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A quand ?

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A quand ? a été créé par Martinez

A quand un grand millésime en Alsace ?

Un millésime ou l'on ne dira plus : " il faut privilégier le riesling ou un autre ... Attention à ceci, à cela ..."

J'ai l'impression qu'il s'agit de la région la plus sinistrée en grand millésime depuis 15 ans.

Est-ce que le fait de n'avoir que des blancs limite cette possibilité ?

Est-ce que le fait d'être très au nord limite cette possibilité ?

Est ce qu'on a pas l'idée bien en place de ce qu'est un grand millésime en Alsace?

Est-ce que la médiocrité de la majorité des vins empêche de classer une année en grand millésime ?

Est-ce que c'est parce que la notion de grand millésime ets lié au potentiel de garde et qu'il y a eu doute la dessus depuis 15 ans.

Est-ce que c'est pas de chance tout simplement ?

Parce quand même, depuis 15 ans la météo n'a pas été la même chaque année depuis 15 ans!

Jmm
19 Jui 2005 16:07 #1

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: A quand ?

ça va barder à mon avis...

Jérôme Pérez
19 Jui 2005 16:15 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

2001 est un grand millésime les meilleurs rieslings sont partis pour 30 ans (et les américains le savent qui ont pensé à l'Alsace en même temps qu'ils se jetaient sur les rieslings allemands de 2001)
1998 est un grand millésime les rieslings et les liquoreux sont magnifiques et de grande garde.
1995 est un grand millésime
1994 est un grand millésime en grains nobles (on ne se pose pas de questions à Bordeaux quand 2000 est grand en rouge et 2001 en liquoreux)
1996 est un grand millésimne en pinot gris (aucune région ne peut prétendre réussir de façon homogène avec autant de cpages sur une si petite surface) et parfois dans les autres cépages quand l'acidité est mure ce qui est rare.

2004,2002, 2000, 1999, 1997, 1993, sont de très bons millésimes mais il faut beaucoup trier et cela dépend aussi du style (2000, 1997 me plaisent moins

en fait je poense que c'est la région la plus épargnée en mauvais millésime depuis 15 ans : les plus moyens étant pour moi 2003 2000 et 1997 et 1992 en effet dilué mais parfois plaisant meme si rien ou presque n'a tenu jusqu'à aujourd'hui. Aucun équivalent à 2002 dans le rhône ou 1993 en Bordeaux et tant d'autres.

Le dernier millésime "cata" c'est 1980

reprenons :
"Est-ce que le fait de n'avoir que des blancs limite cette possibilité ?" Oui et non mais on y fait aussi du rouge

Est-ce que le fait d'être très au nord limite cette possibilité ? Non , la preuve dans le trio des moins bons millésimes il y a les trois années les plus chaudes.

Est ce qu'on a pas l'idée bien en place de ce qu'est un grand millésime en Alsace? Oui une grande année pour le riesling :) :) :)

Est-ce que la médiocrité de la majorité des vins empêche de classer une année en grand millésime ? Comme partout ailleurs ou presque. On cote un millésime -un potentiel- pas les vins de ce millésime (1989 est un grand millésime à SGN où le botritys s'est développé d'une façon que les vignerons (même les anciens) n'ont vue qu'une fois dans leur vie et pourtant nombre de SGN sont aujourd'hui à bout de course alors qu'ils devraient seulement commencer à s'xprimer. Les grands SGN (les producteurs se comptent sur les doigts des 2 mains) de 1989 sont grandioses

Est-ce que c'est parce que la notion de grand millésime ets lié au potentiel de garde et qu'il y a eu doute la dessus depuis 15 ans. La garde des SGN en 1994 et 1998, des grands 1996, des 1998 et des 2001 sera sans doute supérieure à 1990 et et évidemment à 1989 qui manque un peu de structure acide. Aucune crainte à garder les grands vins de ces années là pendant 25/30 ans et plus et les boire quand 90% des bourgognes blancs vendus 2 x plus cher (pour les moins chers) seront en bout de course.

Est-ce que c'est pas de chance tout simplement ? PAs de chance pour la météo ou dans le choix des vins ??

