Je dois bien admettre que c'est une question que je me pose également !
Elément de réponse grâce au CR d'Oliv, mais je pense qu'il faut au moins 25-30 ans pour que ça commence à se fondre, l'aromatique ne doit cependant pas beaucoup évoluer sur ce laps de temps.

Même si l'acidité préside à l'équilibre de Spirale et est donc très importante pour compenser les sucres résiduels, je reste sceptique sur l'idée de voir "se fondre" cet ensemble.
L'analogie avec les vins liquoreux plus "classiques" joue-t-elle ici ?
Question ouverte car je n'en ai aucune idée, qui moins est sur des décennies de garde potentielle.

Oliv

Salut Oliv,
Le lien que tu citais sur la verticale du château d'Arlay dans le fil sur la "virée" à Ampuis évoque des vins de paille de 15 ans dont les sucres sont fondus.
Tous les types de liquoreux ont leurs sucres qui se fondent, plus ou moins selon les millésimes, selon le type même.
J'ai déjà bu des TBA allemands qui titrent jusqu'à 300g/l dont les sucres étaient digérés, un 81 et un 85, je crois bien.

Merci pour ces précisions !

Oliv

merci à vous!
Me vient une autre question.
Je n'ai jamais bu de vins de paille. C'est le même genre d'équilibre? Je crois que le degré alcolique est plus important dans un vin de paille, qu'est-ce-que cela change?

Jean-Bernard écrivait:

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> merci à vous!
> Me vient une autre question.
> Je n'ai jamais bu de vins de paille. C'est le même
> genre d'équilibre? Je crois que le degré alcolique
> est plus important dans un vin de paille,
> qu'est-ce-que cela change?

bonsoir JB
degrés d'alcool... ? cette question m'a poussé à vérifier ce détail dans ma cave...Mes 2 vins de paille de 97 n'ont pas le même degré: l'un 14.5 et l'autre 16 (tout de A.spirou) et celui de 99 est à 15 ° ??? marrant cela, qq1 a t il une réponse ?
salutations Ced

"Même si l'acidité préside à l'équilibre de Spirale et est donc très importante pour compenser les sucres résiduels, je reste sceptique sur l'idée de voir "se fondre" cet ensemble. "

Ayant gouté il y a quelques semaines Spirale au magasin d'Arbois, j'ai justement déploré le manque d'acidité sur cette cuvée. Par contre la perception des sucres, même importante, ne donne pas à penser qu'il y en ait autant. A regouter la prochaine fois.

Cèdric, tes A Spirou, c'est la cuvée Fantasio? -

En principe le vin de paille est le résultat d'une fermentation lente qui trouve son équilibre entre 14 et 18° grosso modo... le vinificateur choisit de soutirer le vin quand l'équilibre lui semble atteint (ou que la fermentation "n'avance plus"). Donc selon le millésime le degré d'alcool est variable.
Voilà pour moi l'explication mais je n'en connais pas plus sur le sujet alors peut-être me gourre-je?

Pour le Spirale de Tissot j'ai cru comprendre que pour lui le meilleur équilibre de sa boisson est atteint autour de 8°; cela en fait non un "vin", mais un "môut de raisin partiellement fermenté".

Ceci dit pour justifié un tel écart d'alcool (mini 6°) je me demande vraiment à quoi ressemble l'équilibre d'un vin de paille.... je sais je n'ai qu'à goûter

Il me semble qu'à l'époque où Olif intervenait ici il y avait eu un long échange sur le sujet ( avec Jérôme Perez il me semble)... il faudrait que je le retrouve.

"Pour le Spirale de Tissot j'ai cru comprendre que pour lui le meilleur équilibre de sa boisson est atteint autour de 8°; cela en fait non un "vin", mais un "môut de raisin partiellement fermenté". "

c'est juste un changement de nom pour respecter la législation car littéralement ce sont tous des moûts de raisins partiellement fermentés.

Euh c'est pas faux

Bien le bonjour,
le vin de paille (AOC) titre généralement entre 14 et 16°, il a un équilibre bien particulier, ne serait-ce que par la puissance et la concentration des arômes qui influencent le ressenti général.
les "passerillés sur paille ou claies" étrangers sont encore bien différents, surtout ceux dont le climat est plus chaud.
Mais le meilleur moyen de s'en convaincre, c'est de goûter !

