruit : Franck doit dormir à cette heure ><

Encore une belle journée en effet : merci à nos hôtes Marie et Franck pour leur accueil et un plaisir de retrouver avec surprise un VIP LPVien

Je note le très bon niveau général des vins qui se sont tous bien goûtés.

dormir oui, mais certainement sur la canapé
pour le reste belle série
j'ai adoré :

Meursault Les corbins 2007 Vincent Dancer
Bourgogne 2007 Coche Dury
Beaune 1er cru les bressandres 2007 Rapet
Sancerre clos de beaujeu 1995 Boulay
Meursault 1er cru charmes hospices de Beaune cuvée albert Grivault 1962

Barsac Climens 1er cru 99

Regardez l'heure de mon post...qui dors à cette heure ?!!!
Merci à tous d'être venu.

Non, je veux croire que tu te réveilles

Sébastien

[size=large]C'est non sans joie que je suis de retour en Normandie pour retrouver avec un grand bonheur notre équipe championne du monde du lever de coude nudiste et de la blague à couper les jarretières et qui remet en jeu son titre pour un nouvel après midi de sueur et de frottements virils !
Les rangs sont serrés quoi plus clairsemés qu'à l'accoutumée ! Damned, l'infirmerie est pleine !
Il parait que l'homme et demi s'est blessé en faisant du karaté avec des biscottes et qu'il est préposé de sifflet pour arbitrer les seillantes féminines de la ligue de Normandie de main au ballon !
L'archéologue rouennais habituellement préposé aux cages n'a pas passé la frontière, réquisitionné pour une inspection surprise de son arbre généalogique !

Hormis ces deux défections, les piliers sont là !
En taulier, le double mètre élancé du Francky, tireur d'élite à 12 mètres et ce malgré une légère tendance à abuser des produits dopants à base de raisin fermenté, ce qui lui sera fatale pendant les prolongations ! Et pourtant, je vous assure que le barjot est surveillé de près par sa préparatrice physique mais rien n'y fait, l'addictif enthousiasme l'emporte toujours !
A l'aile gauche, l'oeil brillant, les genouillères luisantes et les mains pleines de résine, le mozart des parquets, aussi aérien en extension du coude que précis dans les rinçages de glotte, le Gildouille !
A l'aile droite, discret, paisible, aussi mutique que Luke la main froide mais prêt à bondir au moindre Kung Fu tenté, le Black Séb, le cauchemar des entrées en second pivot.
En demi, l'homme demi, le tintin du cuir, la houpette au vent pendant les montées de balle, le Dujshebaev du concept sexué, le Dédé Maldoror (et non malodoror comme l'ont affublé les supporters adverses) !
Riveté au sol, reste le Frédo, un quintal d'inamovible FGsupermatière pivotante, aussi précis à chatouiller les côtes de l'adversaire qu'à flouter les photos de ses étiquettes !

L'arbitre appelle les deux équipes sur les planches...

Plop !

Début du match ! [/size]

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Domaine Marc Colin - St Aubin - 1er cru Les Murgers des Dents de Chien - 2009
La robe est cristalline, à peine teintée de légers reflets gris verts. Aucun doute, c'est jeune !
Le nez chardonne à fond, sur de belles notes florales et citronnées avec une petite pointe d'élevage qui s'exprime dans des senteurs fûmées et beurrées.
La bouche est construite sur un bel équilibre de texture (matière grasse) et une superbe acidité qui donne beaucoup de vivacité et d'allant au vin.
C'est très bon ! Franck démarre sur les chapeaux de roue !

Champagne Francis Boulard - Les Rachais - 2005
Service à l'aveugle d'un vin carafé.
Robe claire, jaune paille, totalement tranquille.
Le nez est assez désagréable, sur des notes fermentaires assez fortes qui virent sur le lys au point d'en être entêtantes.
La bouche est...... ultra perlante !
"Bin, mince, il a un problème ton vin, Francky ou quoi, je t'assure que ça frise sévère sur la langue !".
Il doit pas être mauvais au poker, le Rzac, car impossible de lui tirer un haussement de sourcil ou un serrement de lèvre comme indice !
La bouche me semble marquée par une acidité très forte que je perçois comme stridente. Je suis perdu mais chose sûre, en l'état, je n'aime pas.
Tout le monde est perdu, on entend tout et son contraire et biiiiiiiim : Champagne !!
Difficile de refaire l'histoire mais comment une heure de carafe a-t-il pu dégazer le vin au point qu'il n'ait plus l'air d'un effervescent !
La question que je me pose : comment aurais-je goûté ce vin si j'avais su que c'était une bulle ?
Des limites de l'aveugle, peut être...

Vincent Dancer - Meursault Les Corbins - 2007
La robe est sur un joli jaune paille.
Le nez embaume le chardonnay bien mûr, sur des notes florales qui s'ouvrent sur le miel et les agrumes. Huuum, ce que ça sent bon !
La bouche est remarquable d'équilibre, d'une gourmandise absolue et sans aucune faiblesse structurelle.
Le vin tapisse le palais de sa belle texture ample sans jamais verser dans la lourdeur, porté qu'il est par une acidité parfaite.
La finale fraiche et élégante appelle à se resservir.
Un vin remarquable !

Domaine Boissot Vadot - Meursault Les Grands Charrons - 2007
Le nez est à l'opposé de son prédécesseur, serré, quasi bloqué.
La bouche est citrique et tendue comme un arc, manquant considérablement de gourmandise.
Le fond de verre révèle des notes soufrées qui évoquent l'allumette.
Pas convaincu en l'état.

Domaine Roulot - Meursault Les Luchets - 2008
Le nez s'exprime sur des notes citronnées, un peu monolithiques.
La bouche ne m'a pas convaincu, peu ouverte aromatiquement et construite sur une acidité qui m'a semblé excessive.
Il reste du Dancer ?