Parce quands même, depuis 15 ans la météo n'a pas été la même chaque année depuis 15 ans! Justement cela donne des vins différents et des réussites différentes chquae année qui me font dire qu'il y a au moins 5 grands millésimes en 15 ans ce n'est pas si mal

et les 2004 risquent d'être passionants... je les ai goûté plusieurs fois depuis novembre en cours d'évolution chez P. Meyer (des vins murs avec des degrés > - 13,5/14 sur Sylvaner par exemple et une élégance et une fraicheur incomparable avec 2003) et 2 fois chez B. Schueller ; ça promet. En dehors de Patrick (les siens ont eu le meme rendement "naturel" que les 2003 alors qu'ailleurs les grappes étaient bien plus grosses et la dilution au rendez-vous) tout le monde avoue que le Gew est le grand perdant de l'année...
je m'en fous je le laisse aux touristes :)

CA n'a pas bardé mais je ne vois pas sur quoi on peut s'appuyer (la RVF ?? PArker - qui ne comprend pas grand chose à cette région mais à quand même attribué des notes gignatesques à nombre de 1994- ??, le "on-dit" ??) pour prétendre qu'il n'y a pas eu de grands millésimes depuis 1990 (en effet sans doute le dernier ou la réussitte est universelle : tous cépages et tous types de vins... même SGN, alors que la plupart des vignerons disent qu'il n'ya pas eu de botrytis en 90).
Le denier millésime où les mauvais vins d'Alsace (90%) sont les moins mauvais c'est 2003... mais où sont les grands vins ??
19 Jui 2005 17:09 #3

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Réponse de milleret sur le sujet Re: A quand ?

Très belle analyse de notre ami Vincent qui devrait se reconvertir dans la promotion des grands vins de cette région ...
19 Jui 2005 18:17 #4

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Réponse de Martinez sur le sujet Re: A quand ?

Effectivement et c'est un peu le genre de réponse que j'attendais.

Alors, les vins d'Alsace sont-ils sous médiatisés ?

Curieux quand on dit que le Riesling est le plus grand des blancs.

Jmm
19 Jui 2005 19:08 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

Oui mais l'Alsace souffre d'un des plus grands déficit d'image qui soit (ou plutôt si elle a une image malheureusement)
19 Jui 2005 19:19 #6

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: A quand ?

On ne peut pas dire que tel ou tel cépage est le plus grand!!! (sauf pour le chenin;))

Jérôme Pérez
19 Jui 2005 20:51 #7

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

ah tu vois moi je le mettrais juste après... :)
19 Jui 2005 22:27 #8

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: A quand ?

comme moi... :)

Pour le reste, merci Vincent pour ce parfait résumé des caractéristiques des derniers millésimes alsaciens.

Luc
19 Jui 2005 22:30 #9

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Réponse de Michel VMS sur le sujet Re: A quand ?

Merci à Vincent, mais la question de Martinez me semble vraiment pertinente, peu de millésimes alsaciens de ces quinze dernières années ont été déclarés de grande qualité par les "critiques". Le 1990 reste l'exception. Pour quelles raisons cette région est-elle sous-estimée? Complexité? Histoire ? Réussites différentes selon les cépages?
La Corse aussi est une région ignorée par les critiques!

Cordialement,

Michel
20 Jui 2005 07:00 #10

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Réponse de stephalsace sur le sujet Re: A quand ?

Un millésime ou l'on ne dira plus : " il faut privilégier le riesling ou un autre ... Attention à ceci, à cela ..."

L'Alsace compte 7 cépages, il est evident que les 7 cépages ne peuvent pas murir en même temps et dans les meme conditions chaque année. Ni a t-il jamais eu de merlot moins bon que son cabernet de voisin.

Ca me fait toujours rire quant on parle de météo en Alsace, + de 30° depuis une semaine, la région de Colmar est la région la plus séche de France avant Perpignan.

Apres comme dans toutes les régions, les locaux savent ou aller pour chercher du vin, pas besoin de critique.

stephane

stéphane
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20 Jui 2005 11:56 #11

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

L'alsace n'est pas ignorée par les critiques... mais par les consommateurs.
je vais chercher un gros bouquin :
"Je suis de plus en plus déçu par le manque d'intérêt des consommateurs pour les grands vins d'Alsace. Lorsque j'en sers à l'aveugle à mes hôtes, qui sont souvent connaisseurs, ils s'extasient tellement qu'on pourrait penser qu'ils vont ensuite se précipiter pour en acheter. MAis, dès que le voile est levé, leur enthousiasme s'évanouit, très certainement parce que les vins d'Alsace ne jouissent pas à leurs yeux d'un prestige suffisant." PArker

ou ailleurs il se demande "Alors, pourquoi ces vins n'ont-ils pas la notoriété qu'ils méritent ?"

