Fêt' Nat' à l'HN
Allons z'enfants de la fratrie,
Le jour de boire est arrivé,
Contre nous de la pépie,
L'étendard normand est levé !
Depuis plusieurs années maintenant, la vie avait imposé ses exigences et m'avait fait rater nombre de ces merveilleux moments LPViens comme les Hauts Normands savent les provoquer.
Mais c'est dans ces moments difficiles qu'on peut compter ses amis.
Les voir ne pas s'éloigner avec le temps qui passe dit bien combien l'amitié est une valeur fondamentale, de ces murs qui tiennent la boutique en place quand il y a des trous dans le plafond.
Mais di djiou, le choc quand tu croises les petitous que tu as connus totottes au bec et couches culottes au derrière et que tu constates qu'il y a maintenant sur pied un trois quart de petit homme dans la famille de notre Homme et Demi ou une paire alta de grands garçons chez nos amis Stéph et Séb.
Et après, on s'étonne que je blanchisse à vue d’œil, moi...
Tempus fugit.
Sed Gunthard nec mergitur !
A table !
Domaine de Rocheville, Crémant de Loire Extra-Brut, La Favorite, 2018
Robe jaune paille
Nez fin, très délicat et agréable, sur des notes anisées et de fruits blancs.
Bouche élégante, fine sans être creuse, sur une belle précision aromatique en phase avec le nez et une forme d'évidence.
Finale efficace et désoiffante, toujours sur ces sensations de précision fruitée.
Très joli !
Champagne de Sousa, Extra-Brut, cuvée 3 A
Robe dorée légèrement évoluée
Nez épicé, sur l'amande, des notes pierreuses.
Bouche élancée, structurée, avec une belle présence en concentration comme en tension.
Équilibre impeccable à la fois bien mûr et bien droit étiré par une bulle bien présente sans être agressive.
Finale pleine et toute en longueur.
Très bien !
Champagne Bollinger, Brut La Grande Année, 2005
Dégorgé en février 2016
Robe dorée
Nez comme entre deux, avec une évolution un peu vieillotte, sur le champignon, le chou, des notes de fruits secs.
Bouche d'une grande droiture mais un peu sèche et linéaire, sur des goûts trop évolués qui tirent sur la noix.
Finale qui replie trop vite, sans réel plaisir, tenue uniquement par son acidité.
Décevant.
Domaine Weinbach, Sylvaner, Clos des Capucins, 2016
Robe légère, sur un paille verdâtre.
Nez mentholé et pierreux, sur un pétrole fin et des notes de fruits jaunes.
Bouche souple, efficace, avec de la sucrosité en attaque puis resserrée autour d'une acidité présente mais surtout d'amers agréables.
Finale simple et lisible, sans longueur toutefois.
Bien à très bien.
Clos de la Petite Gallée, Aligoté, 2021
Robe jaune paille.
Nez sur le vétiver, le citron vert, une jolie sensation de pureté. Regouté le soir, le vin a basculé dans un végétal plus racinaire, sur la gentiane et le zeste d'agrumes.
Bouche croquante, sur une très belle trame élancée, d'une structure efficace et tonique.
Finale salivante et facile, avec un côté frais et apéritif évident.
Bien à très bien.
Camin Larredya, Jurançon sec, Costa Blanca, 2019
Robe dorée.
Nez exotique, sur l'ananas, avec une évolution épicée fruits secs et pas mal d'acidité volatile.
Bouche riche, un peu indéfinie, avec une pointe vernis qui raye un ensemble flou, comme usé.
Finale fuyante qui manque de précision et de précision.
Je n'ai pas aimé.
Domaine Jules Desjourneys, Pouilly-Vinzelles, 2016
Robe jaune gris vert.
Nez précis, délicat, sur le citron vert, les agrumes, l'aération ramenant de plus en plus de fruit sans rien sacrifier à sa précision.
Bouche délicieuse, racée, énergique, sur une cavalcade d’acidité mûre hyper équilibrée et lovée dans une belle matière franche.
Finale cristalline et dense à la fois, avec une très belle allonge toute en fraîcheur.
Excellent !
Domaine François Raveneau, Chablis 1er cru Butteaux, 2008
Robe sur un jaune très léger.
Nez précis, totalement chablisien, sur le praliné, les céréales, une pointe minérale et mentholée très élégante.
Bouche absolument géniale, crépitante et scintillante, sur une tension mûre à la fois hyper tonique et parfaitement confortable.
L'ensemble est parfaitement positionné, encore tout jeune d'expression aromatique, impossible d'imaginer que le vin a déjà 15 ans.
Finale racée, nerveuse et loooooongue, avec une immédiate buvabilité qui appelle irrésistiblement à se resservir.
Après
le Valmur bu deux jours plus tôt
, aucun doute pour moi qu'on est chez Raveneau !
Regouté le soir, le vin n'a pas bougé d'un pouce, toujours aussi crépitant, toujours aussi plaisant.
