Nous avons demandé à chaque dégustateur, s'il le souhaitait de donner un qualificattif, un mot ou plusieurs pour traduire son impression immédiate du vin qu'il venait de déguster. Certains se sont prêté à cet exercice, de façon complète ou incomplète; Voici la moisson de ces mots collectés à chaud.
Ils sont accessibles depuis la page d'accueil ou en cliquant ici .

Et bien, cela équilibre en effet la hiérarchie du tableau précédent (même si j'imagine que tous les participants n'ont pas forcément répondu, ce qui tempère là encore ces notes).

Par exemple Valandraud noté "très bon" est affublé dans ce dernier tableau des qualificatifs suivants :
"Vulgaire, sévère, tannique, riche, attendre, putain que c'est difficile !"

Ok, "tannique" ou "riche" ce n'est pas très insultant pour un vin de ce prix... Mais le reste...

dfried

c'est effectivement à prendre avec la retenue que tu précises car tout le monde n'a pas répondu et ceux qui l'ont fait ne l'ont pas fait pour tous les vins. Néanmoins, cela me paraît très riche d'enseignements, dans les points communs autant que dans les contradictions.

Je ne vois pas mon commentaire sur Valandraud : "une bombe!" (et je l'avais reconnu . En tout cas, j'avais supposé que ça ne pouvait être que lui, pour être plus honnête

Eric

Il se peut que j'ai fait des oublis. Je vais vérifier. J'avoue aussi que parfois je ne comprenanis pas l'écriture, surtout après 27 vins...

Quant au comentaire "putain que c'est difficile", il faut le replacer dans le contexte. Dernier commentaire de la journée de Claudius....

Valandraud un vin difficile cela ne m'aurait pas paru insultant !!
MAis j'avais bien compris cette phrase comme une sorte de cri du coeur d'un dégustateur fatigué

Quant à "attendre" je ne vois pas ce qu'il y a d'insultant

donc
"Ok, "tannique" ou "riche" ce n'est pas très insultant pour un vin de ce prix... Mais le reste... "
...... le reste ce n'est plus que "vulgaire" et en effet ce n'est pas terrible (mais si on prend au sens éthymologique cela veut dire "du peuple"... Valandraud un vin populaire... formidable non ?)

Ce qui est très intéressant dans ces commentaires, ce sont d'une part les consensus sur certains vins et ce sont en général ceux qui ont fait l'unanimité, que ce soit en leur faveur autant qu'en leur défaveur, mais aussi les contradictions sur certains autres.

Pour Valandraud, il faut noter que c'est quand même le vin de Bordeaux qui s'en tire le mieux dans cette dégustation.

A noter également qu'il ne sera pas dit au vu des résultats que les monstres bodybuildés ont été favorisés. Je crois qu'il faut rendre grâce à ce jury pluriel de ne pas être tombé dans les pièges de la facilité.

Nous reviendrons en détail sur les commentaires plus fins très bientôt.

c'est celui, si mes souvenirs sont exacts, qui était le plus boisé au nez. Je l'ai rangé dans Nouveau Monde ... aussi parceque je m'attendais à un vin encore plus puissant et concentré (c'était mon premier Valandraud)

J'adore personnellement le commentaire "a Guigal's touch" pour Sine Qua Non !

Je pense que ca doit emaner d'une de nos 2 MW ou alors le fait que cela ait ete ecrit en anglais est une superbe coincidence de plus.

La dégustation LPV, vue par Libération: www.liberation.fr/pa...

On peut en tirer deux conclusions !!

cela confirme ce que je pense : c'est à dire que Guigal fait des vins "modernes" voire "nouveau monde". (entre guillemets car ces mots ne veulent pas dire grand chose mais je ne veux pas faire de longues phrases)

D'autres auront une reflexion plutôt "inverse"

En plus je crois que Luc avoue avoir pensé à La Mouline mais sans jamais l'avoir goûtée... Ce n'est pas une critique (il n'ya est pou rien s'il n'a jamais goûté ce vin ; il préfèrerait sans doute en boire régulièrement) mais limite la portée de cette confusion.

