Domaine de Marcoux - Châteauneuf-du-Pape 2014

J'ai parfois du mal avec la différence entre puissance et finesse. Un vin qui ne boxe pas chez les poids lourds est-il automatiquement fin ? Et un vin de gymnaste manque-t-il toujours de punch ? Le vin idéal tient-il à la fois de Mohamed Ali et de Nadia Comaneci ? Ces considérations primordiales m'ont tenu occupé dimanche tandis que je dégustais en compagnie d'amis une croustillante épaule d'agneau cuite au barbecue et ses Belles de Fontenay et leur ail en chemise.

Pour le vin, j'avais choisi ce Châteauneuf encore jeune, d'une année assez moyenne et que j'espérais du coup déjà abordable. La première surprise vint de la robe : rouge groseille, elle s'affichait d'une pâleur digne d'une jouvencelle au bord de l'évanouissement. La seconde vint du nez : ouvert, charmeur, voire tapageur, sur la tapenade et l'olive. Et la troisième de la bouche : délicate, déclinant des arômes de fruits noirs légèrement compotés d'une finesse soyeuse. La finale ne s'éternise pas mais on revient sans cesse à la subtilité de ce vin comme à la contemplation d'une eau-forte champêtre et paisible.

Ce Châteauneuf est plus Nadia Comaneci que Mohamed Ali. Etonnamment évolué sans montrer pour autant de signes de déclin, avec suffisamment de corps pour accompagner dignement l'agneau, il a embelli un beau moment d'amitié et de gourmandise. Avec tout ça, mes questionnements sur la puissance et la finesse restent intacts. Bah, j'y réfléchirai une autre fois.

Domaine de Marcoux - Châteauneuf-du-Pape 2013

Rien d'incroyable, un bon Châteauneuf du Pape et voilà.
On ne s'en souviendra pas. On ne le recherchera pas, mais on sera toujours content de le voir à table.

Domaine de Marcoux rouge 2006 - Châteauneuf du Pape
Robe sur un grenat franc.
Beau nez sur la groseille et la framboise. Viennent ensuite les herbes provençales et un trait réglissé.
En bouche, la trame est fraiche et franche avec des tanins un poil saillants à la texture veloutée.
La finale est droite et épicée mais ne décolle pas vraiment.
A voir comment ce vin évoluera mais à ce stade ce n'est pas le millésime du domaine   que je préfère.
 

Domaine de Marcoux - Châteauneuf-du-Pape 2014

Le nez n'est pas très puissant mais assez charmeur sur les fruits rouges, les épices indiennes avec de la complexité., un peu décadent.
En bouche c'est assez fin avec du soyeux et du glycérol mais aussi une belle fraîcheur un peu mentholée. Au final c'est super buvable avec une joli finale. Attention a ne pas mettre un plat trop puissant dessus. 

Bu lors de  ce repas chez Lars.

Domaine Marcoux - Châteaunuef-du-Pape Vieilles Vignes 2004
Nez intense, assez précis avec de l’évolution. C’est sûr un mélange de fruits rouges bien mûrs, un peu confituré avec des notes de framboise séchée. Il y a des notes de tapenade, de réglisse, d’herbes séches. Il y a un joli volume.
Bouche puissante, clairement solaire. On sent la chaleur, mais il y a une grosse concentration qui tient le vin, l’acidité est modérée. L’équilibre est bon. Seconde bouche avec des notes fraîches comme mentholées. Longueur excellente.
Très bien. Par contre, le palais sature au bout d’un verre.

Domaine de Marcoux - Lirac La Lorentine 2017

Ce Lirac est un assemblage de grenache, mourvèdre et syrah. La robe est impressionnante, d'un noir violine comme la robe d'un bourreau. Les larmes sont nombreuses (il faut dire que le vin titre 15,5°). Le nez est engageant, sur les fruits noirs et les épices.

Mais c'est en bouche que cette Lorentine séduit avec du corps, de la puissance certes mais contrôlée : le vin se montre étonnamment aimable, les tannins sont câlins et la gourmandise est au rendez-vous. Bien qu'il manque un peu de profondeur et de complexité, ce Lirac est fort bon et confirme les quelques excellentes expériences que j'ai eues avec le domaine de Marcoux.

Domaine de Marcoux - Lirac - La Lorentine - 2015

Bouteille débouchée et épaulée deux heures avant dégustation.

Vin à la robe rubis, d'intensité moyenne et montrant un début d'évolution. Le nez est joli sur les fruits noirs mûrs, il y a de l'orange, des épices mais également une sensation d'eau-de-vie. Il évoluera sur le cacao. En bouche, les tanins sont doux, un rien accrocheurs et la finale est assez courte. J'ai trouvé que le vin manquait de densité et de profondeur.