Je sirote en ce moment même mon Nectar de Samos qui n'est autre qu'un "vin de paille" 100% muscat d'Alexandrie, c'est succulent.

J'ajouterais que c'est le vin de méditation par excellence (quand il est bon ......mais c'est rarement mauvais) et qu'il ne faut pas chercher l'accord mais le déguster seul.

Le minimum d'alcool requis pour les vins de Paille est de 14,5%,
pour le max. je ne sais pas , mais le> que j'ai bu c'était 16,5%
en dessous ce sera soit le MoûtRPF, soit le vin de table, mais cela ne nuit rien à la qualité/typicité de ces vins.

Ce n'est certes pas une question de nuisance... je ne vois pas Stephane Tissot faire sciemment des choix de vinif "nuisibles" à la qualité de son "Spirale". Or son choix est fait. D'où mon interrogation sur les différences de typicité justement entre son Spirale et un vin de paille répondant aux critères de l'appellation jurassienne.
Je remercie Fabien pour ces tentatives d'explications et pistes de "lecture" de ces vins. Même si comme il le rappelle: le meilleur moyen de s'en convaincre, c'est de goûter !

Jean-Bernard écrivait:

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> Cèdric, tes A Spirou, c'est la cuvée Fantasio? -

Week-end difficile, j'ai réalisé de ma bévue une fois couché.. les aléas du direct
cédric

Stéphane Tissot (Domaine André et Mireille Tissot) - Arbois Chardonnay Bruyères 3e feuille 2006

Nez très fumé/grillé
L'attaque est ample avec bon équilibre gras/fraîcheur
Par contre la fin de bouche tombe vite donnant l'impression d'un manque de concentration (par rapport à une Mailloche par exemple)

Très plaisant à boire mais pas bouleversant non plus en comparaison avec Mailloche 2006

Pour indo, Il s'agit bien du premier vin issu de raisins de jeunes vignes sur Bruyères (cf. post de Boris et ericg : lapassionduvin.com/p...)

Marc

Voici mes commentaires de dégustation concernant le Vin Jaune 2002 de Stéphane Tissot :

Œil : La robe, limpide, est dorée foncée. Le vin danse dans le verre et démontre une certaine fluidité en désaccord avec de belles larmes.

Nez : Le 1er nez est oxydatif, c'est le terme, c'est clair. Il est également extrêmement complexe avec des notes qui rappellent le céleri frais rapé, la noix, la noisette et l'amande, l'arachide même avant de voguer vers des accents de fruits secs. Des épices sont également présents avec de fines touches de curry qui ne demandent qu'à se renforcer avec le temps.

Bouche : La bouche est puissante et expressive. Sa structure est particulièrement sèche et vive avec beaucoup de fraicheur. Ce vin jeune présente également une très jolie amplitude de bouche. Les saveurs sont aussi complexes que le sont les arômes avec toujours un coté aérien. Beaucoup de finesse et de pureté.

Appréciation : Ce vin de voile captive. Il captive par sa complexité, sa richesse et son originalité, c'est l'appanage des vins de voile. Stéphane Tissot nous apporte de la précision et de la fraicheur. Sortez un beau morceau de vieux Comté et il y a peu de chance qu'il n'en reste à la fin de votre dégustation.

Service : A carafer ou à aérer bouteille ouverte au moins 1 heure à l'avance. Servir à 15°C.

Accords mets/vin : Poularde ou coq au vin jaune, plats aux morilles, aux truffes, plats au curry, aux champignons. Ou tout simplement un vieux comté...

J'ai goûté les deux cuvées parcellaires sur le millésime 2004 dimanche, et y ai trouvé un caractère un peu linéaire aussi bien au nez qu'en bouche (noix pour l'une, pomme confite pour l'autre). Mais les conditions étaient difficiles, le vin bien entendu beaucoup trop jeune. Tissot est un modèle de qualité on n'en doute pas.

