La Jasse Castel, Coteaux du Languedoc, la Pimpanela 2017


Dernière bouteille du carton,  dégustée en sortie de cave autour de 13 ​​degré. Vin que j'aime déguster assez frais. 
Toujours aussi bon.
nez qui pète le fruit. 
Sur les fruits noirs, le cassis, la garrigue. Matière de bonne facture assez dense.
C'est gourmand, c'est tout de suite bon.
On pourrait reprocher un côté un peu sucrailleux et too much (surtout après un Bourgogne de Groffier) mais personnellement je trouve que l'équilibre est la.
Bonne longueur.
Je voulais à la base garder cette bouteille pour la science, je n'aurais pas réussi.
Et ça aura sans doute été la meilleure.

Très bien + et très bon RQP.

La Jasse Castel, "La Pimpanela" Terrasses du Larzac 2019

Sur 2019 on est à 15° ... il faut se les taper. Même après plusieurs vins c'est dur pour moi.

Ceci dit, pour ce niveau d'alcool, on ne peut pas dire que ce soit vraiment mal fait.

C'est juste riche, très riche, clairement trop pour moi. Après un nez de crème de cassis et prune macérée, on arrive sur une bouche syrupeuse, confiturée, sur le cassis et la cerise compotés, une certaine sucrosité ressentie (plus au niveau de la texture, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de SR techniquement), des notes herbacées type romarin ...

Un peu too much, on ne court pas se resservir. PDF de toutes les nations, fuyez.

Assez bien / 13/20

NB : je précise qu'il a été bu pour lui même, mais en digestif, après le repas donc, ce qui ne me semblait pas aberrant. Peut-être qu'il s'en serait mieux sorti sur le repas en lui-même, pourvu qu'il soit ... viril, pour ce que ça veut dire.

En tout cas pour ne pas rester sur une mauvaise impression, juste après on a ouvert un Chorey-les-Beaune 2017 de chez Poulleau ... ça a fait l'effet d'une gorgée d'eau fraiche après la traversée du désert, pur bonheur 

La Jasse Castel, "La Pimpanela" Terrasses du Larzac 2019

J'avais envie d'un joli rouge fruité, gorgé de soleil pour ce long viaduc plus ou moins ensoleillé (pas aujourd'hui en tout cas).
Hop, tiens je tombe sur cette bouteille, ouverture impromptue.
Robe violine, nez de suite fruité, sur la fraise et la myrtille, épicé, chaleureux dans le meilleur sens. Joli équilibre en bouche, c'est riche mais pas trop, vraiment équilibré.
Depuis deux jours, je me régale de ce vin vraiment délicieux, fin et équilibré et pas du tout marqué par la moindre chaleur. Or, 15% au compteur, je l'ai remarqué uniquement ce soir en lisant le compte-rendu précédent sur cette cuvée. Le vin se goûte super bien, notamment à table, et ne présente aucun signe de lourdeur ni de côté vin cuit (je le rafraîchis légèrement comme tous les vins rouges).
Vraiment un grand chelem depuis que je goûte les vins de ce domaine qui est devenu un de mes préférés en Languedoc.
Chapeau !

La Jasse Castel Languedoc Pimpanela

Ouverte 4h avant et carafé au moment de servir.

Nez de sous-bois bois, ronce, mûre et myrtille, en bouche une vrai gourmandise, gorgée de fruits frais, ça descend tout seul, superbe équilibre et fraîcheur.

Toujours aussi bon, bravo Pascale.

 

La Jasse Castel Montpeyroux Bleu Velours 2014

Ouverte 7h avant.

La Pimpanela m'a donné envie d'ouvrir un autre vin de Pascale.

Au nez cassis, et poivre, en bouche le cassis, la mûre avec des notes épicées et poivré.
Tout en dentelle et soyeux, belle trame gouleyante.

La Jasse Castel Terrasses du Larzac Combariolles 2015

Ouverte 5h avant

Au nez cacao, et caoutchouc ?
En bouche chocolat et fruits noirs, les tannins sont fondus, toujours soyeux et gourmand, belle longueur mais légèrement chaleureux en fin de bouche.