Domaine Tollot Beaut - Bourgogne - 2008
Quand Franck croit ouvrir un blanc du domaine, il se rend compte qu'il a rentré des rouges.
On ouvrira donc la série des rouquins avec cette bouteille !
Jolie robe profonde et brillante.
Le nez est joli, sur des notes acidulées de petits fruits rouges.
L'attaque sonne juste, sur ce côte acidulé assez agréable mais dès le milieu de bouche, une amertume excessive et un côté fortement asséchant déséquilibre le palais.
Dommage.

Domaine JF Coche Dury - Bourgogne - 2007
La robe est plus tendre que le vin précédent, sur des notes de grenadine.
Le nez est très discret, n'offrant que quelques senteurs de fruit rouge un peu ternes.
La bouche en revanche est d'une absolue gourmandise, soyeuse et élégante.
L'ensemble est gouleyant, sur des petits tanins croquants et on a juste envie de rincer la bouteille en deux temps-trois mouvements.
Les convives postulent qu'on est au moins en village, sur Chambolle ou sur Volnay.
La chaussette tombe : Bourgogne... Coche ! Ce n'est pas encore aujourd'hui que je serai déçu par un vin du domaine, rouges en tête !
Bravo !

Domaine Rapet - Beaune 1er cru Les Bressandres - 2007
La robe est plus profonde que le Coche mais reste d'une extraction modérée.
Le nez est splendide, une belle illustration de l'expression "ça pinote" ! Des senteurs de fruits des bois répondent à des notes plus épicées, l'ensemble donnant envie de plonger dans son verre.
La bouche est superbe, construite sur une suavité et une justesse d'extraction remarquable. Les tanins sont gras et l'acidité remarquablement intégrée à une belle matière.
L'ensemble est élégant, frais, gourmand et noble.
Superbe bouteille !

Domaine de la Vougeraie - Savigny les Beaune 1er cru Les Marconnets - 2006
La robe gagne en couleur et en profondeur.
Le nez est plus concentré, sur des notes de fruits noirs (myrtille) mais aussi plus élevé (une pointe de moka est perceptible).
La bouche est juteuse, bien structurée avec des tanins saillants qui signalent que ce vin doit encore être attendu.
La finale est ferme mais pleine de fond.
Très beau vin.

Domaine des Epeneaux Comte Armand - Pommard 1er cru Clos des Epeneaux - 2000
La robe présente des traces d'évolution, un peu roussissante et éclaircie sur l'extérieure du disque.
Le nez est magnifique, sur un superbe compromis entre des notes de framboise et un côté épicé/fûmé façon bois de santal.
La bouche attaque sur un très beau jus et une aromatique en phase avec le nez.
Malheureusement, l'équilibre se rompt dès le milieu de bouche à cause d'une amertume et d'une légère sécheresse qui casse un peu la finale.
L'ensemble se fondra-t-il à la garde ?

Az. Agr. Sottimano - VdT - Maté - 2009
La robe est de demi corps, bien brillante.
Le nez est exubérant, sur des notes étonnantes d'épices orientales, de boutons de rose séchés qui m'évoquent le loukoum.
La bouche est ronde, à la fois concentrée et juteuse, confirmant l'aromatique toute folle du nez par ses arômes de violette et d'épices.
L'ensemble s'ouvre sur des notes florales et de réglisse assez étonnantes avec une concentration assez légère.
Un vin déroutant issu du cépage brachetto, un peu trop foufou pour moi.

Az. Agr. Lucchetti - Lacrima di Morro d'Alba - Guardengo - 2008
La robe est d'encre, sur des beaux reflets bleutés.
Le nez est "noir", sur des notes de zan à la violette et de myrtille. Ouch, ça cause dans le verre !
La bouche est concentrée, avec beaucoup de mâche et de concentration, sur des notes très réglissées.
Un vin puissant, juteux, qui passe très bien sur le boeuf rôti.
Joli découverte !

Mas Cal' Demoura - Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac - Infidèle - 2007
La robe est grenat foncée, apparemment jeune.
Le nez s'exprime sur les fruits noirs, en particulier la gelée de cassis.
La bouche possède beaucoup de fond mais je perçois rapidement une sucrosité qui me semble faire perdre en élégance au vin.
A essayer sur des viandes grillées au barbecue.

Domaine de la Grange des pères - VDP de l'Hérault - 2006
La robe parait évoluée, sur des notes grenat qui vire sur la rouille.
Le nez est d'une incroyable complexité, il travaille dans le verre comme c'est pas permis !
Démarrant sur les fruits rouges, je lui trouve une curieuse note de noix de coco qui va vite virer en un ensemble complexe d'herbes aromatiques et de bouillon de boeuf et une note vraiment bizarre qui m'évoque la sauce soja ou le nuoc mam. Incroyable !
J'attends la bouche avec anxiété car là, c'est tout ou rien ! Et bien c'est pas rien, moi, je vous le dis !
L'ensemble est d'un équilibre remarquable, affichant des qualités de fraicheur et de race sur une rondeur et un jus superbe. La finale est remarquable !
Difficile à traduire par des mots mais aucun doute, c'est superbe ! Mais où sommes-nous, là ??
Et tout à coup le flash, souvenir des ateliers de Maître Pélusse à Corconne : cette complexité qui vire au bizarre, cet équilibre remarquable de concentration et buvabilité, aucun doute, c'est La Grange des Pères !
Un domaine vraiment à part.

Château Pichon Longueville Baron - Pauillac - 2002
La robe est belle, sans trace d'évolution notable.
Le nez est très classe, bordelais sans aucun doute par son côté sérieux, sur les fruits noirs, une pointe terrienne et des notes épicées (cèdre, tabac) et chocolatées.
La bouche est remarquablement bien construite, sur un équilibre parfait entre une belle matière pas trop poussée et une acidité bien intégrée.
Les tanins sont présents et participent à la construction élégante du vin.
Une bouteille qui me semble entre deux âges et qui doit sûrement être attendue pour gagner en complexité.