Cette histoire de grand millésime m'étonne : un grand millésime par définition c'est rare, très rare. Cela fait longtemps que je n'ai plus confiance dans les déclarations de l'interprofession ou des critiques. On sort des frands millésimes comme des lapins d'un chapeau. Pour l'Alsace évidemment la multip^licité des cépages et des types de vins empèche pratiquement un millésime où tout serait réussi.
Pour le peu d'estime il y a en effet une part historique complexe, mais résumons : le vignoble alsacien produisait des vins réputés dans toutes les cours d'europe pendant des siècles (il suffit de voir la richesse des villages viticoles comme Riquewihr) puis 90% des hommes ont disparu durant la guerre de trente ans. On fit venir des colons (de Suisse notamment) qui souvent ne connaissait rien au travail de la vigne. Puis beaucoup plus récemment l'Alsace annéxée à l'Allemagne devient une région de garnison... et donc produisait des vins pour les soldats. Donc pas du haut de gamme !! Le 20è siècle est resté sur cette ligne : produire des vins de comptoirs simple et légers. Ensuite l'image de vins bourrés de SO2 qui font mal à la tête !!
Le renouveau de la viticulture alsacienne initié par une poignée de vignerons (et moins d'une poignée qui n'avait pratiquement jamais cessé de maintenir la tradition de grands vins) n'a pas plus de 50 ans et encore. Le grand mouvement de fond de connaissance des terroirs, de réflexion sur le travail du sol et une viticulture écologique, de maitrise des rendements, de production de vins de terroirs... on le sent surtout depuis 10/15 ans. A son époque quand Léonard Humbrecht rachetait des vignes sur des coteaux on le prenait pour un fou.

"peu de millésimes alsaciens de ces quinze dernières années ont été déclarés de grande qualité par les "critiques"... peu ça suffit et je ne crois pas qu'il y en ait beaucoup plus ailleurs.

2001 les plus grands rieslings qu'il ait jamais produit, supérieurs à 2001, dixit Bruno Schueller
1998 des rieslings superbes et des grains nobles qui ont parfois dépassé les 1989 chez les "grands"
1996 a donné les plus grands pinots gris
1995 souvent cité par les producteurs et amateurs de riesling comme proposant des réussites majeures
1994 "un grand millésime en ce qui concerne le haut de l'échelle" Parker (idem partout chez les vignerons médiocres il y a rarement de grand millésime et les millésimes ou les médiocres réussissent sont rarement passionants)
on peut oublier aujourd'hui la trilogie 1991/1992/1993... mais c'est loin !

je crois me souvenir aussi que la RVF regrettait qu'on ne produise pas plus de grands vins (mais ce n'est pas la faute au "terroir") dans cette région qui est potentiellement le "haut lieu" de production de grands vins blancs dans le monde... malheureusement 95% des vignerons n'ont pas compris qu'ils possédainet des vignes destinées à produire les plus grands vins blancs du monde. Parallel. les clients devront accepter de payer plus de 8/10 euros pour un grand cru : en trouvent-ils à ce prix en Bourgogne ou dans le Rhône ???
Quand je pense aux 35 euros demandés pour un Condrieu que j'ai goûté récemment : lourd, écoeurant, monolithique, dépourvu de fraicheur et qui sera sans doute écrooulé dans 4/5 ans : :S
20 Jui 2005 11:56 #12

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Réponse de Michel VMS sur le sujet Re: A quand ?

Vincent,

1. J’aime beaucoup les vins d’Alsace. 50% de mes vins blancs sont alsaciens.

2. J’émets beaucoup de réserves vis à vis des « cartes de millésimes », cependant elles existent et lorsque je tombe par hasard sur l’une d’entre-elles, je constate souvent que l’Alsace est mal cotée.

3. Je me demande aussi pourquoi ces vins n’ont pas la notoriété qu’ils méritent. J’ai parfois l’impression probablement candide, due au fait que je suis étranger, que pour certains Français, l’Alsace ce n’est tout à fait la France. Ce qui explique le peu d’enthousiasme de certains critiques.

4. J’adore la complexité alsacienne, le nombre élevé des cépages, l’importance des différences de sols, la multiplicité des cuvées, l’absence d’informations sur la quantité de sucres résiduels, …. Il faut cependant reconnaître que pour le commun des mortels et pour celui pour qui le vin n’est pas une « passion », ça fait un peu compliqué.

5. Ajoute à cela qu’une partie de la critique insiste à tort ou à raison sur le fait que c’est en Alsace ( j’ai écrit à tort ou à raison) que l’on trouve les rendements les plus élevés, et que c’est en Alsace que la différence entre l’élite et les mauvais vignerons est la plus grande ( J’insiste, à tort ou à raison), tu reconnaîtras que certains consommateurs sont désorientés.

6. Conclusion : c’est un peu facile de rendre le consommateur exclusivement responsable d’un certain manque de notoriété des vins d’Alsace.