Edit: sur la fin de la bouteille, la chaleur en bouche a disparu, à ouvrir bien avant et ou à carafer,  le vin s'est bonifié avec plus de soyeux et de gourmandise 

La Jasse Castel - IGP Pays d'Hérault El Abanico 2015

Par rapport au Collioure, cet Abanico est plus droit, plus traçant, avec une aromatique qui penche légèrement vers les fruits exotiques, les fruits jaunes et un rien de menthol. Aucune trace en revanche de la petite amertume finale décelée lors de ma dernière dégustation : le vin est resté frais et tout à fait délicieux de bout en bout.

Bu lors de ce réveillon.

La Jasse Castel - Languedoc-Montpeyroux - Bleu Velours 2013

Robe qui commence à tuiler.
Nez réduit évoquant d'abord un placard à vieilles chaussures et qui demande un peu de temps avant de proposer de plus jolies notes de fruits noirs, d'épices douces, de zan, de violette.
En bouche, on découvre un gros jus frais, sans la moindre impression de surmaturité, d'une belle fluidité fruitée, vaguement métallique. De la densité impactante, des tanins encore un poil rudes et astringents ainsi qu' une légère amertume complètent un ensemble qui offre beaucoup de plaisir et a sans doute encore de l'avenir.
Très bon.

La Jasse Castel - Languedoc-Montpeyroux - La Pimpanela 2017

Cuvée conservée quelques années dans ma cave, je suis tombée dessus en la rangeant (y'a du boulot...), aussi je décide de la ramener pour l'ouvrir prestement.
Surprise, la bouteille s'est évaporée en remontant pour rendre les clés de la cave...

C'est devenu une petite tradition, depuis que j'ai vu des ami(e)s le faire (avant, j'osais pas. Merci Thien et Gilles) : "Pascal, tu veux goûter un truc que j'aimerai te faire découvrir, avant que je rentre dans mes pénates ?"
Cette fois, je le sens prêt pour l'aventure, contrairement à la semaine dernière. Zou, c'est parti pour jouer du titre-bouchon.

Bouchon de taille moyenne, de belle qualité.
Robe grenat, robe brillante, légère, comme une infusion.
Infusion que l'on retrouve au nez et en bouche : "on dirait du Reynaud'. C'est fruitée sur la fraise, corbeille de fruits rouges, épicé. Le nez est changeant, complexe, délicieux.
La bouche n'est pas en reste, en harmonie, harmonieuse, tout en élégance. Très belle longueur.
Même si le nom "pimpanela" signifie (selon le site du domaine) en occitan, la pivoine, je n'en ai pas spécialement senti. On est peut-être plus proche de l'autre sens, à savoir "la femme dégourdie". En tout cas, chapeau bas à Pascal Rivière pour proposer un tel plaisir à 15€, qui vieillit à merveille.

Deux locataires passent, je les invite évidemment à se joindre à Pascal et au jeune stagiaire, le vin c'est du partage et la découverte, c'est le plus excitant et à quoi bon être passionné par la chose bacchique si on ne la partage pas.
D'autant, qu'aucun des dégustateurs ne connaît le domaine ni Pascale Rivière. Une révélation pour tous, car le vin est vraiment délicieux, que ce soit fraîchement ouvert en direct de la cave, qu'une demie-heure plus tard dans le fond de verre et réchauffé. La bouche s'est donc évaporée d'un trait. Si c'est pas un signe ça !?
Plaisir de faire découvrir une cuvée (15 € au domaine, franchement, rien à dire tant le plaisir est là) et un domaine qui m'apparaît trop peu connu des amateurs qui aiment le vin pour le partager et le boire.
Immense bonheur de croiser la route deux passionnés très sympathiques, Emmanuel et Hakim, qu'il me tarde de revoir, chez Bourdin ou ailleurs (à la télé ou au 24 à Paris).
Finalement, les deux locataires sont allés ouvrir chacun une bouteille (magnifique Sylvaner VV 2005 d'Ostertag, d'une jeunesse confondante et un Clos Lalfert 2017 aux accents "barraliens", très long et marquant). Du bonheur imprévu, aussi délicieux que ce vin. J'adore les samedis midis chez Bourdin, je commence à devenir accro.

 

Merci pour le CR ! Pour en avoir le coeur net il va vraiment falloir que je recroise cette cuvée un jour car au-delà de nos goûts respectifs qui sont sûrement différents, j'ai quand même du mal à me faire à l'idée que tu la goutes (que ce soit sur 17 ou 19) vraiment à des années lumières de ce que j'en ai retenu sur 19, à savoir un des trucs les plus lourds et patauds dont j'ai le souvenir et extrêmement loin de me faire sortir le mot finesse ou de me faire évoquer Reynaud. Ça parait presque trop gros pour n'être qu'une affaire de goût mais bon, quand on voit à quel un point une même cuvée au même moment peut varier entre les bouteilles, ce n'est pas impossible non plus. C'était peut-être une mauvaise bouteille ou un mauvais jour pour moi.

