Domaine Plageoles – Gaillac - Duras 2016

Robe sombre mais translucide, jeune encore.
Nez qui s'offre sans chichi: mûre avant tout, pointe de cassis - quoique - épices douces. Simple.
Bouche fruitée très fluide, j'aurais aimé une accroche qui ne vient pas. Les tanins s'entrevoient à peine dans leur drapé de soie en fin de bouche. C'est frais et digeste. Aucun doute, on peut passer au verre suivant sans fatigue. Sans envie non plus. Pas mauvais mais on a envie de se souvenir des vins qu'on boit.

C'est là qu'on voit que le duras n'est pas un vrai cépage du Sud-Ouest (enfant du savagnin et du tressot - cépage rouge de l'Yonne). On n'a pas du tout le profil des autres variétés locales. Il est paradoxalement plus mis en valeur dans des assemblages où sa finesse et son acidité apportent un joli contrepoint au braucol ou au prunelart (avec pourquoi pas un peu de syrah ?)

Là, on ne va pas être d'accord. L'origine géographique du tressot fixée dans l'Yonne est largement discutée : le tressot est aussi le "géniteur" du petit verdot.
Du reste, le tressot serait issu d'un croisement du prunelard (tiens tiens) et du savagnin (encore lui !)
Quant au savagnin, si aujourd'hui il est associé à la région Jura dans nos esprits, il est originaire du Tyrol et est à l'origine de nombreux cépages dont le très pyrénéen Petit manseng ou le ligérien chenin.
Méfiance donc de ne pas lire les lignées avec notre regard contemporains.
On retrouve des écrits citant le Duras dans le Tarn à 1484 et il est fort probable que le cépage nommé duracina par Platon ait été répandu par les romains dans le bassin méditerranéen mais aussi dans le Dauphiné (cépage dureza). Par ailleurs, des similarités avec le cépage canaril de l'Ariège atteste d'une présence très ancienne dans le Sud Ouest de la France.

C'est au contraire de mon point de vue un cépage qui type et qui signe une origine par ses notes poivrées. Souvent en assemblage, c'est vrai mais il y a quelques belles cuvées de pur Duras, comme la cuvée l'Âme du domaine Rotier.

Sur les noms proches, il faut se méfier, surtout quand ça remonte à Platon. Quand tu vois tous les cépages qui  portent le nom de malvoisie alors qu'ils n'ont rien à voir les uns avec les autres. 

Et bon, c'est vrai qu'il est difficile de régionaliser un cépage. Le trousseau jurassien est par exemple présent en Espagne et au Portugal (et parent du Mencia). Il est courant de dire que ce serait lié aux chemins de Compostelle. 

Si j'en crois une étude plus récente que la page de  cepages.free sur le tressot (proche de ce qu'a écrit Jérôme), il serait en fait issu du croisement du prunelart X petit verdot. 

Domaine Plageoles, Gaillac, Ondenc Doux, 2016

Belle robe ambrée, nez de pomme au four.

En bouche fruits secs, coing, c'est salin, iodé, on a un peu de liqueur, puis de la cannelle, des épices douces.

C'est fin, digeste, équilibré et avec de la complexité, pour le prix on est vraiment bien !

Gaillac
La vigne, passion de Robert Plageoles.

www.centrepresseavey...

 Domaine Plageoles, Prunelart 2017, Gaillac

Oeil: Pourpre, beaucoup de larmes (on est sur du 13,5°)

Nez: Premier nez sur des notes de prunes/pruneaux et d'épices (cannelle, tabac, réglisse), second nez sur des notes de fruits plus acidulées (figues) et végétales (poivrons)

Bouche: Conforme au nez, équilibre sur le fruit et les épices, avec un final tout en fraîcheur (qui contraste avec une bouche plutôt chaleureuse). Encore une fois, les tannins et le côté alcooleux sont bien maîtrisés!

> Encore une belle découverte avec cet AOP chaleureux issu d'un vieux cépage local et aux saveurs originales/complexes! Je vais peut être trouver mon style de Gaillac favori, tout compte fait!

Domaine Plageoles - Gaillac Doux - Mauzac Roux- 2016
Version botrytisée du cépage mauzac. Elevage de 12 mois en cuve béton, sols argilo-calcaire. Pressurage direct, style non-interventionniste (sauf nécessité). 10°

Oeil : La robe est d'un or légèrement oxydé intense.