Cordialement,

Michel
20 Jui 2005 13:00 #13

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

4) C'est compliqué mais c'est comme ça et ça n'a pas de rapport avec l'idée qu'il y aurait ou pas de grand millésime depuis 1990

5) Evidemment mais dans une région je ne m'intéresse qu'au meilleur pas au mauvais meme pas au quelconque. Evidemment que les rendements sont trop élevés, que la viticulture moyenne est déplorable... mais les meilleurs sont des références indiscutables tant au niveau de la viticulture que des vins

6) Je ne rends pas le consommateur responsable, d'aillers comment pourrait-il l'être. Il achète ce qu'il veut.
Je donnais juste qqs pistes, historiques, ampélographiques, d'image (vin de comptoir, mal de tête... etc)

fondamentalement c'est un prob d'image (et de léger mépris pour l'Alsace peuplée de "pas vraiment français" et peut être vice-versa) après des décennies de vins de comptoir dilués et san intérêt mais qui se vendaient très bien. La reconnaissance vient toujours très longtemps après le travail sur le terrain et les vrais changements. De toutes façons je ne suis pas pressé de voir les vins d'Alsace augmenter de façon trop importante
20 Jui 2005 13:16 #14

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Réponse de Martinez sur le sujet Re: A quand ?

Responsable le consommateur, je ne sais pas, personnellement, j'insiste autour de moi ( grands amateurs ) pour que certains s'intéressent au moins autant aux vins d'alsace qu'aux blancs du languedoc et bien non,rien ! Et il n'y a rien à faire, j'ai beau insister .
Je suis un des seuls à encaver les vins d'alsace...tant pis pour les autres.

Y a donc un vrai problème d'image !

Peut être aussi que le fait pour les amateurs de démarrer leur approche de ces vins avec les sylvaner insipides marque à jamais et entraîne un rejet des vins d'alsace qui perdure.

Car quand même, même s'il y a des beaux sylvaner...
On pourrait faire le parallèle avec les vins de Loire : petit muscadet ferait-il oublier l'intérêt des grands chenins.

Jmm
20 Jui 2005 19:04 #15

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

Il y a de très beaux sylvaners et comme les muscadets avec un beau potentiel de garde. Je tiens le sylvaner et bien plus haute estime que le pinot blanc par exemple. C'est après le riesling le second grand cépage rhénan : les pinots sont bourguignons et le Gew c'est une création récente.

Je préfère qqs sylvaners de grands vignerons à bien des rieslings !!

Quand j'entends encore autour de moi nombre de gens me dire que les Alsace sont des vins à boire jeunes. Ce sont, pour les meilleurs des vins, de très grande garde, comme les grands chenins, et qui survivront à nombre de Pomerol ou St Emilion (pour comparer ce qui ne l'est pas vraiment :))!

Déficit d'image c'est long, très long à rattraper
20 Jui 2005 19:34 #16

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

Encore une fois Vincent à dit tout ce qu'il y avait à dire par rapport à la question de départ telle qu'elle à été posée.J' ajouterais que,
après tout si le consommateur , amateur ,passionné à envie de payer les grands Bourgognes blancs et d'ailleurs beaucoup plus chers (par snobisme ou méconnaissance bien souvent)que la plupart des grands Alsaces bien produits et avec une grande constance au travers des millésimes, grand bien lui fasse.
L' effet positif est que la plupart des grands vins d' Alsace restent à un prix abordable et que la région préserve en général un exellent rapport qualité/prix.
En ce qui me concerne en tant que consommateur ne changez rien.Je sais où trouver de grands blancs.Je sais que je peut me les payer .Je sais que de gros efforts qualitatifs sont faits par un nombre croissant de viticulteurs.J'ai conscience que la région est sous-côtée et elle l'est sur bien d'autres plans;j'y suis habitué depuis mon plus jeune âge (on m'a même soutenu en France de l'intérieur comme on dit chez nous lorsque le racing club à été champion de France de foot que le titre était parti en Allemagne.....c'est pour dire).Je sais qu' une toute petite minorité a une telle image de l'Alsace mais l'Alsaçien reste trop inhibé par son Histoire et c'est là son plus grand tort parcequ'il n'y a vraiment pas de quoi bien au contraire.
L 'Alsace est belle , l'Alsace est attirante,l'Alsace gagne à être découverte
C'est bientôt l'été.....ALORS VENEZ EN ALSACE VOUS RENDRE COMPTE QUE LES BONS MILLESIMES SONT PLUTOT PLUS NOMBREUX Q'AILLEURS.En m'excusant de mon petit accès (exès?) de chauvinisme.Bien cordialement à tous.

Clem
20 Jui 2005 22:41 #17

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Réponse de Winer Jammer sur le sujet Re: A quand ?

