Bonsoir,

Goûté ce jour grâce aux bons soins de La Maison du Whisky, auprès de qui la bouteille fut acquise,
un Ben Nevis 1972 de 32 ans embouteillé en 2004 à  52,3° (single cask, cask strengh).

La robe est ambrée et le nez très épicé avec une forte présence du chêne.
En bouche on sent la noix et toujours les épices.
Il fond dans la bouche en réchauffant le palais sans le brûler laissant une finale présente mais pas envahissante.
J'aime beaucoup.
Ce whisky n'a pas le fumé apprécié par certains (moins par moi) et comme l'indique la maison du Whisky, il est bien plus chocolaté que tourbé. Ce n'est pas pour autant un Cognac ou une autre eau de vie/liqueur, c'est bien un single malt avec du caractère, une rondeur et une pointe d'iode.

Ce n'est que mon premier petit verre provenant de cette distillerie, et c'est bien suffisant pour aujourd'hui (il faut savoir rester raisonnable après une journée de travail (bbb) ). Dans les jours qui viennent je trouverais une occasion de déguster à  nouveau ce whisky et a priori avec grand plaisir.

dfried

Je n'ai pas attendu quelques jours pour goûter à nouveau ce CR:Ben Nevis 1972 de 32 ans (embouteillage de 2004), décrit plus haut.
2cl. de plus dans le verre.
Mon appréciation reste identique : bois (au nez plus qu'en bouche), fève de cacao, pruneau, épices, iode.
l'aération et un peu de patience voient délivrer des arômes plus subtiles de tabac et de malt.
C'est puissant, mais soyeux.
C'est long et très bon à  mon goût et reste marqué par l'Ecosse.

En effet, le vieillissement apporte certes une rondeur moins commune, mais ce n'est pas la même chose qu'un Cognac ou un Armagnac de cet âge. Les arômes et la puissance viennent des Highlands.

dfried

Lorsque tu parles de bois, veux-tu indiquer que la prédominance du bois cache quelque peu l'alcool ? Est-ce que le bois a gagné une trop grande influence au vu des années passées en fûts ?

Bonjour Benoit,

Le bois est assurément bien plus présent que dans un whisky plus jeune.
Mais lorsque j'évoque la prédominance du bois c'est bien plus au nez où il est vraiment très présent (en tout cas au début). Et pour peu que l'on accorde un peu d'aération les quelques arômes de chênes font convenablement corps avec les autres saveurs sans les étouffer.
Quant à  la puissance elle n'est absolument pas tuée par la rondeur d'ensemble qui ne masque pas non plus un aspect épicé fort agréable.
Il titre tout de même 52,3% (bbb)

dfried

Très intéressant, car ils ne sont pas nombreux les vieux millésimes sans prédominance du bois.

Je suis bien moins amateur et consommateur de single malt que toi Benoit, mais en effet je reconnais qu'à  mon goût ce Ben Nevis réalise un tour de force.
Encore une fois le bois est bien là , mais vraiment il n'y a pas que lui et sa présence apporte plus qu'elle ne couvre, d'autant plus lorsque l'on laisse s'étirer la dégustation. Il faut aussi remarquer que nombre de vieux millésimés comportent sensiblement moins de degré alcoolique, titrant souvent autour des 48%.
Olif vient de laisser un post au sujet de l'A'bunadh d'Arberlour et bien qu'il s'agisse d'un whisky 2 fois plus jeune et de toute façon peu comparable dans sa structure et son goût, je reconnais dans son cr la même possibilité de trouver à  la fois grande rondeur et alcool (certes à  près de 60° pour l'Arberlour (aaa) ).

Je suis assez certain que ce Ben Nevis ne conviendra pas à  tout le monde. Il n'est pas floral ni fumé, il n'est quasiment pas tourbé. 3 éléments que l'on recherche souvent (pas souvent ensemble) dans les malts. Notes florales, orge et puissante jeunesse que l'on trouvera d'ailleurs plus facilement dans le Glengoyne "Spring 1972".

Quoi qu'il en soit j'aime (bbb)

dfried