Cette fois-ci, c’est nous qui invitons Christophe et Jacqueline dans notre chalet de poupée. Ils habitent à 3 km, c’est l’occasion de partager de bons vins avec Chrisdu74 !
On va faire simple mais quand même varié : une bulle, un blanc, un rouge et un sucre.
Mais on va aussi faire simple avec les verres, car pas de place pour les ranger : ce seront, quelle horreur
, des verres INAO.
Champagne Follet-Ramillon – Le Chardonnay – 2014
Extra-Brut dosé à 5 g/l, dégorgement le 16/07/20.
Cette bulle a quand même droit à des flutes…
La robe se présente sous un or clair.
Modérément ouvert, le nez est assez frais, sans marque oxydative comme cela avait été le cas lors de mon expérience précédente. Il s’en dégage un ensemble de fleurs blanches, de notes citronnées et de fruits blancs.
La bouche fait preuve de nettement plus de caractère, avec une aromatique plus intense qui s’incline vers les fruits secs, et une bulle bien présente mais douce. Elle se goûte très sec, avec une tension importante qui lui apporte tranchant et élan dans la longue finale saline et salivante.
Très Bien +
Un très beau Champagne d’apéritif !
Domaine Partagé – Gilles Berlioz – Chignin-Bergeron – Les Friponnes – 2017
La robe est parée d’un or soutenu.
Le nez bien expressif explore la gamme des fruits jaunes, avec de la pêche et du coing, où s’entremêlent des touches miellées et épicées.
La bouche dense, au fruité éclatant sur l’abricot, est traversée par une belle acidité, ce qui ne l’empêche pas de dévoiler un beau volume et une pellicule de gras. La finale gourmande et étirée se révèle habillée d’une fine amertume.
C’est un vin qui donne une impression de richesse, mais il est riche en extraits secs car limité à 12,5 °.
Très Bien +(+)
Avec des petits flans de crabe sauce ciboulette, le vin va son chemin, sans être perturbé, ni en bien ni en mal (3 / 5).
Domaine Michel Magnien – Morey-Saint-Denis Premier Cru – Chaffots – 2009
Commentaire essentiellement à J+1.
La robe est sombre, en tout cas pour un pinot, et dévoile des reflets tuilés mais pas trop sur la frange.
Le nez intense, de fruits plutôt noirs, cerise et mûre, est teinté d’accents épicés.
La bouche est bien charnue par son grain serré et ses tanins fondus mais elle est loin de manquer de vivacité et de finesse. Elle apparait corsée, et pourtant le vin ne titre que 13 °, certainement grâce à une matière irréprochable et mûre, qui a beaucoup de fond. La belle finale, épurée, nette et persistante, invite à se resservir.
Très Bien ++
Des filets mignons de porc au boursin s’avèrent être un très compagnon de table (3,5 + / 5), en révélant toutes les qualités du vin.
Domaine Philippe Delesvaux – Coteaux du Layon – Sélection de Grains Nobles – 1997
La robe est très ambrée, et même acajou.
Puissant et baroque, le nez explose d’un botrytis de grande classe, puis montre une grande complexité avec du coing, du miel, des raisins secs et une touche de rancio noble.
En bouche, la très belle liqueur (> 200 g /l) est parfaitement équilibrée par une grande sapidité et surtout une acidité vertébrale qui l’affine, la tend et la propulse très loin. La magie des grands liquoreux opère, surtout quand il s’agit comme ici d’un vigneron hors pair et d’un millésime d’anthologie ! La finale enlevée et limpide prend des tonalités épicées qui vont s'unir harmonieusement avec le dessert.
Excellent (+)
Avec une tarte aux pommes du jardin et à la cannelle succulente, le mariage est magnifique (4 / 5) sur les aromatiques fruitées et épicées. Mais on se délecte également du vin bu pour lui tout seul !
Merci Christophe pour ces deux desserts, solide et liquide, qui ont clôturé un diner fort sympathique en apothéose.
A bientôt !
Jean-Loup