Je me permets juste d'intervenir afin de rappeler deux ou trois choses.

- Nous avons grosso modo gouté un premier vin vers 12h30 et nous sommes quittés à 19h30 sur les derniers verres. On peut donc considérer que nous avons passé 7 heures à gouter ces vins !

- Nous avons utilisé des crachoirs et personne ne semble s’offusquer quand des commentaires d’éclectiques laissent entendre que la personne qui rédige n’a craché aucun des dix vins présentés, les notes de fin de dégust devenant lacunaires à cause de l’état de griserie dans lequel elle se trouve. Est-ce faire honneur aux derniers vins servis ?

- Lorsque vous faites des dégustations à 12, vous ne pouvez vous servir qu’un verre de chaque vin. A ce nombre, des vins comme « Les Cazetiers » de Dupont Tisserandot auraient été flingués en CR. A 5, cette bouteille a eu une deuxième chance.

On pourrait multiplier les exemples de dégustations qui ne se passent pas de manière « idéale ». D’ailleurs, qui en a rédigé le mode d’emploi ?

Vous êtes nombreux à savoir ici que Fred reste un incorrigible généreux. C’est évident qu’il y avait des vins pour deux belles dégustations et je redis qu'à titre personnel, je fatigue gustativement assez vite. Toutefois, je pense intimement qu'aucun vin n'a été "déshonoré"! Relisez les CR… J’ai passé un moment de dégustation inoubliable !!! Est-ce si fréquent dans nos vies d’amateurs ?

Merci à nouveau Fred pour cette incroyable journée !

y'a pas de quoi !
maintenant il y a 2 paires que j'ai hésité à mettre celle-de dauvissat/raveneau et celle avec la grande rue (car celle que je devais mettre initialement en face (clos des porrets 2003 de gouges) n'a été reçue que le jeudi... donc le chambolle les fuées de perrot-minot a été un remplaçant, luxueux et brillant

je voulais gouter 4 chenins : le moque souris car il m'a été très chaudement recommandé par un caviste en ligne bien connu ici, la porte st jean considéré comme futur très grand vin par mr le caviste de la tournelle, et je voulais faire une paire de 2002, millésime qui ne m'a encore jamais déçu en loire sec, surveiller l'évolution du foreau (encore 'achement jeune) et gouter une des 4 domaine du collier 2002 reçues récemment et qui me démangeait le tire-bouchon, un peu comme une micose vous chatouille la nuit quand vous avez envie de dormir !
ensuite autre paire à gouter le billard-gonnet et le dupont tisserandot encensé par arnaud et que j'ai eu à bon prix, je voulais surveiller l'évolution du movia dont nous avons gouté un flacon voici quelque temps maintenant et rendre hommage à christophe hernandez du domaine des maillols.
en blanc les paires étaient prêtes depuis longtemps et surtout choses très importantes : 1/ plus de blancs que de rouges or la saturation vient beaucoup plus vite quand on boit des rouges 2/ les blancs avaient tous sans exception une identité distincte, à aucun moment je n'ai eu l'impression (et sur ce que j'ai lu mes comparses non plus) de gouter des vins qui se ressemblent donc ça aide.
essayer de passer du ramonet 2003 au dauvissat 2007, ça réveille le palais...
si un flacon fut de trop ce fut le jaune, erreur de casting de ma part, j'aurais mettre 2 liquoreux

Magnifique journée ...et une superbe sélection .
Confirmation de grandes réussites : je pense tout particulièrement à la Loire en 2002 .
Foreau 2002 à revisiter dans quelques années ... ce vin avait dominé une dégustation au Cave S A ...à l'époque , notre ami Nicolas Herbin n'était pas encore présent pour la soirée .J'ai souvenir que la pile de Foreau 2002 ne diminuait pas très vite à son arrivée ..me tromperais je en pensant qu'il n'est pas un adepte du chenin !! Le domaine du Collier a confirmé sur les derniers millésimes dégustés ...j'apprécie de plus en plus .
Confirmation également du très haut niveau des vins de Perrot Minot . J'ai eu la chance de faire une très belle dégustion au domaine avec un sommelier bien connu sur le site et surtout ce plaisir de déguster avec le talentueux Fabien Duperray ...malheureusement , les prix nous éloignent un peu trop de ces grandes bouteilles .
On a la confirmation que notre ami Fred est un vrai passionné ...et encore un immense merci pour ce très long commentaire .

Tout débute un soir de septembre quand s’affiche sur ma boite mail : » vous avez un nouveau message ». Serait-ce encore la promesse de devenir milliardaire grâce à une loterie, ou bien l’amour d’une sublime créature tombée amoureuse de moi en regardant mon profil sur un site de rencontre pour les pêcheurs, ou bien encore la promesse de pouvoir doubler Rocco Siffredi dans sa nouvelle superproduction ? C’est donc tout intrigué que j’ouvris ce message.
Boum ! Voici le message ouvert.