Bertrand Le Guern a écrit:

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> La dégustation LPV, vue par Libération:

"Etabli sur la moyenne des réponses sur la qualité (de «mauvais» à «excellent»), le classement présente quelques surprises. Certes, certains vins, alcooleux et sucrés, ont été critiqués, ce qui satisfera notre humeur chauvine."

Ne manquerait-il pas un "étrangers", après "certains vins", pour que le propos de ce passage soit tout à fait cohérent ?
L'auteur semble d'ailleurs avoir transformé l'opposition vins parkerisés / vins "terroir" du film en un affrontement vins francais / vins étrangers ...
De ce point de vue, un coup d'oeil au dernier tableau de www.lapassionduvin.c... montre 4 vins étrangers parmi les 6 premiers, et 5 vins francais parmi les 6 derniers ....

Eric

Daumas Gassac présentait cette gourmandise que certains ont pris pour un américanisme. Kirwan itou. La grande leçon, c'est que toutes les idées reçues sont mises à mal et c'est tant mieux.
Il n'en reste pas moins que des vins comme Pavie Macquin ou Barton restent de dignes représentants de leurs origines, mais là, ce n'est que mon avis très personnel.

En ce qui concerne la Guigal's touch, je crois qu'il faut lorgner du côté de la Belgique! Cela aurait pû être écrit en wallon, mais avec beaucoup moins de classe, je trouve!

Identifié style Guigal par notre ami belge, qui viendra s'en exprimer personnellement, je pense, un autre dégustateur l'a trouvé très Côte Rotie, cette Sine Qua Non! Quant à moi, je suis aussi tombé dans le panneau, mais avec une analyse moins fine! La série Syrah m'a beaucoup déconcerté par son hétérogénéité d'expression, contrairement à la série Pinot noir où je me suis mieux retrouvé!

Olif

Oui, bon, ça va !!! Pas la peine d'en rajouter ! Tout le monde peut se tromper !
J'assume bien volontiers, surtout que j'ai fait pire encore...
J'ai essayé d'être un peu original dans mes commentaires et moi au moins, je n'ai pas peur de prendre des risques...

Comme je l'ai déjà expliqué, j'étais presque aussi certain d'avoir identifié La Mouline que je l'étais après avoir identifié le Clos de Tart.
Bon, le Clos de Tart je l'avais déjà bu, pas La Mouline. Par contre, je connais bien les vins de la maison Guigal, en particulier la Côte Rôtie Château d'Ampuis que je possède dans tous ses millésimes. Le soyeux de texture de Sine Qua Non 2001 m'a furieusement rappelé celui que je retrouve régulièrement dans le Château d’Ampuis, que j’avais ressenti également dans La Turque 1997 dégustée chez DidierT, voire dans les nouvelles cuvées de Saint-Joseph et que j'ai attribué, à tort dans ce cas-ci, à la patte Guigal. Et c'est bien entendu sans parler des mes a priori qui voulaient que le meilleur de la série (par meilleur, j'entend le plus fin, le plus équilibré et le plus long) devait forcément être français...

Par contre je suis un peu plus fier de certains de mes autres commentaires, comme par exemple celui attribué à Léoville Barton (élégance aristocratique), qui lui convient je pense très bien…

Luc

Je conseille (s'il n'est pas trop tard) d'acheter Libération plutôt que de lire le texte en ligne. Il y a une photo de verre (le "syrah") absolument superbe et des notes de dégustations beaucoup plus complètes que sur le web.

Eric

et la photo de tous les participants en train de se creuser la tête n'est pas mal non plus :-)

Yves

C'est vrai que tout le monde a l'air très concentré

Un seul reproche: on ne m'voit pas Claudius est trop grand ou moi trop petit )

Eric

en voyant la photo, je comprends mieux pourquoi parfois Claude emploie le terme de ébouriffant pour parler du vin.

Rassure toi Luc, j'ai fait la même erreur avec Sine Qua Non!!!!

Quelle bouteille. J'ai échangé quelques Email depuis avec Manfred Krankl. Un passionné qui recherche la qualité, avec des vins élégants, de finesses!
Bravo.