Bien -

C'était la troisième et dernière bouteille d'un lot acquis sur Idealwine et qui furent malheureusement toutes similaires.

 

Thibaut

Châteauneuf du Pape
Olivier Poussier témoigne de son énorme coup de cœur pour les derniers millésimes du Domaine de Marcoux, dans le Rhône Sud, qui a récemment affiné le style de ses vins.

www.larvf.com/domain...

Domaine Marcoux -  Châteauneuf-du-Pape 2004

Bu sur deux jours, compte-rendu à J+1.
Bouchon assez long, très serré dans le goulot et absolument pas passé.
Jolie robe rouge aux faibles nuances d’évolution.
Le nez se cale sur un bouquet essentiellement fruité qui évoque la cerise, la fraise et l’olive noire.
Les accents épicés (thym, herbes séchées) sont et resteront en retrait.
Bouche élégante avec un tanin totalement fondu et une acidité qui rafraîchit une structure équilibrée, en demi corps.
Toujours ce beau fruité en dégustation qui accompagne le vin jusqu’à une finale de belle allonge, légèrement épicée.
Très joli Châteauneuf-du-Pape, mûr et frais et non dénué d’élégance.
J’ai beaucoup aimé.

Note : 16/20.
Garde : à boire.

Olivier

Domaine de Marcoux - Châteauneuf-du-Pape 2012

Bouteille achetée 40€ aux printemps de Châteauneuf en 2014. C'est la deuxième, après une début 2020 qui était bien jeune et sans la complexité attendue.
Bouteille ouvert 5h avant, très beau bouchon ferme et à peine imprégné.

 

Couleur rouge moyen, on voit bien à travers.
1°nez expressif et original avec un mélange presque acidulé de fruits noirs, écorce d'orange séchée, nuances complexes d'épices douces, cuir, réglisse, une impression caressante.
A l'agitation, on a toujours cette alliance de fruits noirs et d'écorce d'orange et une évocation de sauce barbecue.
En bouche, il a un très beau toucher, charnu, velouté et équilibré malgré les 15° sur l'étiquette ; les arômes sont plus simples en bouche, sur des fruits à l'eau-de-vie et des épices, assez classiques donc. Malheureusement, la finale est beaucoup moins raffinée, plus corsée, relativement courte et laissant une impression plus douceâtre et épicée. C'est bien dommage et ça contraste vraiment avec le parcours en bouche tout en finesse et en équilibre. Et comme on est plutôt influencé par la dernière impression que la première, le bilan est bon mais sans plus. En tout cas, il n'y a aucun signe de déclin et il se tiendra très bien les trois jours suivants.

Patrice

Domaine de Marcoux - Châteauneuf-du-Pape 2015

Pour ce 200è message, je voudrais reparler du domaine de Marcoux. Un vin que j'ai pu déguster régulièrement grâce au salon "Les Printemps de Châteauneuf" et j'y ai trouvé un vin original et profond, personnel, en rouge et en blanc. C'est un peu l'image que je me fais d'une viticulture et une vinification sans artifices. A la fin, ça donne un vin doucement modulé par les millésimes, sudiste mais sans jamais être confit.

Après un 2012 qui m'avait déçu, je tente le 2015, au profil différent.

Bouteille acheté 40€ en 2017 à ce salon .
Ouverte 4h avant. Le bouchon est élastique et à peine imprégné.

 

Rouge vif de densité moyenne à légère, frange bien marquée qui commence à tuiler.
1°nez caressant sur des épices douces, cannelle, fruits à l'eau-de-vie.
A l'agitation, c'est plus intense dans ce style classique de fraise et framboise à l'eau-de-vie, puis laurier, poivre noir.
La bouche a un équilibre étonnant, cohérent, élégant en attaque avant de devenir plus corsé et consistant dan sa matière ensuite. C'est comme une puissance contenue et encore une certaine jeunesse. La palette d'arômes est plutôt simple sur ce fruit à l'eau-de-vie/poivre/laurier et la longueur paraît moyenne. C'est surtout la puissance et la fraîcheur de la structure en fin de bouche qui se remarque et qui contraste nettement avec l'attaque. Un ensemble très digeste pour ses 14.5°.

En mangeant (navarin d'agneau), il se simplifie nettement ; son aromatique a du mal à accompagner le plat.

Les jours suivants, il ne fera que se simplifier encore. Il n'est pas vraiment robuste à l'aération.

C'est un vin que je trouve à point et je pense même le préférer plus jeune avec un enrobage et un fruité "plus Châteauneuf". L'évolution des arômes a tendance à me décevoir au vieillissement, même si le toucher en bouche est remarquable par une forme de profondeur que je ne retrouve pas souvent.
Je crois que je ne vais pas tarder à voir où en est le 2018...

Patrice