Communiquer, c'est parler vrai, c’est utiliser les mots justes.
Vendre du vin, c'est aussi vendre du plaisir, de la joie, du rêve.
Bien le bonjour à tous.
Je ne possède pas la plume habile et rapide de Mr Bizeul et bien que mon nouveau statut de « superstar de la blouglouglousphère » rende les journées de 2 x 12h pas assez longue, (d’ailleurs, ces 12h par jour, samedi, dimanche et jours fériés, je sais que ça existe depuis que j’ai 10 ans) j’aimerai prendre le temps d’intervenir simplement ici.
Loin de moi l’idée d’entrer dans une polémique stérile et inutile, j’aimerai tout de même rétablir certaines choses, et éviter que l’on me fasse porter un chapeau qui n’est pas le mien.
Je m’adresse donc à vous, Mr Bizeul, pour la deuxième fois, car je pense que comme moi, vous êtes sensible à l’importance et au poids des mots, surtout des mots écrits.
Vous avez raison, je ne vous connais pas et vous ne me connaissez pas. J’aurai essayé au GT, mais ce n’était peut-être pas le bon moment.
Je vais commencer par enlever l’écharde qui vous a sans doute le plus blessé. «…. lui, il offrait des coffrets bois à certains des organisateurs …. »
Je reconnais à la relecture de ces quelques mots et avec le recul, que cette insinuation (et là, vous utilisez le mot juste), n’est fondé sur rien et était très maladroite. Déçu de mon second GT, (j’ai préféré l’an dernier), je vous ai peut-être inconsciemment fait payer ma déception. Vous ne faisiez par parti de l’organisation et n’étiez pas responsable de l’ergonomie des déplacements dans ce lieu prestigieux. Vous avez naturellement le droit de faire des cadeaux, j’en fait aussi, très souvent. Pour ces quelques mots, je vous prie de bien vouloir m’excuser. Je pense que vous en conviendrez avec moi, lorsque l’on passe des moments difficiles, il arrive que l’on pense à l’envers, trop spontanément et sans le recul nécessaire.
Pour le reste, vous utilisez des mots forts « magouille, privilèges, juge, condamne… » et là, je ne comprend pas à la relecture de mon billet. J’ai cherché à savoir pourquoi mon histoire patinait en m’interrogeant sur ma communication et en prenant votre exemple que je suivais depuis peu via Alastyn depuis votre périple en Asie. Tellement je me mélange à ce monde vigneron, je ne vous connais que depuis ces quelques mois et c’est parce que nous étions voisin que je me suis intéressé à la cloche. Via Alastyn, on n’entre pas directement sur votre blog, je ne l’ai fait qu’en rentrant de Paris, et pour tout dire je ne savais pas mettre un visage sur votre tête ou celle de votre femme.
D’ailleurs, je me souviens du matin de la cloche. Je suis effectivement passé le matin sur votre stand, et sans pirouette, le chapeau sur la tête (je ne suis pas coiffé en dessous, et je ne me découvre devant les femmes que pour leur faire la bise) et j’ai juste dit à votre dame, la même chose qu’à vous lorsque je vous ai tendu mon verre l’après-midi. Et elle m’a gentiment répondu que vous étiez parti voir des amis. Ok, je repasserai. Ceux qui me connaissent bien, savent que je ne peux manquer de respect à une femme.
Voila, je crois sincèrement que dans mon billet, je relate des faits, je m’interroge sur ma communication, j’admire la vôtre, ni plus ni moins….
Pour poursuivre, je ne suis pas convaincu que des domaines comme les nôtres, dans le Roussillon ou le Ventoux, puissent se passer de communication pour vendre tout leur vin.
Il semble bien à vous lire que nous vivons la même galère. Vous écrivez ne pas vouloir en parler, et bien moi j’ai choisi de le raconter parfois, quand on me pose la question. Je ne pense pas que l’on trouve énormément de détails là-dessus dans mon blog et ils ne sont pas nombreux, ceux qui à Paris m’ont entendu me plaindre, alors que ma décision était secrètement prise depuis 1 mois. Comme dans mon boulot de vigneron, je dis ce que je fais, je fais ce que je dis, je réponds sincèrement aux questions que l’on me pose, sans tabous, c’est cela que j’appelle le parler vrai.