Domaine Henri Bourgeois - Sancerre d'Antan - 2002
La robe est sur un beau doré profond.
Le nez est atomique, sur des notes magnifiques de poivre blanc et de fruits exotiques frais, en particulier le fruit de la passion.
La bouche est puissante, sur une remarquable trame croquante et juteuse d'une absolue gourmandise.
Le vin évolue sur un équilibre tendre qu'une belle acidité arrive à élancer.
Rien à dire, c'est délicieux !

Domaine Boulay - Sancerre Clos de Beaujeu - 1995[/color]
La robe est très peu teintée, sur un léger jaune paille.
Le nez est moins exubérant que son prédécesseur, plus sec dans l'esprit par son équilibre.
A cause de superbes notes de miel, un côté croute de fromage fleuri et notes minérales, je pars en Chablis.
La bouche est plus tendue qu'en Bourgogne, aucun doute, il nous a refait le coup du Sancerre.
Grande maturité perçue en bouche mais tout autant, beaucoup d'élégance.
Le vin s'exprime somptueusement sur des crottins de chèvre secs.
1995 ?! Je lui en donnais 10 de moins !
Bravo !

Hospices de Beaune - Meursault 1er cru Charmes - Cuvée Albert Grivault - 1962
Attention, mettez vos scaphandres, on plonge !
La robe est indéniablement très âgée, sur des notes dorées tirant sur le bronze avec une légère turbidité.
Le nez parait un peu usée, sur de minces notes de café un peu poussièreuses.
La bouche en revanche est encore bien en place. La texture et l'acidité absolument pas agressive porte le vin.
Je lui trouve un côte peaux d'agrumes séchées et une jolie pointe d'amertume qui lui donne de la structure.
La finale sur la morille fraiche est interminable et laisse le palais net et sans défaut d'équilibre.
L'accord sur l'Epoisses est vraiment remarquable.
Un vin à écouter pour entendre le message qu'il a à donner !

Château Climens - Barsac - 1999
La robe est sur un beau doré qui brille de mille feux !
Le nez est superbe, sur des notes complexes qui oscillent entre les fruits exotiques (mangue), des notes minérales et une pointe beurrée qui signe peut être l'élevage.
La bouche est remarquable, construite sur une acidité géniale qui crée une tension fulgurante en bouche.
La complexité aromatique est évidente et la finale superbe.
Une très belle bouteille !

Château Lafaurie Peyraguey - Sauternes - 1990
La robe est beaucoup plus teintée que le Climens, sur le vieil or.
Le nez me semble de suite moins frais que le Barsac, notamment par ses notes de caramel qui enrobent des arômes d'ananas.
La bouche est en effet plus pesante, marquée par une imposante liqueur qui m'étouffe un peu.
La finale est aromatiquement intéressante mais l'équilibre traçant proposé par le Climens lui fait perdre en élégance.

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Un énorme merci à Marie & Franck pour leur générosité redoutable et à tous et toutes pour cette belle journée de sport et de bonne humeur.
J'espère que Marie n'a pas trop eu à souffrir des râles de douleur de son junior du gosier en pente.
T'inquiète pas, Franck, c'est le métier qui rentre !

Amitiés,
Oliv

Quel CR Oliv! Un rendu émotif parfait et purement jubilatoire!

J'ai bien entendu que tu n'étais pas loin...Tu vas t'habituer à faire le chemin, tu verras

Big Bisous.

Carlos.

Je vous trouve bien polisson avec notre ami Franck.

L'explication de sa petite absence est simple: Il a trop l'habitude du foot, il a juste un peu cherché la petite baballe pendant le match de Hand et apparemment il l'a pas trouvée du match.

Pierre t'expliquera pourquoi les footeux goûtent toujours comme des pieds !

Oliv

Magnifique CR Oliv et belle dégustation !

amicalement
Charles

Enormissime Oliv. Merci encore pour cette journée et de CR comme à l'accoutumée.

PS: j'arrête le vin, je retourne à la grenadine.

Si les Danois dénichaient cette flagrante preuve du dopage français...

Magnifique CR Oliv.

Je ne me demande pas comment vous avez survécu, Anthony ayant bien rapporté lors de sa rencontre avec LPV-Normandie, qu'un petit village gaulois résiste aux lois de la physique quantique et de la digestion, grâce une étrange évolution née de la combinaison de gènes viking et sanglier aux résultats gargantuesques (et on prétend que l'usine de retraitement de La Hague ne rejetterait que de l'oxygène ).

En revanche... Comment avez vous fait pour ne rien renverser ?

Pour revenir aux vins, même déception avec le Pommard 1er cru Clos des Epeneaux 2000 du Comte Armand dégusté il y a près d'un an.
En revanche, j'ai ressenti plus de complexité avec le Pichon Baron 2002, qui a peut-être profité d'une plus longue décantation lorsque je l'ai bu. Quoi qu'il en soit, effectivement un beau vin qui gagnera nettement à être attendu.

Cordialement,
dfried

Enorme CR Oliv !! De la veine des plus grands !! Ca fait du bien. Pour revenir aux vins, j'aime bien ta description de Grange des Pères, et notamment la curieuse note: certains parlent d'anchois, tu évoque le nuoc mam, je pense que c'est la même note qu'on souhaite décrire.. En tous cas c'est toujours aussi bon ...

Magnifique série franck en tous cas (beaucoup trop de Bourgognes Rouges à mon goût ), bravo !!

CR magistral!

Passions et amitiés,
le tout traduit dans une magnifique écriture,
avec de l'humour,
et de l'originalité!

Encore scotché par notre Oliv, l'Unique!
Ouaouh...

Amicalement,

Eric.