Me voici donc prévenu que Fred remettait en jeu son titre de la dégustation la plus poissarde du 3ième millénaire, et que si je le désirais je pouvais en faire partie. Soit. Je savais que les Normands avaient pour certains du sang viking signe d’une certaine endurance face au mal mais quand même. Voilà donc que Monsieur Fred souhaitait revivre ce qui fut une des dégustations épiques de LPV… Au début je me suis demandé s’il ne s’agissait pas d’une demande détournée pour obtenir les bonnes adresses parisiennes ou l’on entend les maso dirent au sado « vas-y fais-moi mal » et que ces derniers répondent « non »…
Mon esprit curieux me poussa à accepter cette invitation. Au pire je verrai de l’herbe verte, des vaches rousses, blanches et noires sur lesquelles tombent la pluie, et une partie de la magnifique architecture du Havre.

Néanmoins, j’ai pris quelques précautions. J’ai vérifié le calendrier lunaire : jour fruit. Ok. Coup de fil à Madame Soleil : Mercure est dans Venus. Double ok. Marée haute à 14 heures. Triple ok. Les éléments étaient donc en notre faveur…

Confirmation fut donnée à Fred quelques jours plus tard, après une visite au Val de Grâce afin de satisfaire à un contrôle médical poussé. Un parisien ne part pas outre-périphérique sans avoir pris certaines précautions : vaccin anti air pur, ainsi que le kit de sécurité contenant des gaz d’échappement en canettes, photos de parkings, et sons de klaxons en boucle sur l’ipod. Tous ces éléments sont nécessaires pour éviter une crise d’angoisse…
La semaine précèdent l’évènement fut essentiellement destinée à l’analyse météorologique des cieux au-dessus de la Normandie. Après analyses des prévisions des services météorologiques américains, russes, et burkinabais, le beau temps était prévu entre 12h34 et 12h67. Encore un élément propice à la réalisation d’une bonne dégustation. Vérification fut aussi faite quant à d’éventuelles grèves de camarades désireux de ne pas me voir partir vers d’autres contrées. Toujours rien. Décidemment tout roulait.
Voici donc mes quelques notes de dégustation.

Jacquesson Cuvée 733 (2005)
Arome de pistache, de noisette. Très belle persistance. La bouche montre un début d'évolution. Les bulles sont fines, et elles s'enfuient rapidement. Après quelques minutes dans le verre nous ne sommes plus vraiment face à un vin effervescent.

Aligoté 2009 d’Arnaud Ente
Nez ouvert sur des aromes de grillé, de noisette. Bouche présentant un caractère crémeux, sensuel, avec une acidité qui ne le rends ni mollasson, ni pâteux. Vin très équilibré, avec une belle finale présentant un léger coté sucré..

Pommard 1er Cru Rugiens Bas, Billard Gonet, 2007
Vin présentant des aromes de cerise, de poivre noir. Vin fin, sage, un vin plaisir. A mille lieux de penser à un pommard mais plutôt à une syrah évanescente.

Gevrey 1er Cru "Les Cazetiers", Dupont Tisserandot, 2007
Vin plus sanguin que le précédent, plus de peps. Nez terrien, aromes de fruits rouges (myrtille, groseille). Mais acidité un peu trop marquée, on sent le vin pas en place.

Movia 2001, Veliko Rdece (Slovénie)
Parfaite illustration d'un vin qui fait aimer le vin. Du plaisir. Un vin qui a une vraie personnalité. Aromes de fruits rouges (cerise) confits. Toucher de bouche de velours, belle acidité. Miam.

L’inoubliable 2005, Domaine des Maillols, Minervois
Vin assez difficile à juger parce qu'il est inexpressif. On sent un belle matière, des tannins arrondis mais encéphalogramme plat. A revoir parce que ca peut devenir grand.

Anjou « Moque Souris » 2011, Bruno Rouhard
Petit nez oxydatif. En bouche que nenni. Vin très droit, tendu, m'a fait penser à un chablis avec une touche de sucrosité. Top !

La perlée, Domaine de la Porte Saint Jean, 2012, Vin de France
Je dois décrire ce vin comme un vin zébulonesque. Il a du ressort, de la malice dans son acidité. Ca envoie grave les fruits jaunes, le sucre d'orge (merci à celui qui a trouvé la dénomination que nous cherchions tous) A revoir dans 10 ans comment il sera. Grand, très grand, très très grand ?

Saumur Blanc 2002, Domaine du Collier
Vin de couleur or type Banque de France un soir de septembre après le prélèvement des impôts
Nez sur les fruits jaunes (abricot/pêche) avec un petit coté anisé. Touche de miel en bouche qui rend le vin irrésistible. Top !

Clos Naudin 2002, Vouvray sec
au nez et en bouche joli trio chèvrefeuille/citron/pêche blanche. Harmonie des saveurs ! M'a fait penser à un liquoreux sans le coté sucré.