Non.
Je souhaite que ça ne change pas et que personne ne vienne m'emmerder quand je chope un lot d'alsace.
A la limite que ça s'excite sur un SGN surtout si c'est un de Zind-Deiss, c'est parfait, ou un Clos st-Hune que je ne goûterai jamais, c'est aussi parfait.
ça me laisse mon terrain de chasse préféré quasi intact.
eh ben tant mieux...
la moitié de mes blancs sont des alsace, secs, et vieux.
J'aimerais qu'il en soit toujours ainsi, donc merci de continuer à sous-estimer ces vins.

Winer

La Pomerol Attitude
winerjammer.site.voi...
20 Jui 2005 23:10 #18

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Réponse de stephalsace sur le sujet Re: A quand ?

C'est vrai que venir à une soirée avec un sylvaner ou un pinot blanc de noble race vous fait toujours passer pour un radin, et bien je suis également d'accord pour que cela continu ainsi, ça nous permet au moins a nous locaux de remplir le coffre pour presque rien.

stéphane

stéphane
www.stephanew.com
21 Jui 2005 11:36 #19

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

J'avais ramené un Sylvaner lors d'un week-end en Belgique et les avis étaient plutôt très positifs... (cuvée Oscar 1995)
et dire que je croyais avoir une dégust avec mon club de Barr hier soir avec des sylvaners...... et c'était la semaine dernière j'ai confondu

et j'avais "fourni"
Sylv Cuvée Oscar 1995 et 1997 Clos Saint Landelin Muré
Sylvaner Vallée Noble (Zinnkoepflé en réalité) 1996 Rominger (vignes dont j'ai participé à l'arrachage : pas "intéressant" du sylvaner sur un grand cru.et pourtant)
Sylvaner Bergweingarten 1998
Dirler V.V. 1998
Sylvaner "Z" 2000 Albert Seltz

21 Jui 2005 11:56 #20

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: A quand ?

vin 100, tu as les connaissances pour choisir ton Sylvaner, mais il faut avouer que beaucoup de ces vins ne sont pas terribles:)

Ca me rappelle les Vernaccia di San Giminiano assez étonnants que j'ai dégustés vendredi dernier! Et pourtant à vomir la plupart du temps!

En ce qui concerne l'image des vins d'Alsace, ceux qui rebutent( pour un non initié comme moi:)) sont d' une part les vins dilués(associés à pinot blanc et Sylvaner) et d'autre part les Gew lourds et entetants.
21 Jui 2005 13:15 #21

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

des vins dilués il y en a dans tous les cépages... souvent en plus le sylvaner est discret et insipide mais combien de muscats et de gew où tout est dans le nez et en bouche c'est de l'eau sucrée parfumée alcoolisée.

Et tous ces rieslings gentiment citronnés avec une pointe de sucre (pour masquer la sous maturité) et tout aussi dilués !!

mais il ne faut pas les acheter ceux-là !! Ca pourrait obliger les vignerons à se remettre en question !
21 Jui 2005 17:01 #22

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Réponse de stephalsace sur le sujet Re: A quand ?

il y a un club a barr!!!
stephane

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21 Jui 2005 18:19 #23

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

Ben ouais !!
mais c'est très select :) :) (Jean Boxler, Félix Meyer, Vincent Stoeffler, J.C. Bott, PAtrick Meyer... et moi :) )
il faut que tu aies un parrain et qu'il y ait une place (il se peut que je n'arrive plus à faire les aller-retour depuis Nancy !!

on peut en discuter en privé et je t'invite à la prochaine séance (en juillet mais il faut que je retrouve la date)

vin100
21 Jui 2005 19:01 #24

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Réponse de stephalsace sur le sujet Re: A quand ?

tu sais où me trouver

stephane

stéphane
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22 Jui 2005 06:29 #25

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

et voici les résultats de cette dégust ; et je regrette de plus en plus de l'avoir raté
Tel quel sans annotation de ma part

LUNDI 13 JUIN 2005 : SYLVANERS DE TERROIRS ET D'EMOTION

DEGUSTATEURS PRESENTS :
Jean-Christophe BOTT
Christian BOULARD
Jean BOXLER
Michel GINGLINGER
Michel KELHETTER
Pierre MARCHANT
Felix MEYER
Patrick MEYER
Tony MOUTAUX
Dominique PRINCE
Fabien STIRN
Vincent STOEFFLER

VIN SURPRISE = MUSCADET DE SEVRE ET MAINE 1999 MICHEL BREGEON :
Nous démarrons cette séance par une robe pâle à reflets verts, puis un bouquet minéral assez austère dont les arômes se partagent entre le côté épicé et les notes légumineuses (artichaut, fenouil, ortie). L'attaque est fine, perlante, et sert de bon prélude à l'harmonie générale du palais, où équilibre puis côté gouleyant vont de pair. Termine sec et élégant avec quelques belles notes iodées à la clé. Bref, un bon vin de soif. Noté de 11 à 13 = 11,88/20.