Dénis, j'ai aussi beaucoup apprécié Baron 2002. En l'ouvrant je ne l'attendais pas sous cet aspect. Beaucoup de jus et un ensemble bien fondu. Aromatiquement cela manque encore de complexité mais cette droiture de nez me plait beaucoup

Oliv, à nouveau quel talent ! Je ne manquerai pas de lever mon verre à ta santé demain soir ! -D

Daniel

PRECISIONS

Franck (RZAC) est le seul du groupe qui défie les lois de la physique quand il est question de "glou" [size=small](bon là, il a perdu)[/size]. Pour la question du "miam", c'est Pierre Vetshow qui est champion du monde. C'est bien le seul que je connaisse qui mange à lui tout seul un sanglier

PRECISION

Pierre est capable de manger un sanglier dans la seule et exacte mesure où il n'y en a pas deux.

un jour chez francky sans franck

quand l'ami francky nous balance des mails du genre "y'a longtemps qu'on s'est vus" ça sent bon !

alors quand on voit que comme unique raison à invoquer il n'a que la galette des rois, on sait que le francky, l'a envie de faire de la viande fraiche à la maison

alors nous vla partis, avec une envie de se revoir toujours nouvelle, une fraicheur dont je ne remercierai jamais ce super-groupe de maintenir malgré les débats parfois houleux, 5 minutes on se fait la bise et se trimbale en slip dans le jardin, c'est notre côté aventurier et expansif !

alors on sent quand même assez vite que le francky n'est pas dans son assiette : il se sert le premier vin (pour prendre le bouchon pas pour être sûr d'en avoir bande de salopiauds !) et là le masque car le blanc nous parait quelque peu teinté "et merde" bah oui, on le reverra plus tard

à noter que concernant on a entendu "bizot il fait du blanc ?" l'ambiance est lancée !

Marc Colin et ses fils 2009 saint-aubin 1er cru "les murgers des dents de chien" :
à ma gauche j'ai un grand sifflet parisien qui n'en finit plus de raconter des conneries, se fondant ainsi magnifiquement dans le groupe. in sent en lui une belle maturité mais aussi une certaine méfiance envers le peuple arachnide, ça passera
le nez est tendu et encore imprégné par le soufre (léger pétard) mais avec de très belles notes de fruits blancs laissant un beau présage
la bouche présente un élevage légèrement pâtissier qui se fondra sans aucun problème, une sacrée belle tension, un vin ample et vibrant, doté d'un beau jus et d'une belle longueur, un vin d'avenir à n'en pas douter
on n'en a ti pas entendu des conneries sur les bourgogne blancs "mous, trop riches, passez acide", pouah, celui-ci est magnifique en tout cas, bien+/très bien-, ça commence fort !



Francis Boulard 2005 les rachais champagne brut nature :

je vais être franc, j'ai cru à une bouteille défectueuse, tellement je trouvais ça bizarre que franck mette une bubulle en second, et pourtant non, parti sur une mauvaise piste, ça m'a empêché de chercher le plaisir au lieu de tout remettre dans le crachoir, c'est bien fait pour moi, bougre de c..
j'avais trouvé le nez sur le vernis marin, sur le fromage, la cire, somme toute assez complexe mais aussi une note de pomme verte qui m'a quelque peu interloqué....
la bouche... quoi ? des bulles ? fine et pas désagréable, assez vineux et ^petite longueur, pas mon type de vin/champagne
moyen+ mais à regouter à tête reposée !





domaine Vincent Dancer 2007 meursault "les corbins" :
au moment ou franck nous apporte ce vin, gildas nous annonce qu'il fera ses CR dans la foulée dorénavant, explosion de rire de l'assemblée, il me semble que c'est du déja entendu, pas grave c'est l'intention qui compte !
le nez est puissant et sérieux sur une belle salinité, des fleurs blanches qui lui donnent un côté aérien, belle complexité
la bouche est très marquée par l'acidité pour le moment, mais que cette tension accompagnée d'une matière très ample est belle ! ça balance, c'est doté d'une très belle richesse en extraits, la finale est très longue et traçante, telle un rayon lazer, ou mes yeux quand je vois une belle paire de gambettes, ça balance, c'est extra, on m'y reverra pour sûr !
très bien+/excellent mais c'est clairement très jeune (pas trop ceci dit)
AVIS AUX EVENTUELS DETENTEURS DE FLACONS ! je suis certain que ce vin ne vous plaira pas, contactez moi par MP pour que je vous donne mon adresse que je vous débarasse... quoi, ça marche... quand on peut rendre service !



domaine boisson-Vadot 2007 meursault "les grands charrons" :
du soufre à en casser la baraque ! non de nom comment déguster ce vin sans être équipé d'un coffre plein de nurofen ?
au nez c'est hyper-réduit, pétard, notes fumées aussi, pâtisserie, ça me rappelle vaguement quelque chose, mais bon...
la bouche confirme que l'élevage doit se fondre et devenir bien plus pure ce qui est possible car le vin est riche et la matière équilibrée, mais hyper-fermée et serrée, assez belle longueur, le genre-même de vin que je ne pourrais acheter après l'avoir gouté. mais attendons de voir ce que ça donnera à l'avenir, assez bien+



domaine Roulot 2008 meursault "les luchets" :
clairement un infanticide avec un nez très primaire sur le citron presque confit, trèèèèèès simple qui me rappelle un peu le meursault vieilles vignes 2006 de buisson-charles que j'avais ouvert à la maison, bien trop tôt
la bouche présente une forte acidité, très serrée, pas agréable du tout, clairement à attendre, aucun plaisir en l'état, les dents sont déchaussées, quelqu'un connait un dentiste ? assez bien à revoir dans 5/8 ans au moins ! (aucune verdeur ceci dit)



domaine Tollot-beaut 2008 bourgogne rouge :
voici l'exact type de vins que je ne supporte pas : très techno et tendance, artificiel sans âme ni vertu, sans défaut ni déplaisir non plus d'ailleurs : le genre de vin avec lequel je m'emmerde
je traduis :
nez très mûr sur les fruits noirs compotés, le poivre noir, gros élevage
la bouche est très extraite et est très limite sécher, un poil astringeante. gros élevage très ambitieux présent, quel intérêt sur une entrée de gamme ? la fin de bouche poivrée et courte ne rattrapera pas le coup, clairement pas un vin pour moi, d'autres ont apprécié et apprécieront, BOF



