Un "salon"comme j'aimerai qu'il en existe
plus. Très joli cadre, taille humaine
contacts aisés, ambiance zen.
Je n'ai gouté que les secs et juste
2 liquoreux chez Jo pithon
mon top 3 :
Noëls de Montbenault 05 de Richard Leroy
Les gains de Maligné 05 de Cyril Lemoing (attention talent !!)
Les Nourrissons 04 de Bernaudeau (mais j'ai pas pris).
J'ai aussi aimé le sauvignon (ou chardonnay ??)
bizarre" de Cousin (et sa démarche d'alchimiste a des lieux
de tout dogmatisme).
Je n'ai pas été subjugé par Angéli.
J'ai bien aimé le rouchefer de Mosse alors
que le 2003 ne m'avait pas causé.
J'ai gouté Isidore dans une ambiance de débat
d'assemblée nationale grace à Chinbourg & Chaffardon

Donc un grand coup de sombrero à Agnès et René Mosse
initiateurs & organisateurs de cette très jolie
manifestation...

Merci Phil,

... sur Savennières ?

Je sais j'abuse !

Bonjour Charlesv

en savennières et sans hésiter :
Damien Laureau

www.lapassionduvin.c...

Merci Docadn.

Sur Savennières :
- Damien Laureau, pour ses vins issus d'un vrai travail en vigne et d'un élevage très bien mené. Légère déception sur ses 2003 et je ne sais pas si son 2002 pourra vieillir des années, mais c'est très bon.
- Eric Morgat, lui aussi appartenant à la "nouvelle génération", produisant de jolis Savennières à l'élevage parfois un peu trop appyué (surtout sur le 2000 à mon goût), qui se cherche encore (mais c'est très positif) : du sang neuf bienvenu à Savennières et un homme charmant et talentueux. Apparemment, se profilent pas mal de changements. J'attends avec impatience de pouvoir goûter aux fruits de son travail sur la magnifique parcelle qu'il a fait renaître et replanté il y a 3/4 ans au dessus de la Loire : il pourra y produire de grandes bouteilles, je pense.
- Jo Pithon et son Croix Picot très prometteur : là aussi, du potentiel, un très beau terroir et des vins qui me paraissent taillés pour une garde de 5/10 ans (au moins, faudra voir avec le recul). Si j'ai bien compris, Jo est en passe de ou a repris le ch. de Chamboureau. Si tel est le cas, je suis là aussi impatient de voir les évolutions futures sur le beau terroir de la Roche aux Moines. Ca promet !
- Ogereau : son Clos du Grand Beaupréau (en particulier 2002) est un très joli Savennières, de facture assez classique. Ce n'est pas le must pour moi, mais c'est une valeur sûre de l'Anjou.
- je mets en balance la Coulée, pour le génie de son terroir. Dommage que ce domaine n'appartienne pas à un grand vigneron ! La bio-d est autre chose qu'une simple gesticulation pour en mettre plein la vue aux journaliste. Et l'accueil au domaine est tellement catastrophique que ça en dégoûte presque d'en boire.
Ca me fait mal de voir d'excellents vignerons réussir des prouesses, mais sans vrais beaux terroirs pour produire des vins capables de rivaliser avec les plus grands Bourgogne et riesling d'Alsace (sans parler des liquoreux) ; et voir cet énergumène qui fait tant de mal à la réputation des vins de la Loire. Après on s'étonne que les chenins peinent à gagner en réputation auprès des amateurs français, américains, japonais, etc. Confions les rênes des plus beaux terroirs (Coulée, Quarts de Chaume, Bonnezeaux entre autres) à des vignerons compétents comme Richard Leroy, Jo Pithon, René Mosse, Angéli, et aux jeunes Bernaudeau, Chaffardon, Lemoing, Pz, etc. et là, je vous garantis que les vignobles de l'Anjou gagneraient en réputation en quelques années. Non, on préfère le plus souvent aller à la facilité. Et les journalistes en portent aussi une grande responsabilité. L'épisode Bettane en est d'ailleurs édifiant et symptomatique de la fracture entre ce qui se passe dans le vignoble (traitements chimiques, chapta à tout va sur les plus belles appellations, etc.) et le ras le bol de ceux qui essaient de produire le plus proprement et le plus fidèlement au terroir et qui ne sont au final que peu souvent encouragés, soutenus et reconnus. Ca me désole !

J'ai digressé, excusez-moi Charles, mais fallait que ça sorte !

T'as bu trop de café à midi, Phil ?