Le comté est un bel exhausteur de goût pour ces vins oxydatifs du Jura. il apporte par son gras, son acidité et la profondeur de ses arômes un bon coup de pouce aux vins trop squelettiques. Tissot n'en a pas besoin ! Le bel accord se trouvera selon moi avec des mets qui lui laissent plus de place. Le poulet aux morilles est une véritable institution pour le Jaune ! La truffe me semble se perdre un peu et se présente sous un meilleur jour avec des Savagnins ouillés.

Pour ma part, je déguste volontiers le Vin Jaune seul, à température (16°), après le repas. il vaut un alcool et un cigare à lui tout seul.

Stéphane Tissot - Arbois Les Bruyères 2002

La robe est d'or, d'intensité moyenne.

En ouvrant la bouteille, je renifle nonchalamment, juste pour m'assurer que le vin n'est pas bouchonné avant d'en verser quelques gouttes dans le plat du soir (filet de poulet / oignon / moutarde à la truffe / crème, en accompagnement de quelques navets, carottes et patates). C'est toujours quand on vous prend par surprise qu'on se rend compte de la vraie qualité d'un vin : my god! Quel pif!

Reprenant mes esprits, je verse, puis renifle calmement : c'est toujours aussi beau, d'une puissance renversante. Les premières impressions nous amènent à la table du petit déjeuner : notes grillées, beurrées (presque de café au lait) de noisette, un registre gourmand. Le vin présente aussi un côté floral (rose?) qui amène une belle complexité. Ce nez est splendide, j'adore ça. Ouvert, épanoui, il ne cause pas, il crie : "buvez-moi!".

La bouche, en contraste, est relativement sévère : résolument sèche, elle présente une trame acide marquée, et contrairement au nez, paraît encore sur la réserve. La finale est malgré tout longue, partagée entre les agrumes (pamplemousse) et la noisette, et la belle tenue en bouche révèle que ce vin en a encore sous la pédale.

Un superbe vin, le chardonnay jurassien dans toute sa splendeur.

Très bien ++

Mathieu

Le lendemain, le nez s'est fait un peu plus discret, mais la bouche a gagné en cohérence, elle paraît plus harmonieuse, avec une trame acide bien présente mais superbement intégrée.

Ce qui me surprend est le style "tranchant" du vin, on se croirait chez Ganevat. Quoiqu'il en soit, c'est toujours très, très bon.

Mathieu

André et Mireille Tissot NV Crémant du Jûra 'Indigène' "L09"

La couleur est intéressante: entre l'or et de bronze ou peut-être près de cuivre. J'aime les aromatiques: divers et insolites: des fruits de verger, mais aussi de coing et de figue, quelque chose proche de sarrasin ou de farine de grains entiers, une note fumée--quel ensemble! L'équilibre est bon. Bien dosée (le dosage pour l'Indigène est le vin de paille!). En ce moment, c'est jeune et un peu repliée sur elle-même, mais c'est un vin très joli. Je lis que c'est 50% Pinot noir, 50% Chardonnay.

Ce n'est pas un Champagne, mais un vin remarquable dans sa manière. Bon en soi, mais je pense qu'il irait bien avec beaucoup de plats différents.

Je pense que ce code de dégorgement (L09) indique que c'est la version actuelle, mais je ne suis pas sûr à ce sujet. (Merci d'avance si quelqu'un sait et peut faire rapport sur ce sujet.)

Tom S écrivait:

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> L'équilibre est bon. Bien dosée (le dosage pour
> l'Indigène est le vin de paille!).

Ma curiosité éveillée, j'ai cherché un peu sur le net pour en savoir plus sur ce dosage au vin de paille. Ce que j'ai trouvé, par contre, indique qu'il n'y a pas de dosage sur cette cuvée (bien qu'il reste du sucre résiduel) et que seules les levures cultivées à partir du vin de paille sont utilisées pour la seconde frementation.

Je trouve ça assez bizzare toutefois que Tissot mettent des levures naturelles avec une source de sucre tiers (canne?), mais en même temps, le vin de paille est peut-être trop rare pour être sacrifié de cette manière, non?

Quelqu'un a-t-il plus de renseignements sur le dosage de l'indigène?

Cher Didier G,

Je suis d'accord: c'est un peu incroyable qu'un vigneron fait le dosage avec un vin de paille. Que c'est les levures du vin de paille--ce pourrait être un peu plus compréhensible.