Un vin magnifique à l'avenir grand ouvert !
Domaine Louis Carillon & Fils, Bienvenues-Bâtard-Montrachet, 2008
Robe vieil or.
Nez très évolué, sur une beurré tartiné de notes oxydatives, avec un petit début de fruits secs et de curry. Je suis inquiet pour la bouche.
Ouf, elle goûte parfaitement juste, grasse en attaque et pourtant ultra tendue, d'une grande capacité de relance et avec un sacré impact sur le palais.
Les goûts un peu trop évolués pour moi limitent toutefois un peu le plaisir perçu.
Et ce même si la finale est d'une sacrée longueur.
Presque très bien.
Mais le retour sur les deux vins précédents me confirme que je les préfère sans réserve.
Domaine Alain Voge, Saint-Joseph Les Côtes, cuvée LPV Rhône, 2016
Robe profonde.
Beau nez dense et complexe, d'évidence sudiste, sur l'olive et les fruits noirs épicés avec un peu de chaleur..
Bouche sérieuse, puissante et solaire, très énergique et encore toute jeune d'expression, sur de beaux gouts épicés.
Finale structurée et encore dense, avec une charge tannique et alcooleuse un peu large pour mes fragilités.
Respect les copains, vous aviez bien bossé à l'époque !
Beau potentiel encore.
Les plus anciens se souviendront de l'aventure viticole de nos LPViens du cercle LPV Rhône au domaine Voge.
Il semble que j'avais offert une bouteille de leur vin à Séb lors de notre première rencontre...
Averell le Gris a décidément la mémoire aussi vacillante que ses abdominaux.
Merci pour cette attention géniale, Séb !
Domaine de la Petite Gallée, Coteaux du Lyonnais, Gamay Vieilles Vignes, 2020
Robe pourpre d'une belle profondeur..
Nez pur, sur le coulis de fruits rouges, la figue, le raisin sec ainsi qu'un floral puissant, presque sur le lys.
Bouche souple, généreuse et juteuse à la fois, marquée par une acidité puissante mais qui tranche dans un fruit rouge légèrement confit assez délicieux.
Finale gourmande et tranchante, avec une grande fraîcheur et pureté de fruit.
Délicieux !
Benoit poursuit son œuvre de défrichage !
Quel talent pour détecter des pépites !
Domaine Daniel Bouland, Morgon Vieilles Vignes, 2014
Robe bordeaux.
Nez réducteur (croute de fromage), une pointe de champignon de paris mais aussi des jolies senteurs de fruits noirs (mûre) et de fleurs séchées.
Très belle bouche droite, avec une grosse acidité, sur un petit végétal frais agréable.
L'ensemble est saillant et énergique, avec un équilibre frais.
Les tanins un peu présents en finale appellent la table pour se fondre.
Un très joli vin, parfait par ces chaleurs.
Domaine du Banneret, Châteauneuf du Pape, 2018
Robe grenat clair.
Nez puissant et complexe, sur la rose, avec un très puissant côté floral, sur le végétal poivré et réglissée.
Bouche juteuse, peu extraite, très d’expression aromatique, sur la violette et la réglisse, le loukoum.
Le déroulé est délicat et généreux à la fois, avec un petit tranchant d'acidité qui donne du croquant et une absence de charge alcoolique qui me convient très bien.
Finale pas très longue mais très aromatique, presque trop en l'état, avec la sensation presque entêtante de sentir une rose et une présence végétale qui fait très vendange entière (y'en a ?).
Très bien.
Domaine de la Grange des Pères, IGP Pays d'Hérault, 2009
Robe bordeaux marron évoluée.
Nez assez moche, lourd et solaire, avec une volatile redoutable, des notes de pruneau et de caramel au lait.
Bouche énorme, chaleureuse et confite, sur une sucrosité pesante et une ardente volatile qui dépasse mon niveau de tolérance.
Même la finale mordante est marquée par des tanins que je ne ressens jamais sur la Grange.
Je dirais bien ED car je suis en hyperventilation mais on m'a rappelé dans l'oreillette que
ma précédente dégustation de ce 2009
s'était révélée toute aussi décevante.
A revoir pour trancher, donc.
Mais je prévoirais par sécurité l'extincteur spécial PDF !
Domaine Macle, Château-Chalon, 1996
Robe vieil or.
Nez classique, sur le curry, le céleri, une pointe de cuir.
Belle attaque de bouche énergique, plutôt verticale, sur des goûts francs toujours sur le céleri.
Le déroulé coince peut-être un peu à compter du milieu de bouche, comme manquant d'énergie pour se propulser plus avant.
Confirmation avec une finale franche de goûts mais pas interminable.
Une bouteille à boire, semblait-il.
Bien+
Le Petit Alcoolier, Blanc de Kiwi, 2022
Robe jaune paille.
Nez perturbé par un acétate redoutable, avec un côté vernis sparadrap qui fait qu'on recule du verre sans apprécier le côté citron jaune qui en émane.