Il faut malheureusement reconnaître que ton coup de grisou est justifié !
Je suis, moi aussi, convaincu que le chenin sur un beau terroir et avec un "top vigneron", ça vaut tous les plus grands vins blancs du monde, n'en déplaise à ceux qui regardent d'un air hautain les chenins élevés en barriques et desquels ils disent avec mépris qu'ils "singent" les bourgogne. Je crois rêver !

Et merci de souligner le tort que fait volontiers une presse sans imagination et certains de ses journalistes (ex-)vedettes. A ce propos, il en est un qui connaît bien la Loire et ses trésors et qui sait sortir des sentiers battus et rebattus, c'est Antoine Gerbelle, de la RVF.

Vive le chenin Libre !

Philippe

J'en ai parlé avec certains vignerons : Antoine Gerbelle revient souvent comme celui qui connaît le mieux cette région (j'aimerais avoir son talent et ses connaissances). Il ne va peut-être pas encore assez loin dans la promotion de cette région et surtout de ses meilleurs éléments. J'espère qu'il prendra du galon dans le futur.

Phil
PS : non, ce n'était pas le café qui a pu m'encourager à m'exprimer. Plutôt un excellent et fort goûteux Saint Nicolas de Bourgueil Clos Lorioux du domaine du Bourg 1989 X(

Phil a écrit : « …un excellent et fort goûteux Saint Nicolas de Bourgueil Clos Lorioux du domaine du Bourg 1989 »

Ah, 1989… THE millésime dans la Loire, surtout en rouge il me semble (en fait je n'ai pas du goûter beaucoup de blancs de 1989… ). D'immenses souvenirs du Domaine René-Noël Legrand, des Varennes de Joguet, du Clos Rougeard.

Je ne connais pas ce Domaine du Bourg, qui c'est ?
En général St Nicolas n'est pas mon appellation préférée. Je trouve Bourgueil bien meilleure en moyenne et surtout Chinon et Saumur-Champigny !

Philippe

Phil,

Merci pour votre réponse argumentée.

A votre service, Charles.

Philippe, je connais peu de choses sur ce domaine : il était la propriété de Jean-Paul Mabileau, repris récemment par son fils Frédéric (en 2003 apparemment, cf. son site web ).
En 1989, outre un grand millésime en rouge, ce fut aussi un grand millésime de liquoreux, tout au moins à Vouvray et à Montlouis. Ah ! la Réserve 1989 de Foreau : une ôde à la gloire du chenin !

C'était un super salon car l'ambiance y était très chaleureuse ( tu m'as manqué aussi mon philou)

Pas beaucoup de commentaires à faire en plus. Le savennières de Pihon c'était 2005 et il promettait bien.

Un faible toujours pour Bernaudeau. En rouge les vins de NGuichard étaient très intéressants.

Xavier

"je mets en balance la Coulée, pour le génie de son terroir. Dommage que ce domaine n'appartienne pas à un grand vigneron ! La bio-d est autre chose qu'une simple gesticulation pour en mettre plein la vue aux journaliste. Et l'accueil au domaine est tellement catastrophique que ça en dégoûte presque d'en boire.
Ca me fait mal de voir d'excellents vignerons réussir des prouesses, mais sans vrais beaux terroirs pour produire des vins capables de rivaliser avec les plus grands Bourgogne et riesling d'Alsace (sans parler des liquoreux) ; et voir cet énergumène qui fait tant de mal à la réputation des vins de la Loire. Après on s'étonne que les chenins peinent à gagner en réputation auprès des amateurs français, américains, japonais, etc. Confions les rênes des plus beaux terroirs (Coulée, Quarts de Chaume, Bonnezeaux entre autres) à des vignerons compétents comme Richard Leroy, Jo Pithon, René Mosse, Angéli, et aux jeunes Bernaudeau, Chaffardon, Lemoing, Pz, etc. et là, je vous garantis que les vignobles de l'Anjou gagneraient en réputation en quelques années. Non, on préfère le plus souvent aller à la facilité. Et les journalistes en portent aussi une grande responsabilité. L'épisode Bettane en est d'ailleurs édifiant et symptomatique de la fracture entre ce qui se passe dans le vignoble (traitements chimiques, chapta à tout va sur les plus belles appellations, etc.) et le ras le bol de ceux qui essaient de produire le plus proprement et le plus fidèlement au terroir et qui ne sont au final que peu souvent encouragés, soutenus et reconnus. Ca me désole ! "

Le vent semble être en train de tourner pour la Coulée, même chez les grands amateurs de vins de Loire. Je me rappelle comme je m'étais fait étriller lors d'une de mes premières interventions sur un forum quand j'avais émis des doutes sur la qualité de certaines bouteilles, qui me semblaient fortement oxydées. On m'avait dit alors que j'avais du confondre avec de la réduction ou, encore mieux, avec une belle expression de la minéralité de ce grand terroir...
En attendant, toujours trois étoiles au guide vert, on croît rêver...