Amitiés,
Didier

oui et moi aussi... je n'avais jamais bu l'un ou l'autre, mais comme c'était le meilleur je me suis dit cela ne peut pas être un américain... et j'ai mis mouline....ooouuupsss! bonjour les préjugés

Tout comme Claudius, ne connaissant ni l'un ni l'autre à la dégustation, j'ai laissé parler mes "préjugés". J'ai donc mis Mouline là où il y avait Sine Qua Non.

Je dois vous dire que je me suis bien amusé en rentrant les données, de temps en temps, pour ce qui est des préjugés: certains ont une très haute idée des vins du Languedoc: dès que c'était moins bon, lourd, etc, c'était Languedoc. Le nombre d'erreurs entre Terrasses Grillées et Clarendon est assez important...

Jérôme, plutôt intéressant comme remarque. Cela appelle 2 commentaires de ma part:

a) Il est clair que lorsque l'on ne connait pas un vin ses apriori vont dicter sa sélection car pour ceux qui connaissaient Terrasses Grillées, ils ne pouvaient rechercher un vin lourd, mais au contrire un vin de finesse et élégance. Exemple pour moi avec Mouline versus Sine Qua Non.

b) Clarendon n'était pas lourd de mon point de vue, mais une carricature d'un vin du nouveau monde pour moi. De la confiture de fruits rouges, un peu mouelleux. Au nez sans savoir que c'était du vin je ne suis pas sûr que j'aurai parié pour ce breuvage. Et cela est bien dommage car comme tu le sais j'en ai en cave :-)))

A+
Didier

Jérôme,

Tu disais que Jancis Robinson avait gardé ses notes.
Je me demande alors quel est l'intéret de sa participation à une telle dégustation ?? Imaginons un instant que tous les autres participants aient eu la même attitude ....

Amitiés,
M@nuel.

Je pense que cette "grande dame " a très certainement paniqué , à l'idée de se faire devancer par les membres de LPV ...pas de possibilité de retravailler ses notes ..je me souviens d'une attitude semblable au domaine Roty ..la journaliste a prétexé un horaire de train , déclinant une deuxième dégustation des vins à l'aveugle cette fois ....c'est toujours plus facile de commenter des vins ,quand on a la bouteille sous les yeux ...!

j'ai vu sur le site web de Jancis Robinson, qu'on a accès à ses notes, si on devient membre du site. Est-ce que quelqu'un entre vous paye les 69 dollar, que cela coute par an? Il pourra aller regarder, si elle parle de la dégustation LPV sur son site.

Iris

Je ne suis pas d'accord avec vos commentaires sur Jancis Robinson. C'est une très grande dame de la dégustation, avec des convictions qu'elles assume totalement. Pensez-vous que si Parker était venu, il aurait laissé ses notes? Vous rêvez! Des professionnels de cette trempe, il y en a peu. Je comprends tout à fait personnellement et cela ne me choque en rien. Sa présence parmi nous fut un honneur et une belle touche de finesse et d'élégance.

Milleret, je te signale au détour qu'elle déguste tous les primeurs à l'aveugle...

Je ne vais pas tomber à mon tour dans le procès d'intention. J'ai trouvé très bien qu'elle se joigne à nous. Mais c'est vrai que j'aimerais bien avoir une petite idée des conclusions qu'elle a tiré de cette journée

Eric

Une remarque qui me tenait à coeur de préciser et qui fait suite aux propos dans le forum Languedoc sur les vins de Hecht et Bannier: les deux vins qui ont fait l'unanimité de cette dégustation, à savoir: Clos de Tart et Sine Qua None sont très marqués par l'élevage, et ils ne sont pas signés Michel Rolland.
J'avais déjà fait la remarque sur le fait que le Clos de Tart était à la fois un vin moderne et traditionnel et que les deux aspects ne sont pas forcément antinomiques. C'est pour moi la grande leçon de cette dégustation: le débat est aileurs et vouloir le focaliser sur l'opposition technologie/ terroir est un non sens, qui par contre peut devenir un argument pour ceux qui l'utilisent.
Cette dégustation, de par ses résultats, était donc tout à fait nécessaire, et je comprends dès lors bien mieux les retenues que son organisation avait suscitées.