SYLVANER 1999 "Vieilles Vignes, 10 Sono Contento" (Issu du Grand Cru Zotzenberg de Mittelbergheim) ALBERT SELTZ :
Une teinte or sert d'accueil pour ce vin à la superbe complexité aromatique où l'on signale notamment abricots, acacia et fleur d'oranger. Bouche à l'avenant, possédant une attaque franche, de la cohérence, tant du côté de la structure que de l'ampleur, avec toutefois, -si l'on recherche la "petite bête"- une petite pointe d'amertume. Ne boudons cependant pas notre plaisir car il s'agit d'un très grand sylvaner et l'on sent que le vinificateur en a tiré le maximum. Un des meilleurs vins d'une soirée, qui vous le verrez, fut peu avare en beaux flacons. Noté de 12 à 17 = 14,23/20.

SYLVANER 1999 "Vieilles Vignes" (Issu du Grand Cru Kessler de Guebwiller) DIRLER (Culture Biodynamique) :
Une couleur pâle et un nez discret, empreint de minéralité, avec quelques touches de fumé/grillé. Superbe démarrage gustatif sur les fruits estivaux (abricots, fruits rouges), qui se prolonge encore crescendo avec du gras, une grosse minéralité, traitée tout en délicatesse avec, comme point d'orgue, une merveilleuse bipolarité (ampleur/finesse - matière/élégance), difficile à surpasser. Quelques mots enfin pour signaler la belle longueur fraîche abricotée, ce qui ne gâche rien. Un vin qui écraserait de nombreux rieslings de rang. Noté de 12 à 17 = 15/20.

SYLVANER 1998 "Parcelle Bergweingarten" PIERRE FRICK (Culture Biodynamique) Pfaffenheim :
Bel or pour ce vin doté d'effluves miellés et épicés avec une pincée de bergamote vanillée. Malheureusement les impressions gustatives s'éloignent des références précédentes avec de nombreuses touches oxydatives (noix, noisettes, marc de raisin, herbes sèches) et, sous des autours gras, un manque de pureté évident. La matière était sans doute présente, mais il semblerait qu'elle s'use prématurément. Avis toutefois différent pour quelques membres qui jugèrent l'échantillon, certes dans une mauvaise passe, mais en pleine régénérescence, avec un bel avenir probable à la clé. Noté de 10 à 16 = 13,29/20.

SYLVANER 1998 "Parcelle Kronenbourg, Cuvée Prestige" DOMAINE STOEFFLER (Barr/Zellenberg) :
Une robe jaune soutenue pour cet échantillon au nez miellé fuyant, et "solaté" (géranium) qui gêne le plaisir olfactif. Attaque moelleuse, riche et grasse (sur la menthe et la verveine) qui débouche sur une très belle matière (on a ici recherché la surmaturité), à l'acidité bien structurée, mais sans l'harmonie souhaitée, avec un manque de précision du côté des arômes plus quelques sucres résiduels non intégrés très présents. Noté de 10 à 14 (note isolée) = 11,13/20.

SYLVANER 1997 "Cuvée Oscar" (Issu du Grand Cru Vorbourg de Rouffach) CLOS ST LANDELIN :
Cet échantillon de teinte or présente un bouquet confit et varié sur les fruits jaunes, les violettes puis la menthe. Prélude gustatif laborieux sur le céleri, bien vite relayé ensuite par un fruit drapé de gras, qui signe son retour de façon nette et précise, avec notamment un beau lien sucre/acidité. Longueur toutefois fraîche et moyenne. Noté de 12 à 15 = 13,83/20.

SYLVANER 1996 "Vallée Noble" (Issu du Grand Cru Zinnkoepflé de Westhalten) ERIC ROMINGER :
Une couleur or pâle à reflets verts pour ce vin parfaitement pourvu olfactivement, avec ses belles notes de fougère, menthe, bergamote et ananas qui nous donnent envie de nous attarder. Cependant la bouche n'est également pas mal du tout avec finesse et minéralité en attaque, qui se poursuivent harmonieusement par un côté confit (fruits rouges + jaunes) dû à un gras qui domine très légèrement un ensemble à l'équilibre sur le fil du rasoir, mais dans un esprit toujours proche du cépage. Bref, un vin fort sérieux. Noté de 13,5 à 17,5 = 15,08/20.