Cela fait longtemps que je n'ai pas goûté les vins de ce domaine que j'aimais tant, mais la fraîcheur était quand même son signe de distinction. Mais c'était à une époque où les vins Languedociens étaient en général très puissants avec des acidités assez basses. Et comme ils sont dans une évolution vers plus de fraîcheur, évolution qui va de paire avec le goût des amateurs de vin un peu pointus, il se peut que les vins de la Jasse Castel, s'ils sont restés sur leur base soient aujourd'hui moins remarquables de ce point de vue.
Ceci dit, je ne sais pas comment ils font les languedociens aujourd'hui pour aller vers plus de fraîcheur dans ce contexte de réchauffement climatique. Petite remarque un peu hors-sujet mais pas tant que cela. On peut d'ailleurs faire la même remarque sur l'évolution générale des goûts : toujours plus de recherche d'acidité alors que l'évolution climatique tendrait à ce qu'il y en ait moins : je dis ça, je dis rien ... enfin, si,  : ça quand même.

Bonjour Brieuc,

humm... difficile de te répondre, car effectivement j'apprécie les vins de Pascale Rivière pour leur élégance depuis que je les ai découverts il y a quelques années, grâce à Jérôme d'ailleurs.
Cette bouteille ouverte au débotté, servie fraîche à quasi température de cave (soit environ 13°, pour finir probablement vers 16° au bout d'une demie-heure) est dans la droite ligne. La Pimpanela 2019 m'est resté en mémoire aussi pour un bon moment passé avec, sur plusieurs jours.
Tous les dégustateurs, expérimentés, étaient sur la même longueur d'onde samedi midi (ce n'est pas un argument d'autorité pour autant, je te demande juste de me croire) : élégance, comme si le vin était infusé (notez que je n'ai pas évoqué l'acidité en soi) et ce n'est pas moi qui a évoqué Reynaud. Vraiment pas une once de lourdeur, mais un vin taffetas.
Toutefois, évidemment, le contexte fait beaucoup, ai-je enjolivé le moment ? Peut-être, mais les joyeux drilles m'ont dit à plusieurs reprises leur étonnement en bien, notamment pour un vin languedocien qui en théorie aurait pu être lourd et rustique.
Ecart dans la conservation de la bouteille (j'ai peut-être tendance à enjoliver, mais si je le fais, c'est de façon toujours sincère, promis), l'impact du bouchon, et plein d'autres paramètres.
As-tu dégusté une seule bouteille ou est-ce un ressenti sur plusieurs exemplaires ?

Vraiment, j'espère que mon compte-rendu et ma réponse te redonneront envie d'ouvrir une bouteille de ce domaine pour que tu puisses éprouver le même plaisir qui fut mien.
Peut-être un jour ensemble, qui sait ? Il doit me rester une ou deux bouteilles de 2019, comme la cuvée la Jasse 2018 que je garde encore un peu.

Bien cordialement
Philippe
 

Bonjour Jérôme,

plus que la recherche d'acidité, ou d'autre "fraîcheur", c'est l'équilibre qui m'importe. Je ne sais pas si le vin était particulièrement acide, mais j'ai l'impression que la vigneronne a vinifié en infusant le raisin, en douceur.
Je ne suis pas certain que Pascale Rivière ait changé en profondeur son approche.
D'ailleurs, pour le coup, j'ai souvent trouvé que ses vins ont un archétype de ce qu'on pourrait attendre d'un vin dit "féminin". Mais c'est tellement cliché et galvaudé, alors que dans mon esprit, c'est vraiment ce que je cherche dans le vin : l'élégance, comme dans les rouges de Corse chez les plus talentueux.
Je crois que le niveau d'alcool n'était pas très élevé d'ailleurs. Mais on sait bien que certains vins à 15° voire plus paraissent plus frais et gouleyants que certains vins à 12,5°. Question de maturité et d'équilibre, à la vigne comme au chais.
Mais moi, je le dis avec la théorie en tête, toi désormais, tu as la pratique.
Tiens, c'est d'ailleurs en ligne avec ce que j'ai lu ce matin en venant au boulot, dans le long et joli article de la revue "le Rouge et le Blanc" n°149 "été 2023" consacré à Pascaline Lepeltier, propos qui m'inspire : "il va donc falloir que je me confronte un jour au réel".

