oh les sous-entendus
PAs de chance j'adore Clos de Tart...et spécialement 2001 et ça ne me gêne pas du tout qu'il soit élevé en barriques neuves (même s'il n'aurait pas été moins bon avec 50% de barriques d'un an... je crois) mais d'autres bourgogne me séduisent tout autant ou plus et ont un boisé moins sensible, mais la barrique est le contenant qui me semble bien approprié à ce cépage et cette région. Et je ne connais personnellement personne qui soit formellement et toujours opposé à la barrique neuve et si tu étais venu en Alsace en novembre tu aurais pu goûter chez Bruno (pas fan des vins "boisés" lui non plus et boisés ne signifie pas élevé en barriques mais bien que la perception du bois est très-trop-présente) un SGN élevé 3 ans en feuillette neuve... puis trois nouvelles années dans une nouvelle feuillette neuve (6 ans sans un gramme de SO2) puisque Gérard avait promis l'autre à un confrère et que Bruno trouvait que l'élevage n'était pas fini. J'adore ce vin.
Ce qui compte ce n'est pas seulement ce qu'on utilise mais pourquoi on l'utilise.
MAis si on utilise partout (Barolo ou CdP) un contenant qui n'était pas habituel, uniquement parce que ça a fait ses preuves à Bordeaux et en Bourgogne... on est en plein dans la standardisation : appliquer les mêmes méthodes partout au mépris des spécificités locales. A ce propos c'était très symptomatique de voir tout le monde se planter lors d'une dégust. de Bourgogne blanc en ne trouvant pas le pirate qui venait pourtant de beaucoup plus au sud et ne contenait pas de chardonnay : parce que les gens pensent boisé + fruits secs/grillé + artifices divers de vinif = bourgogne blancs. Les vins et les dégustateurs ont des stéréotypes. Comme cette fameuse "tension minérale" des rieslings de chez untel ou untel.. forcément avec la bonne dose de SO2... et quand on fait goûter un riesling sans SO2, certains (et légitimement) disent que ça ne ressemble pas à un riesling.... Et si c'était le contraire ??
Alors vive les barriques, les cuves en béton, les foudres en divers bois, les barriques d'accacia, les amphores (eh oui M. Gravner en Italie a la lubie d'élever ses vins en amphore... quelle idée ?) etc etc. Et non aux mêmes recettes appliquées partout en utilisant les mêmes moyens et avec le même état d'esprit.
Pour les deux négociants languedociens cités je ne doute pas que leurs vins soient bons, mais c'est juste une question de précision dans la description. Si je dis à quelqu'un "va voir un film ça te plaira c'est intimiste ça ressemble à du Rohmer" et qu'ailleurs quelqu'un dit que ça ressemble à du Spielberg il y a quelque chose qui cloche (le film est peut être excellent, mais soit mal décrit, soit la perception des deux personnes est très différente). Donc je ne sais pas quelle idée me faire de ces vins puisque l'un dit à peine boisé et qu'un autre les compare à des vins que je trouve très démonstratifs. Et dire "achètes-en pour goûter" : je croyais que le forum et surtout les CR étaient faits pour que les gens se fassent une petite idée des vins avant de les acheter. Tout acheter et goûter soi-même c'est faisable mais pas besoin de LPV pour ça.
"Cette dégustation, de par ses résultats, était donc tout à fait nécessaire, et je comprends dès lors bien mieux les retenues que son organisation avait suscitées."
Encore un ton du genre je ne cite personne mais vous voyez bien de qui je veux parler
Quelles retenues mais surtout quels résultats... ??
Je ne vois pas d'enseignements à tirer qui aient une valeur universelle. Chacun des dégustateurs présent a progressé dans sa connaissance et a tiré qqs leçons et c'est très bien. Que peut-il apprendre et faire partager qui ait une réelle portée pour l'ensemble des dégustateurs ?
Déja en feuilletant je constate que certains ont beaucoup aimé Cornas et d'autres beaucoup moins. Qui peut expliquer ce qui fait son unicité ? Et ce qui dans les choix de Th. Allemand et dans ceux du vigneron de Sine Qua Non, à la vigne et en cave, fait la personnalité propre de ces vins ? Quelle est la part du terroir dans le style assez différent de ces vins (je ne hierarchise pas je parle de style car même sans avoir gouté SQN je pense à la lecture des qqs notes qu'il doit être assez diff. du Cornas) ? LA part des choix de vinif ? des choix d'élevage ? Des pratiques culturales ? etc etc ? Constater des différences c'est, bien comprendre pourquoi elles existent c'est mieux !
D'ailleurs voic un extrait d'un email que j'ai reçu (vas-tu encore douter de ma sincérité ?
) aujourd'hui :
"Salut,
Dis-donc, tes copains de LPV (...) je trouve qu'ils ne tirent aucune conclusions
intéressantes de leur dégust!!!
Sinon que ne pas reconnaître un vin jamais bu ça semble normal, ben oui
ça je le savais déjà!"
mes copains de LPV : tu vois lui il pense que je vous aime bien !! et ce n'est ni TPL (qui ne me tutoie pas) ni un "concurrent"
Prends ça pour une attaque si tu veux: ce serait dommage. C'est aussi par les remarques négatives qu'on apprend et cette personne ne te connait pas !!
ouh la la j'ai fait long !!