Luc

Luc,

Un ami était tellement ecoeuré qu'il m'a donné ses 3 bts de Coulée 1987 en disant que toute la caisse était madérisée.

Je n'ai pas encore vérifié ses dires. Je veux bien attendre ton passage dans ma région pour en essayer une:D !

J'ai quand même eu de la chance avec mes 1983 tous grands !

Luc, je pense que la grande irrégularité de cette cuvée s'explique, peut-être, par plusieurs raisons :
- des vignes pas forcément dans un état très satisfaisant (lors de mes divers passages à la propriété : à comparer avec la tenue des vignes de vignerons comme Chidaine ou chez Huet).
- une vinif et un élevage peut-être perfectibles, mais surtout une mauvaise qualité de certains bouchons employés.

Bref, plusieurs points d'achoppement qui enlèvent beaucoup d'aura à ce cru qui est l'un des plus beaux de France
La seule grande Coulée que j'ai bue fut une 96, merveilleuse de complexité et de finesse, le grand vin dans toute sa splendeur. J'ai dégusté une bonne dizaine de fois diverses Coulées de Serrant (90, 92, 93, 94, 97, 98, 99, 00, 01, 02, 03, 04). Mettons à part les cuvées les plus jeunes (02 à 04) : dans les autres, les petits millésimes ne sont pas à la hauteur du prix et de la réputation du cru. Pour les autres (97, 99, 01), j'ai tellement eu peur de la variabilité sur la mise et de la qualité du bouchon, que je n'en ai pas acheté.
La Coulée peut être grande, en fait elle devrait l'être la plupart du temps, sauf accident. Ca me désole que ce ne soit le cas.

Phil,

J'ai un bon souvenir de bouteilles de CdeS 1967 bues dans la décennie 80 au Quéré.

Si vous deviez opérer un ultime choix (je suis un emmerdeur !) pour une seule journée dans le vignoble avec seulement 4 domaines en Anjou et Savennières (4 au total !)... ?

Charles, je croyais avoir compris que vous êtiez angevin!

Je suis l'enfant Béasse (Foucault... Michel !) du vignoble, poursuivi pour vagabondage.

J'ai donc certainement mal interpréter une conversation........

Je me souviens de certains échanges vifs mais aussi de propos avec beaucoup de nuances ( je dois avoir une mémoire sélective comme Luc).

Je ne reviens pas sur les raisons données par Philou qui sont effectives, j'ajoute en plus des problèmes de qualité de certaines barriques ( du moins dans les années 80 et 90) qui expliquent encore cette grande irrégularité dans un même millésime.

Comme philou j'ai dégusté de nombreuses coulées (pas depuis le millésime 2002, et il y a peut être eu des changements) et j'ai eu un peu plus de chances que lui car j'en ai bu plusieurs excellentes.

Par contre, je n'ai jamais bu une coulée oxydée (contrairement à à la cuvée Beycherelles du m^me domaine où cela s'est produit à plusieurs reprises). Les mauvaises coulées avaient des notes oxydatives mais surtout des arômes déviants liés à l'élevage.

Quand luc s'insurge des 3 étoiles du guide vert on ne peut objectivement qu'être d'accord avec lui (et je le suis depuis longtemps) car on attend d'un domaine décoré de 3 étoiles une grande régularité dans sa production et ce n'est pas le cas de ce domaine

Xavier

je pense que la grande irrégularité de cette cuvée s'explique, peut-être, par plusieurs raisons

T'as oublié le mou chez les extraterrestres (ceux qui ont entouré la terre de particules laissant un seul trou, celui qui permet au vignoble de Nicolas Joly d'être le seul à bénéficier de la manne céleste ...).

charlesv écrivait:

---

> Phil,
>
> J'ai un bon souvenir de bouteilles de CdeS 1967
> bues dans la décennie 80 au Quéré.
>

==> c'était sa mère qui était au commande, je crois ; en tout cas, point de bio-d à l'époque

> Si vous deviez opérer un ultime choix (je suis un
> @#$%& !) pour une seule journée dans le vignoble
> avec seulement 4 domaines en Anjou et Savennières
> (4 au total !)... ?
>

===> quatre en une journée ? possible, mais quand on rencontre des vignerons passionnés, vaut mieux viser trois, ou commencer tôt le matin pour terminer tard.
Je dirais, dans un ordre de visite à peu près chronologique :

- Damien Laureau
- Jo Pithon (qui permet de faire la transition Savennières/Anjou)
- Mark Angéli (uniquement le samedi ; sinon René Mosse)
- Richard Leroy (réserver beaucoup de temps, je pense, car si je ne suis jamais passé chez lui, les quelques fois que je l'ai rencontré, en dégustation, au téléphone ou sur le salon, c'est un passionné-passionnant, donc bavard )

Et puis si jamais y'avait encore un peu de temps soit passer chez Eric Morgat (Savennières), soit chez Stéphane Bernaudeau ou Cyril Lemoing, pour rencontrer un p'tit jeune très très prometteur.
Si vous vouliez des rouges, faudrait aller e.g. chez Joël Ménard ou au Clau Nell (Nelly Pichard).