Qu'en période plus chaude, on recherche des vins plus frais, ça me paraît normal : ce que je dis, c'est que cette évolution des vins du Languedoc est assez paradoxale avec l'évolution climatique. Je ne parle pas des vins de Pascale Rivière et je répète que ça fait longtemps que je ne les ai pas goûtés (et je le regrette).
La question est finalement assez simple : quand tu décides de vendanger, tu disposes d'un degré potentiel et d'un niveau d'acidité (pas que mais si tu gardes seulement deux données, ce sont celles-là). Dans la plupart des cas pour les rouges, la fermentation va jusqu'au bout.
On sait que l'acidité chute rapidement à un certain moment sur pied quand le niveau de sucre monte dans les derniers jours.
sous un tel climat, même si les cépages sont adaptés, si les vins font 13 (ou moins) c'est que la date des vendanges est très précoce : seule façon de garder un peu d'acidité (naturelle) d'ailleurs. Mais alors quid de la maturité des raisins ? (je parle de maturité physiologique, ce stade où les pépins goûtent noisette)
Ce qui est assez remarquable, c'est que Bordeaux a pris d'autres voies : les grands crus sont à 15 avec des acidités assez basses et quand elles ne le sont pas, on peut d'ailleurs s'interroger -))
J'ai bien conscience que cette discussion n'a rien à faire dans le fil de Jasse Castel : mais ça me paraît intéressant de souligner les paradoxes et aussi les questions sans réponses. 
Un gars comme Agitateur serait sans doute en mesure de nous dire si le volume de produits acidifiants vendu augmente région par région : je n'ai pas cette entrée, mais elle me vient rapidement à l'esprit et d'ailleurs ce n'est pas illégal : selon la réglementation règlement UE n°2021/2117, l'acidification est possible jusqu'à 4 gr/ litre (en tartrique) : avec cette marge, tu peux amener un viognier à un niveau d'acidité d'un riesling allemand.
Aucune pierre jetée, mais il faut aussi comprendre que le marché l'exige : j'avais déjà parlé naguère de la dictature de l'acidité : il me semble qu'on est encore plus là dedans dans le cercle (certes restreint) des amateurs de vins. Sommeliers, cavistes un peu "in" ne jurent que par l'acidité. Le vocabulaire est associé : minéralité, salinité, salivation etc ...
C'est d'ailleurs assez remarquable de voir à quel point le goût de l'amateur pointu et celui du consommateur lambda (sans parler de celui de la ménagère de moins de 50 ans !) s'opposent.
Il fut un temps où Bob imposait un style - un style d'ailleurs quelque peu opposé. Bob n'étant plus dans la place, l'amateur de tension a pris le pouvoir. Mais comme je le rappelle, dans un contexte où le climat aurait tendance à aller vers la production de vins ayant un tout autre style.

La Jasse Castel - Languedoc-Montpeyroux Bleu Velours 2014

C'est un peu le bordel sur la page du site de la Jasse Castel consacrée à cette cuvée : on y explique tour à tour que le vin est à base de carignan et syrah dominants puis de grenache, syrah et counoise. Faudrait savoir ! Ah on me susurre à l'oreille qu'en tant que dégustateur expert lpvien je devrais pouvoir faire la différence. Bien entendu ! Facile ! C'est simple : il y a un peu des quatre...

Voilà, pas de panique, je gère. D'autant que ce vin incite au calme, à la méditation. Enfin quand je parle de méditation, il faut le prendre dans son acceptation de sieste. C'est un vin décontractant. La robe est rubis foncée et le nez très sucré sur les fruits compotés, la cerise kirschée. Une bouteille fatiguée ? Que nenni. La bouche est nette, harmonieuse, avec toujours cette sucrosité sous-jacente qui est heureusement compensée par une belle vivacité. C'est très bon, malgré une finale un tout petit peu chaleureuse (14,5°) qui s'est moins faite sentir le deuxième jour. Un vin à aérer à l'avance donc.

Une bonne bouteille qui trouve un joli point d'équilibre dans une aromatique clairement typée sudiste. En écrivant ce CR, ma playlist YouTube me joue ce morceau que je ne résiste pas à inclure car il résume bien l'ambiance créée par ce vin. A la vôtre !