Gruaud Larose 1997
Vin très élégant. au nez présence d'un léger fumé, aromes de fruits noirs (cassis, mures,). Au gout on retrouve ces aromes avec un coté poivré qui arrive. Tannins intégrés, soyeux. Finale un peu courte mais qui ne gâche pas le plaisir.

Château Latour à Pomerol 1997
Vin terrien (j'ai pensé à gevrey) avec des aromes de tabac, de petites baies noires (mures). Quelques notes de truffe. Evidemment je me suis tourné vers le Bordelais (et pas du tout parce que j'ai vu la forme de la bouteille...). Comme le Gruaud Larose, il manque un peu de longueur. Mais le vin est très plaisant, du plaisir !
A signaler que le comité de divination à énumérer presque toute les propriétés de Pomerol avant de finir par faire chou blanc ! Il nous en manquait deux : Latour à pomerol et Petrus...

Chambolle 1er Cru « Les Fuées » 2002, Perrot Minot
Nez sur la griotte, floral avec un coté pain grillé que je ne connaissais pas à Chambolle. Vin de caractère masculin (producteur? terroir ? ou la combinaison des deux ?) Serais curieux de suivre son évolution. Je crois avoir que Perrot Minot à récemment changer de style. Ca me tente de faire une comparaison en me procurant divers flacons.
Quoiqu'il en soit le vin séduit par son équilibre. Même si ce n'est pas mon style de chambolle préféré mais c'est très bien fait et très bon !

La Grande Rue 2003 Monopole, François Lamarche
Vin qui présente un rare équilibre entre fruit vibrant/ acidité/énergie. Aromes de cerise noire avec un coté réglisse. Vin d'une rare buvabilité. M'a fait penser à un très beau pomerol. Vin top top.
La découverte de l'étiquette est une surprise. Certaines mauvaises réputations furent vite envoyées à la poubelle.

Chassagne 1er Cru « Champs Gains » 2007, Paul Pillot
Nez citronné, présentant un coté mielleux en bouche. Superbe acidité qui emmène la matière conséquente vers le gosier.

Chassagne 1er Cru « Grandes Ruchottes » 2007, Bernard Moreau
Quel nez ! Pêche punchy au nez, citron en uppercut ! Vin juteux, crémeux avec une énergie rare. De grande longueur. Top top !

Meursault 1er Cru « Goutte d’Or » 1999, Jean Michel Gaunoux
Vin un peu fermé, pas grand chose à dire. Début de fatigue ?

Meursault 1er Cru Poruzots 2002, François Jobard.
Vin difficile à juger car je le trouve peu expressif. L'élevage apporte un epu trop de bois, de brioche, avec un coté café dérengeant. A revoir.

Chassagne 1er Cru « Caillerets » 2003, Ramonet
Mon blanc préféré : tout est bon. Le nez citronné, Yuzu, aromes de pâtisserie avec une bouche tracante, qui durrrrr (cf Isildur1 pour les addicts qui comprendront ce jeux de mots pourri)

Meursault 1er Cru Perrières 1999, Vincent Dancer
Aromes de fruits jaunes, de citrons confit. Vin dont la couleur me semble indiquer un âge incertain. Arome de noix. Vin plaisant

Les Clos 2007, Vincent Dauvissat
Nez sur la pierre (calcaire), la coquille d'huitre brisée par le ressac un soir de tempête par coefficient de 87. La concentration est notable sans être extraordinaire, harmonieuse. Et ca se boit au tonneau (ce qui risque me couter un peu cher).

Blanchots 2007, Domaine François Raveneau
Vin très fin, profond et complexe. Tellement que j'en ai oublié de prendre des notes... Je ne connaissais pas les grands crus de Raveaneau. C'est désormais chose faite. Merci à celui qui a permis à Fred de nous l'avoir fait gouter. Et à Fred aussi.

Puisque je suis le dernier à poster mes petites notes, j'ai pu lire les commentaires des LPViens. Je me doutais que certains aller un peu tiquer vu le nombre de vins servis.
C'est la première fois que je goute avec attention autant de vins différents, d'origines aussi diverses. A la fin de la dégustation je n'étais pas fatigué, ni bourré au point de chanter du Mike Brant déguisé en Tortue Ninja. Je pense que cela vient du choix très bien réfléchi de Fred quant à l'ordre de passage de passage des vins. L'alternance vins blancs vins rouges permet mine de rien de se reposer les papilles sur certains vins. Vraiment une réussite! Bravo !
Enfin il est à noter qu'aucun vin ne m'a semblé mauvais, passable ou indigne d'intérêt. Et cela rajoute du piment à la dégustation parce que l'on se demande ce qui va arriver puisque déjà tout est bon.
Merci Fred pour ce moment. Merci de ton accueil. Merci d'avoir payer pour mon transfert.
Au plaisir de rendre l'appareil à Paris (faudra trouver la place).

merci de ce retour ! on en est à 100% de compte-rendu sur cette dégust qui dit mieux
vu le compte-rendu, on va finaliser ton transfert, mais les dirigeants havrais attendent encore les fonds