Phil, pour Angéli t'es certains?

Chamboureau tout de même !et d'autres encore, savenières n'a pas attendu les Laureau, Pithon et Ogereau pour se faire un nom.

Attention à ne pas tomber dans l'excès et dans la négation de certaines domaines anciens qui restent aujourd'hui des références et ne sont pas les gardiens du temple que l'on veut trop souvent décrier.

Xavier

Phil,

Merci.

Entre deux dégustations, un petit projet de casse-croûte au Moulin des Quatre Saisons (malgré la distance) pour joindre l'agréable à... l'agréable.

Cordialement,
Charles, épicurien impénitent.

Xavier, tu as raison, sachant aussi que Chamboureau semble avoir été repris par Jo Pithon et que mes dernières expériences avec les vins de ce domaine ne furent que peu concluantes (dont un RaM 88 mort, pourtant acheté quelques mois auparavant au domaine...). On peut rajouter aussi le domaine aux Moines des dames Laroche qui vend quelques vieux millésimes parfois très intéressants (dont des 2002 qui m'avaient bien plu). Epiré aussi produit des cuvées intéressantes, mais on n'est pas au niveau de Laureau, à mon goût. Luc Bizard aurait pu être cité.
Mais tu sais bien Xavier qu'il fallait n'en citer que 4 au total... et j'ai encore de sérieux progrès à faire pour la connaissance de Savennières et dee l'Anjou en général.

Laurent, c'est ce que m'a répondu Mark Angéli lorsque je lui ai demandé si je pouvais passer au domaine : le samedi uniquement, sur rendez-vous.

Phil, ce n'est pas le RDV qui m'interrogeait mais la dégustation non concluante de samedi (pour moi) et le discours aérien du maître.......

Ah... je comprends, Laurent. Son discours est plutôt sympathique, non ? et puis je l'ai rouvé très accessible, pas "je fais ma Star".
Je n'aime définitivement pas la Lune, cuvée que je trouve inintéressante. Mais les VV Blanderies 04 sont réussies. Tout en devisant avec Richard Leroy, je me suis amusé à passer de Blanderies aux Noëls de Montbenault 05 et vice et versa : je préfère le 05 de Leroy, d'une pureté, d'une richesse et d'un équilibre digne d'un grand vin (ça m'évoque furieusement la grandeur d'un blanc de Bourgogne). Les Blanderies est une cuvée riche, opulente, charmeuse, assez irrésistible pour certains (e.g. l'ami qui m'accompagnait)

Tu me rassures, nous sommes sur la même longueur d'onde.

Phil,

Les domaines que tu cites sont intéressants et tu mes connais déjà bien. Il ne faut pas les oublier même s' il faut comme tu sais le faire avec talent mettre en vant les nouveaux installés à Savennières qui veulent faire bouger les choses.

J'ai encore Chevalier Buhuard 1989 de Chamboureau et je peux te dire que c'est actuellement génial; J'ai bu une roche aux moines cuvée d'avant 2001 et c'était déja très bien équilibré, la cuvée d'avant simple dans le millésime 2003 est très bien et évite la lourdeur du millésime.

Laurent,

Le discours d'Angéli est le discours classique d'un vigneron convaincu de la bio dynamie. Ce discours peut surprendre car il peut paraître farfelu pour des personnes cartésiennes. Il ne faut pas que la preception de ses vins soit liée à ton malaise devant son discours. Personnellement comme Philou j'ai beaucoup aimé Blanderies au salon mais je peux comprendre que ce style plus rond, plus opulent plaise moins qu'une autre qui recherche plus la minéralité.

Xavier

Xavier, j'ai eu exactement la même sensation avec Les Nourrissons qu'avec Blanderies.

Le discours est une chose, mais la dégustation en est une autre, ayant dégusté 3 fois La Lune 2004, je n'ai jamais trouvé la clef pour l'apprécier. Pour les Blanderies dégusté deux fois pas non plus apprécié, à l'instant présent mais peut être que le temps fera son effet.