Repas toulousain chez Jacques Prandi le 9/11/03
Belle soirée (merci Jacques) au cours de laquelle nous avons bu entre autres (Arbois pupilllin 2000 du tandem Overnoy/Houillon (15/20), Chinon Clos de l'écho 89 de Couly-Dutheil (16/20), château-Chalon 86 de Macle (15,5/20), Lafaurie-Peyraguey 88 (16/20).

2 vins ont particulièrement retenu mon attention :

* Volnay santenots du milieu Comtes Lafon 92 : 14/20
Nez boisé, délivrant des notes de fruits rouges, de fleurs et d'amande fraîche qui peuvent orienter vers l'Italie (du Nord ou centrale). Volatile présente, pointe camphrée intransigeante. En bouche, le vin est dur, austère, un peu mordant, doté d'une acidité conséquente (là  aussi, l'Italie – barolo ? - semble se démasquer). Le côté revêche du vin peut également faire penser à  du mourvèdre ou encore une syrah de l'Hermitage, ténébreuse. En clair, on tourne en rond, tentant de débusquer le plaisir, avant d'apprendre qu'il s'agit en fait d'un pinot noir !?. Le vin présente un caractère bougon, acariâtre, mais semble en revanche doté d'un très bon potentiel de vieillissement. D'autres bouteilles ont (comme souvent) été bien mieux goûtées dans d'autres contextes.

* Champagne Pierre Gimonnet Cuvée Oenophile extra brut 95 : 16,5/20
Nez mûr, distingué, souligné par des notes de fruits rouges qui semblent exclure un blanc de blancs. En bouche la bulle est fine, presque trop discrète (mais le réchauffement du vin dans les verres dopera le dégagement gazeux). Notes de pomme cuite, de fleurs blanches, de famboise pour ce vin raffiné, délicatement vanillé. Très bon rapport qualité/prix (23 euros). Deux remarques sur la dégustation à  l'aveugle :

* la douceur en bouche qui tendrait à  exclure une origine extra brute (maturité des baies vs faiblesse du dosage ?)

* le côté « fruits rouges », vineux, un rien paradoxal pour ce blanc de blancs (tous les dégustateurs se sont trompés).

Laurent Gibet