SYLVANER "Parcelle Zellberg" 1996 "Vieilles Vignes" (Elevé en fûts de chêne) DOMAINE JULIEN MEYER Nothalten :
Ne nous attardons pas sur la robe or de ce vin mais plutôt sur son bouquet infiniment ouvert, complexe, et évolutif avec une kyrielle d'arômes dont le "Fernet Branca", l'amaretto, l'absinthe, l'anis, la réglisse ou encore le bourgeon de sapin. Démarrage gustatif empreint de fraîcheur, qui prépare dans de bonnes conditions un milieu de bouche d'un bloc, avec une matière puissante mais équilibrée, sur des notes de thym, qui se termine par une longueur finale briochée sans aucune fatigue. Encore une fois un très beau sylvaner, dans un registre différent des autres (usage du bois). Noté de 11 à 17 = 14,6/20.

SYLVANER 1995 "Cuvée Oscar" (Issu du Grand Cru Vorbourg de Rouffach) CLOS ST LANDELIN :
Nous sommes accueillis par une teinte similaire au précédent, mais pour ce qui est du bouquet c'est un tout autre registre avec une bonne dose de volatile qui tente de nous faire oublier les beaux arômes de rose, épices et coing plutôt typiques d'un beau gewurztraminer. Rien à redire du côté de la matière, issue de raisins surmûrs, mais plutôt d'un manque d'équilibre général avec un côté lourd, que n'arrive pas à contrebalancer l'acidité dissociée. Dommage. Noté de 8 (note isolée) à 13 = 11,58/20.

SYLVANER 1991 (Issu du Grand Cru Sommerberg de Niedermorschwihr, parcelle Dudenstein) ALBERT BOXLER :
Pas de trace d'évolution dans la robe de ce vin doté d'arômes d'herbes aromatiques et d'épices soutenus par une franche minéralité. Impressions gustatives de grande classe avec un démarrage original sur les fruits rouges (framboises), de la richesse, de la gourmandise et une énorme minéralité traitée toute en finesse grâce à une belle fraîcheur enrobée. Un vin sec qui a suscité l'enthousiasme, et qui prouve que le sylvaner est un grand cépage alsacien. A l'issue de cette dégustation, Jean Boxler fut très remonté, car ce fut sa dernière vendange de sylvaner sur ce terroir, les plants ayant été arraché (contre son avis) au profit du Riesling-roi ; pour un vin qui ne donne pas autant de satisfactions. Il songe déjà au surgreffage… Noté de 16 à 18 = 17,04/20.

SYLVANER 1990 (Issu du Grand Cru Sommerberg de Niedermorschwihr, parcelle Dudenstein) ALBERT BOXLER :
Les mêmes caractéristiques sur le papier que le précédent, mais dans une année plus chaude, avec un résultat un tout petit peu moins éclatant, mais cependant très réussi avec son bouquet évolué proche d'un grand champagne (présence de calcaire dans le sous-sol), sa bouche minérale dans la droite ligne du terroir, une belle ampleur générale et enfin sa longue finale sur les fruits rouges puis l'anis. Mais voilà, nous devenons très difficiles (surtout après ce fameux n° 10), car le gras apporté par le millésime nuit (un peu) à sa finesse et à son expression. Noté de 13,5 à 16,5 = 14,9/20.

"Les Eléments" 2003 'Grains Passerillés' (Sylvaner récolté tardivement) DOMAINE BOTT-GEYL (Culture Biodynamique) :
Un des plus mauvais terroirs argilo-calcaire de Jean-Christophe, des maturités difficiles à obtenir, une parcelle gelée puis grêlée en 2003… transcendés par l'effet canicule, extraits : Ce fut donc un échantillon de dernière minute, dégusté à l'aveugle et il fut très ardu de le situer géographiquement, ne serai-ce déjà par sa robe œil de perdrix, son nez gourmand de fleurs et de pâtes de fruits (abricots, fraises), puis son attaque perlante, très aérienne qui ouvre une voie royale aux plaisirs du palais sans aucune lourdeur. Pas de fausse note donc dans un vin à la sucrosité fondue, à la structure fine et à la grande finale. A aucun moment nous avons ressenti la matière et les sucres (50 g) tant le vin se révéla élégant (tous les membres ont d'ailleurs estimé à 10-15g le nombre de sucres résiduels, preuve de sa grande harmonie). Ce soir dans la famille des sylvaners on a eu la référence en sec, en boisé, place maintenant à la référence passerillée ! Noté de 13,5 à 17 = 15,46/20.