Nez : Rôti peu perceptible. Floral et mellifère avec une intensité raisonnable. Agréable

Palais : Bel équilibre entre liqueur et vivacité, miel sauvage, tilleul (assez caractéristique en l'occurrence). Il semblerait que le niveau de sucre résiduels serait entre 50 et 150 g/L en fonction des sources. Le faible degré d'alcool rend le vin digeste, absolument pas pesant. Je dirais bas de la fourchette, plus moelleux que liquoreux. Il y a également une pointe oxydative et de volatile qui me rappelle mon seul vin santo d'Italie bu plus tôt dans l'année. Et je présume que cette caractéristique ira croissant à mesure du vieillissement. 

Conclusion : Très bon RQP pour un vin moelleux à botrytis (- de 10€). Il a apporté la rondeur et le gras à un ceviche de sériole maison que j'avais raté dont les épices m'allumaient le palais.

Bu ici :  LPV Franche-Comté. Retour à la maison : "spécial Jura". - La Passion du Vin

Domaine Plageoles – Gaillac - Vin de Voile 2008
Nez qui ne fait pas vraiment « jaune », plutôt « paille », caramel brûlé, presque sucré.
En bouche, c’est du très violent : énorme acidité totalement dissociée avec une sensation alcooleuse assez terrible.
Vraiment pas facile à boire à côté de la finesse du Chateau-Chalon.
Un pet ou pas bon ? 
Un pirate qui ne fera pas vraiment illusion...

Domaine Plageoles – Gaillac Duras 2018

Robe très foncée, sur le violet tendance encre.
Ne moyennement expressif, sur les fruits noirs, violette, une touche de ronce, d'épices et de légères effluves de vernis.
Bouche attaquant sur un certain velours (un côté presque sucraillon), s'ensuit une vague fruitée et ronde, riche de fruit pour terminer sur une note acidulée de gelée de fruits noirs.
Finale assez fraîche, sur le fruité.

Je dois avoué être bluffé par cette finale, on ne ressent pas les 15°Alc et c'est tant mieux !

Julien

dégusté ici

 Domaine Plageoles, Gaillac, Vin d'Autan 1990 ou 1991
L'étiquette n'est plus, millésime estimé !
Le nez évoque assez nettement le thé infusé type earl grey 
La bouche joue également la partition aromatiques du thé, le sucre apparaît digeste et la matière assez déliée. Pas un monstre de longueur mais très agréable. 

Hommage
Josy Plageoles est décédée début juin. Elle a joué un rôle majeur dans la notoriété du domaine. En retrait mais pas dans l’ombre du maestro des cépages.

www.ladepeche.fr/202...

Domaine Plageoles - Tres Cantous - Gaillac doux Vin d'Autan 2008

Bu sur trois soirées, en digestif/vin de méditation
La robe est d'un magnifique acajou brillant, les larmes sont nombreuses.
Le nez est plus expressif avec l'aération et dévoile une palette complexe de fruits confits et rôtis : raisin, figue, angélique, coing, agrumes (orange).
La bouche attaque sur la puissance du fruit confit, se prolonge par la richesse du moelleux et du fruité qui l'accompagne pour se terminer par une note plus vive, où l'acidité donne de la digestibilité à ce très beau dessert/vin. Très belle longueur gourmande. Ce vin présente un très bel équilibre entre parfums, richesse et tension. Les sucres résiduels sont très bien intégrés.
Grand moment. 

Julien

 

Domaine Plageoles - Mauzac 2022
13°.  Fiche du domaine.  Bue avec les collègues au restaurant "Les Résidents" dans le 17ème en accompagnement d'un cuisine israélienne pour 38€.

Robe transparente à reflets verts. Bouquet évoquant la couleur verte : chlorophylle, citron vert, fenouil, badiane, câpres. En bouche, les arômes végétaux sont mûrs, originaux et très agréables avec une jolie trame acide qui structure l'ensemble le long de la dégustation. Ce vin semble évidemment capable de s'accorder avec les asperges. Il aura également bien accompagné mon entrée (cime di rappa, ricotta, fraise fermentée, asperge) ainsi que le plat (maptol, brocolis & épinards). Le maptol est la version israélienne de la fregola italienne. Le plat était également un bel exemple de la supériorité du pecorino romano sur le parmesan comme condiment sur le plat avec cette force saline.

Chouette RQPPlaisir avec ce domaine et ce vin.