Et là, j’assume aussi, mais je pense aussi vouloir rester humble face à ça. Je le vis peut-être trop, plus qu’un métier c’est une passion, de celle qui vous fait oublier la fatigue après les 12 heures quotidiennes. Et moi, plus que vendre du vin, je veux aussi vendre, du partage, de l’échange, du plaisir et pourquoi pas du ressenti, du vécu, des sentiments, du rêve…………
Poète, artiste, rêveur, romantique, utopiste, pourquoi pas, mais d’abord, homme, papa, vigneron, citoyen du monde qui grandit à chacune des rencontres qu’il fait…
Bien sur qu’il faut vendre du vin pour continuer à grandir, pour en vivre, mais je ne réduirai pas ma passion à cette seule relation qui génère trop souvent des mots et valeurs aux sens qui parfois expriment le non-juste comme négociation, compétition…..
Bien sur que j’ai aujourd’hui besoin de vendre du vin pour tenir encore quelques mois et ainsi atteindre mon seul but, juste bien en vivre, vivre de ce métier que j’appelle passion (et je suis conscient que c’est une chance tellement nous ne sommes pas égaux devant le plaisir de travailler), bien en vivre pour bien faire vivre mes enfants……… !!!
Le billet qui a déclenché tout cela, n’a pas été écrit dans cet objectif, ceux qui savent vous l’affirmeront, et comme je l’ai lu plus haut, c’est à l’insu de mon plein gré que cela me tombe dessus, et oui, j’en profite, parce que cette bouffée d’air est vitale pour moi aujourd’hui et me permets d’y croire à nouveau.
Et pourquoi moi et pas Philippe Gimel ? Mais bien sur que oui !!!!! Je n’ai toujours pas croisé Philippe, mais nous avons échangé plus de 300 courriels au printemps 2010 et quelques choses s’est passé entre nous…. !!!! Et après moi, si d’autres ou d’autres encore (je l’écris dans mon billet de blog), peuvent en profiter, j’en serai le plus heureux et bien évidemment je ferai tout ce que je peux à mon tour, pour que au milieu des grands, des gros, des riches, nous puissions, vous Mr Bizeul, moi Olivier B, les galériens des vignes et du vin, continuer à vivre notre passion telle que nous le souhaitons et le ressentons.
C’est aussi parce qu’il y a autant de façons de vivre et d’exprimer ce métier qu’il y a de cépages et de vins sur cette planète que je fais ce métier. C’est parce que jusqu’au bout, je veux découvrir, apprendre, partager que je vais m’accrocher encore un peu pour voir….
Quoiqu’il se passe maintenant, la « superstar sans doute éphémère de la bloglouglousphère » profite du moment présent, du moment réel et des magnifiques rencontres que m’a permis ce média hyperrapide ces 2 dernières semaines…
Apprenons à nous connaître Mr Bizeul, je ne pense sincèrement pas vous avoir jugé, ni condamné, nous vivons et portons chacun notre croix, alors réfléchissons ensemble pour qu’elle soit moins lourde et pour que peut-être demain, d’autres après nous n’aient pas à en porter….
Voila, pour en terminer, moi souvent là-dedans je suis aussi là pour rigoler, parce que le rire, c’est la vie…..Et comme vous le raconter dans la vidéo de missglouglou au sujet de la cloche « ….c’est rigolo, ça fait marrer tout le monde… » et bien, moi, j’ai trouvé ça bon, ça ma fait rigoler et d’ailleurs comment en serait-il autrement avec mon chapeau et Yves Jamait….
Hop, en espérant vous recroiser autour d’un verre de ces vins qu’on aime, à bientôt…
Je termine tout de même en vous demandant de ne pas vous forcer à m’aider si vous doutez de ma sincérité, vous avez, vous aussi beaucoup à faire, attendez peut-être de mieux me connaître, ….merci, et Amidyvement vôtre…