domaine jean-François Coche-Dury 2007 bourgogne rouge :
on joue très clairement dans une autre cour !
le nez est d'une finesse superlative sur les fruits rouges même s'il manque d'un couia de puissance pour être idéal
la bouche est une splendeur d'équilibre, de plaisir, avec un jus qui se dépose sur votre langue avec un toucher digne d'un premier baiser, caressant l'ensemble du palais, on en redemande. très belle concentration avec une extraction d'une douceur infinie, grande finesse, avec une pointe d'amertume noble qui lui sied à ravir, grand soyeux de texture, tanins d'une gourmandise folle, belle longueur (pas grande) un vin qui m'a assis et si j'attends toujours un blanc de la maison (j'espère en offrir un sur ma table un jour) c'est le second rouge qui me plait, tout un symbole, très bien+



domaine rapet père et fils 2007 beaune 1er cru "les bressandes" :

nez très riche et sur les fruits rouges acidulés et écrasés, belle maturité, très délicat et fion, superbe !
la bouche présente un grandissime jus, montant encore en gamme par rapport au vin précédent, l'équilibre est d'école, le milieu de bouche est riche et parfaitement à son affaire et en place, une beauté fatale de texture, qui, comme la méduse, vous immobilise au premier regard et coup de langue, c'est splendide et grandissime finale pour ne rien gâter, quelle merveille, merci franck, excellent !



domaine de la vougeraie 2006 savigny 1er cru "marconnets" :

autre vin, autre style
le style est un peu plus moderne avec ce nez marqué par le moka (mais du beau moka), plus terrien, sur encore des notes de fruits rouges assez complexe
la bouche est encore marquée par un bel élevage dans la mesure ou ça ne fait aucun doute qu'il se fondra à la longue, le vin est riche et concentré, équilibré, mais très serré . clairement pas un vin pour aujourd'hui mais qui présente de beaux arguments pour très bien se présenter demain, très belle longueur, très bien !




domaine du Comte Armand 2000 pommard 1er cru "clos des épeneaux" :

nez puisant et délicat à la fois sur la rose fanée et les fruits rouges délicats, belle complexité et très profond, un nez qui semble changer à chaque fois qu'on y plonge le bienheureux tarin, superbe, ça promet !
la bouche est très clairement structurée de belle manière, avec un très beau jus, mais dès la seconde partie de bouche ça se complique, car l'ensemble, déja austère, se resserre et se vérouille méchamment, "merde tu vas ou ?" il ne reviendra pas, quel dommage ! les tanins sont alors devenus acerbes et l'amertume n'est plus noble du tout mais fortement dérangeante et les rictus sont de mise, belle longueur cependant, mais ça ne suffit pas
je pense que ce flacon a souffert de la route entre chez son très méticuleux propriétaire et le lieu de sa mort, sinon quelle autre raison pour expliquer une telle différence entre le nez et la bouche ? bien+ à revoir mais c'est l'un des plus beaux nez qu'il m'ait été donné de sentir (avec rayas 2002 et conseillante 85 !)



Matté 2009 Sottimano :
on part faire un petit voyage transalpin, ça change !
nez sur la violette, belle finesse, je trouve une note de poivron rouge mûre et de poire acidulée (?) c'est quoi ce truc ? (je rappelle qu'on est à l'aveugle et même si j'ai l'air con avec mon poivron, j'assume les conneries que je dis et écris)
la bouchele jus en bouche est très beau, fin et distingué à la fois, la bouche est belle mais un poil terreuse pour moi, très poivrée aussi, avec un équilibre inconnu pour moi car la structure malgré ce que j'ai écrit est acidulée (cépage ?)
nouvelle expérience mais qui me plait finalement assez, bien+



Lucchetti 2008 guardengo :
franck trouve alors un concurent à mettre devant cet OVNI !
nez puissant qui pète de fruits (fruits noirs) mauis aussi zan et fruits rouges écrasés, violette (tiens, tiens!) et myrtille
la bouche est une grande gourmandise à elle toute seule ! structure plus marquée que le vin précédent, très ample, belle structure acide, très belle concentration, belle longueur, très beau vin, très bien !




Mas Cal Demoura 2007 terrasses du larzac "l'infidèle" :

nez puissant donnant une impression de sucrosité avec des notes d'olives super-mûres et de fruits noirs à noyaux écrasés, ça sent le lourd niveau maturité
la bouche confirme cet état de fait, c'est trop rond et manque à la fois d'acidité et de peps (amertume noble) qui aurait pu relever ce jus très concentré, trop rond, trop mûr, too much pour moi NAN



domaine de la grange des pères 2006 vin de pays de l'hérault :

un nez énorme de finesse avec une drôle de sensation entre l'acidité et un arôme que je ne connais pas, très profond et puissant
en bouche je plonge dans l'inconnu, une fois de plus : on se trouve avec un vin présentant des arômes sudistes et un équilibre à la bourguignonne, ne sachant sur quel pied danser, je cherche avant tout à savoir si ça me plait, oui, clairement, mais quand oliv balance le GDP, j'avoue que je ne m'attendais pas à ça, je ne savais pas à quoi m'attendre d'ailleurs, l'effet de surprise étant total
je n'adore pas, j'aime bien "seulement" en attendant d'acquérir de l'expérience avent de me forger une opinion. tout ce que je peux dire est que je ne vais pas me jeter sur tout ce qui bouge, contrairement à rapet, JFCD rouge et vincent dancer !, très bien !