Le lien pour ce que j'ai écrit: www.wineberserkers.c...

Je veux repeter ce que tu a écrit: Quelqu'un a-t-il plus de renseignements sur le dosage de l'indigène?

Il y a quelques mois,j'ai eu l'occasion de boire un crémant du Jura de S. Tissot absolument remarquable pour ne pas dire plus .
Je n'ai pas eu accès à l'étiquette malheureusement .
Savez vous si la maison ne produit qu'un seul crémant ou si cette cuvée "Indigène" est à part ?

Garagiste, un marchand du vin aux États-Unis, a donné cette explication des cuvées différentes du Crémant chez Tissot dans un courriel du 18 Février 2010: il y'a un Crémant "générique," un "Extra Brut," un "Brut," et un "Indigène"--quatre cuvées. Pour le trois dernière, le "Indigène" a le plus de sucre résiduel.

Bonjour,
Je suis passé au caveau de Stéphane Tissot la semaine dernière: endroit magnifique avec charmante vendeuse. On a donc gouté le trousseau 2009 qui était trop tannique et peu gouteux à ce niveau là. Ensuite, j'ai préféré le mousseux classique à celui élevé avec des levures de vin de paille qui était trop sec à mon gout ( plus habitué à du champagne). Enfin, comme on avait déjà eu du Chateau Chalon chez Macle, on est passé directement au vin de paille, macqvin et mout de raisin sans gouter aux 3 vins jaunes qui sont parcellaires en 2004 (décision un peu bête).
Le vin de paille était bon, présence trop marquée d'alcool que l'on ne retrouve pas dans le vin de paille 2005 de Ganevat. J'ai ressenti chez ce dernier une touche oxydative très agréable.
Le Macqvin de 10ans d'âge était très grand: un gout très important de fruits secs, avec une présence de l'alcool très agréable pas trop lourde.
J'ai adoré le mout de raisins de poulsard passerillé et mis en barique: fruits rouges, sucrosité hyperagréable ( je suis désolé, j'apprécie beaucoup les bons vins sucrés).
Et l'autre mout de raisins passerillé mais blanc "spirale" je pense ( je ne me souviens plus lequel est l'"audace" et l'autre le "spirale") était lui aussi une pure gaterie avec un soupçon d'originalité sur le rouge en plus.
Donc, j'ai été enchanté par ces 2 vins.
Jérémie

Bonjour Jérémie,
on prend tous des décisions "un peu bêtes" parfois, mais se l'entendre dire par un inconnu ça peut être exaspérant, surtout quand ce n'est pas argumenté.
Personnellement je n'ai pas d'avis sur la question des jaunes parcellaires, vu que je ne les ai pas encore goûté!

A part ça hier j'ai ouvert un Arbois-Trousseau 2005 Stéphane Tissot.
Déception sur ce vin au nez plutôt sympathique mais à la bouche un poil acide et surtout astringente.
Pas de plaisir.
Je me suis régalé il y a quelques mois d'un Trousseau 2002.
Peut-être un problème de bouteille sur ce 2005? Quand je vois que le Jura rouge 2005 à 10/10 dans le tableau des millésimes! :

EDIT: 4 jours plus tard, le tiers restant c'est beaucoup mieux présenté: plus équilibré et juteux, avec un fruité bien net. Etonnant, pour ne pas dire stupéfiant. A revoir donc.

J'ai eu la même réaction que toi à la première lecture, JB, mais je pense que Jérémie qualifiait sa décision de ne pas goûter les jaunes et pas celle de S. Tissot d'isoler ces 3 terroirs.

Le web et ses hiatus a encore frappé ! ()

Même lecture qu'Oliv.

Entout cas, pour avoir goûté les parcellaires En Spois 2003 et Les Bruyères 2003 au SVI de Paris, j'ai trouvé une réelle différence. En Spois était très large/opulent avec un goût de morille superbe tandis que Les Bruyères avait plus d'allonge et une acidité supérieure.

Marc

En effet messieurs, j'ai interprété un peu vite ces propos.
Heureusement que je suis resté mesuré !
[size=x-small]Pourtant ce Trousseau ne m'avait pas mis de bon poil![/size]