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SYNTHESE GENERALE :
- VINS RETENUS = 12
+ Excellent (16,5 - 18) = 1 vin.
+ Très bons (15 - 16,5) = 3 vins.
+ Bons (14 - 15) = 3 vins.
+ Assez bons (13 - 14) = 2 vins.
+ Corrects (11,5 – 13) = 2 vins.
+ Moyen (10 – 11,5) = 1 vin.
- VIN NON RETENU = 0

- MOYENNE SANS VIN SURPRISE = 14,2/20.
- MOYENNE GENERALE DE LA SEANCE = 14/20.
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CONCLUSIONS :
Souvenez-vous de l'entame de la précédente séance, consacrée à un village bourguignon auréolé d'un certain prestige (Pernand-Vergelesses), réunion où nous avions le secret espoir de déguster un ou deux flacons de génie, notamment parmi les Corton-Charlemagne. Malheureusement, en Bourgogne, la notoriété sert souvent de cache misère, avec de fréquents abus, tant dans les prix, que dans les rendements, nous l'avons appris à nos dépends.
Un mois après cet amer constat, à quelle sauce le "cruel" Club AOC allait-il manger le "médiocre" sylvaner, cépage autochtone quasiment banni (sauf en Franconie) de l'ensemble de la planète oenophile ?
L'affaire était mal engagée et la séance s'annonçait difficile malgré le fait qu'un effort particulier ait été orienté vers la recherche de beaux flacons potentiels, issus de "pointures alsaciennes" sur de grands terroirs où sa noblesse est constamment remise en cause.
Le résultat n'en est que plus jubilatoire et ne manque pas de panache, car rarement une séance n'avait aussi bien porté son nom, certains vins mêlant adroitement terroir plus émotion.
Des vins d'émotion les Sylvaners ? Incontestablement et ce, quelque qu'en soit la richesse ou le style de vinification, prouvant au grand jour que ce cépage ne doit pas jouer les seconds rôles (voir le commentaire de Jean Boxler pour le vin n° 10). Certains rétorqueront que la dégustation se passait en Alsace, "lieu d'un chauvinisme exacerbé" et qu'il est rare de déguster un bon Sylvaner. A tous ces médisants je leur signalerais tout d'abord qu'en observant certaines notes, l'indulgence n'était pas de mise, et qu'il leur suffit surtout d'acheter les bons produits issus des meilleurs terroirs sans hésiter à les faire mûrir patiemment en cave comme de grands Rieslings (notre échantillon le plus jeune avait 5 ans, et le meilleur 13 !), tout en retenant les leçons suivantes :
1° Le Sylvaner est avec le Riesling l'un des deux grands cépages originaires d'Alsace.
2° A ce titre il mérite d'être planté sur les meilleurs terroirs où il donne sa pleine mesure et une harmonie de grand
cru (Zinnkoepflé, Zotzenberg, Kessler, Zellberg, etc…).
3° Peu importe le style, tout lui réussit, aussi bien en sec, qu'en moelleux, ou en "boisé", à condition que le
vinificateur possède un savoir-faire évident.
4° Enfin, peu de vins procurent un tel agrément pour un prix aussi dérisoire.
Alors désormais, faites confiance au Sylvaner, il vous le rendra bien !

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DATE DE NOTRE PROCHAINE DEGUSTATION :

LUNDI 4 JUILLET 2005 : SUISSE = VINS DU VALAIS
A L’HOTEL DU CHATEAU D’ANDLAU A BARR

Amicales salutations
C. BOULARD
27 Jui 2005 20:24 #26

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: A quand ?

Merci Vincent pour ces superbes notes de dégustation.
Je sens que je vais m'intéresser d'un peu plus près au sylvaner...

Luc
27 Jui 2005 21:02 #27

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

mais tu vois, malheureusement, plus de sylvaner sur le Sommerberg (avant un éventuel surgreffage) ni sur le Zinnkoepflé (enfin chez Eric Rominger) j'ai participé, à regrets, à l'arrachage de la parcelle . Tout ça pour y mettre du pinot gris -cépage jugé indigne de figurer sur la liste des cépages autorisés en Bourgogne.
Si les amateurs redécouvraient ce cépage les vignerons cesseraient peut être de l'arracher. Et s'il l'arrache ce n'est pas parce qu'ils ne l'aiment pas, mais parce qu'ils n'arivent pas à le vendre.
27 Jui 2005 21:09 #28

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Réponse de Guest sur le sujet Re: A quand ?

Le sylvaner c'est bon ; achetez-en !!

:)
27 Jui 2005 21:12 #29

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Réponse de Olif sur le sujet Re: A quand ?

D'après Dominique Fornage, célèbre dégustateur Helvète, le Sylvaner a pour région de prédilection ... le Valais, où il s'appelle Johannisberg, et où l'on sait l'apprécier à sa juste valeur!

J'ai encore dans mes papilles ce fabuleux 1962 de la maison Provins-Valais...

Il serait temps que les Alsaciens se réapproprient leur cépage et le mettent en valeur!

Olif
27 Jui 2005 21:24 #30

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