Bouche douloureuse, crispante car vampirisée par le vernis.
Au secours et vive le vin de raisin !
Domaine Pierre Ménard, Coteaux du Layon, Cosmos, 2014
Robe sur un doré soutenu.
Nez délicat, sur les fruits jaunes bien mûrs, le coing, presque l'abricot.
Bouche agréable, sur une liqueur franche et une acidité juste.
L'ensemble n'est pas très intense ni d'une énorme concentration.
Mais alors que les copains semblent ne pas apprécier, je lui trouve une buvabilité franche et une sucrosité juste.
Très bien pour moi.
Domaine du Clos Naudin, Vouvray moelleux, 2010
Robe jaune paille.
Nez pur, classique, encore primaire et simple, sur la pomme fruit, le jasmin.
Bouche tendue, sur grosse acidité franche, sur un équilibre plutôt demi sec avec trop peu de liqueur pour passer sur le dessert.
Mais l'équilibre du vin, traçant et frais, avec une belle pureté aromatique me convient tout à fait en dégustation seule.
Et devrait faire de superbes accords sur des plats salés un peu exotiques.
Très bien.
Un repas magnifique de générosité et de qualité, comme toujours chez nos Peralta's !
Donc c'est l'occasion de négocier une petite rallonge auprès de la direction générale et de remettre ça lors d'un after...
Domaine Pierre-Yves Colin-Morey, Saint-Aubin 1er cru La Chatenière, 2017
Robe gris vert très claire.
Superbe nez précis, scintillant, sur un fumé pain grillé mentholé qui porte le minéral sans l'affaiblir !
Ah di djiou, quand c'est bien élevé un vin, qu'est ce que ça sent bon !
Bouche tonique, ciselée, d'une grande énergie, à l'intégration de l'acidité parfaite et dotée une capacité de relance brillante.
Finale pointue sans une once de sévérité, avec une allonge vraiment délicieuse, crépitante et pourtant gourmande.
Splendide !
Domaine Sandrone, Dolcetto d'Alba, 2017
Robe violacée.
Nez mat, légère réduction qui pèse sur un mince trait de fruits noirs.
Bouche ferme, à l'acidité saillante et à la corpulence pesante.
La finale puissante et sur une charge tannique et chaleureuse me met le pdf dans le rouge.
Aucun plaisir possible pour moi !
Riecine, Rosso Toscana IGT, 2017
Robe grenat peu soutenue.
Nez délicat et élégant, sur un léger végétal poivré qui prend du fruit (fraise à l’aération) pour livrer un ensemble pur et gourmand.
Bouche ronde en attaque avec une belle chair mûre accélérée dans un second temps par une belle acidité mais aussi par une jolie amertume.
Les goûts de fruits rouges bien mûrs et l'équilibre juste lancent une finale franche, toute en gourmandise.
Très bien.
Domaine Bernard Dugat-Py, Vosne-Romanée Vieilles Vignes, 2001
Robe profonde mais avec une évidente évolution tuilée.
Nez viril en première acception, sur le tabac, la fumée, un côté cigare de marin (
). La présence dans le verre libère des notes florales, sur la pivoine mais le bouquet de fleurs reste indéniablement un peu boucané.
Bouche sérieuse, concentrée, sur une acidité saillante et une puissance à cœur qui manque de déliés.
L'ensemble exige la viande rouge pour tempérer ce côté sévère et offrir plus de plaisir.
Finale ferme avec un fond de verre sur la fumée.
Difficile de donner un âge à ce vin ni d'imaginer qu'il gagnera en fondu, un peu comme si un élevage insistant laissait des scories indépassables.
Bien+ mais manque de naturel d'expression à mon goût.
Domaine François Mossu, Côtes du Jura Savagnin, Prestige de Gaillardon
Robe jaune très claire.
Nez pur et élégant, superbe compromis de tarte aux noix, de raisins secs mais aussi de notes d'agrumes qui apportent beaucoup de fraîcheur.
Bouche magnifique d’élégance, sur une acidité finalement assez modérée mais parfaitement positionnée face à une oxydation délicate.
L'ensemble est pétri de buvabilité, moins intense que sur d'autres essais (je n'ose écrire millésime) mais d'une immédiate lisibilité et plaisir.
Finale complexe et évidente parfaitement équilibrée.
Très bien.
Quel somptueux 14 juillet !
Le transport de missiles pourtant interdit par la maréchaussée n'a pas empêché le feu d'artifice de plaisirs partagés.
Car la Paire Alta au piano comme en cave, ça envoie du niveau à en finir avec un col tricolore.
Et le tout dans cette ambiance aussi décontractée que généreusement chaleureuse qui fait tout le charme du LPV HN.
Un grand merci à tous pour ce si beau moment,
Bel été à toutes et tous,
Prenez bien soin de vous et de ceux qui vous sont chers !
Bises
Oliv