chateau Pichon Longueville Baron 2002 pauillac 2nd cru classé :
là on chasse sur un terrain beaucoup plus à ma portée !
un nez assez complexe marqué par de la réglisse forte, du poivre, des fruits noirs (mûre ce qui m'a induit en erreur) cèdre, et un élevage magnifiquement fondu
la bouche confirme que l'élevage est parfaitement fondu alors qu'on sent bien que le vin est encore très/trop jeune, très austère en milieu de bouche, la structure n'en est pas moins magnifique, les tanins étant mûrs mais pas encore fondus, on en saura plus dans 5 ans probablement !
la milieu de bouche est encore austère et un peu serré, mais ne donne l'impression à aucun moment de donner du déplaisir, ne sèche absolument pas, la texture est même soyeuse tout en étant ferme, un vrai vin d'esthète !
la finale n'est pas monumentale, mais belle tout de même très bien et beau potentiel pour plus tard



Henri bourgeois 2002 sancerre d'antan :

un nez qui balance des flaveurs de citron confit, de fruits exotiques que je trouve légèrement truffé
la bouche est ample et peu évoluée, saline à souhaits (à en saliver à vrai dire !) ample et d'un très bel équilibre, de très beaux amers, très belle longueur, merci franck pour ce très beau vin, très bien+ !




domaine gérard Boulay 1995 sancerre "clos de beaujeu" :

nez citron confit, citron vert et pierre à fusil
bouche présentant beaucoup de jus superbement équilibré, un grand vin qui fait hérisser les poils sur les bras, se poser des questions sur la condition humaine, une très grande classe, inoubliable de finesse et de puissance à la fois, immense texture, grande longueur, un vin qui semble être immortel, excellent+ !



Hospices de beaune 1962 meursault 1er cru "charmes "cuvée albert grivault" :

une très belle curiosité historique, ou je n'étais même pas en projet, et de loin !
un nez sur la morille fraiche et cette complexité et ce vin qui change à chaque fois qu'on se le colle sous le nez, on s'adapte tant et si bien que la bouche se fait hésitante, manière sans doute de montrer du respect à cette vieille dame !
la bouche est finalement très belle, très loin d'être morte, avec une belle structure acide qui soutient le vin de fort belle manière, vraiment un vin qui me plait pas tant pour son côté relique que parce que l'accord avec le fromage sera d'anthologie (n'est-ce pas oliv ? zétaient pas bonnes les croutes ?), ce vin semble hors du temps, bloqué dans une sorte de quatrième dimension d'ou il semble qu'il n'aurait jamais bougé, fascinant, très bien




merci gildouille pour la première photo !
une chance pour notre philosophe d'avoir pu extirper le bouchon d'un seul coup, il lui a fallu finesse et vigueur sur ce coup là, beaucoup de maitrise aussi, chapeau !
à ce moment je regarde franck dans les yeux, ou ce qu'il en reste et lui lance un provocateur" toi t'es cassé ?" il me répond modestement" ouaih", tout est dit, le crachoir étant resté muet, le francky finit par l'être lui aussi, dommage, il ratera climens et lafaurie peyraguey !

là pour moi la pression monte d'un cran, car tout le monde connait mon amour pour les liquoreux et comme franck les aime un peu plus que les oxydatifs, mais pas assez pour en être fan, il m'a dit d'en ramener un, or j'ai décidé de doubler la mise, mal m'en a pris

chateau Climens 1999 barsac 1er cru classé :

vin servi en carafe (24 heures) et un peu chaud au départ, un tour sur le balcon et tout redeviendra dans l'ordre
le nez est somptueux sur le safran et les arômes rôtis qui lui confèrent aérienneneté et finesse extrême, YESSSSSSSSSSSSSS, légère touche de vanille mais qui ne perturbe pas la dégustation
la bouche est ciselée comme pas permise, grande finesse, très aérienne et riche à la fois, très beaux amers qui lui confèrent beaucoup de peps, ample et doté d'une très belle texture, ce vin n'en est pas moins doté d'une très belle structure acide et d'une très belle longueur
en bref pas de quoi donner une grosse claque, mais une petite tout de même , merci DENIS ! excellent !



c'est à ce moment là que je perds mon voisin de gauche entre insultes contre l'arbitre, les "t'es trop nul "et pis merde égalité
la passion à ce moment est partagée car on sent la tension, à ce moment dans la salle y'a 8 joueurs de hand en plus !

chateau lafaurie-peyraguey 1990 sauternes 1er cru classé :
déçu, oui. pas par le vin mais par son évolution, très/trop lente
le nez est très fin safrané et marqué par le rôti des grandes années, du sucre d'orge aussi
la bouche est marquée par un sucre qui ne s'est pas encore fondu du tout, et même un petit côté caramel, la bouche est ample et concentrée, mais encore trop soutenue par un sucre encore trop présent pour moi, très belle longueur, un vin beaucoup trop jeune pour moi, à revoir dans 10/15 ans, comme le 88 d'ailleurs, prochaine étape le 86 !
seulement très bien !





les petits amuse-gueules furent fort agréablement ingurgités par nos estomacs avides de nourriture aussi fine !





ah ! ce plateau de fromage, il fût à se damner lui-aussi !



là, j'ai tenu à prendre l'assiette de mon voisin qui n'était pas pierre : l'ami oliv s'est enquillé au moins la moitié du plat ! quand on voit comment il est épais, on comprend qu'il prenne sur la longueur (interprêtez comme vous voulez bande de saligots !)

encore une foutue journée ou l'éclate-totale et le plsisir entre potes a été magistral, la victoire venant ajouter de l'exceptionnel à nos coeurs déja bienheureux !

merci encore à nos hôtes même si monsieur avait grand besoin de fermer les yeux !

Je viens de découvrir ce fil et de lire les 2 CRs, Oliv et Fred, différents mais magnifiques tous les deux....BRAVOOOOOOOOOOOOO!!

Hazard, je viens aussi de lire ces comptes rendus.

Dure à suivre cette équipe.....

Je suppose que vous aviez attaqué les agapes avant la finale, car en ce qui nous concerne (à deux), nous n'avons pu que descendre voluptueusement 1 bt de Corton-Charlemagne 1988 (Bonneau du Martray) . Incapable de manger quoi que ce soit pendant le match; par contre après

Claude

Claude écrit: nous n'avons pu que descendre voluptueusement 1 bt de Corton-Charlemagne 1988

Pfff, je m'en serais plus que largement contenté....- même pas possible de boire un verre ici et ce n'est pas le pire.....même pas pu voir le match, obligé de suivre sur internet mais sans l'image, pas assez de débit sur mon bateau....

me reste à trouver un site de telechargement ou quelqu'un qui l'a enregistré.....

Rassurez-moi ? Y'a personne pour croire une seconde ce genre d'affirmations éhontées, j'espère ?!!

[size=x-small]Fallait pas l'inviter...[/size]

oliv écrivait:

---

> > l'ami oliv s'est enquillé au moins la moitié du
> plat !
>
> Rassurez-moi ? Y'a personne pour croire une
> seconde ce genre d'affirmations éhontées, j'espère
> ?!!
>
> Fallait pas l'inviter...

Ben Alors OLIV, seulement la moitié, que c'est-il passé, en petite forme ! Ou alors tu avais déjà mangé juste avant !!!! ;)

ERIC

C'est dimanche, Franck et Marie nous reçoivent dans leur "chézeux". Un brin en retard, pour cause de début d'année bien chargé (et de kilos pas encore éliminés), c'est Galette's Time ! Vingt vins sont servis à l'aveugle au cours du repas.

C'est parti...

Un nez bien en place à l'aromatique avenante sur le miel et des notes beurrées. Bouche de fruits blancs avec encore un poile d'élevage mais de bonne constitution. Bon vin, belle texture, belle acidité. La journée est bien lancée grâce à ce St Aubin 1er Cru 2009 "les Murgers des Dents de Chien" de Marc Colin.

Vient ensuite quelque chose qu'on a eu beaucoup de mal à trouver (et finalement, que l'on a pas réussi à identifier). Assez complexe mais clairement sur la retenue mais délivrant tout de même caramel, noisette, pomme au four qui pourrait mettre sur la voie d'un beau Jura ouillé avec une trame légèrement perlante. Personne n'a cité Champagne comme origine alors que c'en est bien un ! Carafé une heure, ses caractéristiques premières notamment les bulles ont disparues et c'est un Champagne Les Rachais 2005 Brut Nature (pas de dosage) de Francis Boulard. A mon avis, le passage en carafe d'une heure l'a un peu tué.

Arrive un autre liquide qui sent bon le minéral, avec des notes lactées, beurrées avec des retours miellés. En bouche, le vin est plein, dense, tendu et la matière est vraiment superbe. Très beau vin de gastronomie que je vois bien accompagner quelques st Jacques toutes simples. Pour moi, c'est le blanc de la journée, assurément. C'est un Meursault 2007 "les Corbins" de Vincent Dancer. Très beau boulot !

Franck veut poursuivre la thématique avec un autre Meursault 2007, "les Grands Charrons" de Bernard Boisson-Vadot. Le vin est malheureusement étriqué, bloqué par un soufre que l'on retrouve habituellement sur les vins de ce domaine dans leur jeunesse. Ca "pétarade" sec. A revoir.

Suivant ? Nez citrique, lacté. Du gras et un beau volume en bouche, belle texture qui termine élancée et minérale. 2 voient dans ce breuvage du Chenin, 2 autres du Sauvignon (dont bibi)... Non non, y a rien de plus Chardonnay que ce Meursault 2008 "les Luchets" du domaine Roulot. C'est bon quand même.

En tout cas, une série de jeunes Bourgogne blancs riches d'enseignements et une chose à retenir : Dancer, c'est TOP !
Notre hôte Franck qui pensait prendre un blanc dans la cave, se retrouve finalement avec un rouge (c'est exactement la même bouteille). C'est un Bourgogne 2008 de Tollot-Beaut. Joli nez de fraise, mais en bouche, une extraction un peu poussée de la matière se fait sentir. Du coup, la finale est un peu dure. Pas mon truc.

Heureusement, y a ça qui arrive sur la table : nez serré, un peu fumé, exhalant un fruit très précis. La bouche est veloutée, gourmande, soyeuse, avec juste ce qu'il faut d'extraction et de matière. Nous sommes quelques uns à partir sur Volnay. Comme dit Oliv "ça biberone". Et comme quoi, il n'y a pas que les blancs de Coche-Dury qui sont intéressants. Nous avons affaire ici à un simple Bourgogne rouge 2007.

Autre vin, tout aussi intéressant. On évolue encore dans cette finesse et ce soyeux avec plus de fond et de caractère. L'ensemble affiche un floral distingué et le sensuel s'achève sur de très beaux amers. J'adore ce Beaune 1er Cru 2007 "les Bressandes" de Rapet Père & Fils.

Le vin suivant semble un peu plus "élevé", mais non dénué de finesse et d'intérêts. Très jolie bouche terrienne et encore un peu ferme. Encore un beau vin que ce Savigny les Beaune 2006 1er Cru "les Marconnets" du domaine de la Vougeraie.

Voilà un vin qui "pinote" ! Belle aromatique légère et délicate pour un jus d'une dizaine d'année environ, pétales de roses avec un fumé en arrière plan. Malheureusement la bouche n'est pas du même calibre : l'amertume est un peu trop prononcée et déséquilibre l'ensemble. C'est un Clos des Epeneaux 2000, Pommard 1er Cru en monopole appartenant au domaine des Epeneaux.

Avec ce qui vient, on change radicalement de région et de style avec un vin à l'aromatique un peu extravertie (violette, cassis, pointe de poivre). Bouche granuleuse, mais pas rêche pour autant offrant un beau volume. Mélange de végétal léger et de floral. Un vin qui glisse tout seul. Belle découverte avec cet italien, Sottimano VDT Maté 2009, élaboré avec le cépage Brachetto. Franck va chercher un vin dans l'armoire de vieillissement et ouvre cette bouteille pour poursuivre un peu la thématique. On est un peu dans cette même aromatique, mais on saute d'un cran tant en terme de structure en bouche : plus de profondeur, plus ferme, plus élancée et longue. C'est ce que j'appelle le végétal élégant avec une très belle finesse. Très bien ce Mario Lucchetti, Lacrima di Morro d'Alba Superiore 2008 de Guardengo (100 % Lacrima)

Coteaux du Languedoc, Terrasses du Larzac 2007, l'Infidèle de Mas Cal Demoura : une maturité un peu excessive pour mon petit palais d'amateur ne me permet pas certainement de l'apprécier à sa juste valeur. Je veux bien en revanche goûter aux autres cuvées, car je ne connais pas du tout ce domaine.

Le nez du vin suivant est assez étrange : les notes de vernis me font penser (désolé pour cette allusion) aux allées du Décathlon du coin et notamment le rayon vêtement de rando ! Cependant, ça se recentre ensuite vers des choses un peu plus connues avec des notes de garrigues et d'herbes fraîches, mais ce n'est pas plus excitant que ça pour moi. Après quelques minutes de réflexion, Oliv qui est en face de moi me dit qu'il connait cette chose. Il annonce fièrement, comme un bachelier qui vient d'avoir son diplôme : "Grange des Pères !". En revanche, la bouche est superbe et ce qui me frappe, c'est cet équilibre sur le fil du rasoir : point trop d'alcool, point trop de tannins (ils sont même très fins) et d'une sacré densité. On retrouve encore cette aromatique d'herbes coupées et de thym avec en plus le côté minéral qui ressort (fumé, encre). C'est bien un Grange des Pères, VDP de l'Hérault 2006. Bravo l'Oliv, merci Franck !

Joli nez, un poil élevé encore, mais qui affiche un fond entre deux âges assez remarquable. Le débat s'installe sur sa facilité à boire. Personnellement, je le laisserai volontiers quelques années de plus, ce qui fera à coup de ce Pichon-Baron 2002 (Pauillac) une bouteille encore plus intéressante. Mais déjà très abordable en l'état.

C'est terminé pour les rouges. Les fromages arrivent et le sieur Oliv arbore un large sourire, jusqu'aux oreilles... Vous ne le savez peut-être pas, mais le fromage pour lui, c'est une religion. Il commence par se servir un peu, puis comme tous les fromages proposés lui plaisent, il se resserre, sans que personne n'y fasse attention. Mais on l'a grillé !

Pour les accompagner, quelques blancs. On commence avec un vin assez évolué (légèrement truffé) et mur, expressif du Sauvignon. On a l'impression de croquer dans une corbeille de fruits blancs. C'est bon, ça "cailloute", ça glisse tout seul pour ce Sancerre d'Antan, Silex 2002 d'Henri Bourgeois.

Le vin suivant est d'une incroyable maturité et richesse. Tout y passe : fruité, floral, notes miellées., jus de caillou encore. Sans l'acidité qui l'accompagne tout du long, le vin tomberait à coup sur dans le tout venant. Ca lui donne une sensation vibrante et une longueur assez bonne. Heu, qui n'aime pas que je me resserve de ce Sancerre Clos de Beaujeu 1995 de Gérard Boulay. 16 ans et pas une ride. Merci Franck pour ce beau cadeau !

Le dernier sec a des allures de vin ancien, mais pas vieux de vieux vin. En pleine forme, exhalant d'intenses notes de morilles tant au nez qu'en bouche. Cette dernière est délicate, avec des arômes que j'ai peine à décrire. Le vin est porté sur une très belle longueur. C'est Didier qui nous fait cette offrande, avec ce Meursault Charmes 1er Cru 1962 cuvée Albert Grivault (Hospices de Beaune) de Moucheron et Cie, cadeau du temps qui passe. Le plateau de fromages et particulièrement l'Epoisse l'accompagne à merveille !
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C'est l'instant où les diabétiques commencent à quitter le navire. Servi un poil chaud, la liqueur offre un rôti d'une superbe finesse. Le vin vibre en bouche grâce à l'acidité tonique et la texture longiligne est caressante. Magnifique amers, très fins et belle fraîcheur avec ce Château Climens, Barsac 1999 qui remet le palais d'équerre. C'est la faute de Fred tout ça !

Et le p'tit dernier ? On gagne en richesse, mais on perd en équilibre. Il faut dire que passer après Climens rend la tache compliquée. Nous terminons cette splendide journée, où la France sera Championne du Monde de Handball avec un Sauternes 1990 Château Lafaurie-Peyraguey.

Merci à tous, merci à nos hôtes pour leur accueil. C'est le grand Sebastien (Blackseb) qui sera sacré roi et ce jusqu'à l'année prochaine. Bon, en cours de route nous avons perdu Franck, la faute au Clos de Beaujeu, enfin paraît-il ;-) !

C'est dingue ce que certains arrivent à faire avec Photoshop !
Y'a plus de fromages dans mon assiette que sur le plateau ! Personne ne va croire ça !

Encore merci à tous et toutes pour cette journée ! Champiiiiiiiiiiions du Monde !

[size=x-small]Remis, Francky ? [/size]

Franck en penseur de Robin, ça déchirait même Camille Claudel :)o

On sent que tu médites sur les marnes kimméridgiennes! et sur "Bullet the blue sky" (pardon pour la private joke)

C'est bas !!
Mais je tiendrai la revanche.

[size=large]La photo d'Oliv jouissant derrière la carte de la Côte de Nuit, c'est une photo pour le calendrier de la bourgogne, celui qui va faire sa promotion pour que les climats bourguignons soit classés au patrimoine de l'humanité.[/size]

Une pornographie sans mise à nu, cette photo!
Jouissance de la bouche par l'Epoisse et Meursault Charmes
Quand notre aimé Francky rend les Armes
Qui dit qu'il faut laver l'âme à l'eau?

Faudra que je pense à mon post... au lieu de raconter des C.NN..IES.

amadeusmaldoror écrivait:

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> Franck en penseur de Robin, ça déchirait même Camille Claudel :)o

Ca déchire wood, aussi ...